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25 août 2024 7 25 /08 /août /2024 06:49

L'Armorial général de France autrement appelé « Armorial d'Hozier », est un recueil d'armoiries dont la création a été ordonnée par le roi Louis XIV en 1696. Il comprend les blasons de plus de 120 000 personnes et communautés, se trouvant dans les 28 généralités de la France. Ce registre recueille les armoiries possédées par des personnes ou des communautés religieuses, nobles ou bourgeoises afin d'en constater la propriété et de la rendre exclusive.

L’Armorial d’Hozier de 1711 pour Sahurs et Hautot-sur-Seine

Armoiries de la cure d’Hautot-sur-Seine tirées de l’Armorial d’Hozier publié en 1711

La taxation des déclarations génère une vive opposition, si bien que près de la moitié d'entre elles ont été imposées d'office. Dans la Généralité de Rouen, sur 6 052 blasons décrits, 65 ont été acceptés après vérification, et 3 618 paraissent avoir été attribués d'office.

François Alphonse de MARBEUF (vers 1673 - 1741)

Seigneur en partie de Sahurs, il est le fils d’Alphonse de MARBEUF (vers 1633 - 1682) et de Marie Gabrielle de FAUTEREAU. Son ancêtre Pierre de MARBEUF a été anobli en mai 1581 par Henri III, pour ses bons services et faits d'armes.

En 1698 lors de la visite du diocèse par Mgr COLBERT, à Sahurs, celui-ci ordonne que la messe de la chapelle du sieur de MARBEUF soit célébrée aux heures portées par les statuts du diocèse et défense faite d’y recevoir les paroissiens.

Le 10 janvier 1701 à Sahurs, François Alphonse de MARBEUF est le parrain d’Alphonse François LEFEBVRE, la marraine est Marie HEBERT.

Il épouse Catherine de MARTONNE DE VERGETOT (vers 1682 - 1759), fille de Jean de MARTONNE seigneur et patron de VERGETOT et de Catherine du HAMEL le 19 mars 1705 en la paroisse Saint-Sauveur de Rouen.

Catherine DEVERGETOT épouse de Mr DEMARBEUF est, à Sahurs, la marraine de Jean Baptiste Anne DELAFOSSE le 7 février 1715, de Nicolas Jean Alphonse THOREL le 13 avril 1715, de Claude Gédéon DESMAREST le 17 novembre 1716 et de Claude Félicité DESMAREST le 20 mai 1721.

Dame Catherine de MARTONNE de MARBEUF est le 1er mai 1736 à la paroisse Saint-Sauveur de Sahurs la marraine de Pierre Philippe de GROUCHET fils de Pierre de GROUCHET et d’Agnès MARYE.

Inhumation de François Alphonse de MARBOEUF à Sahurs le 07/06/1741 : Le mercredi (7ème) juin 1741 a été inhumé par monsieur le curé de Sahurs dans la chapelle Notre Dame de la Paix de Marboeuf, le corps de Messire François Alphonse de MARBOEUF, écuyer, seigneur en partie de Sahurs après avoir reçu tous les Sts Sacrements, âgé de viron soixante et huit ans, la susdite inhumation faites en présence de messieurs les parents soussignes. HEBERT, CAPPELAIN, GAULTIER, DAUMARTIN, DUVAL DE BONNEVAL. L CARPENTIER curé de Sahurs

Sa veuve Catherine de MARTONNE se remarie le 16 mai 1742 à Rouen, paroisse Saint-Patrice, avec Charles MONDION. Elle décède à Caudebec-en-Caux le 24 décembre 1759 à l’âge d’environ 77 ans.

Manoir de Marbeuf, le porche d'entrée et la chapelle ont été classés par arrêté du 7 mai 1945

François de MARBEUF (vers 1628 - 1706)

Fils du poète Pierre de MARBEUF (vers 1596 - 1645) et de Madeleine de GROUCHET, il est le frère de Marguerite de MARBEUF (vers 1630 - 1705), d’Alphonse de MARBEUF (vers 1633 - 1682) et de Geneviève de MARBEUF (vers 1639 - 1674).

Curé de Sainte-Croix-sur-Buchy cité en 1672 (mariage de son frère), 1687, 1693 & 1705 (mariage de son neveu).

Le 26/11/1693 il marie à Hautot-sur-Seine Abraham HEBERT et Madeleine de MARBEUF.

Inhumation de François de MARBEUF à Sainte-Croix-sur-Buchy le 06/05/1706 : Ce jour d’hui 6ème jour de mai a été inhumé par moi prêtre curé de Quévreville, doyen, François de MARBEUF prêtre curé de la paroisse de Ste Crois sur Buchy mort le (5ème) âgé de soixante et dix (huit) ans, après avoir reçu les saints sacrements de l’Eglise, lequel a été assisté de messieurs les curés ses voisins, lesquels ont signés

Abraham HÉBERT (vers 1628 - 1711)

Armes : D'argent à la bande de sable chargée de trois ducs ou chouettes du champ.

Son père Claude HÉBERT (vers 1600 - vers 1670), conseiller, échevin de la ville de Rouen en 1638, est anobli au mois de mars 1650, l’anoblissement est confirmé le 16 juillet 1656. Sa mère Marguerite THIAULT est inhumée le 31 août 1684 à l’âge de 79 ans à Rouen (paroisse Saint-Candé-le-Jeune). Il a une dizaine de frères et sœurs.

On trouve en 1631 dans les tabellionages de la vicomté de Rouen, un acte entre Claude HEBERT et Charles BRIFFAULT à Hautot-sur-Seine.

Rouen Paroisse Saint-Candé-le-Jeune : Le 26ème jour de septembre 1680 a été inhumé dans le chœur de cette église monsieur Claude HEBERT écuyer, âgé de cinquante-huit ans aux environs, lequel est décédé le jour d’hier dans la paroisse de Hottot sur Seine, de laquelle inhumation ont été présents Mr Abraham HEBERT, et Mr Thomas HEBERT

 

Le 12 août 1686 Marie de (MAN)DRAC, femme d’Abraham HEBERT est la marraine de Marie Jeanne PETITVALET, le parrain est Jean de CONTY prêtre de la paroisse. Abraham HEBERT est le 4 novembre 1689 le parrain de Magdeleine LEGRIX baptisée à Hautot-sur-Seine.

 

Inhumation de Marie de (MAN)DRAC à Hautot-sur-Seine le 20/12/1689 : Le 20 décembre 1689 Dame Marie de MANDRAC femme d’Abraham HEBERT Ecuyer âgée de quarante cinq ans environ, décédée le jour précédent, a été inhumée dans le chœur de cette église en présence des soussignés

 

Remariage d’Abraham HEBERT et de Magdeleine de MARBEUF à Hautot-sur-Seine le 26/11/1693 : Le vingt sixième jour de novembre mil six cent quatre vingt treize, le St Sacrement de mariage a été célébré par Monsieur de Marbeuf prêtre curé de la paroisse de Sainte-Croix sur Buchy entre Abraham HEBERT écuyer de cette paroisse et Damoiselle Madeleine de MARBEUF de la paroisse de Sahurs après la publication d’un ban dans chaque paroisse, la dispense obtenue des deux autres et la solennité des fiançailles en présence des parents et amis soussignés. Abraham HEBERT, Madelaine de MARBEUF, DE MARBEUF curé de Ste Croix sur Buchi, PE MARBEUF & N POULLARD

 

Inhumation de Thomas HEBERT paroisse d’Hautot sur Seine le 03/03/1694 : Le troisième jour de mars mil six cent quatre vingt quatorze, Thomas HEBER écuyer de la paroisse de St Godard de Rouen, âgé de cinquante ans ou viron décédé la nuit précédente ayant été transporté en cette paroisse a été inhumé dans le chœur de l’église. HEBERT, HEBERT (Thomas est frère d’Abraham, témoin soussigné avec son neveu Claude HEBERT fils de Charles)

 

Le 16 janvier 1696 Marie Geneviève HEBERT est à Sahurs la marraine d’un fils de Robert BOISMARE. Le 10 janvier 1701 à Sahurs, Marie HEBERT est la marraine d’Alphonse François LEFEBVRE, le parrain est François Alphonse de MARBEUF.

 

Mariage de Charles Philippe LE CAPLAIN et de Marie HEBERT à Hautot sur Seine le 23/02/1707 : Le 23 de février 1707 après les cérémonies et formalités de l’église dument observée, le St Sacrement de mariage a été célébré entre Charles Philippe LE CAPLAIN écuyer, sieur de LA BERQUERIE, fils de défunt Charles LE CAPLAIN, vivant aussi écuyer, sieur de LA BERQUERIE et de demoiselle Marie HUE de la paroisse de St Pierre de Manneville d’une part et de demoiselle Marie HEBERT fille de défunt Charles HEBERT, écuyer vivant, et de dame Geneviève DE MARBEUF ses père et mère de cette paroisse d’autre part en présence des parents et amis soussignés. Charles LE CAPPELAIN, Marie HEBERT, HEBERT, HEBERT, la marque de ladite Marie HUE, et DE LA MOTTE HUE

 

Dame Marie Geneviève HEBERT est baptisée le 01/12/1670 à Rouen (paroisse Saint Laurent). Mademoiselle Marie HEBERT est à Hautot-sur-Seine la marraine de Jean POULLARD le 27/09/1691. Elle décède le 11/08/1739 à Yville-sur-Seine, à l'âge de 68 ans. En 1741 Charles Philippe LE CAPELAIN de LA BERQUERIE est présent à l’inhumation de François Alphonse de MARBEUF. Il est inhumé à Saint-Pierre-de-Manneville le 26 mai 1742.

 

Inhumation d’Abraham HEBERT à Hautot sur Seine le 07/06/1711 : Le 7° juin 1711 Abraham HEBERT, écuyer, après avoir reçu les sacrements de l’Eglise est mort âgé d’environ 83 ans et a été inhumé le jour suivant dans l’église de cette paroisse en présence des parents soussignés. HEBERT, CHAR LE CAPELAIN

Il semble que les propriétés d’Abraham HEBERT, le clos fossoyé cité en 1576 propriété des MARBEUF, soit acquises vers 1712/1714 par Etienne LE COUTEULX qui y fait édifier le château d’Hautot-sur-Seine vers 1718/1726. Les familles HEBERT & LE COUTEULX résident rue aux Ours à Rouen.

Claude HÉBERT (vers 1664 - 1740)

Fils de Charles HEBERT (vers 1631 - 1680) et de Geneviève de MARBEUF (vers 1639 - 1674), il est le neveu d’Abraham HEBERT, il marie le 13 janvier 1691 à Rouen Saint-Vincent avec Marie Anne JOURDAIN après avoir obtenu dispense de Rome de l’empêchement de leur consanguinité.

 

Baptême de Marie Anne HEBERT à Hottot-sur-Seine le 03/11/1703 : Le troisième de novembre mil sept cent trois une fille du mariage de Claude HÉBERT écuyer et de Dame Marie Anne JOURDAIN née le trente et un d’octobre au dit an, a été baptisée et nommée Marie Anne, par Dame Marie HÉBERT assisté de Guillaume GOHON de CORVAL prêtre curé de Sahurs sur Seine

 

Demoiselle Jeanne Magdeleine JOURDAIN est le 24/01/1704 à Hautot-sur-Seine la marraine de François FOURMENT

 

Baptême de Nicolas Louis HEBERT à Hottot-sur-Seine le 22/09/1705 : Ce jour d’hui 22ème septembre 1705 a été baptisé Nicolas Louis fils de Claude HÉBERT écuyer et dame Anne JOURDAIN, né le vingtième du mois, nommé par Nicolas COTTARD écuyer et demoiselle Marie HÉBERT ses parrain et marraine. 

 

Baptême de Anne Marguerite HEBERT à Hautot-sur-Seine le 30/11/1708 : Ce jourd’hui trente novembre mil sept cent huit, une fille du mariage de Claude HEBERT écuyer et de noble dame Marie Anne JOURDAIN née le vingt-sept dudit mois et an, a été baptisée et nommée Anne Marguerite par Siméon LAISNÉ écuyer sieur de PARMETOT lieutenant général en sa vicomté de Rouen et noble dame Marie Barbe HUE femme de monsieur de CHATELIER écuyer. HÉBERT, HUE DE CHATELIÉS, LAISNÉ

 

Inhumation de Anne Marguerite HEBERT à Hautot-sur-Seine le 11/01/1709 : 11ème janvier 1709 damoiselle Anne Marguerite HEBERT âgée d’environ deux mois mourut et fut inhumée par moi curé de Hautot dans notre église le jour suivant. DE CONTY

 

Inhumation de Joanne Magdeleine JOURDAIN à Hautot-sur-Seine le 02/05/1710 : Le second jour de mai 1710 damoiselle Joanne Magdeleine JOURDAIN décédée le jour précédent âgée de quarante-cinq ans, a été inhumée dans le cœur de l’église en présence de ses parents et amis. HEBERT, J. DE CONTY

 

Mademoiselle Marie Anne HEBERT et Barthélemy Félix LE COUTEULT sont, à Hautot-sur-Seine le 26 octobre 1718, la marraine et le parrain de Félix Claude LEONARD. Le 9 décembre 1721 à Sahurs, Claude HEBERT et Damoiselle Barbe DECHATELIER sont le parrain et la marraine de Barbe Catherine CHOUARD. Le 1er janvier 1726, à Sahurs, Nicolas HEBERT de la paroisse d’Hautot et Damoiselle Barbe Marguerite DECHATELIER de la paroisse de Sahurs sont le parrain et la marraine de Nicolas Guillaume CHOUAR, fils de Guillaume CHOUAR et de Marie PETITVALLET.

 

Mariage de Claude Abraham HEBERT avec Catherine Le PLANQUOIS à Hautot-sur-Seine le 10 mai 1729 : Le mardi dixième de mai 1729 nous avons conjoint solennellement en mariage Messire Claude Abraham HEBERT Ecuyer fils de Messire Claude HEBERT et de feue Dame Marie Anne JOURDAIN ses père et mère de la paroisse de Hotot sur Seine et Demoiselle Madeleine Catherine LE PLANQUOIS fille de feu Mr Guillaume LE PLANQUOIS Ecuyer ancien Conseiller Echevin de la Ville de Rouen et de feue Demoiselle Madeleine LE COUSTRE de la paroisse de St Godard de ladite Ville de Rouen après avoir obtenu dispense de deux bans et observé toutes les cérémonies de notre mère Sainte Eglise aux présences de leurs parents et amis soussignés, en présence et du consentement de Mr le Curé de Hotot. MAD LE PLANQUOIS, HEBERT, HEBERT, LE CHEVALIER HEBERT, LE PLANQUOIS, LE COMDR D’AVERNES, GRUCHET DE SOQUENCE, DECONTY, (DEMINU…), DUCHESNE DE CHATELIERS et LE PLANQOIS Prêtre.

 

Inhumation de Claude HEBERT paroisse d’Hautot sur Seine le 09/08/1740 : Le mardi 9 août 1740 Mr Claude HEBERT écuyer âgé de 76 ans décédé le jour muni de tous ses sacrements a été inhumé dans le cœur de l’église Présence de messieurs ses fils et de messieurs ses parents et amis soussignés. HEBERT curé du Val de la Haye, HEBERT, DECONTY C.D.H.

 

Inhumation de Pierre Guillaume LE PLANQUOYS, paroisse de Sahurs le 28/09/1746 : Le 28 de septembre 1746 a été inhumé dans la chapelle Notre Dame de la Paix à Sahurs par Messire Nicolas Louis HEBERT prêtre curé du Val de la Haye le corps de Messire Pierre Guillaume LE PLANQUOYS prêtre licencié décédé le jour précédent au manoir du Sieur HEBERT seigneur en partie de Sahurs, muni des saints sacrements en présence des parents et amis soussignés.

Henri de BRÉVEDENT (1660 - 1727)

D'argent à trois anilles de sable au chef d'azur chargé de cinq besants d'or.

Henri de BREVEDENT a été baptisé le 20 décembre 1660 à Rouen (paroisse Saint Godard). Il est le fils de François de BREVEDENT inhumé le 20 avril 1694 à Sahurs. Il est Sieur de Sahurs, Hautot et Berville. Il est conseiller au Parlement de Rouen de 1683 à 1707.

Son ancêtre Jacques de BREVEDENT est anobli le 3 octobre 1550 par lettres patentes du roi Henri II expédiées le 29 juin 1552 en récompense des services qu’il avait rendus dans ses charges.

Sa tante Angélique de BRÈVEDENT (1624 - 1701) figure également dans l’armorial d’Hozier avec les mêmes armoiries ainsi que Louis de BREVEDENT et Marc-Antoine de BREVEDENT conseiller honoraire au Parlement de Rouen.

