Le 21 août 1853, l’Adjoint au Maire et quatre autres conseillers municipaux démissionnent suite en particulier à des désaccords sur le traitement du litige concernant un terrain situé devant le portail de la propriété Mauléry chemin du Mont Miré. Le litige porte sur un problème d’alignement avec le chemin n°4 (route du Mont Miré), la commune demande le retrait d’arbres plantés par le précédent propriétaire, le Comte de Bailleul. Elle estime que ces saules sont sur son domaine au regard du cadastre. La municipalité avait délibéré le 2 avril 1853 pour plaider en justice. Finalement en 1854, le Préfet de la Seine Inférieure n’autorise pas l’action en justice et l’affaire en reste là.
Le Comte de Bailleul né à Rouen le 2 février 1778 est décédé à Hautot sur Seine le 25 novembre 1848 à l’âge de 69 ans. Son décès a été déclaré par ces deux fils Achille Rémond marquis de Bailleul (1823-1887) et Henri Nicolas Maximilien de Bailleul. Il est enterré dans le cimetière de la chapelle d’Hautot-sur Seine. Il avait acheté la propriété du Mont Sabine située à Hautot sur Seine en 1824 à Louis Lézurier Baron de la Martel.
LA SEPULTURE DU COMPTE DE BAILLEUL EN 2018
Laurent-Joseph-Maurice Gaudefroy-Demombynes est né le 15 décembre 1862 à Amiens, quartier de Renancourt. Il est fils d’Auguste Gaudefroy (1835-1910) et de Marie Demombynes (1839-1908). Il est élevé par sa mère chez son grand-père maternel Demombynes, avoué près le tribunal civil d'Amiens. Il fait ses études primaires au lycée de cette ville, après quoi, à partir de 1875, il fréquenta à Paris le Lycée Louis-le-Grand. De santé fragile, exempté du service militaire, il renonce à un voyage à Moscou pour Alger où il rencontre René Basset. Entre 1890 et 1895, il réside alternativement à Paris et Alger où il se forme à l’arabe et au berbère à l’École supérieure des lettres d’Alger. Il obtient du Conseil d'État de se nommer Gaudefroy-Demombynes en 1895 et ainsi de sauver le nom de Demombynes. Son Oncle Gabriel Demombynes (1840-1923) étant le dernier du nom. Il épouse le 26 août 1895 Alice Taillarda (1871-1959) à Mur-de-Sologne, en présence de son oncle Gabriel Demombynes et de son cousin Léopold Barré (1839-1905). La petite histoire raconte que Alice Taillarda n'aimait pas le prénom de Laurent et a donc demandé à son mari de se prénommer Maurice plutôt que Laurent. Ils sont les parents de Jean (1898-1984) et de Roger (1900-1992).
En 1895, il prend la direction de la médersa de Tlemcen et en 1898, il devient bibliothécaire à l’École des langues orientales. Il collabore alors avec les orientalistes de la Société asiatique et les linguistes de la Société de linguistique. En 1905, il enseigne l’arabe à l’Ecole coloniale puis l’arabe littéraire à l’Ecole des langues orientales en 1911. En 1927, il est nommé directeur d’étude pour l’Islam à la 5ème section de l’École pratique des hautes études et collabore avec William Marçais et Louis Massignon à la création de l’Institut d’étude islamique de l’université de Paris qu’il dirigera jusqu’en 1937. En 1935, il devient membre libre résident de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
Extrait de l’article de Jean Gaulmier paru dans Le Monde du 5 septembre 1957 : Si importante qu'ait été son œuvre érudite, peut-être est-elle dépassée encore par l'action qu'il a exercée comme professeur. Il adorait l'enseignement et il a formé des générations d'arabisants dans le cours d'arabe classique de l'École des langues orientales qu'il a professé avec une rare maîtrise de 1908 à 1935.
Maurice Gaudefroy-Demombynes - Wikipédia
Maurice Gaudefroy-Demombynes, né le à Renancourt-lès-Amiens, mort le (à 94 ans) à Hautot-sur-Seine, est un arabisant français, spécialiste de l' islam et de l'histoire des religions.
Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur par décret du 14 janvier 1925, puis Officier de la Légion d’Honneur par décret du 31 juillet 1934, en qualité de professeur à l’Ecole des langues orientales vivantes.
Éloge funèbre de M. Maurice Gaudefroy-Demombynes, membre libre résidant de l'Académie - Persée
PRÉSIDENCE DE M. CHARLES-EDMOND PERRIN Le Président prononce l'éloge funèbre de M. Maurice Gaudefroy- Demombynes, membre libre résidant, décédé le 12 août. Mes chers Confrères, L'oriental...
http://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1957_num_101_3_10780
Journal de Rouen du 8 novembre 1939 : Un violent incendie détruit les combles et le premier étage du manoir des Farceaux à Hautot-sur Seine. 500 000 Francs de dégâts
A Hautot-sur-Seine, à l’orée de la forêt de Roumare se dresse à flanc de coteau, dans la grande courbe que fait la route qui longe la Seine entre le Val-de-la-Haye et Sahurs, un vieux manoir de pierres du XV° siècle, le château des Farceaux, qui appartient à M. Gaudefroy-Demombynes, membre de l’Institut.
Hier soir, à la chute du jour, un violent incendie a détruit cette vénérable demeure qui gardera quand même sa beauté ancienne grâce au dévouement des pompiers de la commune et à la prompte et intelligente intervention des sapeurs-pompiers de Rouen qui réussirent à maîtriser le sinistre, sous la direction du commandant Méré, assisté du lieutenant Ledermann.
Il était 18 h. 45 M. Gaudefroy-Demombynes travaillait dans son bureau quand il eut son attention attirée par des bruits insolites semblant provenir des combes. En quelques instants, ces bruits se précisèrent en affreux craquements et le propriétaire se précipita aussitôt vers l’escalier conduisant aux combles. Ils étaient en feu.
M. Gaudefroy-Demombynes alerta aussitôt ses proches et le personnel de la demeure qui se mirent en devoir de combattre le sinistre pendant que les pompiers de la localité se hâtaient d’accourir. Tout en luttant contre le feu on s’efforça de sauver ce qui était possible.
En même temps, M. Poullard, maire de Hautot, demandait le secours des sapeurs-pompiers de Rouen, qui arrivèrent sur les lieux du sinistre en un temps record et bientôt un puissant fourgon aux ordres du lieutenant Ledermann, mit en batterie une série de lances qui attaquèrent le fléau avec succès malgré le vent.
A 20 heures, le feu était circonscrit. En s’écroulant, la toiture et les combles avaient communiqué le feu au premier étage dont les aménagements et les objets qui n’avaient pu être sauvés étaient anéantis. Mais le rez-de-chaussée était pratiquement intact et les murs épais de la demeure, bien que fort éprouvés vers le sommet, restaient debout.
Hier soir, on fixait approximativement à 500 000 Francs l’ordre des dégâts. Mais en vérité, on ne pourra connaître l’étendue exacte du désastre qu’en procédant à un inventaire méthodique.
Les gendarmes Saveuse et Lautuit de la brigade de Grand-Couronne, arrivés sur les lieux dès le début du sinistre, procédèrent à l’enquête pour en établir les causes. Dans la matinée, M. Gaudefroy-Demombynes avait fait visiter ses cheminées par un plombier qui avait dû, pour mener à bien, son travail, ôter les plaques disposées dans les combles, sur les conduits. On se demande si, l’une de es plaques n’est pas tombée après le passage de l’ouvrier laissant passer des étincelles qui auraient communiqué le feu à des matières ou à des objets particulièrement inflammables placés dans les combles. Quoi qu’il en soit, le feu a pris naissance dans les combles sur la droite de la façade du côté de la vallée. Il y a assurance.
Le 7 novembre 1939, lors de l'incendie de sa maison, Maurice Gaudefroy-Demombynes avait dû faire appel aux sapeurs pompiers de Rouen, la pompe à bras de la commune étant tombée en panne.
Conseil municipal du 10 décembre 1939 : Sinistre de M. Gaudefroy-Demombynes
M. le Maire d’Hautot-sur-Seine expose que le 7 novembre 1939, lors du sinistre de M. Gaudefroy-Demombynes, il a, sur l’invitation du propriétaire fait appel aux sapeurs-pompiers de Rouen pour combattre le sinistre. La Ville de Rouen vient d’envoyer la note des frais de déplacement : celle-ci s’élève à 4 586 F. M. le Maire est allée demander au propriétaire de bien vouloir payer cette note. Celui-ci a refusé. Le Conseil municipal devant cette situation décide de réitérer sa demande, ne pouvant croire que la position de M. Gaudefroy-Demombynes soit définitive. Il décide également d’écrire à la Compagnie d’Assurances, les Anciennes mutuelles, pour tâcher d’obtenir une participation dans la dépense.
Conseil municipal du 1er décembre 1940 : Don de M. Gaudefroy-Demombynes
Le Conseil municipal décide d’accepter le don de 2000 F. fait par M. Gaudefroy-Demombynes au titre de sa participation personnelle dans les frais d’extinction de son incendie de novembre 1939.
Conseil municipal du 5 octobre 1941 : Remerciements à M. Gaudefroy-Demombynes
Le C. M. adresse ses vifs remerciements à M. Gaudefroy-Demombynes pour le don de 4 586 F qu’il a effectué à tire de remboursement des frais de déplacement de la moto pompe de Rouen, lors du sinistre de novembre 1939.
