11ème Maire de Hautot sur Seine du 24 janvier 1881 au 26 mai 1902. Il a pour Adjoints successifs Noël Joseph CAPRON (1817-1891) de 1881 à 1891, Désiré MAZIER (1859-1937) de 1891 à 1896 et Charles CAPRON (1824-1902) de 1896 à 1902. Il est né le 16 décembre 1833 à Sahurs. Sous ses mandats la population de Hautot sur Seine passe de 197 habitants en 1881 à 169 habitants en 1901.
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Signature du Maire et cachet de la Mairie lors du recensement de 1881
Agrandissement du cimetière :
Le Conseil municipal, lors de sa séance du 22 juin 1882 décide de l’agrandissement du cimetière sur
Différent avec le Conseil de la Fabrique de Sahurs qui gère la paroisse :
Le 24 août 1882 le Conseil municipal donne un avis unanime pour que la Chapelle de Hautot soit maintenue dans la situation actuelle, c'est-à-dire que les services du culte y soient continués comme précédemment. La demande du Conseil de Fabrique de Sahurs est rejetée. Lors de la séance du 8 février 1883, à propos de l’affaire de la demande du Conseil de la Fabrique de Sahurs, le Maire Hippolyte POULLARD déclare « DE TOUS TEMPS LA COMMUNE DE HAUTOT A ETE JALOUSE DE SON AUTONOMIE QU’ELLE DESIRE CONSERVER ».
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La loi municipale du 5 avril 1884 :
5 avril 1884 une loi sur l’organisation municipale, toujours en vigueur, est promulguée
- confirmation de l’élection des Maires par les Conseils municipaux
- inéligibilité des ministres du culte aux fonctions municipales
- l’attribution d’une clause générale de compétence aux communes
- la tutelle du préfet, à la fois sur le maire et sur les actes de la commune
- obligation pour toute commune d'acquérir ou de louer un hôtel-de-ville, mettant fin à la pratique fort répandue de confondre "Mairie" et domicile privé du Maire.
" Le conseil municipal règle, par ses délibérations, les affaires de la commune. "
Le Conseil Municipal du 24 février 1889 accepte la proposition d’installation d’un escalier rive gauche de la Seine au droit du passage d’eau d’Hautot par les Ponts et Chaussées.
Conseil Municipal du 5 mai 1889 pour le centenaire de l’ouverture des Etats Généraux :
Edmond Barré conseiller municipal, déclare qu’en sa qualité de volontaire de 1830 ayant pris part à la journée de Rambouillet offre à la commune, pour être placé dans la salle de séances de la municipalité, un buste de la République. Il est fait une lecture du Cahier des doléances de 1789 qui est recopié dans le registre des délibérations.
Edmond Barré est né le 27/07/1809 à Rouen. C’est un médecin réputé. C’est un franc-maçon faisant partie des Frères de la Persévérance Couronnée (Grand Orient) de 1839 à 1876.
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Biographie du Docteur Barré parue dans le Journal de Rouen du 13/12/1893 :
Le doyen du corps médical rouennais, le docteur Barré, vient de mourir à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Depuis une quinzaine d’années environ il avait cessé d’exercer la médecine, après une existence des plus actives, des mieux remplies et des plus utiles. Avant même d’avoir obtenu le diplôme de docteur, M. Barré avait donné la mesure du zèle et de l’ardeur infatigable qu’il ne devait cesser de déployer ensuite pendant le cours de sa longue carrière médicale. En 1832, lors de la première et terrible invasion du choléra, interne à Saint Yon, il se fit remarquer par l’intrépidité avec laquelle il se dévoua au traitement des malades entassés dans asile. Reçu docteur en 1833, après avoir, pendant quelque temps, exercé sa profession aux Andelys, il vint se fixer à Rouen, où il ne tarda pas à être apprécié et à acquérir une excellente clientèle. Pendant longtemps il fut attaché aux hôpitaux où il était, à l’Hôtel-Dieu, l’adjoint de son ami le docteur Achille Flaubert. Il fut aussi médecin à l’hôpital Lamauve, de la crèche St-Jean, etc., et, pendant plusieurs années conseiller municipal. Dans toutes ses fonctions, comme dans sa clientèle privée, le docteur Barré se faisait remarquer particulièrement par son ardeur et son dévouement sans bornes ; il laissera, à tous ceux qui le connaissaient bien, le souvenir d’un homme excellent, qui sous des dehors parfois un peu brusques, cachait une grande sensibilité et une inaltérable bonté. Nous ajouterons que le docteur Barré fut, de tout temps au premier rang parmi les républicains, et un des amis intimes de M. Desseaux.
