Dans le parc du château d’Hautot-Sur-Seine, l'inondation de la Seine de 1740 est signalée par un marqueur de crue. La crue de la Seine de 1740-1741 est par son ampleur la troisième après celles de 1658 et de 1910.
Inondation de 1740-1741 : l’Archevêque de Rouen
Dans le rude hiver de 1740 à 1741, quand la Seine déborda, inonda la ville et réduisit à l'extrémité des milliers d'habitants (20,000, dit-on), réfugiés sur les toits des maisons, l'archevêque ouvrit soir palais, multiplia les secours, et versa par centaines de mille francs dans le sein des victimes du fléau. Ses propres appartements servirent d'hôpital, et il se fit un honneur de soigner lui-même les pauvres qu'on y établit.
Nicolas-Charles de Saulx-Tavannes (1690-1759) est Archevêque de Rouen Primat de Normandie de 1733 à 1759. Il est créé cardinal-prêtre lors du consistoire du 5 avril 1756 tenu par le pape Benoît XIV.
Mémoires de l’Académie des Sciences : Duhamel « Observations botanico-météorologiques 1741 »
La neige est présente sur une bonne partie du bassin de la Seine dès le début du mois d’octobre 1740. Le redoux s’installe début novembre, accompagné de pluies régulières et soutenues. « Le vent a été très violent variant entre le NO et le SO ; les pluies presque continuelles, venaient avec autant d’abondance que les orages d’été ; ce temps a duré jusqu’au 20 décembre, que le vent s’étant porté au nord, il est venu de la gelée et il est tombé un peu de neige le jour de Noël ; il tomba le matin une pluie qui occasionna un si grand verglas, qu’on ne pouvait se soutenir ; mais le lendemain le vent étant tourné au Midi, il tomba, ainsi que les jours suivants, une quantité prodigieuse d’eau poussée par un vent très violent »
Inondation de 1970 à Hautot-sur-Seine
Le marqueur de la chapelle Sainte Catherine de Grammont à Rouen :
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Un marqueur de l’inondation de 1740 se trouve à Rouen sur le mur Nord-Ouest de la chapelle Sainte-Catherine de Grammont. A l’époque, il s’agit de la chapelle Notre-Dame-du-Parc du prieuré de Grandmont. Le Prieuré appartient alors aux Jésuites. Après leur expulsion en 1770, la chapelle du Prieuré est transformée en poudrière, la plupart de ses ouvertures sont alors murées. La chapelle est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 17 février 1936. Propriété de la Ville de Rouen, elle a pris le vocable de la chapelle Sainte-Catherine de Grammont avec une messe célébrée le 25 janvier 1970.
Le marqueur de la rue de Charonne à Paris :
A Paris le maximum de la crue fut atteint le 26 décembre 1740. Le marqueur du n°28 de la rue de Charonne indique un niveau bien au-dessus de celui de la crue de 1910.
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LE 26 Xbre 1740 LA POINTE DE LA RIVIERRE EST VENU VIS-A-VIS CETTE PIERRE
La pierre est visible à gauche du porche de l’hôpital des Quinze-Vingt, elle a été gravée par Tomas Bouquet, un supposé citadin choqué par l’évènement au point de le figer dans la pierre.
Le marqueur de Quenneport :
Au hameau de Quenneport de la commune du Val-de-la-Haye, en 1879 dans sa géographie de la Seine-Inférieure, l'abbé Tougard signale un pilier indiquant la hauteur d'eau en 1740. Cette hauteur surpasse de 1 m 50 le quai de l'époque et par conséquent le niveau des plus hautes eaux.