Journal de Rouen du 29 juin 1943 : M. et Mme Maurice Gaudefroy-Demombynes ; Mme Collombier ; M. Jean Gaudefroy-Demombynes, ont l’honneur de vous faire part du mariage de leur petite-fille et fille Nicole avec M. Paul Martin interne des hôpitaux de Rouen. M. et Mme Paul Martin ont l’honneur de vous faire part du mariage de leur fils Paul avec Mlle Nicole Gaudefroy-Demombynes. La bénédiction nuptiale leur sera donnée le samedi 3 juillet, à midi, en la chapelle de Hautot-sur-Seine. Hautot-sur-Seine, par Sahurs. Rouen, 153 rue de la Grosse-Horloge.
Maurice Gaudefroy-Demombynes a été conseiller municipal de Hautot-sur-Seine de 1945 à 1953.
Poème extrait du recueil RETOUR EN FRANCE de Jean Gaudefroy-Demombynes à Hautot-sur-Seine publié en 1954 :
Jardin Familial
L’herbe de ce jardin n’aura qu’une saison
Mais elle renaîtra ; tout ce jardin, lui-même,
Tant que s’échangera l’éternel mot ; - « je t’aime ! »
Verra des pieds nouveaux fouler son vieux gazon.
A l’heure où le vieillard, assis sous la charmille,
Attendra le sommeil dans le soir ténébreux,
Les bosquets souriront à des couples heureux,
Aux murmures soyeux des garçons et des filles.
Le grand-père a fini de confier ses espoirs
Aux arbres d’autrefois qui bercèrent ses songes ;
D’autres viendront ici, de l’aube jusqu’au soir,
Y faisant verdoyer l’idylle et le mensonge.
Les filles de nos fils, d’autres générations,
D’autres enfants encore, farouches ou paisibles,
Se cacheront au creux des fourrés invisibles,
Agités, come nous, par les mêmes passions.
Vieillard, console-toi de descendre au silence :
Ton jardin gardera ses parfums pour l’enfance,
Pour les bambins aux jeux bruyants et destructeurs ;
Mais si l’herbe aujourd’hui se flétrit et de meurt,
L’herbe neuve, demain, tapis jonché de fleurs,
Accueillera les pas des rires et de douces querelles :
Le frais babil d’enfants, légers comme des ailes.
Extraits d’un article signé de Félix Arin paru dans la revue HESPERIS en 1958 :
Il y a peu d’exemples d’une harmonie conjugale aussi parfaite que celle qui unissait Maurice et Alice Gaudefroy-Demombynes : ils ont vécu véritablement l’un pour l’autre et pour leurs deux fils, et rien n’était plus touchant que leur mutuelle tendresse persistant inaltérée au-delà de leurs noces d’or et même de diamant, célébrées au milieu d’une nombreuse postérité comprenant jusqu’à leurs arrière-petits-enfants.
Quant à 92 ans, en juillet 1955, il fallut le transporter de toute urgence, à dix heures du soir, dans une clinique de Rouen pour une intervention chirurgicale à laquelle il était douteux qu’il survécût (et il le savait) c’est avec un calme parfait qu’il se leva, s’habilla et prit congé des siens, stupéfiant le chirurgien angoissé par le détachement et la sérénité avec lesquels, pendant le trajet en voiture, il envisageait sur un ton plaisant les suites possibles de l’opération. Il y résista contre toute attente, et même à une seconde qu’il dut subir au début de mars 1957, à 94 ans. Il ne devait toutefois survivre que quelques mois, qui furent douloureux physiquement et, moralement.
Il décède le 12 août 1957 à Hautot-sur-Seine. Le Conseil Municipal d’Hautot-sur-Seine du 10 novembre 1957 évoque l’inhumation de Mr Gaudefroy-Demombynes ancien Conseiller municipal. Son épouse Cécile Alice Valentine Taillarda est décédée à Hautot-sur-Seine le 27 mai 1959.
Le conseil municipal d’Hautot-sur-Seine, lors de la session du 15 juin 1815, se choisit un nouveau garde champêtre en la personne de Pierre Joseph VALLET membre en 1806 de la légion d’honneur, garde forestier demeurant au Val de la Haye. Il s’agit peut être du VALLET nommé garde des bois par Charles FIZEAUX, gendre de Louis LEZURIER DE LA MARTEL, le 8 mars 1815 suite à l’adjudication de l’ancien bois de la commanderie dont il était déjà garde. Il reste en poste comme garde champêtre à Hautot à priori jusqu’en 1822.
Décès de Pierre Joseph VALLET chevalier de la légion d’honneur à Hautot-sur-Seine le 03/08/1837 :
Du troisième jour du mois d’août l’an mil huit cent trente sept, à cinq heures après midi : Acte de décès de Pierre Joseph VALLET chevalier de l’ordre royal de la Légion d’honneur, ex tambour major d’infanterie de ligne,
retraité avec la pension de Sous Lieutenant, décédé aujourd’hui à midi dans cette commune où il est domicilié depuis dix sept ans, âgé de soixante onze ans, né à Attainville, département Seine et Oise, ignorant s’il a contracté mariage, la famille étant inconnue. Sur la déclaration à nous faite par les sieurs Pascal Barré âgé de soixante trois ans propriétaire et François Jacques âgé de quarante sept ans boulanger, tous deux domiciliés en cette commune et amis du défunt. Lesquels ont signé, après lecture faite le présent acte, qui a été fait double en leur présence et constaté suivant la loi par nous, adjoint pour absence de Mr le Maire de la commune susdite, remplissant les fonctions d’officier public de de l’état civil.
En campagne et sur les champs de bataille, les tambour-major, tambours et autres musiciens constituaient un moyen de communication, par le jeu des sonneries notamment et scandaient le rythme des déplacements par le biais des marches militaires.
Après son décès, sa veuve Marie-Louise MICHEL bénéficie de la réversion de la pension.
Au cimetière du Val de la Haye se trouve la tombe de Jean Dominique PEZIER, un soldat de la Vieille Garde :
« du troisième jour du mois de juillet, l’an mil huit cent soixante trois, à six heures du soir, acte de décès de Jean Dominique Pézier vivant de son revenu ».
Extrait du Paris Normandie du 16 octobre 2010 :
La tombe Jean-Dominique Pézier, soldat de l'Empire, vient d'être restaurée au cimetière du village. Nombreux sont ceux qui connaissent la colonne Napoléon, érigée sur les bords de la Seine, symbole du retour des cendres de l'empereur en 1840. Mais peu de personnes savent qu'un soldat de Napoléon est enterré à Val-de-la-Haye. Ce qui n'est pas le cas de Jacques Porte, délégué départemental des Amis du patrimoine napoléonien (APN).
CAHIER DES DOLEANCES DES HAUTOTAIS
PROCES VERBAL D’ASSEMBLEE
DE
COMPOSANT LE TIERS ETAT
Aujourd’hui 29 mars 1789, en l’assemblée convoquée au son de la cloche en la manière accoutumée, tenue dans la nef de l’église de la dite paroisse, sont comparues Jean PAQUET, Guillaume FESSARD, Jean JOLLY, Pierre FLEURY, Robert LECLERC, Pierre PACQUET, Jacques MAZIER, Pierre GODFROY, Augustin PETIT VALLET, Jacques LECOFFRE, François HUBLE, Louis CHOUARD, Jean PICARD, Jean MUTEL, Charles LABBE, François DUBOSC, Jean-Baptiste HELLOUIN et Pierre BERENGER de ce lieu par-devant nous Charles Louis Adrien LECOMTE syndic de la municipalité de la dite paroisse, tous nés français, âgés de vingt cinq ans, compris dans les rôles des impositions, habitants de cette paroisse composée de 52 feux, lesquels pour obéir aux ordres de sa Majesté, portées par les lettres données à Versailles, le 24 janvier dernier, pour la convocation et tenue des Etats Généraux de ce royaume et satisfaire aux dispositions du règlement annexé ainsi qu’à l’ordonnance de Mr le lieutenant général civil du baillage de Rouen, du seize de ce mois, dont ils nous ont déclaré avoir une parfaite connaissance, tant pour la lecture qui leur en a été données le vingt de ce mois et le jour d’hui, lors de la messe paroissiale de ce lieu, et qui vient de leur en être données présentement, tant au ‘prône’(1) qu’à l’issue de la messe et pour l’affiche pareillement du dit jour vingt cinq de ce mois et le jour d’hui au portail de l’église de ce lieu, nous ont déclarés qu’ils allaient d’abord s’occuper de la rédaction de leur cahier de doléances, plaintes et remontrances; Et en effet y ayant vaqué, ils nous ont représenté le dit cahier qui a été signé par ceux desdits habitants qui doivent signer et par nous après l’avoir coté par première et dernière pages et paraphé ‘ne varietur’ (2) au bas d’y celles.
Duquel cahier la teneur suit
1) Le Seigneur de ce lieu est le Roi notre Souverain Seigneur qui nomme au ‘bénéfice cure’(3), en conséquence les rectifications et réparations, tant du cœur, nef que du presbytère tombent à notre charge
2) Mr de TREMAUVILLE, chevalier de Saint Louis, Seigneur de SAHURS jouit des droits seigneuriaux.
