Un droit de chasse réservé aux hautotais s’applique dans le petit bois appelé « Les Communaux » propriété de la commune. Un tarif communal est voté chaque année.
Conseil municipal du 26 août 1959 : Droit de chasse sur « les communaux »
Le Conseil Municipal après en avoir délibéré décide
1° La redevance pour droit de chasse sur « les Communaux » est fixée pour 1959 60 à 1 000 Frs
2° La chasse n’est autorisée que les jeudis et dimanches
3° L’ouverture de ka chasse sur les Communaux est fixée au 20 septembre 1959
4° Interdiction formelle de se servir d’un furet
5° Les demandes d’autorisation et renseignements seront reçus à la mairie les mercredis et samedi de 18h30 à 19h30. Aucune autorisation ne sera délivrée après le 20 septembre.
Conseil municipal du 27 août 1960 : Chasse
M. Lhomme fait le compte rendu de la réunion des chasseurs adjudicataires du droit de chasse sur les « Communaux ». Le Conseil après en avoir délibéré décide d’adresser à tous les chasseurs de la Commune un texte des règlements de chasse sur les « Communaux ».
1° La redevance pour droit de chasse sur les Communaux est fixée à 10 NF.
2° La chasse n’est autorisée que les jeudis, dimanches, jours fériés et le lundi 5 septembre 1960.
3° L’ouverture de la chasse est fixée au dimanche 4 septembre.
4° Les demandes d’inscription, doivent être faites avant le 3 septembre.
Les années suivantes les règlements de chasse sur les communaux sont maintenus tels quels, afin de préserver les usagers éventuels en période de chasse.
Panneaux de signalisation aux entrées du bois communal d’Hautot-sur-Seine
Le bois privé de la Commanderie au Val-de-la-Haye est une partie du massif de la forêt de Roumare. C'est un cul-de-sac, enserré par le fleuve, pour les cerfs, chevreuils et sangliers, à vocation cynégétique. Les chasses s’y déroulent en général le dimanche matin.
La forêt domaniale de Roumare a ses propres règles de chasse organisées par l’Office National des Forêts : Chasse en forêt domaniale (onf.fr)
En octobre de chaque année un calendrier concernant la forêt domaniale est publié. La mention qu’il n’y a aucune chasse à tir en battue le dimanche et les jours fériés ne concernent pas le bois de la Commanderie limitrophe d’Hautot-sur-Seine, ainsi que le bois communal et les prairies.
Grouik Grouik à Hautot-sur-Seine
Extrait du Courrier Cauchois du 16 septembre 2023 : le gros souci du sanglier
Le grand gibier se porte en revanche très bien, parfois trop bien pour le sanglier. "A la faveur du changement climatique et de l'évolution des pratiques agricoles, cette espèce bénéficie d'une reproduction exponentielle à mettre en lien avec une facture de dégâts agricoles de moins en moins supportable sur le plan financier", souligne José Doméné Guérin, président de la fédération départementale des chasseurs (FDC76).
Chasse aux sangliers Place Poullard
Battue aux sangliers à Hautot-sur-Seine
LES ASSOCIATIONS
La Fédération des Chasseurs de Seine-Maritime
La Fédération des Chasseurs de Seine-Maritime est une association de type Loi 1901. Elle a pour mission de représenter les intérêts des chasseurs dans le département y compris devant les différentes juridictions, d’apporter une aide à tous ses adhérents et de coordonner leurs efforts en vue d’améliorer la chasse dans l’intérêt général. Elle participe à la mise en valeur du patrimoine cynégétique départemental et à la protection de la faune sauvage et de ses habitats.
La Fédération regroupe les titulaires du permis de chasser ayant validé celui-ci pour le département et les personnes physiques ou morales titulaires d’un droit de chasse dans le département et demandant un plan de chasse ou un plan de gestion. Peuvent également adhérer à la Fédération, les personnes physiques et morales titulaires dans le département d’un droit de chasse et sauf opposition du conseil d’administration, les personnes désirant bénéficier des services complémentaires (surveillance et gestion des territoires) de la Fédération.
FDC 76 - Fédération Départementale des Chasseurs de Seine-Maritime
Société de chasse de la forêt de Roumare
Date de création : 23/06/1982 / Date de publication : 06/07/1982
Objet de l'association : exploitation au profit de ses membres d'un droit de chasse dans la forêt de Roumare
chasse, droit Sahurs, Profit Sahurs, Roumare
Assemblée Générale de septembre 2021 en Mairie de Saint-Pierre-de-Manneville
Societe de chasse les sauvaginiers de Saint-Pierre - Sahurs
Date de création : 15/11/1996 / Date de publication : 18/12/1996
Objet de l'association : défendre les intérêts légitimes et raisonnables des chasseurs auprès des pouvoirs publics et organismes de la chasse ; défendre les traditions et les droits coutumiers
Installation au lieu-dit de l’Osier à Hautot-sur-Seine
L’EXEMPLE DU VAL DE LA HAYE
Libération du 20 novembre 2021 : En Seine-Maritime, chasseurs et habitants misent sur le « respect mutuel »
Charte de bonne conduite, chasse interdite le dimanche, application pour informer sur les zones chassées… Au Val-de-la-Haye, différents outils ont été mis en place pour améliorer la communication et les relations entre les usagers de la forêt.