 

C’est sans doute le principe énoncé par la Coutume de Paris, « Nulle terre sans seigneur », qui s'est appliqué à Hautot-sur-Seine à la fin du XVIIème siècle et qui a fait de François de BRÉVEDENT (1612-1694) seigneur et patron de Sahurs, le seigneur d’Hautot-sur-Seine, le Roi de France en restant le patron. Le patron d’une paroisse présente à la cure le curé et entretient l’église. Pour Hautot-sur-Seine, le patron est le Roi de France depuis le XIVème siècle.

 

Inhumation de Pierre HUE à Sahurs le 30/06/1704 : Le 30 juin 1704 sur l’ordonnance de Messire Henri de BREVEDENT chevalier, seigneur et patron de Sahurs, conseiller au parlement de Normandie, qui ordonne que le cadavre de Pierre HUE de la paroisse de Sahurs, vu le refus de Mr le Vicomte de l’Eau, sera inhumé, nous curé de la paroisse accompagné de nos frère de charité avons été quérir un peu en dessous de la chaussée de la Bouille ou ledit cadavre a relevé et lui avons donné la sépulture dans le cimetière de la paroisse, ce dit jour et an que dessus, et ont signé. Christophe SUCRÉ, Nicolas VERRIER, François HUE, la marque de Jacque HUE

Baptême de Louise Catherine de BREVEDENT à Sahurs le 17 mai 1717 : Le dix-sept de mai 1717, par moi prêtre curé de la paroisse soussigné a été suppléé les cérémonies du baptême de damoiselle Louise Catherine de BREVEDENT née le vingt et un de mars du légitime mariage de Messire François Philippe Henry de BREVEDENT DE BERVILLE Conseiller au parlement de Rouen et de noble dame Marie Magdeleine Charlotte Suzanne de PLANTEROSE. Laquelle fut ondoyée le 23 du mois de mars dernier par monsieur le curé de St Godard de Rouen et a été nommée Louise Catherine par Messire Pierre Louis de BREVEDENT chevalier de St Jean de Jérusalem et noble dame Catherine DAUMESNIL, lesquels ont signé ce jour et an que dessus. Catherine DAUMESNIL, Le chevalier BREVEDENT DE SAHURS & BREVEDENT DE BERVILLE

 

Inhumation d’Henri de BREVEDENT paroisse de Sahurs le 11/10/1727 : Le 11ème octobre 1727 a été inhumé dans le cœur de l’église de cette paroisse par Mr ANELINE prieur et curé de Touars en Poitou, le corps de Messire Henry de BREVEDENT  Seigneur et patron de Sahurs et autres lieux âgé viron de soixante et huit ans. Présence des témoins soussignés : BREVEDENT, DEMARBEUF, DECHATELIERS, DESOQUENCE, HEBERT & HEBERT

 

Inhumation d’Anne Suzanne Charlotte de BREVEDENT paroisse de Sahurs en août 1731 : A été inhumé inhumée par nous prêtre curé de cette paroisse dans l’Eglise, le corps de noble dame Anne Suzanne Charlotte de BREVEDENT femme de messire Claude Pierre Etienne de GEFOSSE conseiller au parlement de Normandie, âgée de viron vingt deux ans, présence des témoins soussignés. CARPENTIER vicaire de Sahurs.

Guillaume GOBON DE CORVAL (vers 1660 - 1710)

Curé de la paroisse Saint Sauveur de Sahurs de 1694 à 1710

Guillaume GOBON de CORVAL, est nommé le 16 septembre 1694 à la cure de Sahurs, en remplacement d’Adrien BRINDEAU, inhumé le 6 mai 1694 à Sahurs pendant la famine en présence des curés de Hautot et du Val-de-la-Haye.

Inhumation d’Adrian BRINDEAU paroisse de Sahurs le 06/05/1694 : Le sixième jour de mai mil six cent quatre vingt quatorze Mr Adrian BRINDEAU prêtre curé de cette paroisse âgé de cinquante cinq an environ a été inhumé dans le chœur de cette église. J de CONTY curé de Hottot. (…) curé du Val de la Haye

Le 17 novembre 1699 Il officie en l’église de Sahurs au mariage de Marin GOBON DE CORVAL à Sahurs, conseiller du Roi, auditeur à la chambre des comptes de Normandie qui figure également sur l’armorial, avec d’autres armoiries.

 

Inhumation du Guillaume GOBON DE CORVAL paroisse de Sahurs le 02/04/1710 : Le deuxième jour d’avril 1710 par nous doyen du doyenné de St Georges curé d’Hénouville a été inhumé dans le cœur de cette église (dans) la tombe de messieurs les curés, le corps de Messire Guillaume GOHON DE CORVAL curé de cette paroisse de Sahurs, âgé de viron cinquante ans en présence de Monsieur de BREVEDENT conseiller au parlement seigneur et patron (de cette même) paroisse St Sauveur. DEFERGEOL, DE BREVEDENT DE SAHURS, DECLERC & DESCHATELIERS

Marie Catherine de LA MARRE d'AUSSEVILLE (vers 1628 - 1697)

Fille de Pierre de LA MARE Ecuyer, sieur d’AUSSEVILLE, conseiller au présidial de Rouen et de Catherine Marie de LA CROIX

Elle épouse en premières noces le 17 avril 1648, à Rouen Saint Godard, Guillaume de BONISSENT sieur de BUCHY reçu au parlement le 15 janvier 1640, décédé en 1650. Ils sont les parents de Pierre Hubert de BONISSENT (1649 - 1702) et de Jean-Baptiste de BONISSENT (1651 - 1727). 
Elle épouse en secondes noces le 11 février 1652, à Rouen Saint Godard, Jacques de GROUCHET (1629 - 1673) Ecuyer, sieur du Mesnil et de SOQUENCE. Ils sont les parents de Pierre de GROUCHET (1653 - 1715), Jacques de GROUCHET (1654 - vers 1700), Alphonse de GROUCHET (1656 - 1704), Alexandre Auguste de GROUCHET, Marie Catherine de GROUCHET (vers 1661 - 1681), Catherine Nicole de GROUCHET et Marie de GROUCHET.

Elle épouse en troisièmes noces le 7 janvier 1677, à Paris paroisse Saint-André-des-Arts, Jean Marie de COURTENAY, seigneur de MONTCELART (vers 1654 - 1692) page de la Chambre du Roy.

Elle est inhumée le 11 juin 1697 à Bonsecours : L’onzième jour fut enterrée dans le chœur de cette église, Haute et Puissante Dame, Madame Marie de LA MARRE ayant épousée en premières noces Monsieur de BUCHY Conseiller au parlement de Rouen, en secondes Monsieur de SOQUENCE aussi Conseiller en la Cour et en troisièmes son Altesse le prince de COURTENAY de sang royal en présence des parents et témoins soussignés.

 

Pierre de GROUCHET DE SOQUENCE (1653 - 1715)

Seigneur de Soquence

De gueules au chevron d’or accompagné de trois grues, celles du chef affrontées, d’argent, au chef cousu d’azur chargé d’une croix tréflée d’or entre deux étoiles du même.

Jacques de GROUCHET DE SOQUENCE (1654 - vers 1700)

Seigneur de Soquence

Alexandre Auguste de GROUCHET DE SOQUENCE (1659 - ???)

Seigneur de Soquence

De gueules au chevron d’or accompagné de trois grues, celles du chef affrontées, d’argent, au chef cousu d’azur chargé d’une croix tréflée d’or entre deux étoiles du même.

 

Jean DUCHESNE DES CHATELIERS

Mariage de Jean DUCHESNE des CHATELIERS avec Barbe HUE à Sahurs le 10/05/1707 : Ce dixième mai 1707 après les fiançailles faites et trois proclamations canoniques de bans tant en cette paroisse et en la paroisse de St Candé le Jeune, sans qu’il s’y soit trouvé aucun empêchement suivant ce qu’il nous a attesté par le sieur curé de la paroisse de St Candé, avons conjoint en mariage monsieur Jean DUCHESNE écuyer sieur des CHATELIERS et dame Barbe HUE veuve de feu Mr Alphonse de GROUCHET écuyer et ont signés les parties avec les soussignés. Le mariage célébré par moi curé de ce lieu GOHON DE CORVAL, DUCHESNE, HUE, DE GROUCHET

Alphonse de GROUCHET, baptisé le 4 août 1656 (Rouen paroisse Sainte-Croix-Saint-Ouen), a été inhumé le 14 février 1704 (Rouen paroisse Saint-Martin-sur-Renelle).

Alphonse de GROUCHET et Marie Barbe HUE sont les parents de Guillaume François de GROUCHET baptisé à Sahurs 26 mars 1698 et inhumé à Saint-Pierre-de-Manneville le 6 avril 1698 à l’âge de onze jours.

 

Baptême de Barbe Marguerite DUCHESNE à Sahurs le 02/02/1709 : le 2 février 1709 par nous prêtre curé de Sahurs a été baptisée Barbe Marguerite fille du légitime mariage de monsieur DU CHESNE écuyer sieur des CHASTELIERS et de dame Barbe HUE (…) et (…) du vingt huit janvier dernier, et ainsi nommée par monsieur François de LA CHAPELLE avocat au parlement et damoiselle Anne DUCHESNE ses parrains et ont signés. A DUCHESNE, DELACHAPELLE

 

Baptême de Jean Pierre DUCHESNE à Sahurs le 02/11/1711 : Le vingt six de novembre mil sept cent onze a été baptisé par nous prêtre curé de cette paroisse un enfant mâle né du 24 du mois et an du légitime mariage de Monsieur Jean DUCHESNE écuyer sieur DES CHATELIERS et de Dame Barbe HUE et a été nommé Jean Pierre par Monsieur Pierre DE GRUCHET écuyer sieur de SOQUENCE et par Dame Anne (GROUNEL) ce qu’ils ont signé ce jour et an que dessus. Pierre de GROUCHET, A (GROUNEL)

 

Le 19 février 1712 DESCHATELIERS est témoin de l’inhumation du sieur Louis HUE âgé d’environ 64 ans. Le 7 février 1715 à Sahurs Jean Baptiste DUCHESNE sieur DESCHATELIER et Catherine DEVERGETOT épouse de Mr DEMARBEUF sont les parrain et marraine de Jean Baptiste Anne DELAFOSSE. Le 9 décembre 1721 à Sahurs Claude HEBERT et Damoiselle Barbe DECHATELIER sont les parrain et marraine de Barbe Catherine CHOUARD. Le 1er janvier 1726, à Sahurs, Nicolas HEBERT de la paroisse d’Hautot et Damoiselle Barbe Marguerite DECHATELIER de cette paroisse sont les parrain et marraine de Nicolas Guillaume fils de Guillaume CHOUAR et de Marie PETITVALLET.

 

Mariage de Gabriel Rodolphe BENOIST avec Barbe Marguerite DUCHESNE à Sahurs le 28/02/1729 : Ce jourd’hui 28° février 1729 après la publication d’un ban fait au prône de notre messe paroissiale de l’Eglise de St Sauveur de Sahurs le 20 de ce mois et la dispense de deux bans, obtenue de Monseigneur l’archevêque de Rouen en date du 19 du présent mois, entre Gabriel Rodolphe BENOIST Ecuyer Sieur d’ESLINCOURT fils de Charles BENOIST Ecuyer Sieur d’ESLINCOURT et de Dame Renée Margueritte BONNEVIE demeurant à Paris paroisse de St Sauveur d’une part et de Damoiselle Barbe Marguerite DUCHESNE fille de défunt Jean DUCHESNE Ecuyer Sieur DESCHATELIERS et de dame Barbe HÜE d’autre part, et les fiançailles faites en conséquence en notre dite paroisse sans qu’il se soit trouvé aucune opposition, et après qu’il nous a paru la publication d’un ban faite au prône de la messe paroissiale de l’Eglise de St Sauveur de Paris et la dispense de deux bans obtenus de son Eminence monseigneur l’archevêque de Paris en date du 21 de ce présent mois sans qu’il se soit trouvé pareillement aucune opposition. Vu aussi par nous prêtre curé de la dite paroisse de St Sauveur de Sahurs les sommations respectueuses faites par le dit Sr BENOIST D’ESLINCOURT fils aux dits Sieur et Dame BENOIST D’ESLINCOURT père et mère par le ministère de M° Jacques DECOUSTARD procureur au parlement de Paris fondé de la procuration du dit Sieur BENOIST D’ESLINCOURT fils, les dites sommations faites en bonne forme par DE RANCY et été passées ensuite, et en vertu de la requête présentée à Mr le lieutenant civil de Paris le 5° février présent mois par le dit Sieur COUSTARD au dit nom la dite requête obtenue sur le nu de l’extrait baptistaire du dit Sieur BENOIST D’ESLINCOURT fils par lequel il parait avoir acquis l’âge de 32 ans, tous les dits actes, requêtes, copies d’extrait baptistaire à nous, présentés et réunis en bonne expédition, en bonne forme, signés des dits notaires et dans la minute est versés à RENAULT l’un des dits notaire à Paris. La célébration du mariage des dites parties a été faite par M° Pierre Guillaume LE PLANCAIS prêtre licencié en droit civil et canon desservant ordinairement à Rouen en la paroisse St Godard, en la présence et du consentement du dit Sieur curé de St Sauveur de Sahurs et du consentement des parties et présence des parents et amis Soussignés. BENOIST DESLINCOURT, DELAMESANGERE, G. DUCHESNE DES CHATELIERS, HEBERT, DUCHESNE, LE PLANQUOYS, DE GROUCHET SOQUENCE.

 

Acte de décès à Sahurs du 12/01/1731 : Le 12° janvier 1731 a été inhumée par Nous prêtre curé de cette paroisse dans l’Eglise le corps de damoiselle Marie Barbe BENOIST DEHINCOURT âgée de treize mois, présence de Mr DESCHATELIERS son oncle et autres soussignés. DUCHESNE DECHATELIER, François LEROUX

 

Inhumation de Barbe HUE à Sahurs du 17/11/1732 : Le 17 novembre 1732 a été inhumée par Nous prêtre curé de cette paroisse dans l’église le corps de noble dame Barbe HÜE veuve de Monsieur de CHATELIERS âgée de soixante et trois ans environ. Présence des soussignés (…) HEBERT, DUCHESNE, DELABARE (le fils) & (…)

L’Armorial d’Hozier de 1711 pour Sahurs et Hautot-sur-Seine

Les enclos seigneuriaux à Hautot-sur-Seine en 1716

De gauche à droite : GROUCHET : château de SOQUENCE ; HEBERT : enclos fossoyé ; Eglise paroissiale et cimetière ; LA MAZURE/LE GRIX : ferme des FARCEAUX

Charles Adrien LEGRIX (1664 - 1707)

Porte d'azur à un chevron d'or accompagné de trois serres d'aigles d'argent, onglés d'or, deux en chef, une en pointe.

La famille est anoblie en 1643 dans la personne de Charles LE GRIX (vers 1580 - 1650), lieutenant du vicomte de Pontaudemer. Il est anobli avec ses fils Charles, Jean et Hercule pour services militaires importants, rendus pendant la minorité de Louis XIV. La noblesse est maintenue en 1668.

Mariage de Charles Adrien LEGRIX et de Marguerite de LAMASURE à Hottot sur Seine le 14/08/1687 : Le quatorzième jour d’août 1687 a été célébré par nous prêtre curé de la paroisse St Antonin d’Hottot sur Seine le mariage entre Charles Adrian LEGRIX Ecuyer fils de Gaspar LEGRIX aussi Ecuyer et de Dame Françoise RIBAULT de la paroisse de St Ouen du Pont-Audemer et de damoiselle Marguerite de LAMASURE fille de Samuel de LAMASURE Ecuyer et de Dame Catherine AUBER de la paroisse de St Germain du Pont-Audemer (au vu) de la permission, à nous, adressée par Mr (TURQUEY) aussi prêtre desservant pendant le départ de la paroisse de St Germain après les fiançailles et qu’il nous a apparu de la publication d’un ban en les paroisses de St Ouen et St Germain du Pont-Audemer et de la dispense des deux autres par monsieur l’official de Lysieux  en présence des témoins soussignés et plusieurs autres. LEGRIX, M DE LA MASURE, C AUBER, E AUBER, Louise (…), (…) et Jean de CONTY

 

Charles Adrien LEGRIX a été baptisé à Pont-Audemer le 24 septembre 1664. Ses parents se sont mariés à Rouen (paroisse Saint-Godard) le 14 octobre 1663.

Marguerite de LA MAZURE, née vers 1671, est la fille de Catherine AUBER dame de FARCEAUX et la nièce d’Eléonore AUBER, filles de Maître Gille AUBER écuyer sieur de FARCEAUX, Conseiller du Roi et son premier avocat au siège général des Eaux et forêts, en la Table de marbre du Palais à Rouen, résident au Pont-Audemer et de Claude OZANNE épousée à Paris le 27 mars 1621.