3) Le ‘bénéfice cure’(3), de ce lieu, compris le logement de Mr le Curé ne valent ensemble que quatre cent livres
4) Que nous estimons devoir être avantageux, pour l’Etat et tout à la fois utile pour le public, le changement absolue de la Régie des Bois et Forêts de Sa Majesté, vu qu’il est constant que les bois et forêts ne sont pillés et dévastés que parce que les riverains sont non seulement privés de leurs anciens droits de chauffages et pâturages mais parce que, par une régie mal entendue et aussi criante qu’elle est dure, on leur refuse l’argent à la main de leur délivrer du bois qu’ils ont à leur porte et ce dans le plus fort de l’hiver et qui ne leur en délivre qu’en avril souvent fini, lorsque les avides adjudicataires ne savent plus ou le placer c’est la véritable source de corruption et d’abus que l’on n’ose expliquer, mais que nous laissons à dévoiler au ministère
5) Qu’ils se croient favorisés du Roi si Sa Majesté daignait commuer la somme à laquelle nous sommes taxés pour l’entretien des chemins éloignés de trois lieux et quelquefois davantage qu’ils ne fréquentent jamais et les autorisent à employer cette même somme pour l’entretien du chemin du hallage des vaisseaux, venant de la mer apporter des approvisionnements de Rouen, Paris et autres endroits, qui règne le long de notre paroisse qui est coûteux aux propriétaires et mal entretenus, attendu que dans les grosses marées les terrains qui avoisinent le chemin en souffre beaucoup dans leurs récoltes, notamment le seul petit bien dont la communauté jouit et qui peut à peine suffire à l’entretien du nécessaire de l’église, qu’au moyen de cette mutation ils prendraient soin de conserver l’entretien par une chaussée pratiquée à la suite et à l’instar de celle que vient d’établir Mr le Marquis de SOQUENCE à l’aide de secours qu’il a reçu de l’Etat (4)
6) Que leur ancienne route, servant et traversant leur paroisse de la forêt au bord de la Seine se trouvant fermées par l’alluvion et absolument bouchée par la possession qu’en ont pris deux respectables personnages (5). Nous nous trouvons totalement privées d’eau dans l’été, pour les personnes et le bétail, et que s’il arrivait quelque incendie on n’aurait aucun secours
7) Que la privation de cette chaussée, qui a existé en entier du vivant des anciens et qui existe encore sauf le morceau de prairie qui la barre, entraine encore d’autres désavantages pour nous, en ce que nous sommes obligé de débarquer les matériaux et ustensiles nécessaires à tous usages de construction, ou réparations soit sur les quais de SAHURS ou du VAL DE LA HAYE distant d’une demi lieue, ce qu’on peut nous interdire à volonté
8) Nous demandons la suppression des mécaniques de toutes espèces à l’anglaise, et même le traités de commerce fait avec eux (6)
9) Que quoique malheureux et jouissants à peine du nécessaire à la vie, nous payons en soupirant les taxes qui nous sont imposées, mais que quelque pénible qu’elles puissent être, ce serait un motif de consolation pour nous de savoir que véritablement nous nous sacrifions pour notre Seigneur Roi et l’Etat et que les sommes enlevées du sein de nos familles malheureuses passent sans altération dans le Trésor Royal sans devenir la proie d’un nombre infini de gens affamés, qui brûlent sans cesse d’une soif qui n’éteindra jamais, par les précautions qu’ils prennent pour l’entretenir, par le grand usage du sel qu’il en font, et qui l’interdisent volontiers aux pauvres par le prix exorbitant qu’ils reportent en forçant les malheureux à se priver d’autres secours
10) Que s’il nous était permis d’user la liberté des dons de la nature et des fruits de nos travaux sans redouter un injuste procès, pour une pinte de vin, ou une livre de sel ou tabac, bue dehors, ou soit disant faux sel ou tabac de contrebande, au jugement d’un suppôt souvent soudoyé des Fermiers, nous payeront avec beaucoup plus de gaieté et de satisfaction ce que nous devons au Roi
Que pour obéir aux abus et aux malheurs qu’entraine la mendicité, on doit obliger les gens de mainmorte, les gros décimateurs (7), les abbés, prieurs commanditaires, les moines & notamment les commandeurs de l’Ordre de Malte de se dessaisir d’une somme suffisante prise exactement sur leurs biens et sous l’administration de deux notables et du curé de chaque paroisse, laquelle somme serait scrupuleusement employée aux secours des vrais pauvres ou malades
C’est pourquoi nous supplions MM composants les Etats Généraux de demander la suppression & abolition, entière des Fermes Générales que toutes marchandises soient libres dans toutes l’étendue du Royaume, si ce n’est celles allant et venant à l’étranger, que l’on établisse pour chaque individu un impôt ’personnel et réel’, à raison de son état et profession, pour tenir lieu de ses droits, un impôt sur chaque individu de tel état et à condition que ce soit, à raison de ses fonds ou de son occupation
Fait & arrêté le jour d’hui dimanche 29 mars 1789. Ensuite les dits habitants après avoir murement délibéré sur le choix de nos députés qui sont tenus de nommer en conformité des dites lettre du Roi et du règlement y annexé, les voix ayant été par nous recueillis en la manière accoutumée, la pluralité des suffrages s’est réunie en faveur des Sieurs Jean PAQUET et Jean-Baptiste FOLLY qui ont accepté la dite commission et ont promis de s’en acquitter fidèlement;
La dite nomination ainsi faite, les dits habitants ont en notre présence, remis aux dits Sieurs PACQUET et JOLLY.
(1) prône : prière dominicale de l'ancienne liturgie chrétienne formulée par le prêtre, elle pouvait contenir la lecture d'informations concernant la communauté ou celle des décrets et ordonnances épiscopales ou royales
(2) ne varietur : afin qu’il n’en soit rien changé
(3) bénéfice cure : charge d'âmes devant être comprise comme le devoir de s'occuper des paroissiens
(4) à la limite de Sahurs et Hautot reliant le chemin des fossés à la Seine
(5) MM Gruchet de Soquence et Le Couteulx
(6) référence au traité Eden-Rayneval, accord commercial signé entre la France et la Grande-Bretagne le 26 septembre 1786, il provoque, dès la fin de 1788, une vague française de bris de machines textiles
(7) les grosses dîmes qu’on levait sur les principaux revenus de la paroisse, comme le seigle, le blé et le vin
En 1712 aliénation à Pierre Grouchet, sieur de Soquence, de la seigneurie directe sur l'Ile-aux-Oiseaux et sur 20 acres de communes à Hautot-sur-Seine
La famille Grouchet est anoblie en 1470 par la Charte des Francs-fiefs dans la Vicomté de Rouen, et sergenterie de Saint-Georges de Boscherville, pour le fief de Soquence dont la finance est de 50 livres.
Les Armoiries des Grouchet de Soquence sont de gueules, au chevron d'or, accompagné de trois cigognes d'argent, au chef cousu d'azur, chargé d'une croisette d'or accostée de deux étoiles d'argent.
Pierre de Grouchet de Soquence (1653 - 1715)
Il est né le 9 mai 1653 à Rouen paroisse Saint Godard, fils de Jacques Grouchet de Soquence Conseiller du Roi en sa Grande Chambre au Parlement de Rouen et de Marie de la Mare d’Ausseville.
Il épouse le 26 février 1690 à la paroisse Saint-Patrice de Rouen Magdeleine Le Courtois (v.1666 -1732). Ils sont les parents de Marie Pétronille Grouchet de Soquence (1691-1780), de Rosalie Grouchet de Soquence (v.1693-1774), de Pierre-Etienne Grouchet de Soquence (1697-1773) et d’Henriette Grouchet de Soquence (v.1700-1763). Il décède à Rouen en 1715.
Paroisse Saint Antonin d’Hautot sur Seine (30/10/1714) : Le mardi 30 octobre 1714 nous avons solennellement conjoint en mariage en l’église paroissiale de Hautot sur Seine Mr Nicolas Le Carpentier écuyer, maître des ouvrages fils de feu Mr Louis Le Carpentier et de feue Dame Catherine Hérambourg de la paroisse de Notre Dame de la Ronde de Rouen et Demoiselle Marie Pétronille de Grouchet de Soquence fille de Mr Pierre de Grouchet écuyer, Seigneur de Soquence et de Dame Madeleine Le Courtois de la paroisse de Saint Godard après cependant nous avoir apparu la publication de deux bans, dispense du troisième par Monseigneur l’Archevêque de Rouen et permission de célébrer le mariage en la paroisse de Hautot, lequel mariage a été célébré par Mr l’abbé Morin en présence de leurs parents et amis. Soussignés : M.P. de Soquence, Le Carpentier, De Grouchet, Le Courtois de Soquence, etc
Paroisse Saint Godard de Rouen (01/03/1715) : Le vendredi premier jour de mars 1715 a été inhumé dans le chœur de cette église par Mr du Perroy licenciè es lois curé de cette paroisse Mr Pierre de Grouchet de Soquence conseiller du baillage de Rouen âgé de 62 ans ou environ, décédé du jour précédent en présence de Mr de Soquence son fils et de Mr Le Carpentier son gendre, Mr de Grouchet et Mr de C…lle St Mars et de Mr Bonissent. Soussignès De Grouchet de Soquence, Le Carpentier, De Grouchet, De C…lle St Mars, Bonissan, Du Perroy
Paroisse Saint Sauveur de Sahurs (24/03/1720) & ban de la Paroisse Saint Godard de Rouen (12/03/1720) : Ce 24 mars 1720 ont été conjoint par les sacrements de mariage par Mr l’abbé Morin de Villerey Messire Antoine de Gaugy écuyer fils de feu Gabriel de Gaugy aussi écuyer et de feue Dame Marguerite de la Rue de la paroisse de St Martin sur Renelle d’une part et Damoiselle Henriette de Gruchet fille de feu Messire Pierre de Gruchet écuyer seigneur de Soquence et de Dame Magdeleine Le Courtois de cette paroisse d’autre part.
Paroisse Saint Godard de Rouen (25/03/1732) : Le mardi 25ème jour de mars 1732 a été inhumé dans le cimetière par Mr de Pontrené prêtre curé de cette paroisse Madame Madelène Le Courtois veuve de Pierre de Gruchet chevalier Seigneur de Soquence décédée de ce jour munie des sacrements, âgée d’environ 66 ans.
