En Normandie, on trouve une église Saint-Antonin à Saint-Antonin de Sommaire (27250), la chapelle Saint-Antonin de Cernay à Bois-Anzeray (27330), l’église Saint-Antonin d’Epaignes (27260) et l’église Saint-Antonin d’Hautot sur Seine (76113).
Antonimos d’Apamia, le dernier « roi saint » des Gaulois Ibères » Jean-Jacques SOULET :
Saint-Antonin d’Apamia reste une énigme, mais on l’identifie vis à vis des autres Saint-Antonin par l’anniversaire de son martyre le 2 septembre. Antoninos d’Apamia, désigné Saint Antonin d’Apamia en France, Sant Antolin en Espagne, Santo Antonino en Italie, et Saint Anthony dans le Kent.
Il naît en 446, sous l’occupation des Visigoths de Toulouse et de leur roi Théodoric I. Il se retrouva orphelin de bonne heure de père, puis de mère. Menacé par Théodoric II roi de Toulouse, il fuit sa patrie à 17 ans, et s’éloigna en Syrie. A la mort de ce roi en 466, il se rendit à Salerne (Italie) qu’il quitta au moment de la chute de l’empire Romain vers 476. Mais pour sa sécurité, il entreprit un périple de 43 ans, en Italie, en Gaule, dans le Kent, en Espagne. Les villages et les villes où il séjourna l’honorent, et se nomment Saint-Antonin, ou lui dédièrent leur église. Ce roi chrétien regagna Apamia, toujours sous occupation Visigoth, là il subit le martyre le 2 septembre 506, sur la rive de l’Ariège. Au printemps 507, Clovis conquit l’Aquitaine, sauf la Septimanie (Languedoc) ; la Gaule devint le royaume des Francs avec Paris, capitale.
Dans ce livre de 459 pages édité en 2012, Jean-Jacques Soulet, qui a visité la chapelle, n’a pas eu accès pour Hautot-sur-Seine, à d’autres informations que celles des paroissiens.
Au sujet du patronyme de la cité de Pamiers, l'explication la plus répandue fait intervenir Roger II de Foix (d. 1124), revenant de la première croisade, plus précisément de la région d'Apamée en Syrie. Comme il est parfois coutume à l'époque pour un chevalier rentrant de croisade, il nomme le château et ses dépendances du nom de ses faits d'armes : Castrum Appamiae. Progressivement, ce nom aurait été donné à la ville. Cette hypothèse paraît appuyée par le gentilé des habitants de la ville (Appaméens).
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Infos d’Hautot-sur-Seine n°3 de l’hiver 2001/2002 : SAINT ANTONIN
Par tradition, la fête de la paroisse et plus anciennement, la fête du village qui était celle de la paroisse est célébrée le 2 septembre ; par extension le premier dimanche de septembre.
Dans la vie des Saints en 12 volumes, édition des Bénédictins, le 2 septembre est la date de la fête de Saint Antonin d’Apamée, martyr du IVème siècle. Cette date nous fait penser que le Saint patron de la Paroisse est bien Saint Antonin, martyr à Apamée en Syrie, à l’âge de 20 ans seulement. Son culte s’est répandu : on parle des moines d’Apamée au concile de Constantinople, deux cents ans plus tard, en 536. Des reliques du Saint furent apportées en Gaule à cette époque.
Au Xème siècle, des reliques sont vénérées à l’abbaye de Pamiers, mais sont attribuées à Antonin, prêtre, évangélisateur dans la région de Toulouse puis martyrisé à son retour à Pamiers. Pamiers s’appelait à cette époque Apamea et l’on ne peut écarter la pensée d’une appropriation du culte de celui-là au bénéfice de celui-ci.
On cite encore un autre Saint Antonin, (1389-1459), Dominicain, devenu archevêque de Florence fêté en mai. Plusieurs autres Saints du nom d’Antonin existent.
Regardons maintenant la statue du XVIIème siècle, placée à gauche de l’autel. C’est aussi par tradition, et les archives départementales l’attestent, que cette statue représente Saint Antonin. Il est habillé avec soutane et rabat comme un prêtre ; il tient dans sa main gauche le palme de Martyr ; et dans sa main droite, un livre ouvert présentant la face de lecture appuyée sur sa hanche droite comme s’il en faisait sienne l’enseignement, car il l’aurait présentée ouverte aux yeux des fidèles ; on peut penser par contre qu’il s’agit là de la règle des Antonins, des moines érémitiques, solitaires, à laquelle il voulait montrer qu’il se conformait personnellement. Il est jeune avec une chevelure fournie. Ces différents attributs, lui donnent les qualités de Prêtre, Moine et Martyr ; mais aucun de ces trois ne se trouvent réunis en un seul des personnages connus. L’auteur de cette statue nous est lui-même inconnu, mais n’a-t-il pas voulu réunir en un seul personnage les traits principaux d’un moine, prêtre et martyr comme témoignage de la foi dans une église dédiée par tradition à Saint Antonin d’Apamée, célébré le 2 septembre.
C’est la signification que j’aime méditer dans notre église et particulièrement le 2 septembre. Louis du Boullay
Journal de Rouen du 30 août 1939 : Fête patronale Saint-Antonin
En raison des événements actuels, la fête foraine est reportée à une date ultérieure ; mais la fête religieuse reste fixée à dimanche prochain 3 septembre. Première messe à Sahurs, à 7 h. 30 ; grand’messe à la chapelle d’Hautot, à 10 heures
Paris Normandie du 31 août 1946 : Fête patronale Saint-Antonin
Dimanche 1er septembre, à 10 H., grand’messe. A 14 H., fête foraine. Concert par l’Harmonie de Gd-Couronne. A 21 H., bal avec les Rojan’s. Embrasement de la place de la mairie. Feu d’artifice. Lundi 2 septembre, continuation de la fête.