Catherine AUBER (C. AUBER en 1687) a épousé Samuel de LA MAZURE le 4 décembre 1664 au Temple de Quevilly. Ce temple, en forme de dodécagone, sert aux protestants de Rouen. En effet, Ceux-ci n'ont pas le droit d'avoir un temple dans leur ville, siège d'un évêché, aux termes de l'Édit de Nantes. Il est fermé le 3 janvier 1685 puis détruit. Samuel de LA MAZURE est un protestant, "seigneur et patron honoraire du Parc d'Anxtot, la Masure et autres terres et seigneureries", demeurant en 1664 aux Trois-Pierres.

Dame Eléonore AUBER (E AUBER en 1687), née à Rouen, est une fille de Gilles AUBER et de Claude d’OZANNE. Elle se marie le 16 octobre 1657 à Honfleur avec Charles de LAMOTTE pasteur de Criquetot-l'Esneval, un enfant est né à Honfleur en 1660, trois autres enfants sont nés à Criquetot-l'Esneval entre 1661 et 1664. 

On trouve vers 1630 dans les tabellionages de la vicomté de Rouen, un acte entre Gille AUBER et Michel CHOUARD à Hautot-sur-Seine.

Baptême de Catherine Eléonore LEGRIX à Hautot-sur-Seine le 14/07/1688 : Ce quatorze juillet 1688 a été baptisée une fille du mariage de Charles Adrien LE GRIX et Dame Marguerite de LA MASURE née le douze du présent mois et au nommée Catherine Eléonore par Dame Eléonore AUBER de LA MOTTE assisté de Pierre RIBAULT écuyer et sieur de BEAUCAMP

Baptême de Magdeleine LEGRIX à Hautot-sur-Seine le 04/11/1689 : Ce quatrième jour de novembre mil six cent quatre-vingt neuf, une fille du mariage de Charles Adrian LEGRIX écuyer sieur de BOSCHANVILLE et de dame Marguerite de LA MASURE née le trente et un du mois d’octobre présente année, a été baptisée et nommée Magdeleine par damoiselle Magdeleine de GUENOUVILLE défunt de Pierre du QUESNE vivant écuyer sieur de BRETTEVILLE assisté de Abraham HEBERT.

Inhumation de Magdeleine LEGRIX à Hautot-sur-Seine le 17/09/1690 : Le 17 septembre 1690 Magdeleine LEGRIX fille de Charles Adrian LEGRIX écuyer sieur de BOSCHANVILLE et de dame Marguerite de LA MASURE âgée d’onze mois, décédée le jour précédent, a été inhumée dans l’église.

Baptême de Charles Gaspard LEGRIX à Hautot-sur-Seine le 10/11/1690 : Le dixième novembre 1690 un fils du mariage de Charles Adrian LE GRIX écuyer et de dame Marguerite de LA MASURE né ce jourd’hui a été baptisé et nommé Charles Gaspard par Gaspard MAINIERE assisté de Geneviève MAINIERE

Baptême de Basile Antonin LEGRIX à Hautot-sur-Seine le 02/03/1692 : Le deuxième mars 1692 un fils du mariage de Charles Adrian LE GRIX écuyer sieur de BOSHANVILLE et de dame Marguerite de LA MASURE né le même jour a été baptisé et nommé Basile Antonin par Antoine (LEROUX) assisté de Barbe BOCQUET

Charles Adrien LEGRIX et Marguerite de LA MASURE sont de 1697 à 1706 parents de plusieurs enfants nés à Saint-Cyr-de-Salerne.

Inhumation de Madeleine de GENOUVILLE à Hautot-sur-Seine le 22/06/1705 : Le 22 juin 1705 Dame Madeleine de GENOUVILLE veuve en secondes noces de Pierre du QUESNE, vivant écuyer, sieur de BRETTEVILLE âgée de quatre vingt treize ans environ décédée le jour précédent a été inhumée dans le cœur de l’église de cette paroisse en présence des soussignés

Marguerite de la MASURE est décédée le 10 novembre 1706 à Saint-Cyr-de-Salerne. Charles Adrien LEGRIX est décédé le 13 mai 1707 à Saint-Paul-sur-Risle, à l'âge de 42 ans.

La Commanderie de Sainte Vaubourg

 

Eustache de BERNART D’AVERNES (1669 - 1747) est le commandeur de la Commanderie de Sainte Vaubourg.

Il est témoin au mariage de Claude Abraham HEBERT avec Catherine Le PLANQUOIS à Hautot-sur-Seine le 10 mai 1729. Le 7 novembre 1736, il est à Sahurs le parrain d’Eustache PICARD qui épousera Geneviève CHOUARD au Val-de-la-Haye le 17/06/1765.

Extrait de la dalle tumulaire de l’ancienne chapelle de Ste-Vaubourg : Eustache BERNART D’AVERNES, reçu (le baptême) en 1669, eut la Commanderie de Ste-Vaubourg en 1689, celle de Maupas en 1715 et le Grand Prieuré de Champagne en 1733, posséda cette dignité pendant 14 ans et la rétablit avec beaucoup de travail et de dépense. Il mourut le 31 décembre 1747 et est enterré sous ce marbre.

Inhumation d’Eustache de Bernard d’AVERNES au Val de la Haye le 1er janvier 1748 : Ce jourd’hui premier janvier mil sept cent quarante huit a été apporté dans l’église de cette paroisse le corps d’illustrissime religieux seigneur frère Eustache de BERNARD D’AVERNES chevalier, grande croix de l’ordre de St Jean de Jérusalem, grand prieur de Champagne, Commandeur des commanderies de Maupas et de Ste Vaubourg, lequel corps a été reporté dans la chapelle de Ste Vaubourg où il a été inhumé en présence des témoins soussignés, lequel est mort âgé de viron quatre vingt ans. DOURY, Le chevalier d’AVERNES, L’abbé d’AVERNES, HEBERT

Assiette aux armes d’Eustache BERNART D’AVERNES

Armoires de la famille d’AVERNES figurant sur une borne du bois de la Commanderie

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10 mars 2024 7 10 /03 /mars /2024 18:38

Le Commandeur de Sainte-Vaubourg, avec la seigneurie temporelle et spirituelle du Val de La Haie, possède toutes les dimes du lieu, quelques rentes seigneuriales au hameau de Rouage et un droit d'usage dans la forêt de Roumare.

Le hameau du Rouage

Carte des environs de Rouen de 1716

Le hameau du Rouage

Document d’arpentage des Eaux et Forêt datant de 1784

Le lieu-dit du Val la Douce entre la forêt de Roumare et le hameau du Rouage figure dans le terrier de 1461.

On ne trouve dans les registres de la paroisse Saint Jean du Val de la Haye qu’un acte de décès mentionnant le hameau du Rouage datant de 1785 : Ce jourd’hui 28 décembre 1785 a été par nous curé de cette paroisse, inhumé le corps de Jacques Bérenger demeurant au hameau du Rouage décédé ce jour âgé de soixante et dix ans environ, muni des sacrements de l’Eglise, présence des soussignés Jacques Poullain, Le Blanc Curé

En 1786, une maladie épidémique de fièvre putride touche la paroisse de Hautot sur Seine et le hameau du Rouage, de la paroisse du Val de la Haye. L’abondance des secours ont mis à portée d’arrêter très promptement la mortalité parmi ceux qui ont bénéficié des médicaments.

Le hameau du Rouage

Commune du Val de la Haye : développement du Rouage

Journal de Rouen du 1er janvier 1808 : Meubles et effets à vendre

Vente volontaire et après décès de meubles meublants, linges hardes d’homme et de femme, dinanderie, vaches, chevaux, charrettes, banneau, charrue et autres objets aratoires. On fera savoir, que, le lundi 4 janvier 1808, neuf heures du matin et jours suivants si besoin est, en la commune du Val-de-la-Haye, hameau du Rouage, maison et domicile où est décédé le sieur François Lemarchand, cultivateur, il sera, requête de ses héritiers aux qualités qu’ils agissent, procédé à la vente, au plus offrant et dernier enchérisseur, argent comptant et sans raquette des meubles et effets trouvés au suppôt de sa succession.

François Marchand, cultivateur, est décédé le 5 décembre 1807 à l’âge de 66 ans.

Le Conseil municipal d’Hautot-sur-Seine délibère le 28 avril 1822 en faveur de la réunion du Hameau du Rouage :

Rapport du Maire Louis Lézurier de la Martel

Vous vous rappeler messieurs que lorsque j’ai eu l’honneur de vous recevoir le premier jour de l’année, je vous instruisis des pétitions qui m’avaient été présentées par les habitants du hameau du Rouage qui demandaient à être réunis à notre commune avec prière de les appuyer ; vous manifestâtes le désir que cette réunion eut lieu, et je fus invité par vous à y donner suite, auprès de monsieur le préfet. En conséquence j’envoyai les pétitions du 13 décembre 1821 qui sont ainsi conçues. J’y joignis le 14 janvier la lettre d’envoi dont je vais aussi vous donner lecture. Le 18 janvier, monsieur le préfet me demanda un plan figuratif de la localité, j’ai fait faire au bureau du cadastre une copie de celui qui avait été levée et je le lui ai remis le 16 février en le remerciant des dispositions favorables, dans lesquelles il était à cet égard. Le 10 de ce mois monsieur le préfet m’a fait l’honneur de m’écrire la lettre suivante en me remettant les pièces qu’il m’annonçait. Ces pièces, Lettre de monsieur Guérin, Délibération du Conseil municipal du Val de la Haye, Pétition des habitants du Rouage, Lettre du desservant du Val de la Haye. Toutes ces pièces bien connues de vous messieurs et le principe de la réunion ayant été admis par vous lorsque je vous fis part de la demande qui en a été faite, voici le projet de délibération que je vous soumets,

Délibération du Conseil municipal de Hautot sur Seine

Le Conseil municipal de la Commune de Hautot réuni en session extraordinaire, en vertu de l’autorisation spéciale de Mr le préfet en date du 10 avril sous la présidence de monsieur le Maire. Il a été donné lecture de toutes les pièces notamment

1° De la lettre de monsieur le préfet par laquelle ce magistrat fait connaitre que les habitants du hameau du Rouage demandent leur réunion à la Commune de Hautot et invite le Conseil à délibérer sur l’objet de cette réclamation,

2° De la pétition des dits habitants,

3° De la délibération du Conseil municipal du Val de la Haye et la lettre du desservant en date du 11 mars. Par sa délibération le Conseil municipal du Val de la Haye s’oppose à ce que le hameau du Rouage en soit distrait en alléguant :

1° que le contribution personnelle et mobilière du Val de la Haye est excessive,

2° que les habitants du hameau du Rouage ne demanderaient pas à changer si on continuait à leur permettre d’envoyer leurs bestiaux dans la Commune de Hautot, pâture de Hautot et de Sahurs,

3° que les limites actuelles sont fixes et suffisantes,

4° enfin que l’église de Sahurs à laquelle Hautot sur Seine est plus éloignée du hameau du Rouage que ne l’est l’église du Val de la Haye, assertion appuyée par le desservant de la paroisse.

Le Conseil municipal de Hautot ayant une connaissance parfaite de la localité, à laquelle est conforme le plan qui a été exposé sur le bureau observe :

1° que les intérêts pécuniaires de la Commune du Val de la Haye ne souffriraient point par la distraction du hameau du Rouage, la contribution foncière, personnelle et mobilière devant suivre le territoire et les habitants, les contribuables faisant partie d’une autre Commune, la Commune du Val de la Haye serait dégrevée d’autant,

2° le Conseil municipal et la Maire n’ont aucune connaissance qu’il ait été fait défense aux habitants du Rouage d’envoyer leurs bestiaux dans la pâture commune et il ignore sur quoi est fondé une pareille assertion ; le règlement sur les pâtures a été arrêté par le Conseil municipal de Hautot le 21/09/1817 et homologué le 27 du même mois par monsieur le Préfet, ces dispositions n’ont jamais été altérées et c’est une erreur que de l’avancer,

3° les limites entre Hautot et le Val de la Haye existent sans doute, et c’est là l’objet de la réclamation des habitants du Rouage puisque ces limites les comprennent dans une Commune dont ils font partie de fait éloignées, il suffira de jeter les yeux sur le plan pour juger que la forêt est une limite plus naturelle qu’une rue, laquelle sépare le hameau de la Commune la plus voisine, à laquelle il demande à être réuni,

4° l’objection que l’on voudrait faite naître par la distance comparée des églises de Sahurs et du Val de la Haye avec le hameau du Rouage n’est pas plus fondée que les autres, monsieur le desservant avance que l’église de Sahurs est plus éloignée des habitations que celle du Val de la Haye, ceci n’est pas démontré ; et ne peut l’être que par la chaine de l’arpenteur ; et s’il était reconnu qu’elle ne le fût pas, monsieur le desservant pourrait être accusé d’avoir avancé un fait absolument faux expression incivile, et que le sentiment des égards qui lui sont dus ne lui permettrait pas d’entendre sans beaucoup de surprise, mais le fût elle en effet l’accès en est au moins aussi commode, et il est beaucoup plus sûr dans le cas où quelques fidèles réclamerait pendant la nuit les secours spirituels, au reste il ne s’agit que de la réunion civile et administrative en la circonscription communale et la circonscription paroissiale forment deux choses indépendantes.

Le Conseil municipal ne croit pas devoir entrer dans d’autres développements. Ce qui précède suffit pour démontrer à l’autorité supérieure que la réclamation que font les habitants du Rouage est entièrement dans leurs intérêts, dans la commodité de leurs rapports civils et administratifs, qu’il n’est pas présumable qu’elle leur ait été suggérée, que rien ne le démontre et que l’avancer sans preuves et même sans indices, est une chose fort légère, le Conseil municipal et le maire de Hautot n’ont accusé personne d’avoir agi pour la destruction de leur Commune lorsqu’en 1812, on s’occupa d’en réunir une partie au Val de la Haye et l’autre à Sahurs, ils ne pensent même pas que dans cette circonstance ci ; monsieur le maire du  Val de la Haye et monsieur le desservant aient sollicité des signatures pour une pétition contradictoire qui est sans date et sur laquelle on est surpris de voir figurer un nom qui n’appartient à aucun propriétaire ni habitant du Rouage, que la Commune du Val de la Haye n’éprouvera aucun désavantage de la réunion à Hautot d’un hameau qui est entièrement séparé d’elle, comme il est facile d’en juger par le plan, et le Conseil municipal de Hautot donne son entière adhésion à cette réunion, et il supplie monsieur le Préfet de la provoquer auprès du gouvernement.

Le hameau du Rouage

Carte de la partie de la Commune du Val-de-la-Haye réunie à Hautot-sur-Seine

Le 2 avril 1823 le Roi Louis XVIII signe une ordonnance pour la réunion du hameau du Rouage à la commune de Hautot-sur-Seine en son Château des Tuileries :

Louis par la grâce de Dieu Roi de France et de Navarre, à tous ceux que les présentes verront, salut.

Sur le rapport de notre ministre secrétaire d’Etat au Département de l’Intérieur ; Notre conseil d’Etat entendu, nous avons ordonné en ordonnance ce qui suit :

Article premier : la limite entre la commune du Val de la Haye et celle de Hautot, Département de la Seine Inférieure, est fixé par le liséré vert tracé sur le plan ci annexé ; en conséquence le hameau du Rouage marqué A sur teinte jaune est distrait de la commune de la Haye et réuni à la commune de Hautot dans laquelle il sera exclusivement imposé sans préjudice des droits d’usage ou autre que la commune du Val de la Haye pourrait y avoir.

Article deux : mon ministre secrétaire d’Etat de l’intérieur et des finances sera chargé de l’exécution de la présente ordonnance.

Donné en Notre château des Tuileries le 2 avril 1823 et de notre règne le 28ème.

Signé Louis par le Roi ; le ministre secrétaire d’Etat de l’intérieur, signé Corbière, etc. etc.

Journal de Rouen du 15 juillet 1833 : adjudication MORIN

Troisième et dernier article d’adjudication : Un terrain, sis au hameau du Rouage, commune d’Hautot-sur-Seine, en nature de cour, jardin et labour, planté de quelques arbres fruitiers, clos de haies vives, contenant trente-trois ares quarante-deux centiares ; borné d’un côté le sieur Turgis ; de l’autre côté la dame veuve Dumesnil et les héritiers Marchand ; d’un bout à l’ouest la rue du Hameau, et d’autre bout le sieur Beaussier par terre en labour. Sur ce terrain est édifié un corps de bâtiment ayant quinze mètres vingt-cinq centimètres de longueur sur six mètres vingt centimètres de largeur, et composé d’une cuisine, d’une étable, d’une autre cuisine, d’une grange et au bout vers l’ouest se trouve un autre bâtiment y tenant, à usage de boutique, ayant quatre mètres de longueur sur trois mètres soixante centimètres de largeur ; le tout surmonté d’un grenier. Dans l’angle sud-ouest est un four à pain. Cet immeuble, occupé et fait valoir par les sieurs Pierre Marchand et Victor Dubois, a été estimé, par les experts, à la somme de deux mille deux cent cinquante francs, ci.