Décès d’Henriette Grouchet de Soquence à Criel sur Mer le 17/09/1763 : Ce jour d’hui dimanche dix huitième jour de septembre mil sept cent soixante trois a été inhumée dans l’église de cette paroisse par moi DAUBEUF curé d’Assigny du consentement de Mr SALMON prieur curé de cette paroisse le corps de noble Damoiselle Henriette Magdelaine GROUCHET de SOQUENCE épouse de Messire Antoine de GAUGY chevalier de l’ordre de St Lazare lieutenant du Roi de la province du Poitou, ancien maire de la Ville de Rouen (*) et chevalier d’honneur du baillage de Rouen ; décédée chez madame la marquise de REYNEL Dame de Chanteraine munie des sacrements de l’Eglise, âgée d’environ soixante dix ans ; et ont assistés à son inhumation les témoins soussignés de dit jour et an que dessus. Marquise de REYNEL, Fréville St Clair, Etc. etc. (*) de 1755 à 1758
Marie Pétronille de Grouchet, veuve Carpentier, fait le 2 octobre 1770 une donation aux sieurs de Grouchet.
Paroisse Saint Godard de Rouen (10/04/1774) : inhumation de Melle Rosalie Grouchet de Soquence. Le dimanche dix avril mil sept cent soixante et quatorze le corps de noble Demoiselle Rosalie GRUCHET DE SOQUENCE décédée le jour d’hier, munie du sacrement de l’extrême onction âgée d’environ quatre-vingts un an, a été inhumé dans le cimetière par Mr OUTIN licencié es loix curé de cette paroisse, présence de Joseph DECAUX et de Nicolas CAVIN ses domestiques. La filiation de Rosalie Grouchet de Soquence est à confirmer.
Journal de Paris n°149 du dimanche 28 mai 1780 : Enterrement de haute et puissante Dame Marie-Elizabeth-Pétronille de Grouchet, Marquise de Soquence, rue S Jacques.
Pierre-Etienne de Grouchet de Soquence (1697 - 1773)
Baptisé à Rouen 1697, il épouse en 1722 à Rouen Marguerite de Bonissent (1687-1726). Ils sont les parents de Pierre-Etienne Grouchet de Soquence (1723-1731) et de Pierre-Antoine Grouchet de Soquence (1724-1772). Veuf en 1726, il se remarie à Rouen en 1739 avec Marie Marguerite Françoise de la Houssaye (v.1719-1799). Ils sont les parents de Pierre Etienne Antoine de Grouchet de Soquence (1745-1811). Il décède à Hautot-sur-Seine en 1773.
Il a été baptisé le 29 juin 1697 en la paroisse de Saint Eloi de Rouen.
Paroisse de Saint-Laurent de Rouen (01/06/1722) (extraits) : Mariage de Messire Pierre-Etienne de Grouchet chevalier seigneur de Soquence âgé de 25 ans de la paroisse de Saint Sauveur à Sahurs avec Damoiselle Marguerite de Bonissent âgée de 35 ans environ de la paroisse de Bosbordel célébré par Jérôme Claude Morin de Villeré avec le consentement de Noble Dame Madeleine Le Courtois veuve de Messire Pierre de Grouchet chevalier Seigneur de Soquence, en présence de Nicolas Le Carpentier et d’Etienne Gaugy beaux-frères de l’époux, de Messire Jean-Baptiste de Bonissent chevalier Seigneur de Bosbordel et autres lieux père.
Paroisse Saint-Antonin d’Hautot sur Seine (24/07/1726) : Le mercredi 24 juillet 1726 inhumation de noble dame Marguerite de Bonissan âgée de 38 ans en viron femme de messire Pierre de Grouchet chevalier seigneur de Soquence et autres lieux de la paroisse de Sahurs décédée le jour précédent, munie du saint sacrement de pénitence, a été inhumée dans le cœur de l’Eglise de Hautot sur seine avec deux petits enfants, mâle et femelle ondoyés en présence de messieurs ses parents et amis.
A Sahurs le 3 janvier 1728 Pierre Etienne Grouchet de Soquence est le parrain de Marie Ges née le 24 décembre 1727, la marraine est Dame de Faoucq épouse de Messire de Hurnebuc.
Paroisse Saint-Patrice de Rouen le 30/12/1731 : Le dimanche trente de décembre 1731 a été inhumé dans la cave de la passion le corps de Messire Pierre Etienne de Soquence de Gruchet, fils de Messire Etienne de Soquence de Gruchet écuyer Sieur de Soquence, âgé de viron huit ans, muni des Saints Sacrements, décédé du jour précédent. La dite inhumation faite en présence de Maître François GRENIER élève et de Pierre PLANAGE
Paroisses de Saint Godard de Rouen (01/06/1739) et de Saint Eloi de Rouen (02/06/1739) : Mariage de Messire Pierre de Grouchet Chevalier Seigneur de Soquence fils de feu Messire Pierre du Grouchet et de feue Dame Magdeleine Le Courtois de la paroisse de Sahurs d’une part et Damoiselle Marie Marguerite Françoise de la Houssaye fille de feu Messire Jean Baptiste de la Houssaye chevalier seigneur et patron du Rouge Montier, Beauchamps, La Motte et autres lieux et de feue Dame Catherine Costé de la paroisse de St Godard d’autre part.
Paroisse du Val de la Haye le 13/06/1741 : le 13 de juin 1741 a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Valentin TARDIF domestique de Monsieur de Soquence de la paroisse de Sahurs qui eut le malheur d’être noyé revenant de Rouen sur notre paroisse. Ledit Valentin TARDIF nous a paru avoir environ vingt ans et ladite inhumation ne s’est faite qu’après la visité faite et la permission, qui nous a été donnée par Monsieur le Vicomte des Eaux.
Marie Marguerite Françoise de la Houssaye est née à Rouen paroisse de Saint Laurent le 19 avril 1719. Son père est décédé en 1738. Le 5 décembre 1745 Pierre Etienne Anthoine de Grouchet de Soquence né du légitime mariage de messire Etienne Pierre et de dame Marie Marguerite François de la Houssaye du Rougemontier est baptisé par Carpentier curé de Sahurs.
Le 16 avril 1765 à Sahurs a lieu le mariage de Jean-Baptiste Pierre Duchesne sieur des Chateliers capitaine au corps royal des carabiniers de Monseigneur le Comte de Provence et de Marie Louise Pain en présence de messire Pierre de Grouchet (v.1690-1783), de messire Pierre-Etienne de Grouchet (1697-1773) Seigneur de Soquence, de messire Pierre-Antoine de Grouchet de Soquence (1724-1772) capitaine au dit corps des carabiniers.
Paroisse Saint Sauveur de Sahurs (08/04/1773) : Ce jeudi huit avril 1773 le corps de Messire Pierre Etienne de Grouchet Chevalier Seigneur de Soquence mort ce matin en cette paroisse âgé d’environ soixante seize ans muni des saints sacrements de l’Eglise a été transporté de cette paroisse en l’église de Hautot pour y être inhumé en présence des soussignés De Grouchet, Grouchet de Soquence, Pigache vicaire de Sahurs, Picard curé de Sahurs
Inhumation à Hautot-sur Seine de Pierre Etienne Grouchet de Soquence (08/04/1773) : Ce jeudi huitième jour d’avril mil sept cent soixante et treize a été inhumé dans le cœur de notre église paroissiale de St Antonin de Hautot sur Seine le corps de messire Pierre Etienne Grouchet de Soquence, chevalier seigneur de Soquence, fils de Pierre Grouchet de Soquence et de dame Madeleine le Courtois âgé de soixante dix sept ans environ après avoir reçu tous les saints sacrements de l’église en présence de ses parents, décédé le même jour à Sahurs et transporté dans l’église de Hautot sur Seine, inhumé par nous soussigné Robert le Brument curé de Saint Pierre de Manneville du consentement du curé de Hautot qui a signé.
Marie Marguerite Delahoussaye, veuve de Pierre Etienne Grouchet, est décédée en son domicile 84 rue Beauvoisine à Rouen le 13 pluviose an VII, à l’âge de 80 ans. Ce décès du 1er février 1799 a été déclaré par Pierre Etienne Antoine GROUCHET, âgé de 49 ans, domicilié à Sahurs, vivant de son revenu.
Pierre de Grouchet (v.1690 - 1783)
Baptisé vers 1690, il épouse à Paris en 1732 Barbe Agnès Marye (1711-1747). Ils sont les parents à Sahurs de Pierre Jean (1734), de Pierre Philippe (1736-1816), de Jean Baptiste Aimable (1737-1756), d’Agnès Elisabeth (1741-1791) et de Pierre Claude Parfait Armand (1743-1746). Veuf en 1747 il se remarie avec Pierrette Nicole de Rochemont. Il décède à Sahurs en 1783.
Cadet de la famille, le lien exact avec Pierre-Etienne (1697-1773) Seigneur de Soquence n’est pas établi. Il épouse Dame Marie Agnès Elisabeth Marye (1711-1747) le 14 octobre 1732 à Paris, paroisse Sainte-Sulpice. Barbe Agnès MARYE est la fille de Pierre-Nicolas MARYE directeur pour la Compagnie des Indes au Cap-Français (Saint-Domingue) propriétaire d'une habitation au Terrier Rouge et d'Agnès CATU séparée de biens d'avec son mari depuis 1717.
C’est un gentilhomme au service de la Duchesse du Maine puis du Comte d’Eu pour lequel il est gouverneur du château d’Anet.