Journal de Rouen du 1er juin 1889 : tremblement de terre du 30 mai
Dans la soirée de jeudi, vers huit heures et demie, plusieurs secousses de tremblement de terre se sont fait sentir à Rouen et dans la région. La commotion a duré de cinq à six secondes et le mouvement d’oscillation a été de l’ouest à l’est, on a constaté, en effet, que la secousse a été d’autant plus forte que l’on s’avance davantage vers l’ouest. Etc. etc.
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Dessin de Fraipont extrait de « Les environs de Rouen » édité par E. Auge en 1890
Fin de l’usufruit de Mme Fizeaux de la Martel :
Suite au décès de Mme Laure Dupin, veuve Fizeaux de la Martel le 16 février 1891 la commune entre en possession de la maison léguée en 1879 où habite Mr Lequesne. Il s’agit de l’ancien presbytère. Lors de sa séance du 18 juillet 1897 le Conseil municipal délibère sur le legs de Mme Fizeaux de la Martel au profit du Grand Séminaire de Rouen à charge notamment de servir à la commune la rente annuelle et perpétuelle de
Journal de Rouen du 30 août 1892 : situation sanitaire
En aval de Rouen, il y a toujours quelques cas cholériformes. C’est ainsi que, du 19 au 26 août, neuf cas ont été constatés dans les communes de Saint-Pierre-de-Manneville, la Bouille, Hautot-sur-Seine, Quevillon, Moulineaux. Il y a eu deux décès d’enfants, qui peuvent n’être que dus à la diarrhée infantile.
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Un arrêté est pris le 5 février 1895 concernant la carrière communale d’Hautot-sur-Seine exploitée par la suite jusqu’en 1924 pour de l’extraction de cailloux et de sable.
L’école communale des filles à Sahurs :
A l’occasion de la construction de l’école communale des filles à Sahurs le Conseil municipal accepte le 6 avril 1901, de verser la participation demandée par Sahurs soit 59 Francs pendant 25 années.
Le 26 mai 1902 Hippolyte Poullard, Maire d’Hautot-sur-Seine en exercice, décède à l’âge de 69 ans.
Journal de Rouen du 28 mai 1902 : inhumation
Mme Hippolyte POULLARD, M. et Mme Louis POULLARD, M. Georges POULLARD et la famille prient les personnes de leur connaissance qui, par erreur ou par omission, n’auraient pas reçu de lettre de faire part du décès de M. Hippolyte-Louis POULLARD, maire de Hautot-sur-Seine, de bien vouloir se considérer comme invitées à assister à son inhumation, qui aura lieu demain jeudi, à l’église de Sahurs. On se réunira au domicile mortuaire, à Hautot-sur-Seine, à 9 heures ½.
Conseil municipal du 14 juin 1902 : Décès de M. Poullard maire d’Hautot-sur-Seine
M. Capron adjoint faisant fonction de maire donne au Conseil lecture de la lettre de condoléance de M. le Préfet et de la lettre de Mme Veuve Poullard qui en son nom et au nom de ses enfants remercie le Conseil des honneurs funèbres qui ont été rendus à son mari, décédé, maire d’Hautot-sur-Seine. Le Conseil exprime à M. le Préfet toute sa reconnaissance pour les sentiments de bienveillante attention qu’il a bien voulu lui manifester dans sa lettre, renouvelle à Mme Veuve Poullard et à ses enfants l’expression de ses sentiments de condoléance, et déclare que M. Poullard a bien mérité de la commune d’Hautot-sur-Seine par les nombreux services qu’il lui a rendu pendant 26 années de magistrature municipale.