 

Annonce parue dans le Journal de Rouen du 12 janvier 1842 : A vendre les biens immeubles ci-après désignés, situés en la commune de Hautot-sur-Seine, hameau du Rouage, consistant en une maison d’habitation et un jardin avec verger, d’une étendue de 46 mètres de longueur sur 26 de largeur. Cette propriété est close de haies vives dans lesquelles sont des ormes et frênes d’une croissance de plus de trente ans.

Le hameau du Rouage

Photographies du hameau du rouage vers 1930

Le hameau du Rouage
Le hameau du Rouage

Extrait du cadastre de 1970 concernant le Rouage

Extrait du Plan Local d’Urbanisme de 2017 concernant le Rouage

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25 août 2023 5 25 /08 /août /2023 05:59

Cet article reprend les recherches de Patrick SOREL (1947-2022) aux archives départementales.

 

Annonce de la Commission départementale des Antiquités 76 du 09/12/2022 :

C’est avec grand regret que la Commission départementale des Antiquités 76 vous annonce le décès d'un de ses membres, M. Patrick Sorel. Retraité du Département de la Seine-Maritime, il a travaillé au château-musée de Martainville, à la grande époque de son directeur, M. Lavallée et au musée Victor Hugo de Villequier. Originaire de Duclair, il était passionné de l’histoire de son village et de la vallée de Seine. C'était un homme d’une grande culture, capable de deviser de théologie, de mobilier normand ou de molinologie. Quelqu’un d’humain et de bienveillant qui manquera à ceux qui l’ont côtoyé. La prochaine tournée sera bien différente sans les explications à bâton rompu dont il nous faisait profiter. Il ne sera plus là pour nous parler des moulins qu’il connaissait si bien, ni dans la salle des Archives départementales, disponible pour lire et traduire un bout de latin médiéval ou aider ceux qui venaient le solliciter. Bon voyage M. Sorel.

Le moulin du Temple du Val-de-la-Haye enclavé à Hautot-sur-Seine

La Commanderie de Sainte-Vaubourg, de l’ordre des Hospitaliers, détient un moulin à vent sur pivot, nommé le Moulin du Temple. Il est situé au « triége des Fiefs du Temple » assis en la paroisse de Sahurs où l’on trouve la Motte du Moulin.

Ce triége (1) du Moulin du Temple, fait partie de la paroisse Saint-Jean du Val de la Haye. Il en est du même du hameau du Rouage. Le moulin du Temple est aussi appelé moulin du Val de la Haye ou moulin de Soquence. Il est enclavé dans la paroisse Saint-Antonin d’Hautot-sur-Seine. En 1812-1813 le triége du Moulin du Temple est intégré à la commune d’Hautot-sur-Seine lors de la publication du cadastre.

(1) Triage ou lieu-dit, dont triége est une forme provinciale.

En 1497 du moulin du Temple, seule subsiste la motte sur laquelle il avait été bâti.

Estampe du Moulin de Soquence près d’Hautot de la bibliothèque nationale de France

Le moulin sur pivot, est construit sur une motte et proche de la maison du meunier. Il ne semble pas pouvoir être daté du XVIIe siècle, mais plutôt entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, en plus avec le nom de Soquence est tardif. Patrick Sorel 06/04/2022​​​​​​

La commande de la reconstruction du moulin date de 1514

 

Le 14/06/1514, F°24 v°-25 r°... 24°. Lettres du garde de la prévôté de Paris, portant bail a fieffe d’héritage, fait par frère Robert Daché, chevalier de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem, commandeur de la commanderie de Sainte Vaubourg près Rouen, à Pierre Duboc meunier demeurant à Moulineaux, d’une pièce de terre contenant demie acre, assise au terroir et seigneurie de ladite commanderie de Sainte Vaubourg, sur les fiefs et seigneuries dudit lieu, ou il y a eu de toute ancienneté, un moulin à vent dépendant de ladite commanderie et outre moyennant 4 livres tournois de rente par an à Noël, et à la charge par ledit preneur, d’y faire construire un moulin à vent à bled à ses dépens et d’y moudre franchement audit moulin les grains dudit seigneur bailleur et de ses serviteurs de ladite maison de Sainte Vaubourg, les premiers avant tous autres.

 

Le 27/02/1534, F°25 r°... 25°. Jugement du lieutenant de monsieur le Bailly de Rouen, rendu entre frère Estienne de Vieupont (1), chevalier commandeur de Sainte Vaubourg d’une part, et Guillot Dubosc, meunier du Moulin du Temple, appartenant à ladite commanderie, par lequel il est dit et ordonné, que ledit moulin sera vu et visité le mardi alors prochain, par gens à ce connaissant, pour voir et examiner les réparations, qui étaient à y faire, pour ensuite être ordonné ce que de raison à la huitaine. Le 02/03/1534, F°25 v°... 26°. Rapport de visite faite en conséquence du jugement ci-dessus par plusieurs meuniers, à la requête dudit seigneur commandeur de Sainte Vaubourg, du moulin à vent dudit lieu, nommé le Moulin du Temple, et des réparations, qui y étaient à y faire, y contenues. Le 06/03/1534, F°25 v°... 28°. Acte passé en jugement devant le Bailly de Rouen, par lequel Mathieu Allaire, Pierre Barjolle, meuniers de la paroisse de Sahurs, auraient affirmé devant lui, en présence de Guillot Dubosc, meunier du Moulin du Temple, que le rapport de visite dudit moulin était véritable et signé d’eux. Le 06/03/1534, F°25 v°-26 r°... 29°. Acte passé par lequel Pierre Senat et Guillaume Gosse charpentiers que le rapport de visite dudit moulin était véritable et signé d’eux.

(1) Etienne de Vieuxpont commandeur de Sainte-Vaubourg d’environ 1528 à environ 1558

 

Le 12/06/1550, F°26 r°... 30°. Extrait des registres du Grand prieuré de France, contenant un décret du chapitre d’iceluy, rendu sur requête présentée par monsieur le commandeur de Sainte Vaubourg, touchant le bail du moulin à vent, dépendant de ladite commanderie, appelé le Moulin du Temple, qui avait été fait à titre de fief par frère Robert Daché chevalier, jadis commandeur de Sainte Vaubourg, par lequel il est ordonné, que ledit bail sera apporté et vu audit chapitre.

 

Le 20/09/1568, F°26 r°-v°... 31°. Copie non signée du bail à fieffe et à rente d’héritage, fait par demoiselle Barbe de Maronnier, veuve de Christophe Le Cacheur, seigneur de Bellegarde, tutrice des enfants mineurs dudit défunt et d’elle demeurant en la paroisse de Saint Pierre de Manneville, à Jacques Bourel, meunier demeurant en la paroisse de Saint Martin de Cléon, d’un moulin à vent, vulgairement appelé le Moulin du Temple, avec les maison et terres labourables en dépendantes, pour en jouir par ledit preneur et ses ayants cause à toujours, moyennant la somme de 16 livres tournois de rente foncière par an, à 2 termes, savoir Pasques et Saint Michel, et 100 livres tournois, une fois payées à ladite veuve, et à la charge des rentes tant seigneuriales que foncières, savoir de 4 livres tournois par chacun an envers la commanderie de Sainte Vaubourg. Bail passé devant tabellions royaux, vicomté de Pont-Authou.

Détail du plan de la forêt de Roumare de 1665

Le 31/07/1598, Aveu fourni à frère Charles de Gaillarbois, chevalier de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem, commandeur de Sainte Vaubourg sur Seine, par Loüis Fergeol, écuyer verdier de la forêt de Roumare, par lequel il reconnait de tenir de ladite commanderie de Sainte Vaubourg, sous l’ainesse appelée le Moulin du Temple, c’est à savoir, un moulin à vent, appelé, comme dit est, le Moulin du Temple. Ledit moulin acquis par ledit avouant de demoiselle Barbe de Maronnier, veuve de Christophe Le Cacheur, écuyer sieur de Bellegarde. (F°50 r°. Sainte Vaubourg. Sixième liasse)

 

En 1636, Jehan Leboeuf meunier, fils Jehan, représentant Mr Louis Fergeol, verdier de la forêt de Roumare, tient demi-acre de terre en labour et jardin, appelée la Motte du Moulin du Temple, avec le moulin à vent dudit lieu et maisons à demeurer dessus, étant assis en la paroisse de Saint Jehan du Val de La Haie, au dit triége des Fiefs du Temple… A cause de laquelle motte et droit de moulin, est deux de rente seigneuriale chacun an à ladite commanderie, par ledit Leboeuf, au terme de Saint Michel, 4 livres, avec les droits de dégrainer et moutte franche, tant pour monsieur le commandeur, que pour ses fermiers et receveurs de sa dite commanderie. AD76. 102 HP 4. F°81 v°-82 r°.

 

Le 07/05/1643, Aveu fourni à frère Loüis Bauldry Piancourt (1) chevalier de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem, commandeur de Sainte Vaubourg, par Jean Leboeuf, meunier demeurant en la paroisse de Saint Jean du Val de La Haye, d’une demi-acre de terre, sur laquelle est assis un moulin à vent, qui fut ci devant à ladite commanderie, appelé anciennement le Moulin du Temple, situé au triége des Fiefs du Temple. A cause duquel moulin, il déclare, qu’il doit par chacun an à ladite commanderie, au jour de Saint Michel, 4 livres tournois. Plus qu’il doit la mouture franche des grains dudit seigneur.  AD76. 102 HP 1.

(1) Louis de Bauldry de Piancourt commandeur de Sainte Vaubourg de 1643 à 1644

 

En 1671-1672, le moulin à vent. Louis et Jacques Lebeuf, héritiers de Jean Lebeuf, représentant par fieffe Mr Fergeol écuyer, tiennent demi-acre de terre, où est assis le moulin, une maison dessus étant, le tout sur ladite demi-acre, appelée la Motte du Temple, size en ladite paroisse du Val de La Haye. A cause de laquelle motte et maison et droit de moulin, est dû de rente seigneuriale par an, à ladite commanderie, au terme Saint Michel 4 livres, avec le droit de graine, moutte franche ». AD76. 102 HP 5. P.74-75.

Armoiries de FERGEOL, écuyer, Garde Marteau des eaux et forêts du bailliage de Rouen

Tiré de l’Armorial d’Hozier, volume XXI concernant la généralité de Rouen, publié en 1711.

Le moulin du Temple du Val-de-la-Haye enclavé à Hautot-sur-Seine

Détail du plan des environs de Rouen de 1716

Aveu rendu à la commanderie de Sainte Vaubourg, le 27/07/1728, par messire Jean-Baptiste Fergeol, chevalier seigneur de Villers, de deux pièces de terre, sise au Val de La Haye, sur l’une desquelles était le moulin à vent et maison : Le sieur de Villers, au lieu d’Alphonse Lebeuf, a droit de fieffe du sieur Fergeol de Villers, 3 acres 1 vergée ½, doit par an 18 sols, plus pour le droit du Moulin de la Commanderie, 4 livres 18 sols. Ledit sieur, qui avait fieffé audit Lebeuf, ayant repris la possession, a donné aveu du tout le 29/06/1728.

La carte de Cassini qui date d’environ 1750 n’indique que deux moulins dans la zone sud de la boucle de Roumare, celui du Temple à Hautot-sur-Seine et celui de Sahurs.

ARRET DU 3 MARS 1761

 

Le 03 mars 1761, Arrêt, qui autorise l’adjudication par une rente en avoine. Moulin au Val de La Haye. Louis par la grâce de Dieu Roi de France et de Navarre, au premier des huissiers de notre cour de parlement.

Savoir faisons, que ce jourd’hui, sur la requête présentée à votre cour, par religieux seigneur, frère Charles Casimir de Rogrès de Champignelle (1), chevalier profés (2) de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem, commandeur de la commanderie de Sainte Vaubourg sur Seine, au Grand Prieuré de France, expositive, que du nombre du domaine fieffé en la commanderie de Sainte Vaubourg, en la paroisse du Val de La Haye, était un moulin à vent et environ trois acres de terre en deux pièces, dont il était dû à ladite commanderie, de rentes seigneuriales, 4 livres 10 sols, avec droits de graines et de franche moutte (3), tant pour le commandeur, que pour les fermiers et receveur de la commanderie ; le sieur Fergeolles de Villers (4), propriétaire dudit moulin et des dites pièces de terre, ayant négligé de réparer le moulin, de manière, qu’il ne tournait plus et que l’exposant ni ses fermiers et receveurs ne pouvaient jouir de leur droit de franche moutte. L’exposant prit le parti, de faire signifier audit sieur Fergeolle de Villers, le 17/10/1758, copie de l’aveu rendu à ladite commanderie, en l’année 1728, avec assignation pour le faire condamner à remettre ledit moulin en bon et dû état, pour profiter du droit de franche moutte, appartenant à ladite commanderie. Sur cette assignation, ledit sieur Fergeolle de Villers fit signifier ses défenses le 27/10/1758, et déclara, qu’il faisait le déguerpissement et délaissement et abandon de tous lesdits fonds mentionnés audit aveu de 1728. En conséquence, sentence fut rendue le 31/10/1758, par le sénéchal de la commanderie, qui accorda acte au sieur de Villers de son déguerpissement et déclara lesdits fonds remis et incorporés au domaine non fieffé de la commanderie. Le sieur commandeur, envoyé en possession, propriété et jouissance d’iceux, cette sentence signifiée audit sieur de Villers, le 09/07/1760, avec prise de possession des fonds pour le sieur commandeur, l’exposant présenta ses requêtes à son sénéchal, pour aux termes de l’édit de 1749, faire procéder à la vente et adjudication dudit moulin et terres déguerpies et réunies, aux charges de faire et continuer à ladite commanderie, les rentes mentionnées audit aveu de 1728 ne s’étant trouvé aucun enchérisseur.

(1) Charles Casimir de Rogrès de Champignelle de Lusignan (1709-1781), Lieutenant général des armées du roi, commandeur de 1757 à 1768.

(2) Profès : qui a prononcé ses vœux dans un ordre religieux.

(3) Moutte : En parler normand, mouture, et aussi la farine qui en provient.

(4) Pierre-Denis FERGEOL, appelé le Marquis de Villers, Brigadier des Armées du Roi, & Capitaine au Régiment des Gardes Françoises. II a d'abord servi dans la Marine, a fait les campagnes du Canada, de Saint-Domingue et de Mississipi, & est entré dans le " Régiment des Gardes en 1736, où il a obtenu l’agrément d'une Compagnie en 1760. II a vendu, en 1753, sa Terre de Villers, qui était depuis deux siècles dans sa famille, et reste seul de son nom. Né à Rouen en 1714, il décède le 19/12/1803 à Chaudon à l'âge de 89 ans.

Sentence d’adjudication le 03/04/1762, au nommé Jean Baptiste LEQUESNE meunier demeurant en la paroisse du Petit Couronne, la quantité de 160 boisseaux d’avoine ou la somme de 159 livres 10 sols, et en outre celle de 20 livres pour les rentes seigneuriales, le tout pour 5 années.

 

Le 17/09/1771 reçu 9 années 44 livres 2 sols. 1771.

Le 30/06/1775 reçu 4 années 19 livres 12 sols. 1775.

Le 31/05/1777 reçu 2 années 9 livres 16 sols. 1777.

Du 15/07/1789 reçu du sieur QUESNE les arrérages échues du 30 avril dernier.

Le 05/06/1792 reçu 2 années de 11 livres 12 sols. Ci échue au 01/05/1792. 11 livres 12 sols

Les 18/09/1809 et 20/09/1809, l’enquête des moulins à blé enregistre les réponses des communes d’Hautot-sur Seine, qui n’a aucun moulin, précisant l’existence du « Moulin du Temple au Val-de-La-Haye » et de la commune du Val-de-La-Haye, qui répond : « Nous n’en avons qu’un et qui la plupart du temps ne travaille pas, faute de matière et de vent et ne puis vous marquer au juste son exploitation ». En 1809, ce moulin à vent produit 200 kilos de farine par jour. (AD76. 6 M 1320)

L’INCENDIE DU 22 FEVRIER 1813

 

Ce jourd’hui vingt-deux février mil huit cent treize, Adrien DUMENIL adjoint de Monsieur le Maire de la commune de Hautot sur Seine arrondissement de Rouen département de la Seine Inférieure, sur les huit heure du matin au bruit du feu, je me suis transporté sur le triége du Moulin du Temple situé sur la commune du Val de la Haye enclavé dans celle de Hautot ou j’ai trouvé la maison y attenant aux corps du bâtiments ou demeurait le Sieur Emmanuel BAUDRY fermier du dit moulin appartenant à Monsieur LEZURIER DE LA MARTEL où j’ai trouvé tout le corps du bâtiment enflammé par le feu sans qu’il ait été possible de l’éteindre malgré une multitude de peuple qui s’y sont porté pour donner du secours.