Le château d’Anet construit pour Diane de Poitiers :
Le château d’Anet échoit à Louise-Bénédicte de Bourbon (1676-1753), duchesse du Maine le 29 mars 1733, après le long règlement de la succession de sa mère la princesse de Condé. Elle se fait aménager deux appartements, l'un au rez-de-chaussée de l'aile gauche, l'autre au bout de l'ancienne galerie de Diane. Le bâtiment du gouverneur, comprend les appartements de M. de Grouchet, au rez-de-chaussée, du prince de Dombes, de l’écuyer et des domestiques au premier étage. En 1746, Voltaire et Mme du Châtelet sont les hôtes de la duchesse. Le cousin Soquence est cité dans une lettre de Madame de Staal du 20 août 1747 à Mme du Deffant. Le 7 juin 1749, le roi Louis XV vient à Anet rendre visite à la duchesse, sa tante, puis, se recueille devant le tombeau de Diane de Poitiers, son ancêtre. Trois ans avant sa mort, la duchesse, partage ses biens entre ses deux fils. L'aîné, Louis-Auguste de Bourbon (1700-1755), prince souverain de Dombes, comte d'Eu a pour sa part le comté de Dreux et la terre d'Anet. A sa mort il laisse ses biens, à son frère Louis-Charles de Bourbon (1701-1775), Prince souverain de Dombes, duc d'Aumale, duc de Gisors, comte d'Eu, comte de Dreux, prince d'Anet et baron de Sceaux. Il fait de fréquents séjours au château d'Anet et où il s'adonne à sa passion pour la chasse.
Paroisse Saint Sauveur de Sahurs (27/10/1734) : Ce jourd’hui 27 octobre 1734 ont été supplées les cérémonies du baptême d’un garçon né le neuf du précédent en légitime mariage de Messire Pierre de Grouchet écuyer et de noble Dame Marie Agnès Barbe Marye, lequel par péril de mort a été ondoyé le neuf du précédent par Mr François Jourdain chirurgien de la Bouille, et a été nommé Pierre Jean par Dame Marie Anne Marye veuve du sieur de Mauboyne accompagnée de Messire Jean Quesnet, ses parrains et marraine soussignés Marie Anne Marye veuve Mauboyne, J Quesnet, Jourdain, Le Comte prêtre.
Paroisse Saint Sauveur de Sahurs (01/05/1736) : Ce jourd’hui, 1er mai 1736 a été baptisé par moi soussigné prêtre curé du Val de la Haye un garçon né du jour précédent en légitime mariage de Messire Pierre de Grouchet écuyer et de Dame Agnès Marye et a été nommé Pierre Philippe par Messire Philippe Marye écuyer vicomte de Blosville seigneur patron en haut justicier du dit lieu de St Nicolas de Port, de Veules et autres lieux et Dame Catherine de Martonne de Marbeuf parrain et marraine soussignés. Hébert prêtre curé, Marye, Martonne Marbeuf
Le parrain Philippe Marye (04/01/1688 - 23/12/1772) et son frère Nicolas Marye (1685-1759) utilisent les mêmes titres. La marraine Dame Catherine de Martonne de Marbeuf, épouse de François Alphonse de Marbeuf, est décédée à Caudebec-en-Caux le 24 décembre 1759 à l’âge d’environ 77 ans.
Paroisse Saint Sauveur de Sahurs (07/11/1736) : Ce jourd’hui 7 novembre 1736 a été baptisé par moi prêtre desservant soussigné un garçon né du même jour en légitime mariage de Nicolas Picard et Margueritte Allexandre et a été nommé Eustache par Religieux Seigneur frère Eustache de Bernard D’AVERNES chevalier de l’ordre de St Jean de Jérusalem Commandeur des Commanderies de Ste Vaubourg sur Seine et de Maupas en Soissons Grand prieur de Champagne et de Dame Agnès Marie épouse de Messire Pierre de Grouchet écuyer parrain et marraine soussignés.
Paroisse Saint Sauveur de Sahurs (30/07/1737) : Ce jourd’hui 30 juillet 1737 a été baptisé par moi prêtre desservant de cette paroisse soussigné, un garçon né du jour en légitime mariage de Messire Pierre de Grouchet écuyer et de Dame Elisabeth Agnès Marye et a été nommé Jean Baptiste Aimable par Noble Dame Marie Barbe Cavelier de Montreuil accompagné de Messire François Jean-Baptiste de Bonissent sieur de Lançon. Le Cointe prêtre.
Paroisse Saint Sauveur de Sahurs (24/03/1741) : Ce 24 mars 1741 a été baptisée par Messire Nicolas Louis Hébert prêtre curé du Val de la Haye une fille née du jour même en légitime mariage de Messire Pierre de Grouchet écuyer et de Dame Agnès Elisabeth Marye, les père et mère de cette paroisse, laquelle a été nommée Agnès Elisabeth par Charles Jean Damas et Marie Louard soussignés.
Paroisse Saint Sauveur de Sahurs (16/02/1743) : Ce 16 février 1743 a été baptisé par messire Pierre Guillaume Le Planquais prêtre licencié en droit canon et civil un garçon né hier du légitime mariage de Pierre de Gruchet, écuyer, gouverneur du château d’Anet et de Dame Marie Agnès Elisabeth Marye, les père et mère de cette paroisse, lequel a été nommé Pierre Claude Parfait Armand par messire Claude Hébert écuyer seigneur en partie de Sahurs et Dame Marie François Marguerite de la Houssaye du Rouge Montier épouse de Monsieur de Soquence, parrain et marraine. Soussignés Rougemontier de Soquence, Hébert, Le Planquais prêtre.
Paroisse Saint Sauveur de Sahurs (18/02/1746) : Ce 18 février 1746 a été inhumé par nous prêtre curé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Pierre Claude Parfait Armand, fils de Messire Pierre de Grouchet écuyer et de Dame Marie Agnès Elisabeth Marye agé d’environ trois ans. Présence des soussignes Adrien Cavelier, Carpentier curé de Sahurs, Bellefontaine (vicaire de Sahurs).
Paroisse Saint Sauveur de Sahurs (31/12/1747) : Ce 31 décembre 1747 a été inhumé dans l’église de cette paroisse le corps de Noble Dame Agnès Elisabeth Marye femme de Messire Pierre de Grouchet écuyer, décédée le jour précédent âgée d’environ 36 ans en présence de ses parents et amis. Parmi les signataires Le Cointe Curé de Hautot, Carpentier Curé de Sahurs
Rectification le 15/01/1750 de l’acte de baptême d’Agnès Marye du 13/09/1734 en la paroisse de Saint Germain l’Auxerrois de Paris fille de Marie Anne Françoise Marye :
Est aussi comparu Sieur Pierre de Grouchet, écuyer, demeurant à Paris en l’hôtel de Madame la Duchesse du Maine oncle de la demoiselle Agnès Marye, à cause de la Dame son épouse en personne, lequel après serment a dit et déclaré après avoir pris lecture de la requête ci énoncée qu’il a une parfaite connaissance que le Sieur de Beauferry a épousé en premières noces une demoiselle Marye sœur de sa femme de lui comparant, ne se ressource en quelle année le dit mariage a été célébré, n’y ayant point assisté, qu’il a une parfaite connaissance que de ce mariage sont issus deux enfants, une fille qui est l’ainée et un garçon qui est le cadet lequel a été baptisé sous les noms de ses père et mère en légitime mariage mais que la fille a été baptisée seulement sous le nom d’Agnès qui était le nom de baptême de sa grand-mère, nom qu’il ne précise point, pour constater l’état de la dite fille sa nièce puisque son extrait baptistaire dont il vient de prendre lecture la qualifie fille de père et mère inconnus, qu’il ne sait d’où provient cette erreur, qu’il a seulement connaissance que la dite Dame de Beauferry lui a dit manqué de mourir plusieurs fois, qu’il était nécessaire de faire rectifier l’acte de baptême de la dite fille, qui était mal rédigé, pour lui dire en quoi il péchait, qu’il en néanmoins avait certain que la dite Agnès ci présente, sa nièce est née du légitime mariage du Sieur de Beauferry et de la dite défunte Marye sa femme, ce qu’il est obligé de dire et déclaré pour l’acquis de la conférence qu’il est d’avis et même nous supplie d’ordonner que le dit acte de baptême soit réformé et que la dite Agnès Marye dont est question soit qualifiée dans le dit acte de baptême pour fille légitime de Pierre de Beaufrry et de Marie Anne Françoise Marye sa femme les père et mère, et a signé DE GROUCHET
Après le décès de sa première épouse, il se marie avec Pierrette Nicole de Rochemont, veuve en 1748 d’Antoine Mathieu. Pierrette Nicole de Rochemont décède le 3 février 1773.
Paroisse Saint Sauveur de Sahurs (22/05/1756) : Ce jourd’hui vingt deux de mai 1756 a été inhumé dans l’église de cette paroisse le corps de messire Jean Baptiste Aimable de Grouchet clerc tonsuré, décédé du jour précédent, muni des sacrements de l’église, âgé de viron vingt ans en présence de Monsieur son père et autres soussignés.
Décès à Hautot le 19/03/1780 de Marie Poullard cuisinière de Messire de Grouchet : Le vingtième jour de mars, du consentement de monsieur le curé de St Sauveur de Sahurs, le corps de Marie Poullard femme de Christophe Triboult, cuisinière de Messire de Grouchet, décédée d’hier, âgée de viron quarante huit ans, munie des Sts sacrements de pénitence, d’eucharistie et d’extrême onction, a été apporté, à cette paroisse et inhumée dans le cimetière du dit lieu par Monsieur Pigache vicaire de Sahurs, et ce la présence de Christophe Triboult, son mari, de Sahurs, de Jean Baptiste Poullard son frère de cette paroisse et autres parents et amis soussignés : P. Pigache vicaire de Sahurs, Christophe Tribout, Jn Bte Poullard, Dehaye curé de Hautot
Paroisse Saint Sauveur de Sahurs (08/04/1783) : Ce mardi huitième jour d’avril 1783 a été inhumé dans le cimetière le corps de Messire Pierre de Grouchet écuyer ancien gentilhomme de son altesse sérénissime Monseigneur le Comte d’Eu décédé hier muni des saints sacrements de l’église âgé d’environ quatre vingt treize ans en présence des soussignés Béguin curé de Moulineaux, Picard curé de Sahurs, Le Blanc curé du Val de la Haye, Dehayes curé de Hautot
Pierre-Antoine de Grouchet de Soquence (1724 - 1772)
Baptisé à Sahurs en 1724. Il devient chevalier de l’Ordre de St Jean de Jérusalem .Il décède à Sahurs en 1772.