On y accède en bateau à la façon d’une île. Le village du Val-de-la-Haye (Seine-Maritime), interloque de par sa physionomie, tout en long, et sa position. En bas, la Seine et ses énormes bateaux de marchandises qui marquent la frontière avec l’autre rive ultra-industrialisée. Au milieu, ses 730 habitants, ses charmantes maisons à colombage, sa brasserie-bar-tabac et son coiffeur. En haut, trône en majesté la forêt domaniale de Roumare, gérée, comme la majorité des forêts publiques, par l’Office national des forêts (ONF), qui s’étend sur près de 4 000 hectares. « 85% de notre territoire est dans les bois, lance Pascal Delaporte, maire sans étiquette du Val-de-la-Haye. Du coup, il peut nous arriver d’avoir des problèmes avec la chasse… » Son premier adjoint, Patrice Cartier, se souvient : « Une fois, les chasseurs ont atterri dans mon jardin car ils coursaient un sanglier qui s’était réfugié chez moi. » Sa propriété est « une zone de rabattage du gibier » Sangliers, cerfs, biches… qui n’hésitent pas non plus à descendre régulièrement dans le village. « Lorsque les chasseurs ne les nourrissent pas », poursuit le maire. Au volant de sa voiture, il pointe du doigt : « Regardez ! Les sangliers sont passés là. » Le chemin, au milieu des maisons, est saccagé. Marie et Eric, eux, sont stressés par les coups de feu récurrents, les trompettes et « les plombs de chevrotine qui tombent parfois sur leur toit ». « Pas très rassurant, glisse le couple dont la maison est située en contrebas de la forêt. Surtout lorsqu’on aime s’y balader. »
« On a tous des préjugés »
Pour autant, pas question de stigmatiser la pratique. « Les vrais chasseurs sont desservis par une petite minorité qui ne respecte pas certaines règles », juge l’élu qui n’hésite pas à dresser le parallèle avec les supporteurs dans les stades. « On a tous des préjugés, il y a un équilibre à trouver », renchérit Marie, végétarienne, qui habite la commune depuis plus de vingt ans. Raisonnable, elle appelle à « un respect mutuel ». « Si j’arrive dans une zone et que je vois des panneaux, je rebrousse chemin et je m’excuse auprès des chasseurs. » Une prise de conscience présente aussi chez les chasseurs. En Seine-Maritime, ces derniers ont signé une charte avec la fédération régionale des randonneurs. « On travaille aussi avec les cavaliers et les vététistes », ajoute le président de la fédération départementale des chasseurs de Seine-Maritime, Alain Durand. « On a compris qu’il fallait intégrer les autres utilisateurs de la nature. Désormais, lorsque l’un d’eux passe, on demande aux chasseurs de casser leur fusil et de dire bonjour. Et ça marche plutôt bien, se félicite quant à lui Philippe Justeau, à la tête de la fédération du Maine-et-Loire, qui se veut en pointe sur la sécurité. Il faut se focaliser sur ce qui nous rapproche, pas sur ce qui nous sépare. » Rien de révolutionnaire, seulement des règles de savoir-vivre. Pour faciliter la cohabitation entre les différents usagers de la forêt (chasseurs, randonneurs, joggeurs, vététistes, cueilleurs…), l’équipe municipale relaie sur la page internet officielle du Val-de-la-Haye mais également sur Facebook le calendrier défini par l’ONF des jours et des zones chassées chaque saison dans la forêt domaniale. Informer donc pour mieux sécuriser. D’après le calendrier 2021-2022 qui s’étend de novembre à mars, les lundis et samedis, ainsi qu’un seul mardi, sont ouverts à la pratique, en revanche interdite le dimanche et jours fériés. « Il s’agit de forêts périurbaines, ouvertes au public et on sait qu’on peut avoir du monde ces jours-là », explique le directeur de l’agence ONF de Rouen (Seine-Maritime et Eure), Antoine Couka.