Pour absence de Mr le Maire du Val de la Haye j’ai prix des informations pour savoir et découvrir comment le feu avait pris à ce bâtiment. Ledit BAUDRY nous ayant déclaré qu’il n’y avait eu nullement de feu à la cheminée dans la nuit et même qu’il n’y en avait pas été fait. Du jour, ce qui a été affirmé par le Sieur Pierre PERDRIX pasteur chez LEGUILLON voisin du dit moulin qui sans l’instant sortait de chez le dit Sieur BAUDRY et pour Julie DURAME femme DELANOS aussi voisine qui était, lorsque le feu a pris et leur déclaration porte que tout ce qu’ils se sont aperçu est que la flambée a commencée à sortir par le derrière en face d’une croisée au proche de la cheminée auquel y avait autour de cheminée un tas de foin et une charpente du bois très ancien enclavé contre la dite cheminée auquel on pourrait présumer vu feu gardé de pair quelque temps c'est-à-dire quelques heures, quoique cependant la cheminée étant construite dans son bas en maçonnerie et par le haut en brique, après tout les informations prises, je n’ai trouvé aucune preuve de la cause du feu.

Cependant, en outre ledit Sieur Emmanuel BAUDRY et sa femme fermière du dit moulin ont déclaré qu’ils avaient été menacés du feu par le Sieur Charles LEQUÊNE ancien propriétaire du dit moulin, et même par un de ses enfant, en disant que le moulin ne se vendrait pas et qu’ils y mettraient plutôt le feu, mais pourtant en ce moment ils n’avaient aucune connaissance de l’avoir vu dans les environs.

En foi de quoi j’ai rédigé le présent, sur ce qu’il m’a été requis par le Sieur Jacques VILLEROY jardinier de Monsieur LEZURIER DE LA MARTEL pour servir et valoir à ce qu’il appartiendra. A HAUTOT les jours et an tel que dessus. DUMENIL Adjoint

Sur cette gravure de 1817, on aperçoit le moulin dans l'axe de la grille du château, le chemin neuf créé au début du XVIIIème siècle reliant le château au moulin.

(Source de la gravure : famille Michon)

D’environ 1810 à environ 1850 Les meuniers du moulin du Temple sont issus de la famille BAUDRY, des meuniers qui afferment différents moulins en aval de Rouen sur les deux rives de la Seine.

Emmanuel Romain Désiré BAUDRY (03/05/1786 - 21/07/1855) est né à Petit-Couronne. Lorsqu’il épouse Françoise-Adelaïde GUILLOT, fille de Louis GUILLOT meunier, à Bosgouet le 26/11/1811, en présence de son frère Louis BAUDRY, de ses beaux-frères PERDRIX & CHOVEAUX meuniers de Sahurs, Oissel et Grand-Couronne, il est domicilié au Val de la Haye. Il décède à Grand-Couronne en 1855.

Amand BAUDRY (5 pluviôse an V - 05/04/1864) est le meunier d’Hautot-sur-Seine aux recensements de 1836 et 1841. Il décède à Grand-Couronne en 1864.

 

Louis-Frédéric AMOURET (05/04/1804 - 10/04/1864) est le meunier au recensement de 1851. Son père est meunier à Buchy. A son décès à Saint-Paër, il est garde moulin.

 

Médéric-Casimir TURGIS (18/09/1827 - 06/02/1910) est le dernier meunier habitant avec sa famille au lieu-dit du moulin du Temple aux recensements de 1861 et 1866. Par suite il devient fermier. En 1962 sa pierre tombale est toujours visible au cimetière de la plaine.

Tableau de Narcisse BERCHERE ami de Flaubert et du conseiller BATAILLE de 1872

Les ailes sont complètes et encore équipées des voiles. La cage du moulin semble être en mauvais état.

Vue de Soquence par Fraipont en 1890 (les environs de Rouen)

Le moulin du Temple du Val-de-la-Haye enclavé à Hautot-sur-Seine

Photographie du Moulin du Temple à Hautot-sur-Seine de 1895

Le moulin du Temple du Val-de-la-Haye enclavé à Hautot-sur-Seine

Photographie de Fernande Obselin prise dans les années 70 après la construction du nouveau moulin du Temple édifié à proximité de l'emplacement du moulin disparu. La vue est prise dos à la forêt de Roumare en direction des Essarts.

Le moulin du Temple du Val-de-la-Haye enclavé à Hautot-sur-Seine

« Espaces atypiques » : le nouveau Moulin du Temple de 2022

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1 juin 2023 4 01 /06 /juin /2023 06:28

L’Aglaé de Soquence est un brigantin de 126 tonneaux construit en 1785 à Honfleur.

Il porte le nom d’Aglaé de Grouchet de Soquence baptisée à Sahurs le 22 mai 1776. Elle est la fille du dernier Marquis de Soquence. Son grand père maternel et parrain Claude-Christophe Lorimier de Chamilly est premier valet de chambre du Roi Louis XVI, sa mère est décédée en 1778.

Son capitaine est le hautotais Jean-Baptiste POULARD (1743-1800).

Annonces, affiches et avis divers du 28 décembre 1785 : A VENDRE un huitième d’intérêt au Navire neuf l’Aglaé de Soquence, parti d’Honfleur à la fin de septembre dernier, pour faire son premier voyage & aller à Alicante, où il est bien arrivé, sous le commandement du Capitaine Jean-Baptiste Poullard. S’adresser à M. le Bouvier, rue S. Eloy.

Armement n°115 du 2 septembre 1791 à destination d’Alicante :

Rôle de l’équipage du Brigantin L’Aglaé de Soquence de Rouen construit en 1785 à Honfleur du port de 126 tonneaux, tirant d’eau chargé de 11 pieds & no, chargé de 6 pieds ½, appartenant au Sieur Olivier GRILLE de Rouen, armé à Rouen par le dit Sieur sous le commandement du Sieur Jean Baptiste POULARD pour aller à Alicante avec un mois d’avances, qui doivent courir du jour de la sortie dudit bâtiment.

Source : site des ADSM 6P6_20 pages 501 et suivantes

L’Aglaé de Soquence

L’équipage de septembre 1791 est composé de 9 personnes au départ de Rouen :

 

Jean-Baptiste POULARD d’Hautot-sur-Seine (capitaine). Fils de Pierre POULLARD et d’Anne GOSSELIN mariés à Sahurs en 1725, il est baptisé à Hautot-sur-Seine le 27 janvier 1743. Il épouse à Hautot-sur-Seine le 24 novembre 1767 Anne Elisabeth DUMONTIER, baptisée au Val-de-la Haye le 14 mai 1739. Il est reçu à l’Amirauté de Rouen le 21 mai 1770.

 

Pierre-Edouard POULARD d’Hautot-sur-Seine (2ème capitaine). Fils aîné du capitaine, il est baptisé à Hautot-sur-Seine, le 07 janvier 1772. Lorsqu’il se marie à Hautot-sur-Seine le 1er jour complémentaire an VI avec Marie Clotilde HUREL, il est enseigne entretenu sur les vaisseaux de la République. 3 filles et 1 garçon naissent à Hautot-sur-Seine de l’an VII à l’an XI. En 1808 lorsqu’il déclare le décès de sa mère, il est mentionné comme journalier. Il est Conseiller municipal d’Hautot-sur-Seine de 1813 à 1816. Il figure comme pensionnaire, en tant qu’Enseigne de vaisseau auxiliaire, dans le bulletin des lois du 1er juillet 1838, ayant atteint ses 65 ans. Il est alors domicilié à Rouen. Il décède le 21 juillet 1854 à Déville-lès-Rouen dans sa quatre-vingt-troisième année.

 

Louis Pierre Félix POULLARD d’Hautot-sur-Seine (lieutenant). Neveu du capitaine, il est le fils de Pierre POULARD et de Marie GUÉRIN. Il est né le 30 mai 1766 à Hautot-sur-Seine. Il est officier sur les vaisseaux de la République puis capitaine de navire. Le 2 novembre 1793 il devient timonier sur la frégate l’Engageante, puis chef de la timonerie. Cette frégate, la Pomone et le Babet sont capturés par les Anglais le 24 avril 1794 à l‘île de Batz. 

Il y a entre 30 et 40 hommes de tués ou disparus sur l’Engageante. Il revient des prisons anglaises le 21 nivôse an IV. Il épouse à Hautot-sur-Seine le 5 ventôse an V Aimée PETIT-VALLET (18/06/1764 - 03/07/1834). Il est l’adjoint au maire d’Hautot-sur-Seine du 1er décembre 1817 au 6 septembre 1841, c’est lui qui tient l’Etat-Civil. Il décède à Hautot-sur-Seine le 14 mars 1848. Page 227 (7 P 4 _ 7) 

 

Jean-François Jacques MANDRET de Rouen (matelot). Né à Rouen le 16 mai 1769, il sert sur l’Aglaé de Soquence en 1789 et 1791. Il meurt à l’hôpital de Brest le 17 frimaire an III. Page 100 (7 P 4 _ 7) 

 

Rémy-Honoré BIZET du Val-de-la-Haye (matelot). Né à Amfreville-en-Roumois le 17 septembre 1762, il se marie au Val-de-la-Haye le 30 janvier 1787 avec Marie Anne BENOIST. Marin, il décède au Val-de-la-Haye le 7 août 1809. Page 62 (7 P 4 _ 7) 

 

Ambroise NEVEU de Bliquetuit (matelot). Baptisé le 15 juin 1769 à Notre-Dame-de-Bliquetuit, marin, il décède le 19 mai 1838 au bourg de Guerbaville, Il est matelot sur la corvette de la république la Babet prise par les Anglais le 4 floréal an II (24 avril 1794) comme Louis Félix POULARD l’était sur l’Engageante. Page 85 (7 P 4 _ 8) 

 

Michel Adrien POULAIN d’Yville (novice). Il meurt noyé en la rade d’Alicante le 4 septembre 1791.

 

Jean-Pierre MUTEL d’Hautot-sur-Seine (novice). Baptisé le 15 février 1770 au Val-de-la-Haye fils de Pierre MUTEL et de Marie Catherine TRIBOUT mariés à Hautot-sur-Seine 10 novembre 1767. MUTEL est débarqué au Havre le 10/02/1792 et remplacé le 21/02/1792 par Charles Christophe POULARD autre fils du capitaine, qui a également servi sur l’Aglaé de Soquence en 1790.

 

Charles Antoine-Marie POULARD d’Hautot-sur-Seine (mousse). Fils cadet du capitaine, il est né le 7 septembre 1776 à Hautot-sur-Seine. Il est marin sur la Frégate La Junon sous les drapeaux de 1793 à l'An XI. ll se marie le 23 juillet 1822 à Hautot-sur-Seine avec Françoise Félicité FROMAGÉ. Il est Conseiller municipal d’Hautot-sur-Seine de 1844 à 1848. Il est médaillé de Sainte-Hélène et 1857. Il décède le 6 janvier 1860 à Hautot-sur-Seine.

La Campagne d’Egypte (1798-1801)

Le 5 mars 1798, la décision de lancer l'expédition d'Egypte est prise par le Directoire. Le 19 mai 1798 Bonaparte quitte Toulon avec l'armée d'Orient à destination de l'Egypte. L’Escadre d'Orient, commandée par l'amiral François de Brueys est composée de 335 bâtiments dont seulement 55 armés. 38 d’entres eux sont des bombardes. 4 bombardes sont armées : l'Oranger, la Portugaise, l'Hercule et l'Aglaé.

Débarquement de Napoléon en Egypte juillet 1798, Musée de la révolution française

 

Jean-Baptiste POULARD a servi sur la bombarde l’Aglaé du 21 germinal an VI (10/04/1798) au 18 pluviôse an VIII (07/02/1800) soit 21 mois 28 jours en qualité d’enseigne de vaisseau.

Suite à la bataille du Nil (bataille d’Aboukir) du 1er et du 2 août 1798 (14 & 15 thermidor an VI), la bombarde l’Aglaé est signalée dans le Journal de Rouen du 1er décembre 1798 (11 frimaire an VII) comme étant présente dans le vieux port d’Alexandrie.

Jean-Baptiste POULARD a commandé en la même qualité d’enseigne de vaisseau non entretenu le transport L’Aglaé du 1er messidor an VIII (20/06/1800) au 30 vendémiaire an IX (22/10/1800) soit 3 mois 29 jours.

Il est mort à Alexandrie le 30 vendémiaire an IX, provenant du navire de transport l’Aglaé de Soquence armé par l’Etat. Le décès a été déclaré au bureau des classes de la marine de Rouen.

Une nouvelle offensive Anglo-ottomane amène la capitulation du corps expéditionnaire français le 31 août 1801. Menou obtient du général anglais Ralph Abercromby que l'armée française soit rapatriée par les vaisseaux anglais.

Ce qu’est devenue l’Aglaé de Soquence après la mort de Jean-Baptiste Poulard est à trouver.

L’Aglaé de Soquence a-t-il été dépecé pour répondre aux besoins en bois de l'armée d'occupation ? Des coques furent mises à la disposition de l'artillerie de terre et de la division Perrée, d'autres " à l'entreprise des chauffes et des fours ", d'autres encore adressées au service des hôpitaux ou " au génie pour en faire de la chaux et du charbon pour les forges ", et douze bâtiments enfin sont simplement dits " dépecés pour servir de bois à brûler. « Convois pour l’expédition d’Egypte » de Gilbert BUTTI.

Les sirènes du port d'Alexandrie chantent encore la même mélodie

Graffiti d’un voilier figurant sur l’ancienne église du Val-de-la-Haye

La veuve du capitaine Jean-Baptiste POULARD est décédée à Hautot-sur-Seine le 12 septembre 1808, le décès a été déclaré par son fils Pierre Edouard POULARD âgé de 37 ans.

La famille du capitaine Jean-Baptiste POULARD n’a pas de lien de parenté avec la famille des POULLARD maires de Hautot-sur-Seine et de la Feuillie entre 1881 et 1971.

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5 mars 2023 7 05 /03 /mars /2023 07:08

En 1867 est mis en vente à Hautot-sur-Seine une maison de campagne avec ses dépendances. Le mise à prix est de 30 000 Francs.

Annonce parue dans le Constitutionnel du 19 juillet 1867

Annonce parue dans le Journal de Rouen du 9 août 1867

C’est la seule cession de cette maison en 250 ans, la maison de campagne passe de la famille JUIN/TRUGARD à la famille BARRÉ/DEMOMBYNES/GAUDEFROY

La maison de campagne de Madame de Maromme à Hautot-sur-Seine

La maison de campagne de Mme de Maromme en 2020

L’annonce concerne les propriétés d’Alfred LE POULLETIER Comte d’Auffay décédé à Hautot-sur-Seine le 13 novembre 1861, lors d’une visite. Bibliophile distingué, sa collection de livres a été mis en vente en 1863. Il hérite de la maison de campagne de Hautot de Madame de Maromme sa grande tante par alliance.

Il est le père de trois filles : Berthe (1840-1904), Blanche (1843-1923) et Marthe (1852-1910).

La maison de campagne de Madame de Maromme à Hautot-sur-Seine

Généalogie simplifiée de la famille TRUGARD DE MAROMME

 

Acte de décès d’Anne Armande Rosalie LOYER à Hautot-sur-Seine le 28/12/1860 :

Du vingt huit décembre mil huit cent soixante à cinq heures du soir. Acte de décès d’Anne Armande Rosalie LOYER, décédée en cette commune aujourd’hui à huit heures du matin, propriétaire, âgée de quatre vingt sept ans, née à Vire (Calvados) le dix huit décembre mil sept cent soixante treize, demeurant à Rouen rue Beauvoisine 62, les noms de ses père et mère inconnus, veuve de Jean Claude Trugard de Maromme. Constaté suivant la loi par nous Maire, officier public de l’Etat civil de la commune de hautot sur seine, sur la déclaration des sieurs Jean Pierre Athanase HAMETTE âgé de soixante trois ans jardinier et Frédéric QUESTELLE, âgé de trente deux ans jardinier, voisins de la défunte et demeurant en cette commune auquel acte fait double en leur présence, ils ont signé avec nous après lecture faite.

Journal de Rouen du 30/12/1860 : Inhumation

La famille de Mme TRUGARD, de Maromme, prie les personnes de sa connaissance qui, par erreur ou omission, n’auraient pas reçu de lettre de faire part de son décès, de vouloir bien se considérer comme invitées à assister à son inhumation, qui aura lieu demain lundi, à onze heures du matin, en l’église Saint Ouen. On se réunira au domicile mortuaire, rue Beauvoine, n°62.