Baptème à Sahurs de Pierre Antoine Grouchet de Soquence (27/12/1724) : Le 27 décembre 1724 un enfant mâle né du légitime mariage de messire Pierre de Grouchet écuyer sieur de Soquence et de noble dame Marguerite de Bonissent a reçu les cérémonies de baptème par moi prêtre curé de cette paroisse lequel a été ondoyé à la maison vu le danger le dix du dit mois par Marguerite (Lasne) sagefemme de la paroisse de St Pierre de Manneville et a été nommé Pierre Antoine par messire Antoine Gaugy écuyer et dame Barbe Hue veuve de messire de Chatelies écuyer parrain et marraine ce qui ils ont signé : Gaugy, Hue de Chatelies, Grouchet de Soquence, Marguerite Lemoyne veuve de Toussaint (Lasne)
Paroisse Saint Antonin d’Hautot sur Seine : baptême de Pierre Antoine Fessard (26/04/1764)
Ce 26 avril 1764 a été baptisé par moi prêtre curé de cette paroisse un garçon né du jour précédent du légitime mariage d’Antoine Fessard et de Marianne Touzé, et a été nommé par procuration de Messire Pierre Anthoine Grouchet de Soquence Ecuyer et Noble Dame Marguerite Françoise de la Houssaye de Rougemontier femme de Messire Pierre Etienne de Grouchet Ecuyer Seigneur de Soquence, passées à Jean Adrien Dannequin et Catherine Touzé lesquels ont nommés leur enfant Pierre Antoine et ont signés : Jean-Adrien Dannequin, Catherine Touzé & Le Cointe Prètre Curé
L’enfant a été inhumé le 28 avril 1764 à Hautot-sur-Seine.
Paroisse Saint Sauveur de Sahurs (29/10/1772) : Ce jeudi vingt neuf octobre 1772 le corps de Messire Pierre Antoine Grouchet de Soquence chevalier de l’Ordre de St Jean de Jérusalem colonel de cavalerie, mort hier en cette paroisse, âgé de quarante huit ans environ, muni des Sts Sacrements de l’Eglise a été transporté de cette paroisse en l’église de Hautot pour y être inhumé en présence des soussignés.
Avis paru dans le Journal de Rouen du 30 octobre 1772
Annonces, affiches et avis de la Haute et Basse Normandie du 30 octobre 1772 : avis divers
Messire Pierre-Antoine Grouchet de Soquence, Chevalier de l’Ordre de S. Jean de Jérusalem, Colonel de Cavalerie, est mort au Château de Soquence, près Rouen, dans sa 47ème année de vie, le 28 octobre, & a été inhumé en l’Eglise d’Hautot-sur-Seine, lieu de sa sépulture.
Inhumation à Hautot-sur-Seine de Pierre Antoine Grouchet de Soquence (29/10/1772) : Ce Jeudi vingt neuvième jour d’octobre mil sept cent soixante et douze a été inhumé dans le cœur de notre église paroissiale de St Antonin de Hautot sur Seine le corps de messire Pierre Antoine Grouchet de Soquence chevalier de l’Ordre de St Jean de Jérusalem colonel de cavalerie fils de haut et puissant seigneur messire Pierre Etienne Grouchet de Soquence et de noble demoiselle Marguerite Françoise de Bonissent né au château de Soquence le vingt sixième jour de décembre mil sept cent vingt quatre, mort au château de Soquence le vingt huit octobre mil sept cent soixante douze et transporté en l’église du dit Hautot le dit jour (…) après avoir reçu tous les saints sacrements de l’église en présence de ses parents qui ont signés et inhumé par nous.
Pierre-Philippe de Grouchet de Soquence (1736 - 1816)
Baptisé à Sahurs en 1736, il épouse à Sahurs Marie Claude Aimée Bihorel de Bellemare en 1769. Veuf, il se remarie avec Angélique Marie Eléonore Thibaut (1778-1837), ils sont les parents d’Achille Grouchet de Soquence, Joseph Pierre Eugène de Grouchet de Soquence (1801-1856), d’Elisabeth Stella Grouchet (1809) et de Félicité Placide de Grouchet (1811-1902), il décède à Saint-Cloud en 1816.
Baptême de Pierre-Philippe Grouchet, paroisse Saint Sauveur de Sahurs, le 01/05/1736 :
Ce jourd’hui, 1er mai 1736 a été baptisé par moi soussigné prêtre curé du Val de la Haye un garçon né du jour précédent en légitime mariage de Messire Pierre de Grouchet écuyer et de Dame Agnès Marye et a été nommé Pierre Philippe par Messire Philippe Marye écuyer vicomte de Blosville seigneur patron en haute justice de St Nicolas de Port, de Veules et autres lieux et Dame Catherine de Martonne de Marbeuf parrain et marraine soussignés. Hébert prêtre curé, Marye, Martonne Marbeuf
Sa marraine Catherine de Martonne est la fille de Jean-Baptiste de Martonne, conseiller du Roi, maître ordinaire en la Cour des Comptes, et de Catherine Duhamel. Elle est l’épouse de François-Alphonse de Marbeuf. Veuve elle se remarie le 16 mai 1742, paroisse Saint Patrice de Rouen, avec Charles de Mondion, chevalier, sieur de Montmirel.
A la mort de sa mère à l’âge de 10 ans il commence sa carrière comme militaire comme page dans la Maison du Maine d’abord dans l’artillerie avant de devenir cornette dans les carabiniers. Il participe pendant la guerre de sept ans à la campagne de Hanovre où il est blessé à la bataille de Krefeld (1758), un cheval est tué sous lui à la bataille de Minden (1759).
Décès de son parrain Paroisse Saint André de la Ville de Rouen (14/08/1759) :
Ce jourd’hui mardi quatorze août mil sept cent cinquante neuf a été inhumé dans cette église (dans) la tombe de la famille, par Monsieur le curé de cette paroisse Messire Nicolas MARYE en son vivant écuyer vicomte de Blosville seigneur patron et haut justicier du dit lieu et de St Nicolas du Port, de Veule et autres lieux décédé du dimanche précédent au soir, muni du sacrement d’extrème onction, âgé de soixante et quatorze ans et environ cinq mois en présence des soussignés Poret de Blosseville, Poret de Boissemont, Auvray curé de St André.
Décès de sa marraine Paroisse Notre Dame de Caudebec (en Caux) (26/12/1759) :
Ce mercredi vingt six décembre 1759 par nous Louis Adam Trimolet Prêtre Vicaire de Caudebec a été inhumé dans l’église de ce lieu le corps de Catherine de Martonne veuve en première noces de Mr de Marbeuf, écuyer, et épouse de Mr de Mondion (1686-1769), écuyer, âgée de soixante et dix sept ans ou environ décédée avant-hier dans le couvent des dames religieuses de cette ville après avoir reçu les saints sacrements de l’Eglise et ont assisté au convoi les sieurs Thomas Gifard et Jean-Baptise Lavié marchands en cette ville qui ont signés avec nous.
Il se marie à Sahurs le 4 avril 1769 avec Dame Marie Claude Aimée Bihorel de Bellemare.
Premier mariage, paroisse Saint Sauveur de Sahurs (04/04/1769) :
Ce mardi quatre avril 1769 après une publication du mariage entre Messire Pierre Philipe de Grouchet, fils majeur de Messire Pierre de Grouchet, gentilhomme de Son altesse Sérénissime Monseigneur le Comte d’Eu et de défunte Demoiselle Agnès Marye ses père et mère de cette paroisse d’une part, et noble Dame Marie Claude Aimée Bihorel de Bellemare fille majeure de feu Messire Claude Bihorel de Bellemare et de défunte Demoiselle Marie Anne Mondré et veuve de Messire Jean-Baptiste de Chambray (*) chevalier seigneur et patron de Morsent, capitaine au corps des grenadiers de France, chevalier de l’Ordre Royal et militaire de St Louis ; de fait de la paroisse tant de celle de St Martin Boscherville que de St Denis en la ville d’Evreux, faite en cette église et en celles de St Martin Boscherville et de St Denis d’Evreux, le vingt sept du mois dernier, sans qu’il se soit trouvé aucun empêchement ni opposition, ainsi qu’il posait par les certificats des sieurs curés des dites paroisses avec leur consentement de se marier en cette église ; les parties ayant été dispensé des deux autres baons par monseigneur l’Evêque d’Evreux le 27 mars et par monseigneur l’Archevêque de Rouen le premier du courant qui a aussi accordé la permission de fiancer et marier successivement , je soussigné Louis Jacques Auger de Monteville prêtre prieur de St Nicolas de Beaulieu ayant reçu du consentement de Mr le curé, après les fiançailles célébrées, leur mutuel consentement de mariage, leur ai donné la bénédiction nuptiale en présence des parents et amis soussignés. De Grouchet, Bihorel de Bellemare, De Grouchet père, Duchesne de Chateliers, Grouchet de Soquence, Le chevalier de Bonissent, Du Fay de Maulévrier, Le chevalier de Vigneval, Auger de Monteville.
