« Le plus brillant d’entre nous », tel était qualifié Guillaume Bachelay, à l’approche des législatives de 2012. Choisi comme suppléant de Laurent Fabius, il était l’auteur en 2010 d’un livre avec Nicolas Mayer-Rossignol « La gauche après la crise ». Dans les réunions des sympathisants, à l’approche des élections présidentielles et législatives, il impressionnait par son aisance, et plus particulièrement sa thématique de politique industrielle.

Photographie fermeture de la raffinerie Pétroplus novembre 2012
François Hollande est élu, dans la foulée Laurent Fabius est réélu député. Il entre au gouvernement et son suppléant Guillaume Bachelay devient député. Ce ne sera ensuite pour moi qu’une série de contacts décevants.
Photographie du repas des ainés 2012
Photographie des vœux de 2013
Le député entre dans les manœuvres de l’académie pour fermer l’école d’Hautot sur Seine. J’ai droit le 4 mars 2013 à une réunion à la Direction des Services Départementaux de l'Education Nationale de Seine Maritime, au 5 Place des Faïenciers, avec les autres maires de la boucle, pour accompagner la fermeture de l’école de Hautot-sur-Seine. Le député avait préparé la réunion avec les autres maires sans me consulter, la rancœur allait être tenace.
Photographie des vœux de 2014
Ensuite, il appuie la réforme des rythmes scolaires qui est une aberration pour les petites communes. Elle est difficile à organiser et à financer. Après les municipales de 2014, il appuie la baisse des dotations qui ruinent les petites communes et ensuite la logique des fusions de commune qui s’en suit.

Photographie du repas des ainés 2014
Le 1er janvier 2015, la Métropole est en place, et la gouvernance évolue. Suite à l’élargissement des compétences à la voirie et à l’urbanisme, les arbitrages sur les travaux de voirie se font « au plus fort la pouque ». Chaque maire s’est engagé en 2014 sur un programme, et doit manœuvrer avec les fonctionnaires et la présidence, pour le mettre en œuvre.
Photographies des vœux 2015
A la fête de la rose de 2015 à Petit-Couronne, il y a quasiment plus que des élus dans la salle, adhérents et sympathisants désertent.

C’est la désillusion et le début de la fin. Paris-Match publie une curieuse interview du député agrémenté d’une belle photographie.

Après novembre 2015, définitivement écœuré, je me désolidarise complètement des élus socialistes.
L’arrêté de subvention de la rénovation de l’école Maurice Genevoix par la réserve parlementaire promise par le cabinet de Laurent Fabius en 2014 et 2015 tarde.

Photographie des vœux 2016
Je suis obligé d’attendre jusqu’à une semaine du démarrage du chantier en juillet 2016, une subvention qui ne représente que 3% du projet, mais qui m’oblige à ménager le député. Autre objet de rancœur, le Député n’est jamais venu me voir en Mairie pour faire un point sur les dossiers communaux. Lors de ses interventions lors des cérémonies successives des vœux, à la fin de la Présidence Hollande, on l’écoute poliment, mais il y a un tel décalage entre ce qui est dit et ce qui est fait.
En décembre 2016, je rejoins « En Marche ». Au Parti socialiste, la logique d’appareil prédomine dans le choix de la suppléante, pour moi le sort du député est scellé. Lors de la cérémonie des vœux de janvier 2017, je lui adresse à son attention cette citation : ON NE PEUT VAINCRE SA DESTINEE (Phèdre de Racine, Acte IV scène 6).
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Photographies des vœux 2017
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J’ai fait campagne contre lui et il a été éliminé dès le premier tour du 11 juin 2017, en troisième position derrière le candidat du Front National. On l’a vu passer au bureau de vote le jour des élections, une Hautotaise m’a demandé : « C’est qui ? ». En dehors de la sphère politique, le manque de notoriété était patent.

Le Canard Enchaîné donne une autre version de l’histoire.
Les élus soutenant Guillaume Bachelay lors des législatives de 2017