Madame de Maromme reste connue de nos jours pour sa relation avec Charlotte Corday.

 

Journal de Rouen du 11 février 1910 : Charlotte Corday (extrait)

D’autres liens rattachent Charlotte Corday à Rouen et à la vie rouennaise. Pendant son séjour comme pensionnaire à l’Abbaye-aux-Dames, où étaient élevées quelques jeunes filles de la noblesse pauvre de Normandie, Charlotte Corday se lia avec deux jeunes Rouennaises, Melles Levaillant, dont l’une devait devenir Mme Loyer de Maromme. Femme d’une brillante intelligence, d’un esprit vif et d’une mémoire surprenante, Mme Loyer de Maromme vécut jusqu’à 88 ans, tantôt à Rouen, tantôt à la campagne. Très liée avec Charlotte Corday, qu’elle avait connue intimement, elle a écrit sur elle des souvenirs du plus haut intérêt, que Casimir Périer a publiés en 1862 dans la Revue des Deux-Mondes. Elle avait même conservé une douzaine de lettres de Charlotte Corday, mais sa mère, très effrayée lors de l’arrestation de la jeune fille, les détruisit. Deux de ces lettres de Charlotte Corday ont cependant échappé à cette destruction et sont fort intéressantes, car elles nous apprennent qu’il s’en fallut de bien peu que Charlotte Corday n’abandonnât Caen pour venir se réfugier à Rouen. Etc. etc.

 

 

La revue des deux mondes d’avril 1862 : La jeunesse de Charlotte Corday

Au commencement de l'hiver de 1860 s'est éteinte dans sa quatre vingt-huitième année une parente de ma mère, qui avait conservé jusqu'aux derniers jours de sa vie les dons les plus précieux du cœur et les plus rares facultés de l'esprit. Mme de Maromme, depuis longtemps veuve et sans enfants, vivait fort retirée tantôt à Rouen, tantôt dans une campagne voisine, ne recevant chez elle qu'un petit nombre d'amis. La seule infirmité de son grand âge était une surdité qui ne l'empêchait pas de prendre une part active à la conversation. Elle y apportait une vivacité singulière, une érudition surprenante pour qui n'aurait pas su que, possédant plusieurs langues, elle consacrait à la lecture ses journées presque entières et la plus grande partie de ses nuits. Légitimiste ardente, passionnée jusqu'à perdre, lorsqu'il était question de politique, la liberté de son jugement, sans jamais perdre sa gaîté, elle en était restée à 1788. C'est tout au plus si elle reconnaissait la restauration ; pour elle, la monarchie de 1830 n'avait pas existé. Jamais cependant ses affections privées ne souffrirent du dissentiment qui existait sur ce point entre elle et une partie de sa famille ; jamais un seul mot de ses virulentes sorties ne s'adressa à ceux qui l'aimaient et la respectaient trop pour vouloir la contredire, mais qui ne pouvaient s'empêcher parfois de protester doucement. C'était donc un esprit original, mais charmant, un caractère pétulant et ferme, un cœur dévoué, fidèle et sûr. J'ai passé près d'elle bien des heures de ma jeunesse, et ses récits ont enchanté mon enfance. Plus tard la distance qui nous sépara rendit moins fréquentes des relations qui restèrent toujours affectueuses et douces ; jamais l'année ne s'écoulait sans que je fisse au moins une fois le voyage de R... Un jour que Mme de Maromme venait d'évoquer, comme elle se plaisait à le faire souvent, avec une incroyable sûreté de mémoire, des scènes du siècle passé, elle remit en mes mains un manuscrit où, bien des années auparavant, elle avait fixé le souvenir de ses relations avec Charlotte Corday, me recommandant de publier après elle les pages qu'elle avait consacrées à l'amie de son enfance. Etc. etc. Casimir Périer

 

 

En 1898 l’édition complète de l’extrait des radotages, est paru dans « La Revue hebdomadaire : romans, histoire, voyages. 1898-03 ». Pierre CALMETTES resitue le témoignage de Mme de Maromme : Casimir Périer, à qui ces souvenirs furent confiés pour être publiés (…), ne put se résigner à transcrire en leur improvisation rapide et vibrante les pages de Mme de Maromme. Tout en annonçant qu'il ne s'était pas permis de changer un seul mot, il a si bien travesti le style et supprimé les nombreux passages de récit familier, il a si bien altéré, tronqué, défiguré, que le texte de Mme de Maromme, réduit de plus de moitié et trahi dans sa verve et sa saveur, nous a paru conserver une valeur presque totale d'inédit. Il rappelle par son tour vif et son charme sans apprêt la façon des conteurs du dix-huitième siècle, dont l'art alerte est aujourd'hui perdu.

De son passage à Hautot-sur-Seine il reste une anecdote rapportée par Alain Gaudefroy-Demombynes, son successeur dans la maison de campagne. Mme de Maromme n’étant pas aristocrate, était à Hautot appelée par dérision « La Baronne ».

L’enquête de Fernande OBSELIN :

Il reste les écrits de Madame de Maromme rassemblés dans ses « Radotages ». On y trouve une dizaine de références d’Hautot-sur-Seine aux alentours de 1850. En 1976 suite à un projet de biographie sur Armande LOYER, Fernande OBSELIN qui fait alors office d’historienne locale mène pour les auteurs l’enquête sur toutes ces références à Hautot-sur-Seine.

Mme Fernande Obselin à Hautot-sur-Seine le 17/02/1976 : Chers Monsieur et Madame, Votre lettre du 8 m’est bien parvenue le 10 courant et je vous en remercie beaucoup. Je viens de me passionner pour votre « héroïne », Armande LOYER, épouse Trugard de Maromme ! qui fut Hautotaise !

LE DONJON

FO : Hier soir, j’étais dans la propriété G.D. (ex Barré) essayant de savoir auprès des gardiens quand serait le retour de cette famille : il est probable pour Pâques 77 !! J’ai regardé le domaine : pas vu de trace d’un « donjon ». J’ai remarqué un arbre curieux framboisier ; le fût est tout courbé, tout éclaté, et il a des feuilles magnifiques et donne des fruits (j’ai pu goûter une tardive framboise rouge) ; il faut une échelle pour les cueillir par grande quantité ; il est dit qu’il aurait bien 300 ans. Mme T. de M. l’a-t-elle connu ?

En sortant de la propriété, on descend vers la place de la Mairie, au beau milieu du paysage, on aperçoit le donjon du château Robert le Diable.

C’était avant la reconstitution du château, pendant la guerre de 1870-1871 on s’y est battu.

LA BARQUE A ZACHARIE

FO : Je n’ai jamais entendu cette désignation par ma grand-mère ni mon père.

Après le rétablissement d’un débarcadère à Hautot-sur-Seine en 1845, le passeur (ou passager) se nomme Zacharie LEMIRE (1784-1860) qui figure au recensement de 1851.

LE MARIAGE DU FILS DU JARDINIER

FO : Mme de Maromme dit : « le fils de mon jardinier, épouse une fille de 23 ans qui a été servante chez mon voisin Barré … Au sujet du nom de Amette ou Hamette (…) Le 2 février 1849, on lit : Hamette Jean ; Emile était sans doute le fis de ce Jean ? pour lequel, à son mariage, « un violon violonnait dans la cour de la ferme ».

Il s’agit du mariage célébré le 6 septembre 1851 entre Emile HAMETTE (né à Hautot-sur-Seine le 11/07/1830, fils de Jean Pierre Athanase HAMETTE jardinier) et Albertine TAUPIN (02/04/1829 - 31/03/1884). Les époux s’installent à Mantes-la-Ville où Emile est employé au chemin de fer de l'Ouest, où naissent leurs trois enfants.

MON VOISIN BARRÉ

Lors du recensement de 1851 à Hautot-sur-Seine, Pascal Barré, propriétaire vivant de son revenu, âgé de 78 ans, vit avec sa femme Désirée Gaillon âgée de 68 ans et une domestique. Il est médaillé de Sainte-Hélène en 1857. Il a fait la campagne d’Egypte. Il décède le 09/04/1859 en son domicile rue Socrate à Rouen. Une annonce parue dans le Journal de Rouen du 18 mars 1823 décrit une maison lui appartenant à Hautot :

A louer présentement un JARDIN et une MAISON nouvellement réédifiée et décorée, situés à Hautot-sur-Seine, entre le Val-de-la-Haie et Sahurs. La Maison est composée, au rez-de-chaussée, d’un caveau, d’une cuisine et d’une salle, le tout de plain-pied ; dans la salle sont un alcôve et des armoires, et dessous une belle cave. Au premier étage, trois chambres, dont une à feu, avec quatre cabinets, dont un de toilette. Au second, un grenier. Le Jardin, entouré de murs, a 70 pieds de large sur 116 pieds de long ; il est garni d’espaliers, contre-espaliers, quenouilles et arbres à haut vent, de bon rapport ; à l’extrémité duquel il existe un cabinet d’aisance et un puits qui donne de très-bonne eau. On peut s’y rendre tous les jours par le bateau de Bouille, en débarquant au passage de la ci-devant Commanderie ; outre cela, il y a un bateau du pays qui part quatre fois par semaine. S’adresser, pour voir le tout et en traiter, à M. Pascal BARRÉ, audit Hautot. 

LE COLONEL DE BOURBEL

FO : « Un de ses voisins, le colonel de Bourbel » ; voilà qui ajoute à la noblesse de petit village … et serait un moyen de repère pour fixer exactement la demeure de Mme de Maromme MAIS pour l’un et l’autre, il fait l’aide des occupants actuels de ces demeures.

Louis Auguste de Bourbel de Montpinçon est un colonel français, médaillé de Sainte Hélène et vétéran de la campagne d’Egypte. Né le 27 décembre 1774 à Dieppe, célibataire, son décès à Rouen le 8 février 1858 est déclaré par Henri Arnois de Captot (1817-1886) cousin du défunt et petit neveu de Mme Trugard de Maromme. Il s’agit d’un familier. Sa tombe se trouve au Cimetière Monumental de Rouen.

AUTRES

Fernande Obselin cite également le Comte de Bailleul décédé en 1848 et Pierre de Séréville ainsi que « l’auberge de la Poule » (Auberge située rue Beauvoisine) et le « débarcadère » des bateaux.

LA FAMILLE JUIN/TRUGARD DE MAROMME A HAUTOT-SUR-SEINE

Une biographie de Madame Loyer de Maromme est parue dans la revue « Des chercheurs et curieux » du 28 février 1913. Elle se base sur les archives de la Ville de Rouen. On y trouve mention, en 1794, des biens de son époux à Hautot-sur-Seine.

Regards d’octobre 2017 : La chapelle des Farceaux à Hautot-sur-Seine

(…) Attenant au bâtiment principal, un petit bâtiment, avec des soubassements en silex, des murs en torchis recouverts d’un enduit peint en ocre, des fenêtres en style gothique flamboyant, une porte entourée de baies de même style et portant une ferrure représentant 2 fleurs de lys au-dessus et 3 glands au-dessous : la chapelle que tout château se devait d’avoir à proximité. Le toit malheureusement n’est pas d’origine ; il fut détruit par une grosse branche d’arbre il y a une cinquantaine d’années. Ce petit bâtiment a été restauré et sert pour le moment d’atelier, avec un grand établi, rempli d’outils. Les recherches sur le domaine n’ont pas encore permis de savoir à qui a été dédiée la chapelle. Hubert FINOT

Chapelle des Farceaux : oratoire est le terme le plus approprié pour un petit édifice consacré à la prière personnelle.

2 fleurs de lys au-dessus et 3 glands au-dessous : possibles armoiries du seigneur de Maromme.

Son époux Jean-Claude Trugard de Maromme (fils) meurt à Rouen, à son domicilie du 62 rue Beauvoisine, le 30 novembre 1840 à l’âge de 75 ans. Son décès est déclaré par MM. Arnois de Captot, ses petits-neveux. C’est à Hautot-sur-Seine, que, peu après la mort de son mari, elle écrivit au moins en partie, les Radotages. Veuve, elle reçoit beaucoup, écrit des romans et laisse une correspondance qui mériterait d’être publiée. En 1842 c’est l’auteur dans la revue « L’Artiste » de trois articles sur Félicie de Fauveau, petite-fille de Madame de la Pierre, châtelaine d’Hautot-sur-Seine.

C’est probablement après la vente de 1820 que la maison d’Hautot-sur-Seine a fait l’objet d’aménagements de style « troubadour » par la création de portes et de nouvelles fenêtres à l’étage avec un entourage en pierre « jaune ». Le style troubadour est un mouvement artistique émergeant sous la Restauration française, tendant à réinventer et s'approprier par les différents arts, une atmosphère idéalisée du Moyen Âge et de la Renaissance. Ce style correspond bien aux idées de Mme de Maromme : « Légitimiste ardente, passionnée jusqu'à perdre, lorsqu'il était question de politique, la liberté de son jugement, sans jamais perdre sa gaîté, elle en était restée à 1788. C'est tout au plus si elle reconnaissait la restauration ; pour elle, la monarchie de 1830 n'avait pas existé. »

Le 15 avril 1820, Jean-Claude Trugard de Maromme (fils) et son épouse Anne-Armande Loyer vendent leur maison de la rue Malpalu à Pierre Le Verdier 16 000 Francs payés comptant et une rente viagère et annuelle de 1 800 francs sur la double tête des vendeurs. Leur fils Achille Toussaint Trugard décède le 4 mai 1812 à l’âge de 13 ans.

 

Journal de Rouen du 10 mars 1808 : Maison à louer

A louer présentement, pour une ou plusieurs années, un pavillon et jardin, sis à Hautot, entre les paroisses de Sahurs et du Val-de-la-Haye. La maison est commodément distribuée, située à mi-côte ; de tous les appartements on jouit d’un point de vue agréable, et dont la rivière fait partie. Devant cette maison règnent une longue terrasse et cour d’honneur plantées de tilleuls. Le jardin est planté d’arbres fruitiers en plein rapport. Le locataire aura la jouissance, pour la promenade, de 2 grandes masures et d’un petit bois qui dépendent de la propriété. S’adresser, pour voir le tout, à M. Dumesnil, fermier à Hautot ; et, pour en traiter, à M. Trugard-de-Maromme, rue Beauvoisine, n°10, ou à M. Langlois, rue des Bonnetiers, n°26.

 

Journal de Rouen du 30 juin 1805 : Rouen Tribunal de première instance

MM. LECARBONNIER et TRUGARD DE MAROMME ont été installés avant-hier, en qualité de juges suppléants, au tribunal de première instance, les trois section étant réunies, d’après la réquisition de M. le procureur général impérial. Ils avaient prêté serment à la cour d’appel le 5 de ce mois.

 

En 1805, Trugard de Maromme (fils) est juge suppléant au Tribunal de première instance de Rouen. Jean-Claude Trugard de Maromme (fils), veuf de Flore Ferrand, se marie avec Anne-Armande Rosalie Loyer le 26 février 1798 à Rouen.

Extrait de l’article du 28 février 1913 : Pendant la Révolution, par ordre du Comité de surveillance de Rouen, les scellés furent mis à son domicile, rue Malpalu, 89, le 4 prairial an II ; comme suspect d'incivisme et d'aristocratie, il fut détenu à Saint-Yon, jusqu‘au 18 brumaire an III. Vers le 6 thermidor an II, il demandait la levée des scellés, affirmant qu'il s'était toujours montré très-bon républicain. Ils furent levés le 11 thermidor. Il déclare à cette époque qu'il a un enfant et que sa femme est prête d'accoucher. Ses biens sont à Hautot-sur-Seine, district de Rouen.

Journal de Normandie et de Rouen des 21 mars 1789 & 4 avril 1789 : Offices et Charges à vendre. Office de Lieutenant-Général de Police au Bailliage, Ville & Vicomté de Rouen. S’ad. A M. Trugard de Maromme, rue Malpalu ; ou à M. Colonge, Notaire, rue S. Lo, près la première Présidence.

Jean-Claude TRUGARD de MAROMME (père) est décédé à Rouen le 17 janvier 1789 à l’âge de 66 ans. Annonce publiée dans le Journal de Normandie et de Rouen du 24 janvier 1789.