(*) Marie-Aimée de Bihorel de Bellemare a épousé le 15 juillet 1750, à Saint-Martin de Boscherville, Jean-Baptiste de Chambray (1724-1764), avec qui elle a eu deux enfants Louis (16/05/1751) et Marie (12/08/1752).
Le 15 mai 1771, Pierre-Philippe Grouchet de Soquence, de taille haute, embarque à Bordeaux sur navire LE SOUVERAIN du Capitaine DELBREIL à destination de Cap-Français (Saint-Domingue) pour affaires. En 1771 il s’établit à Saint Domingue dans la paroisse du Terrier Rouge. En 1774 il devient capitaine des dragons mulâtres du Terrier Rouge et participe à ce titre à la guerre d’Amérique.
Aux Archives nationales de Kew en Angleterre, on trouve les seules pièces de musique écrites à Saint-Domingue identifiées avec certitude : six sonates à deux violons de M. de Suffren. Elles étaient incluses dans les papiers du navire L’Aimable Annette, capturé le 17 novembre 1778 (en route de Cap Français au Havre) par le corsaire Viper, commandant Philip Cowell, et emmené à Cork, puis à Liverpool. Dans la lettre d’accompagnement datée du 24 septembre 1778, logé dans une enveloppe avec cachet de cire rouge, le comte Pierre Philippe Grouchet de Soquence présente la musique à sa femme qui habite à Paris, déclarant que M. de Suffren apprécierait une compensation financière pour ses travaux, s'ils plaisent à la comtesse.
La campagne de Georgie de 1779 (Siège de Savannah) : http://www.agh.qc.ca/articles/?id=31
Il se distingue plus particulièrement en 1779. Ce qui lui vaut de devenir chevalier de l’ordre royal et militaire de St Louis.
Relevé de Pierre Bardin (généalogie et histoire de la caraïbe n°27) :
Le 13/08/1784, vente par Pierre Philippe comte de GROUCHET, capitaine de dragons mulâtres à Saint Domingue, à Jean Laurent chevalier de SUFFREN, officier au régiment du Cap Français, d’une habitation aux Fonds Blancs, paroisse des Terriers Rouges, et 14 nègres où environ actuellement sur une autre habitation que Grouchet tient en société avec Madame de Suffren au quartier de Limonade ; vendu 14 500 livres.
Une Négresse créole, nommée Marie-Jeanne, âgée de 55 à 60 ans, fort grande, les yeux enfoncés, rouge, un peu maigre, ayant appartenu à la succession Baufreri, & vendue par M. de Grouchet au Sieur Berot, Habitant aux Fonds-Blancs, est partie maronne le 1 janvier dernier : on présume qu'elle se tient ordinairement aux Perches ou aux environs du Terrier-Rouge. Ceux qui la reconnaîtront, sont priés de la faire arrêter & d'en donner avis audit Sieur Berot, à qui elle appartient.
Etat de service pour obtenir d’être reçu chevalier de Saint Louis
Lettre de Grouchet :
A Paris, le 22 juin 1785
J’ai toujours recouru à votre justice et à vos bontés. Mon congé est expiré le 11 de ce mois. Ce serait un bien grand malheur pour moi, si au dérangement que me cause le retard et l’incertitude, était ajouté la perte de mes services. Je viens d’écrire à Monseigneur le Maréchal de Noailles et lui demandé son agrément pour servir sous ses ordres à St Germain. Monseigneur le Duc de Penthièvre lui a écrit en ma faveur, et viens de me recommander à lui. Cependant Monseigneur, si ma demande ne lui était pas agréable, n’ayant demandé cette ville que par le conseil des médecins et pour le rétablissement de ma santé, je vous demande pour résidence, s’il n’est pas possible que je joigne St Germain, la ville d’Honfleur où il n’y a point de lieutenant des maréchaux de France, et où je serai plus à portée de mes affaires à l’Amérique. Je ferai la dessus tout ce qu’il vous plaira m’ordonner, mais n’ayant d’autre espoir qu’en votre protection, j’ose vous prier de fixer mon sort. Des fonds épars de côté et d’autre, des commettants peu fidèles et toujours prêt d’attraper ce qui n’est pas soigné, tout me fait craindre le dérangement si ordinaire aux officiers, suite ordinaire de l’oisiveté et des longues sollicitations. Si vous avez quelques doutes pour moi, Monseigneur, au moins que j’en sois toujours digne.
Je suis avec le plus profond respect, Monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur.
GROUCHET
Recommandation du Maréchal de Richelieu :
Autre recommandation :
Les revenus de Pierre-Philippe Grouchet de Soquence en 1785 :
Lettre de Grouchet à Georges Washington (Paris 20 Octobre 1785) :
My General, Desirous of that which leads to Glory, & the Protection of those, who Commands, I aspire to that of your Excellency, in Demanding to be admitted into the Military Order of Cincinnatus, the Marechall de Richelieu whose Lieutenant I am, & who will be Answerable for me, as he has been a Witness of my first Campaigne at Port Mahon, in the Electorate of Hanover; The Orders of My King, having Oblig’d me to America, whc. I have done my Endeavours to Shew you, by the Writing & Cerficate; that I have now the Honour to Inclose you. If Mr Suffren, whose Relation I am, had been at Paris, he would have Join’d his Supplication to mine, having told me the last year, to ask this favour of your Excy, Emulous of your Esteem my General, Certain of your Justice, I Conjure you beforehand, the Profound Respect, for your Goodness, & the Gratitude, that a Heart like mine owes to the Kindnesses, of a Great Soul like yours, whc. does So much honour, to Humanity I am with the most Profound Respect. My General your Excys. Grouchet Lieutenant des Maréchaux de France au département de St Germain en Laye chez le Maréchal de Richelieu en son Hôtel à Paris.
Georges Washington responded from Mount Vernon on 19 June 1786 in these terms:
“Sir, I have had the honor to receive your letter of the 20th of Octr 1785. together with the certificate of the Duke de Richelieu, Marechall of France. “The high estimation in which I hold the French nation in general, & the particular respect which I have for those Gentlemen who served in America in the late war, would lead me to grant to a person of your merit every request which I could consistently comply with; but at the last general meeting of the Cincinnati (which is holden but once in three years) those Gentlemen in France who are of that order, were empowered to examine the claims of those of their countrymen who should apply for admission into it, & judge of their qualifications.“I have not the least doubt Sir, but that upon an application to those gentlemen, (at the head of whom are the Counts d’Estaing & Rochambeau) you will meet with every attention you could wish. I am Sir &c. G: Washington”
Le Comte Grouchet de Soquence est lieutenant des maréchaux de France à Saint-Germain de 1786 à 1792. La fonction des lieutenants des maréchaux était de connaître et juger les différends qui survenaient entre gentilshommes. Il est chevalier de Saint Louis en 1788.
Il se remarie avec Angélique Marie Eléonore Thibaut. Il revient en France en 1789. Il séjourne pour raison de santé à l’hôtel national des militaires invalides.
Negroes and Mulattoes in Eighteenth-Century France :
In 1792 a case of alleged imposture was brought before the Paris police by Pierre Philippe de Grouchet, planter from Santo Domingo and wearer of the cross of Saint-Louis, smart mulattress thought to blackmail her owner, a military man from Santo Domingo named Grouchet. Only seventeen years of age, she circulated the word that she was the natural daughter of Grouchet by a free Negress. She tried to obtain from him a settlement of 20,000 livres for living expenses, and even brought in to act as arbiters two persons who no doubt were confederates. But Grouchet parried this act, showing proof that she was merely a slave.
Le 26 floréal an IX (16 mai 1801), Pierre Philippe Grouchet, capitaine invalide, propriétaire à Saint-Domingue, demeurant à l’hôtel national des militaires invalides, corridor de Toulouse n° 32, vient déclarer la naissance d’Achille Grouchet, son fils mineur et d’Eléonore Thibaut, son épouse, à Saint Domingue, le 4 août 1790. Pourquoi cette déclaration tardive sous serment ? Il explique qu’il dut quitter l’île en 1789, pour venir habiter à Paris, laissant à Saint Domingue son épouse lors enceinte. Les troubles qui se sont manifestés, allant toujours croissant, ont forcé cette dernière à fuir la colonie et à se réfugier avec son enfant sur la fin de 1790 dans la Nouvelle Angleterre. En 1792 son épouse vint avec cet enfant le rejoindre à Paris qu’il n’a pas quitté depuis 1789. Les troubles qui ont désolé la colonie l’ont mis dans l’impossibilité d’avoir l’acte de naissance de son fils.
Gobelet en verre gravé d'un monogramme "S" et de frises de feuillage et de guirlandes, ayant appartenu à "Pierre Comte de Grouchet, Seigneur de Soquence, Lieutenant des Maréchaux de France, Colonel des Carabiniers, Chevalier de St Louis".
Pierre Philippe de Grouchet et Angélique Marie Eléonore Thibaut sont les parents d’Elisabeth Stella de Grouchet née le 02/12/1809 et décédée le 25/12/1809 à Saint-Cloud.
Acte n°62 de l’Etat civil de la commune de Saint-Cloud de l’année 1811 :
Du huitième jour du mois de décembre 1811, heure de midi. Acte de naissance de Félicité Placide de Grouchet née avant-hier, à dix heure du soir, fille légitime de Monsieur Pierre Philippe de Grouchet de Soquence ancien capitaine de cavalerie et ancien chevalier de Saint Louis demeurant à Saint Cloud et d’Angélique Marie Eléonore Thibaut son épouse (etc etc)
Il décède à son domicile à Saint Cloud en 1816.