L’enjeu de la sécurisation
Depuis peu, une application baptisée Melckone permet d’informer le promeneur de la présence de zones de chasse en temps réel dans les forêts domaniales, comme Roumare. Une trentaine d’entre elles à travers le territoire dispose pour l’instant du système. Antoine Couka voudrait la voir se développer « sur tous les massifs périurbains de la métropole de Rouen », et que l’outil apporte des informations encore plus précises « sur les travaux en cours, les coupes d’arbres, l’emplacement des chasses en battue [mode de chasse principal à Roumare qui consiste à rabattre le gibier vers des tireurs postés, ndlr], et même les activités de loisirs ». Un outil de plus pour sécuriser les forêts domaniales mais qui ne remplace en rien « le cahier des clauses générales très restrictif » imposé par l’ONF aux chasseurs, en plus de la réglementation du code de l’environnement et des consignes générales de sécurité. « Des consignes renforcées et propres à chaque territoire » qui portent à la fois sur les jours de chasse, leur nombre maximum, le type de gibier, l’affichage, mais aussi des zones de non-chasse… « Après concertation avec les chasseurs, on peut aussi mettre en place des miradors ou buttes de terre, des postes en hauteur qui permettent aux initiés une meilleure visibilité et des tirs au sol de courte distance », détaille encore Antoine Couka. C’est le cas d’ailleurs dans certaines zones boisées de Val-de-la-Haye. Plus l’animal est proche, plus la cible est facile à viser et les risques d’accidents plus limités. « Chez nous, ça ne rigole pas, il y a de la sécurité », martèle le responsable chasse national à l’ONF, Ludovic Lanzillo. Sous-entend-il qu’il y en a moins en forêts privées, dans lesquelles la gestion de la chasse incombe aux propriétaires ? Silence. Il botte en touche. Alain Durand, lui, assure que la sécurité est la même partout. Au Val-de-la-Haye, la forêt privée est minoritaire, ce qui n’empêche pas le maire de veiller à sa sécurisation, car elle jouxte de nombreuses habitations. Près du cimetière, le chemin plonge directement dans l’une d’elles. A droite, comme à gauche, on lit « défense d’entrer, forêt privée ». Même si l’endroit n’est pas clos, le promeneur est censé passer son chemin. Sur place, la mairie vérifie « que les panneaux sont bien installés, que les voies d’accès sont bien banalisées, les horaires respectés et que les chasseurs portent bien leur gilet fluo ». Si une réunion concernant la chasse a bien été, un temps, envisagée par l’édile, il a finalement fait machine arrière. « Avec les polémiques actuelles, j’ai peur que ça vrille. »
Par Aurore Coulaud
Installation du bois de la commanderie en bordure de la Forêt de Roumare
L’APPLICATION MELCKONE
L’application Melckone, ou "trèfle" en breton, permet aux promeneurs de visualiser les zones de chasse en cours lors de leur randonnée : L'application Melckone | Melckone
L’ACCIDENT DE CHASSE DE QUEVILLON
ACTU76 du 30 janvier 2023 : Près de Rouen, la balle d'un chasseur frôle la tête d'une automobiliste
Une automobiliste circulant à Quevillon (Seine-Maritime) a déposé plainte samedi 28 janvier 2023. La balle d'un chasseur l'a frôlée en atteignant la vitre de son véhicule.
La balle frôle sa tête, elle dépose plainte
La balle a « fait exploser une vitre latérale de sa voiture et a terminé sa course près d’elle », relatent nos confrères de Paris-Normandie. L’incident s’est produit alors qu’une chasse était en cours à Quevillon. La conductrice victime de l’incident a déposé plainte. Contacté par 76actu, le procureur de la République de Rouen confirme les faits ainsi que l’ouverture d’une enquête « du chef de blessures involontaires avec incapacité n’excédant pas 3 mois lors d’une action de chasse ». Une audition libre de participants à la chasse a été réalisée. C’est la gendarmerie de Duclair qui mène l’enquête.
« Il faut rappeler les consignes de sécurité »
Interrogé par 76actu, José Doméné-Guérin, le président de la fédération de chasse de la Seine-Maritime, confirme avoir été mis au courant de l’incident. « Je vais faire un communiqué ce [lundi] matin pour rappeler aux chasseurs les consignes de sécurité », insiste-t-il. Et d’ajouter : « Quand on arrive en fin de saison, il peut y avoir des relâchements. Il faut remettre les chasseurs sur le qui-vive ». Selon lui, « il faut toujours répéter et rappeler les consignes de sécurité. C’est très important. Pour éviter toute prise de risque. Il faut que les chasseurs en soient bien conscients. » Le président de la fédération de chasse de la Seine-Maritime conclut en assurant que « les accidents il y en a de moins en moins », même s’il assure que « même un accident, ça restera un accident de trop ». La samedi 21 janvier, dans l’Eure, un homme de 75 ans a été blessé au bras par un tir à Montreuil-l’Argillé. Sept chasseurs ont été entendus par la gendarmerie.
Par Adrien Filoche
L'auteur du tir accidentel, a été condamné le 2 septembre 2024 par le tribunal judiciaire de Rouen.