Inhumation de Trugard de Maromme : M. Lormier donne lecture, sous la date du 20 janvier 1789, de l’acte d'inhumation de messire Jean-Claude Trugard, seigneur et patron du Grand et Petit-Maromme, lieutenant-général de police au bailliage, ville et vicomté de Rouen, époux de Mme Catherine-Henriette Lefebvre, âgé d'environ soixante-six ans, demeurant rue Malpalu, décédé d'hier, muni des sacrements. Il fut inhumé en notre nouveau cimetière, dit de Martainville, par M. Blanquet, prêtre, bachelier en théologie, curé de cette paroisse (S.-Maclou), doyen de la Chrétienté, soussigné, en présence de messire Jean-Claude Trugard de Maromme, officier des canonniers, son fils, et de messire Nicolas-Guillaume Arnois, écuyer, seigneur de Vitamval-Captot, conseiller au Parlement de Rouen, son gendre, demeurant ditte rue et paroisse. La copie de l'acte est collationnée par Patin, vicaire, le 27 juin 1792, année 4ème de la liberté.

C’est le cinquième lieutenant-général de police au baillage de Rouen. Cet office a été créé par l’édit de novembre 1699 :

1699 - 1714 Pierre Le Pesant de Boisguilbert (1646-1714)

1715 - 1730 François de Houppeville de Sémilly (1646-1730)

1731 - 1748 Jacques Baillard de Nainville

1748 - 1758 Jacques-Adrien Varnier (également vicomte de l’Eau de 1725 à 1758)

1758 - 1789 Jean-Claude Trugard (1722-1789)

Journal de Normandie des 5 et 9 mars 1785 : A LOUER, FIEFFER par bail emphytéotique, ou à DONNER A VIE, une MAISON DE CAMPAGNE, dont la position est très agréable ; consistante en un Pavillon, terrasse, jardin, bas jardin & contre-espaliers, avec le bosquet y joint ; le tout sis paroisse de Hautot, sur Seine & près la Commanderie de Sainte Waubourg. S’adresser, pour la voir, au sieur Pierre Dumesnil, Fermier ; & pour en traiter, à l’Hôtel de M. le Lieutenant-Général de Police, rue Beauvoisine.

Le fermier Pierre Dumesnil (1733 - 1787) et Geneviève Chouard (vers 1726 - 1786), se sont mariés au Val de la Haye le 27/11/1764. Ce sont les parents d’Adrien Dumesnil, maire d’Hautot-sur-Seine de 1806 à 1808. 

Annonces, affiches et avis de la Haute et Basse Normandie du 2 juillet 1784 : A louer présentement une Maison de campagne très logeable, avec cour, jardin & la facilité de se promener dans un bosquet, dans la position la plus agréable, près les bois de la Commanderie de Ste Waubourg ; S’ad., pour voir le tout, au Sieur Pierre Duménil, Laboureur & Fermier, Paroisse de Hautot-sur-Seine, & pour louer, à l’Hôtel de M. le Lieutenant-Général de Police, rue Beauvoisine.

Annonces, affiches et avis de la Haute et Basse Normandie du 19 mars 1784 : A louer présentement une jolie Maison de Campagne, dont la position est des plus agréable, près la Commanderie de Ste Vaubourg, avec jardin & bosquet. S’ad. Chez M. le Lieutenant-Général de Police, rue Beauvoisine.

Le 25 mai 1777 Charlotte Françoise GAILLON épouse, depuis le 23 février 1773, de Jean Armand Frédéric JUIN bourgeois de Rouen de la paroisse de Saint-Maclou est, à Hautot-sur-Seine, la marraine de Jean-Baptiste Charles Nicolas Armand DUMESNIL fils de Pierre DUMESNIL laboureur.

La maison de campagne de Madame de Maromme à Hautot-sur-Seine

Jacques Gardin, fermier du domaine âgé de 64 ans environ, est inhumé le 01/09/1773 à Hautot-sur-Seine. Son épouse Marie Anne Férey l’avait précédée le 29/05/1773 à l’âge de 72 ans environ. Ils s’étaient mariés à Orival le 05/05/1733. Leur fille Marie Catherine est inhumée à Hautot le 23/03/1755 à l’âge de 5 ans. Leurs filles Marie Elisabeth et Marie Charlotte se marient à Hautot-sur-Seine les 17/09/1764 et 06/01/1766.

 

Inhumation de Dame Marie Jeanne JUIN à Rouen (Saint-Martin-du-Pont) le 21/06/1771 : Le vendredi vingt-unième jour de juin mil sept cent soixante-onze, le corps de Dame Marie Jeanne JUIN, veuve de Mr Jean Claude TRUGARD, marchand et ancien trésorier de cette paroisse, y demeurant rue Grand Pont, décédée d’hier, âgée de soixante-seize ans et neuf mois, a été à la prière de Me le curé de cette paroisse, inhumée dans l’église par Mr Nicolas LE GROS, prêtre, licencié ès lois, curé de Sainte Croix Saint Ouen, présence de Mr Jean Claude TRUGARD son fils, lieutenant général de police au baillage ville et vicomté de Rouen, seigneur et patron de la paroisse de Saint Martin de Maromme, demeurant rue Beauvoisine susdite paroisse de Sainte Croix et de Mr Jean Armand Frédéric JUIN, son neveu, bourgeois de cette ville, y demeurant rue Malpalu, paroisse de St Maclou, lesquels ont signé.

 

Annonces, affiches et avis de la Haute et Basse Normandie du 12 avril 1765 : Mercredi soir, Madame Trugard épouse de M. le Lieutenant Général de Police, est accouchée heureusement d’un garçon, qui a été baptisé hier au soir.

 

Annonces, affiches et avis de la Haute et Basse Normandie du 23 novembre 1764 : Ferme à louer

A louer pour la S. Michel prochain, une ferme sise à S. Antonin de Hautot-sur-Seine, près la Commanderie de Sainte Vaubourg, à trois lieues de Rouen ; elle consiste en trois acres de masure & plant, une & demie de prairie, cinq de terre labourable, deux de bois-taillis, avec les bâtiments nécessaires au fermier. S’adresser au Bureau d’Avis.

Le 12 août 1763 Jean-Claude Trugard, achète le fief de Maromme à l'Hôtel-Dieu de la Madeleine de Rouen. Il en acquitte le droit de franc-fief au cours de sa vie, il lui est permis d'ajouter à son nom roturier, celui de sa terre de Maromme.

Le changement de son nom s'observe en septembre 1765, sur l'hebdomadaire local, qui parait désormais avec la modification de la formule : « par privilège du Roi, et autorisation de M. le Lieutenant de Police, Trugard de Maromme ».

Annonces, affiches et avis de la Haute et Basse Normandie du 24 décembre 1762 : Ferme à louer

Ferme à louer pour la Saint Michel mil sept cent soixante trois, située à Hautot-sur-Seine, près la Bouille occupée ci-devant par le nommé Gardin, consistant en une Maison & autres bâtiments ; Masures contenant deux acres une vergée, une acre de pré & quatre de terre labourable. S’adresse à M. Juin, au bas du Mont-Saint-Denis, rue des Petits-Moulins, près la Halle à Blé, à Rouen.

M. Juin est la mère de Jean-Claude Trugard et la rue des Petits-Moulins est l’adresse apparaissant dans son acte de mariage de 1720. En 1960 est paru une étude de M.A. Dubuc, Président de la Société libre d’Emulation de la Seine-Maritime sur Trugard de Maromme, dernier lieutenant de Police de Rouen, d’une vingtaine de page, avec un tableau sur les acquisitions foncières faites de 1733 à 1781, où la propriété d’Hautot-sur-Seine n’apparait pas. Il possède des terres à Maromme et a des résidences à La Vaupalière et aux Authieux.

Annonces, affiches et avis de la Haute et Basse Normandie du 25 juin 1762 : avis divers

Monsieur Trugard, pourvu par la Roi de l’Office de Conseiller du Roi, Lieutenant Général de Police au Baillage de Rouen, y a pris Séance en cette qualité, le dix-huit de ce mois, & y a été installé par M. de Saint Just, Doyen de la Cour du Parlement.

La description du site figurant dans les annonces de 1762 et 1764 correspond bien à l’extrait du plan des environs de Rouen de 1716, où l’on voit un bâtiment en haut du côteaux et trois bâtiments en dessous des côteaux. Un enclos est dessiné autour la ferme.

La description de l’annonce de 1785, correspond au cadastre napoléonien, avec en haut du côteau la maison de plaisance et 4 autres petits bâtiments, en limite de l’enclos. On peut en conclure une construction du nouvel ensemble autour de 1770, en remplacement et à côté d’un grand bâtiment agricole. Deux indices vont dans ce cens. Le baptême de 1777 indique une proximité de vie entre le bourgeois JUIN et le laboureur DUMESNIL. Les pierres de Caumont utilisées pour la maison de plaisance sont sciées et calibrées, ce qui correspond à une production de type industriel de cette époque. Cette reconstruction n’infirme donc pas la thèse de l’ancienneté du site.

Au XVIIème siècle, le domaine appartient à une famille protestante du Pont-Audemer les AUBER/LAMAZURE ; Gille AUBER, Ecuyer, Sieur de Farceaux, ayant donné son nom au lieudit.

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25 janvier 2023 3 25 /01 /janvier /2023 08:59

Dans le parc du château d’Hautot-Sur-Seine, l'inondation de la Seine de 1740 est signalée par un marqueur de crue. La crue de la Seine de 1740-1741 est par son ampleur la troisième après celles de 1658 et de 1910.

Le marqueur de l'inondation de 1740 à Hautot-sur-Seine

Inondation de 1740-1741 : l’Archevêque de Rouen

Dans le rude hiver de 1740 à 1741, quand la Seine déborda, inonda la ville et réduisit à l'extrémité des milliers d'habitants (20,000, dit-on), réfugiés sur les toits des maisons, l'archevêque ouvrit soir palais, multiplia les secours, et versa par centaines de mille francs dans le sein des victimes du fléau. Ses propres appartements servirent d'hôpital, et il se fit un honneur de soigner lui-même les pauvres qu'on y établit.

Nicolas-Charles de Saulx-Tavannes (1690-1759) est Archevêque de Rouen Primat de Normandie de 1733 à 1759. Il est créé cardinal-prêtre lors du consistoire du 5 avril 1756 tenu par le pape Benoît XIV.

Le marqueur de l'inondation de 1740 à Hautot-sur-Seine

Mémoires de l’Académie des Sciences : Duhamel « Observations botanico-météorologiques 1741 »

La neige est présente sur une bonne partie du bassin de la Seine dès le début du mois d’octobre 1740. Le redoux s’installe début novembre, accompagné de pluies régulières et soutenues. « Le vent a été très violent variant entre le NO et le SO ; les pluies presque continuelles, venaient avec autant d’abondance que les orages d’été ; ce temps a duré jusqu’au 20 décembre, que le vent s’étant porté au nord, il est venu de la gelée et il est tombé un peu de neige le jour de Noël ; il tomba le matin une pluie qui occasionna un si grand verglas, qu’on ne pouvait se soutenir ; mais le lendemain le vent étant tourné au Midi, il tomba, ainsi que les jours suivants, une quantité prodigieuse d’eau poussée par un vent très violent »

Le marqueur de l'inondation de 1740 à Hautot-sur-Seine
Le marqueur de l'inondation de 1740 à Hautot-sur-Seine
Le marqueur de l'inondation de 1740 à Hautot-sur-Seine

Inondation de 1970 à Hautot-sur-Seine

Le marqueur de l'inondation de 1740 à Hautot-sur-Seine

Le marqueur de la chapelle Sainte Catherine de Grammont à Rouen : 

Un marqueur de l’inondation de 1740 se trouve à Rouen sur le mur Nord-Ouest de la chapelle Sainte-Catherine de Grammont. A l’époque, il s’agit de la chapelle Notre-Dame-du-Parc du prieuré de Grandmont. Le Prieuré appartient alors aux Jésuites. Après leur expulsion en 1770, la chapelle du Prieuré est transformée en poudrière, la plupart de ses ouvertures sont alors murées. La chapelle est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 17 février 1936. Propriété de la Ville de Rouen, elle a pris le vocable de la chapelle Sainte-Catherine de Grammont avec une messe célébrée le 25 janvier 1970.
 

Le marqueur de la rue de Charonne à Paris :

A Paris le maximum de la crue fut atteint le 26 décembre 1740. Le marqueur du n°28 de la rue de Charonne indique un niveau bien au-dessus de celui de la crue de 1910.

LE 26 Xbre 1740 LA POINTE DE LA RIVIERRE EST VENU VIS-A-VIS CETTE PIERRE

La pierre est visible à gauche du porche de l’hôpital des Quinze-Vingt, elle a été gravée par Tomas Bouquet, un supposé citadin choqué par l’évènement au point de le figer dans la pierre. 
 

Le marqueur de Quenneport :

Au hameau de Quenneport de la commune du Val-de-la-Haye, en 1879 dans sa géographie de la Seine-Inférieure, l'abbé Tougard signale un pilier indiquant la hauteur d'eau en 1740. Cette hauteur surpasse de 1 m 50 le quai de l'époque et par conséquent le niveau des plus hautes eaux.

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10 décembre 2022 6 10 /12 /décembre /2022 08:24

Hautot s’écrivait dans les registres des baptêmes, mariages et sépultures Hautot, Hotot ou Hottot.

Les curés successifs de la paroisse Saint-Antonin d’Hautot-sur-Seine choisissent, au cours de leur ministère soit Hottot, soit Hotot ou soit Hautot. Il s’agit d’une forme altérée de Hotot.

Le nom de Hotot est un composé anglo-scandinave de hōh topt.

L'appellatif anglo-saxon (ou vieil anglais) hōh signifie « escarpement rocheux, terrain en pente, rivage ». L'ancien scandinave (ou norrois) topt, toft désigne à l’origine un terrain destiné à une habitation, puis ce même terrain avec l’habitation soit « emplacement bâti, ferme ».

L’ancien bâti d’Hautot-sur-Seine se trouve au lieu-dit « Le Village » le long d’une ligne de puits situés de part et d’autre de l’actuelle rue Saint Antonin, surplombant la Seine.

Hautot s’écrit sans accent circonflexe.

Porter le nom d’Hautot
Porter le nom d’Hautot
Porter le nom d’Hautot
Porter le nom d’Hautot
Porter le nom d’Hautot
Porter le nom d’Hautot
Porter le nom d’Hautot
Porter le nom d’Hautot

On recense huit villages portant le nom anglo-scandinave de Hotot en Normandie et au Lincolnshire :

Hotot-en-Auge (Huldestot) dans le Calvados avec son église Saint-Georges

Hautot-l’Auvray (Hotot Alverici) en Seine-Maritime avec son église Saint Martin

Hautot-le-Vatois (Hotot le Wasteis) en Seine-Maritime avec son église Notre-Dame

Hottot-les-Bagues dans le Calvados avec son église Notre Dame de l’Assomption

Hautot-sur-Mer (Hotot juxta Dieppam) en Seine-Maritime avec son église Saint Rémy

Hautot-sur-Seine (Hotot supra Secanam) en Seine-Maritime avec son église Saint-Antonin

Hautot-Saint-Sulpice (Sancti Suplicii de Hotot) en Seine-Maritime avec son église Saint Sulpice

Huttoft dans le Lincolnshire en Angleterre avec son église Sainte Margarèthe

Hautot-sur-Mer absorbe en 1822 les communes d’Appeville-le-Petit et de Pourville. Hotot-en-Auge absorbe en 1973 les communes de Brocottes et du Ham. Hottot-les-Bagues s'associe de 1973 à 1982 à Longraye pour former la commune d'Hottot-Longraye.

Un voilier trois-mâts portant le nom de HAUTOT a été construit pour le compte de la Compagnie Rouennaise de Transports maritimes. Il a été mis à l’eau en septembre 1900. Il disparait en 1906 à son retour de Nouvelle-Calédonie chargé de nickel. Cette année-là les glaces sont remontées jusqu’au 44° sud.

Le patronyme Hautot s’est rependu à partir du pays de Caux. Il a été popularisé par Guy de Maupassant (1850-1893) dans « Hautot Père et Fils » nouvelle parue en 1889.

Georges Hautot (1887-1963) est un dessinateur illustrateur.

Porter le nom d’Hautot

Les garages Hautot de Normandie

Paris Normandie du 23/02/2022 : « Quique ch’est-i ? », le langage cauchois expliqué : Hautot, garage et village

Nous avons trouvé trois garages Hautot en Seine-Maritime, dont deux en Pays de Caux. L’un, Vincent Hautot, se trouve à Fontaine-le-Dun, l’autre, Hautot Jean et Fils, à Yvetot et le troisième, Philippe Hautot, à Orival, à l’entrée d’Elbeuf. Il n’y a qu’en Normandie que l’on peut trouver des garages Hautot (entendez le jeu de mot avec garage auto !) car Hautot est un patronyme spécifiquement normand qui veut dire village sur la hauteur ; du scandinave topt (ou toft), terrain bâti puis ferme et ses dépendances, précédé de l’anglo-saxon hoh ou du scandinave haugr, hauteur. D’ailleurs seules cinq communes de Seine-Maritime possèdent ce nom : Hautot-l’Auvray, Hautot-le-Vatois, Hautot-Saint-Sulpice, Hautot-sur-Mer et Hautot-sur-Seine, et toutes en Pays de Caux ou en lisière. Bénoni Lapouque

Porter le nom d’Hautot

Le « Blanc de Hotot » est une race de lapin domestique originaire de Normandie, autour d'Hotot-en-Auge, qui se caractérise par sa coloration blanche avec l'œil cerclé de noir. De taille moyenne, cette race est issue de la sélection du lapin géant papillon français en vue d'obtenir des sujets les plus blancs possibles.

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5 novembre 2022 6 05 /11 /novembre /2022 08:12

Félicie de Fauveau meurt à Florence le 12 décembre 1886, à l'âge de 85 ans. Elle est enterrée au cimetière San Felice A Ema. Expatriée à Florence après 1832, Félicie de Fauveau, première femme sculpteur à vivre de son art., réalisa une œuvre sculptée considérable s'inspirant de l’art et de la spiritualité du Moyen-âge.

Labeur Honneur Douleur - 1881 - Félicie de Fauveau

Dans le n°35 de la Gazette des beaux-arts de 1887, parait l’article « Mademoiselle de Fauveau », signé du Baron Charles de Coubertin (1822-1908). Charles Louis de Frédy, baron de Coubertin (1822-1908) est un peintre d’art religieux français du XIXe siècle. En 1865 il reçoit la Légion d'honneur pour son œuvre.

L'ange musicien, sculpture de Félicie de Fauveau

Profondément catholique et monarchiste, il a connu la sculptrice à l’occasion de la réalisation de « l’ange musicien » qui aurait été commandé pour la naissance de son fils Pierre en 1863. Cette statue se trouve au monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse.

Photographies d’Hippolyte de Fauveau (1804-1887) et de Félicie de Fauveau (1801-1886)

Dans l’article de 1887 de Pierre de Coubertin, on trouve deux références à sa grand-mère d’Hautot-sur-Seine :

Extrait n°1 : (…) la vie continua exiguë et douloureuse jusqu'au jour où la grand'mère étant morte, Melle de Fauveau recueillit dans sa succession la part qu'on ne pouvait pas lui ravir (1). Une seule fois Félicie avait remis en secret, le pied en France, pour aller demander pardon à sa grand'mère de ce qu’elle était bien contente d’avoir fait (2). Cette démarche lui coûtait, car elle avait fait vœu de ne rentrer qu'avec les Bourbons mais elle ne voulait pas laisser se prolonger ce mécontentement de son aïeule sans chercher à l'adoucir par un acte de respect filial.

(1) Marie Archange Palyart, veuve Delapierre, est décédée le 4 octobre 1850 à Hautot-sur-Seine à l’âge de 95 ans et 8 mois. Sa tombe se trouve dans le chœur de la chapelle d’Hautot-sur-Seine. En héritant, Félicie de Fauveau, son frère et sa mère sortent de la précarité financière. En 1852, cela permit d’acheter la maison de la Via dei Serragli où Félicie dispose de grands ateliers au rez-de-chaussée et d’un salon meublé de triptyques et de bas-reliefs.

(2) Emmanuel de Waresquiel : Félicie de Fauveau Portait d’une artiste romantique

Contumace, elle ne remettra les pieds dans son pays qu’à l’automne de 1842, pour un court séjour à Ussé chez son amie Félicie de La Rochejaquelin, puis à nouveau après la chute du régime de Juillet.

L’autre raison de ce retour en France est le mariage arrangé de sa sœur Emma le 17 octobre 1842.

Extrait n°2 : Le reste de la famille, bien que légitimiste, était loin d'égaler l'ardeur des sentiments de M. et de Mme de Fauveau. La grand'mère maternelle, Mme de La Pierre, qui vivait en Normandie dans sa terre de Hautot près de Sahurs, sur le bord de la Seine, parait même avoir fortement blâmé les tendances indépendantes et artistiques de sa petite-fille. Elle aurait voulu la marier, en faire une bonne mère de famille ; mais la jeune fille bondissait à cette idée, protestant qu'elle n'était pas née pour cet état et qu'elle était trop honnête pour accepter de l'affection d'un homme ce qu'elle n'était pas capable de lui rendre. Son éloignement pour l'état religieux étant tout aussi vif, Mme de Fauveau vit dans les dispositions de sa fille pour les arts un moyen d'occuper son imagination, de lui créer une vie suivant ses goûts, et elle l'encouragea dans cette voie, d'autant plus que, douée d'un sens artistique éminent, elle commençait à peindre le pastel et à modeler quelques cires qui avaient attiré l'attention.

L’atelier de Félicie de Fauveau à Florence en 1862

En 1841, Emma de Fauveau (rentière) figure dans le recensement comme résidente à Hautot-sur-Seine, la sœur de Félicie habite chez sa grand-mère, la châtelaine Madame Delapierre.

La grand-mère maternelle cherche et trouve un époux pour sa petite fille et fait également la promotion de son autre petite fille, Félicie de Fauveau, en élaborant avec une autre résidente de Hautot-sur-Seine, une série de trois articles parus dans « L’Artiste » journal de la littérature et des beaux arts. Ces trois articles précèdent le mariage d’Emma. Il s’agit d’une campagne de promotion en faveur de Félicie de Fauveau.

L’auteur de ces articles est Madame Trugard de Maromme (1773-1860), qui a sa maison de campagne à Hautot-sur-Seine, l’actuel manoir des Farceaux.

Lettre adressée à Félicie de Fauveau Via delle fornaci à Florence

Emmanuel de Waresquiel indique dans son essai de 2010 sur Félicie de Fauveau que celle-ci ne remet les pieds dans son pays qu’à l’automne de 1842 pour un court séjour.

Françoise Emma de Fauveau, âgée de 33 ans, épouse Annibal Scipion Le Masson, veuf âgé de 40 ans à Hautot-sur-Seine le 17 octobre 1842. Le consentement de sa mère est joint par écrit. Sa sœur Félicie était sans doute présente, cela reste à confirmer. Il existe dans le fonds Félicie de Fauveau versé aux archives nationales en 2014 (723AP/1), une lettre du 22 octobre 1842 adressée par Félicie cinq jours après le mariage, à la Comtesse de La Rochejaquelein, château d'Ussé, renvoyée au château de Landebaudière, qu’il serait intéressant à lire. Ce mariage semble être le motif du séjour de Félicie de Fauveau.

Souvenirs de Félicie de Fauveau photographiés à Genève chez les Bautte de Fauveau

La majeure partie du fonds Félicie de Fauveau est constituée par l'abondante correspondance échangée avec Félicie de Duras, comtesse de La Rochejaquelein, jusqu'à la mort de cette dernière en 1883.

Le portrait de Félicie de Fauveau devant le Saint Georges de Lord Egerton par Félicité date lui aussi de 1842, il est dans la veine des trois articles publiés dans L’Artiste. C’est un autre indice d’une campagne de promotion des talents de sculpteur de Félicie de Fauveau.

Portraitiste de Marseille, sans biographie disponible, Félicité Beaudin (17/10/1797 - 27/02/1879)  est également l’auteur en 1842 d’un portrait de Maria Antonia de Bourbon-Siciles épouse du grand-duc Léopold II de Toscane.

L’Artiste publie en 1842 trois articles successifs :

Extrait de l’article 1 : Paris (avant 1832)

Sa mère, femme spirituelle et distinguée, peint avec un talent remarquable d’amateur et cultive la musiqua avec un égal succès.

Extrait de l’article 2 : La Vendée (1832)

Mlle de Fauveau a un frère, bon et excellent jeune homme, qui n’avait pas alors toute l’ardeur royaliste de sa sœur. Petit-fils, par sa mère, d’un ancien administrateur des douanes, M. Hippolyte de Fauveau avait dans cette régie des droits acquis, et on lui avait donné dans les bureaux de Paris une position modeste, mais qui devait s’améliorer avec le temps. D’un caractère doux et paisible, il se bornait à remplir exactement ses devoirs d’employé et à faire avec ponctualité son service de la garde nationale. (…) Il demanda un congé de quine jours pour aller voir des parents en Normandie ; ce congé lui fut accordé. Notre jeune homme se rendit en effet aux environs de Rouen, d’où il s’échappa, et alla rejoindre Mme de la Roche-Jacquelein et sa sœur.

Extrait de l’article 3 : Florence (depuis 1832)

A notre avis, l’erreur de Mlle de Fauveau a peut-être été de ne pas comprendre qu’elle pouvait vivre au milieu de nous en gardant ses convictions, et qu’elle les aurait compromises qu’en appliquant son talent à de sujets en désaccord avec sa conscience et ses idées.

Il s’agit sans doute de l’avis de Mesdames Delapierre et Trugard de Maromme sur Félicie de Fauveau.

Félicie de Fauveau et sa grand-mère d’Hautot-sur-Seine

La famille de Félicie de Fauveau

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14 janvier 2022 5 14 /01 /janvier /2022 05:23

Les photographies de 1895, qui suivent, sont extraites d'un album de voyage en France, Tunisie et Algérie entre 1895 et 1900. La famille détenait une tannerie ou une peausserie.

En 1895 le Maire d’Hautot-sur-Seine est Hippolyte POULLARD depuis 1881, son Adjoint est Désiré MAZIER depuis 1891. L’instituteur-secrétaire de Mairie de Sahurs et Hautot est Jules Hildevert CAQUELARD. Le garde champêtre d’Hautot-sur-Seine est Henri Joseph ALLAIS depuis 1894 et le curé de Sahurs et Hautot est l'Abbé LATELAIS depuis 1875.

En promenade à Hautot-sur-Seine en 1895

1°) En promenade à Hautot

La photographie a été prise en bas du chemin vicinal  n°1 de Hautot à Val de la Haye passant par la côte du Puits, au niveau de l’actuel n°2 de la rue des Farceaux.

En promenade à Hautot-sur-Seine en 1895
En promenade à Hautot-sur-Seine en 1895

2°) Dans la plaine de Hautot

On est en face du Bois de la Commanderie, sur la partie du chemin neuf qui est devenu la rue des Fendanges.

En promenade à Hautot-sur-Seine en 1895
En promenade à Hautot-sur-Seine en 1895

3°) Assemblée à Hautot

C’est jour de fête à Hautot, on aperçoit en arrière plan ce qui va devenir la Grange des Trouvailles.

En promenade à Hautot-sur-Seine en 1895
En promenade à Hautot-sur-Seine en 1895

4°) La Seine entre Hautot et Val-de-la-Haye

En promenade à Hautot-sur-Seine en 1895
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5 décembre 2021 7 05 /12 /décembre /2021 06:28

La Croix du 11 juillet 1908 : la foudre et les orages

Seine-Inférieure. Un ouvrier agricole nommé Delalonde, au service de M. Lémery, cultivateur à Hautot-sur-Seine, revenait de la prairie, sa faux sur l’épaule, lorsque la foudre le frappa. Il a été tué sur le coup. On a constaté qu’il avait les cheveux roussis et des zébrures noirâtres sur le corps ; ses vêtements étaient déchirés.

Le 30 juin 1908 un violent orage provoque de gros dégâts et une coulée de boue à Elbeuf, en Seine-Inférieure.

Journal de Rouen du 8 juillet 1908 : l’orage du 30 juin

Un Homme tué à Hautot-sur-Seine.

L’orage du 30 juin a fait une victime à Hautot-sur-Seine. Un homme a été foudroyé ; c’est un ouvrier agricole nommé Delalonde, au service de M. Lémery, cultivateur.

A l’approche de l’orage, il revenait de la prairie et rentrait chez son maître, sa faux sur l’épaule Il était suivi du jeune André Lémery (*), âgé de treize ans, qui, sur son épaule, portait une fourche en fer et à sa main avait l’enclume et le marteau pour rebattre la faux. Ils étaient dans la prairie du bord de Seine, presque au pied du coteau, lorsque vers cinq heures la foudre les a frappés. L’homme a été tué sur le coup ; on a constaté qu’il avait les cheveux roussis et des zébrures noirâtres sur le corps de la tête aux pieds ; sa casquette était déchirée.

Le jeune garçon a été renversé. Après quelques instants, dont il ne peut préciser la durée, il s’est relevé, a vu son compagnon étendu près de lui, la secoué ; constatant qu’il était inerte et que la fumée ou de la vapeur sortait de ses vêtements, il est allé prévenir ses parents. L’enfant avait la figure toute noire d’une couleur analogue aux ecchymoses produites par un coup ; cette couleur disparaît peu à peu. Les instruments que portaient les deux victimes n’ont pas été détériorés par la foudre. Le corps du défunt est devenu tout noir peu de temps après le coup de foudre.

Le lendemain, un second orage s’est abattu sur la commune, et à trois heures et demie environ la foudre frappait un peuplier sur la propriété de M. Demombynes, non loin de l’endroit où le sieur Delalonde avait été tué la veille.

 

(*) Le jeune André LÉMERY est né à Dieppe le 16 octobre 1895. Il est le fils d’Elisée LÉMERY  et de Marie LANGLOIS. Il est incorporé du 18 décembre 1914 au 17 septembre 1919. Grièvement blessé en octobre 1918, il reçoit la Croix de guerre Etoile de Bronze. Il décède à l’âge de 83 ans à Fécamp le 20 novembre 1978.

La victime collatérale de la catastrophe du 30 juin 1908

Photographie prise sur les lieux du drame dans les années 60

Décès de Charles Isidore DELALONDE à Hautot-sur-Seine le 30/06/1908 :

L’An mil neuf cent huit, le premier juillet à huit heures du matin. Acte de décès de DELALONDE Charles Isidore, domestique, âgé de vingt trois ans, décédé hier, à cinq heures du soir, au lieu-dit « Les Près d’Hautot », en cette commune, né à Quevillon, de ce département, le dix sept août mil huit cent quatre vingt quatre, fils de DELALONDE Henri Armand, journalier, âgé de ---, domicilié à Saint-Martin-de-Boscherville, Seine-Inférieure, et de feue GAILLON Adélina Héloïse, célibataire. Sur la déclaration, à nous faite par les sieurs ALLAIS Henri, garde champêtre, âgé de quarante trois ans, domicilié en cette commune et HODAN Dominique, instituteur, âgé de quarante cinq ans, domicilié à Sahurs, Seine Inférieure, tous deux amis du défunt, lesquels ont signé après lecture faite, le présent acte qui a été fait double en leur présence, et constaté suivant la loi, ainsi que le décès, par nous, maire de la commune d’Hautot-sur-Seine, remplissant les fonctions d’officier public de l’Etat civil.

Fiche matricule de Charles DELALONDE

Au recensement de 1891 à Quevillon, Charles Delalonde apparait comme le benjamin de la famille. Sa mère Adélina Héloïse Gaillon est décédée à Quevillon le 9 décembre 1893.

RÉSUMÉ DES OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES A ROUEN ET LA RÉGION EN 1908 par M. Raimond COULON Secrétaire de la Commission départementale de Météorologie.

Un foudroyé à Hautot-sur-Seine : Le 29 (juin), formation nuageuse d'aspect orageux près de l'horizon S. Le lendemain (30 juin), terrible orage sur Elbeuf ; presque nul à Rouen. Son point extrême atteint la commune du Val-de-la-Haye où nous l'observons attentivement depuis son origine. Un coup de foudre que rien ne faisait prévoir, car les nuages orageux n'étaient pas à notre zénith, tue un ouvrier et blesse son camarade à 500 mètres de nous. Le bulletin qui nous a été transmis par M. G. Poullard, maire de la commune d'Hautot-sur-Seine, signale que le corps de la victime était tout noir, les extrémités des cheveux roussis, aucune blessure apparente, la casquette était déchirée, les vêtements pas détériorés, mais de la vapeur ou de la fumée en sortait. Le jeune garçon blessé a été renversé, a perdu connaissance quelques instants, mais s'est relevé seul : sa figure était noire -, elle est devenue ardoisée les jours suivants ; cette couleur a disparu lentement. Les instruments que portaient les victimes - une faux tenue sur l'épaule et une enclume à rebattre - n'ont pas été détériorés. Le lendemain (1er juillet), un peuplier était frappé par la foudre presque au même endroit.

Charles DELALONDE est une victime collatérale de l’orage d’Elbeuf du 30 juin 1908. Le 30 juin correspond également à la date de l’événement de Tunguska en Sibérie, le plus grand impact d’un astéroïde dans l’histoire récente. 2.200 km² de forêts sont détruits par l'onde de choc. Le bruit est perçu à plus de 1.500 km de distance. Le nuage de cendres émis survole toute l'Europe.

Le chercheur russe Alexandre Tchijevsky réalise en 1929-1930 une étude sur la distribution des orages à l’époque de la Tunguska. Sa carte de distribution des orages correspond parfaitement au tracé du halo atmosphérique apparu dans le ciel européen au lendemain de l’explosion.

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