Acte n°30 de décès de l’Etat civil de la commune de Saint-Cloud (30/06/1816) :
L’an mil huit cent seize le trente juin à dix heures du matin. Acte de décès de Monsieur Pierre Philippe Comte de Grouchet de Soquence natif de Sahurs, arrondissement de Rouen Département de la Seine Inférieure âgé de quatre vingt ans, ancien Lieutenant des maréchaux de France et chevalier de l’ordre royal et militaire de St Louis et lors de son décès capitaine de cavalerie, décédé ce jourd’hui à six heures du matin en son domicile à Saint Cloud, époux d’Angélique Marie Eléonore Thibaut, domicilié au dit Saint Cloud. Sur la déclaration à nous faite par le sieur Pierre François Loisel, âgé de trente cinq ans, marchand, et Louis Aimable Sciard, Capitaine d’Infanterie, chevalier de l’ordre royal de la légion d’honneur, demeurant tous deux à Saint Cloud, lesquels ont signés aux registres. Constaté suivant la loi par moi François Dumanoir, adjoint au Maire de la commune de Saint Cloud, troisième arrondissement communal du département de Seine et Oise faisant par délégation les fonctions d’officier public de l’Etat civil.
Décès d’Angélique Marie Eléonore Thibaut (1778-1837) le 10 mars 1837 à Saint Cloud :
Du dix mars mil huit cent trente sept à neuf heures du matin : acte de décès de Angélique Marie Eléonore THIBAUT née à Paris décédée en cette commune hier à deux heures du soir à l’âge de cinquante neuf ans, veuve de Philippe Pierre Grouchet de Soquence décédé.
Agnès Elisabeth de Grouchet de Soquence (1741-1791)
Baptisée à Sahurs en 1741, religieuse, elle décède à Rouen en 1791
Paroisse Saint Sauveur de Sahurs (24/03/1741) : Ce 24 mars 1741 a été baptisée par Messire Nicolas Louis Hébert prêtre curé du Val de la Haye une fille née du jour même en légitime mariage de Messire Pierre de Grouchet écuyer et de Dame Agnès Elisabeth Marye, les père et mère de cette paroisse, laquelle a été nommée Agnès Elisabeth par Charles Jean Damas et Marie Louard soussignés.
Le 11 septembre 1777, lors du baptême à Sahurs d’Armand de Grouchet, fils du marquis de Soquence, elle représente sa marraine et grand-mère maternelle Marie Thérèse Marsollier de Chamilly.
Annonces, Affiches et Avis Divers du 28 novembre 1783 : A vendre à Sahurs, une jolie Maison à mi-côte, ayant vue sur la rivière de Seine, consistante en salon, salle à manger, vestibule, cuisine, office & laverie, chambres de Maîtres & de domestiques, grenier, joli jardin bien planté, bosquets, espalier, potager. Une autre Maison, bâtiments & pressoir. Un autre petit Jardin, volière, deux petites cours plantées, entourées de haies plantée d’ormes de pommiers & poiriers propres au cidre ; grand Verger planté de pommiers, pruniers, cerisiers, noyers ; 17 acres de terre labourable & 9 de bonne prairie : le tout à charge de douaire hypothéqué sur le fonds. L’acquéreur prendra les suretés qu’il avisera bien être. S’ad. A M. le Breton, Notaire ; ou à Mademoiselle de Grouchet, par lettres, au Couvent des Nouvelles-Catholiques, rue Etoupée.
En 1770, la communauté comptait 11 Nouvelles-Catholiques. Les bâtiments du couvent ont été démolis en 1824.
Décès d’Agnès Elisabeth de GRUCHET à Rouen paroisse Saint Patrice le 25/03/1791 : Le vendredi vingt-cinq mars mil sept cent quatre-vingt-onze, a été inhumé par M. le Curé le corps de Delle Agnès Elisabeth de GRUCHET décédée d’hier âgée d’environ quarante-huit ans et munie de tous les sacrements de l’Eglise, en présence de MM LANQUETUIT et RACINE prêtres de la communauté soussignés.
Annonce parue dans le Journal de Rouen du 7 février 1793
Pierre Etienne Antoine de Grouchet de Soquence (1745 - 1811)
Baptisé à Sahurs en 1745, il épouse Marie Elisabeth Renée de Lorimier de Chamilly en 1775. Ils sont les parents d’Aglaé (1776- ???) et d’Armand (1777-1777). Veuf en 1778, il décède au Val-de-la-Haye en 1811.
Baptème de Pierre Etienne Antoine de Grouchet de Soquence (05/12/1745) :
Ce 5 décembre 1745 a été baptisé par Mr le Curé messire Pierre Etienne Anthoine de Grouchet de Soquence né d’hier du légitime mariage de messire Etienne Pierre et de dame Marie Marguerite François de la Houssaye du Rougemontier, de père et de mère de cette paroisse lequel a été nommé Pierre Etienne Anthoine par Anthoine Grasse et Catherine M… parrain et marraine. Signé Carpentier curé de Sahurs.
Mercure de France du 16 juin 1775 p.212 : mariage
Le 28 mai 1775 Leurs Majestés ont signé le contrat de mariage du Marquis de SOQUENCE, lieutenant à la suite du Régiment de Chartres, Cavalerie, avec Demoiselle Lorimier de Chamilly (*)
(*) fille de Claude-Christophe Lorimier de Chamilly (1732-1794), premier valet de chambre du Roi depuis 1771, mort sur l'échafaud, marié le 8 avril 1756 à Paris avec Marie-Thérèse Marsollier (1738-1787).
Baptême à Sahurs d’Aglaé de Grouchet (22/05/1776) :
Ce mercredi vingt deux mai 1776 ont été supplées les cérémonies du baptême par moi curé du Gourel soussigné, à une fille à qui on a imposé le nom d’Aglaé, fille du légitime mariage de Messire Pierre Etienne Antoine de Grouchet, chevalier, Seigneur de Soquence et de Noble Dame Marie Elisabeth Renée de Lorimier de Chamilly, de cette paroisse, née le vingt sept avril dernier et ondoyée le même jour par monsieur le curé de ce lieu soussigné à cause du danger de mort, le parrain Messire Claude Christophe Lorimier de Chamilly, premier valet de chambre du Roi, la marraine Noble Dame Marie Marguerite François de la Houssaye du Rougemontier qui ont signé avec le père. Duval Curé du Gouret, Picard curé de Sahurs, Grouchet de Soquene, Lorimier de Chamilly, La Houssaye de Rougemontier de Soquence.
Ce qu’est devenue Aglaé de Grouchet est à trouver.
Baptême à Sahurs d’Armand de Grouchet (11/09/1777) :
Ce jeudi onze septembre 1777 a été baptisé par moi prêtre curé de cette paroisse un garçon né d’hier du légitime mariage de Messire Pierre Etienne Antoine de Grouchet, chevalier, Seigneur de Soquence et Noble Dame Marie Elisabeth Renée de Lorimier de Chamilly de cette paroisse lequel a été nommé Armand par Messire Pierre de Grouchet et Noble Dame Marie Thérèse Marsollier de Chamilly représentée par demoiselle Agnès Elisabeth de Grouchet, parrain et marraine soussignés.
(*) Agnès Elisabeth née en 1741 est décédée à Rouen en 1791
Inhumation à Sahurs d’Armand de Grouchet (27/10/1777) :
Ce lundi vingt sept octobre 1777 a été inhumé dans l’église de cette paroisse le corps d’Armand de Grouchet de Soquence fils de Messire Pierre Etienne Antoine et de Noble Dame Marie Elisabeth Renée de Lorimier de Chamilly, décédé de ce matin, âgé d’environ six semaines en présence des soussignés.
Inhumation à Sahurs de Marie Elisabeth Renée de Lorimier de Chamilly (04/07/1778) :
Ce samedi quatre juillet 1778 a été inhumé dans l’église de cette paroisse le corps de Noble Dame Marie Elisabeth Renée de Lorimier de Chamilly épouse de Messire Pierre Etienne Antoine de GROUCHET, chevalier, Seigneur de Soquence de cette paroisse décédée hier, âgée d’environ vingt et un an, munie des Sts Sacrements de l’Eglise en présence des soussignés : Le Brument curé de St Pierre de Manneville, Béguin curé de Moulineaux, Picard curé de Sahurs, Deshayes curé de Hautot.
Le 2 septembre 1791, un brigantin de 126 tonneaux, construit en 1785 à Honfleur, portant le nom de « l’Aglaé de Soquence » est armé à Rouen, avec un équipage composé principalement d’hautotais, à destination d’Alicante. Il est désarmé le 11 août 1792.
Le 13 pluviôse an VII (1er février 1799) il déclare à Rouen, en son domicile du 84 rue Beauvoisine, le décès de sa mère, Marie Marguerite Delahoussaye, à l’âge de 80 ans.
Acte de décès de Pierre-Etienne-Antoine de Grouchet de Soquence (22/04/1811) :
L’an dix huit cent onze le vingt deux d’avril, par devant nous adjoint du Maire faisant fonction d’officier public de l’état civil de la commune du Val de la Haye, canton du Grand Couronne, département de la Seine Inférieure est comparu Guillaume Pottier et Gagu tous deux officier dans les douanes et domiciliés en cette commune, lesquels m’ont déclaré que Pierre Etienne Antoine de Grouchet de Soquence âgé de soixante et six ans fils de messire Etienne Pierre et de dame Marguerite Françoise de la Houssaye ses père et mère de la commune de Sahurs est décédé du jour d’hui à quatre heures de l’après midi et j’ai rédigé le présent acte que les témoins ont signés après lecture des jours mois et an sus dites.
Journal de Rouen du 3 juin 1811 : Vente après décès devant la porte de la maison où est décédé Mr Pierre-Etienne-Antoine de Grouchet (de Soquence), située en la commune du Val de la Haye, hameau de Quenneport (…) au nom de M. Antoine de Gaugy et de feue dame Henriette de Grouchet et à la représentation de cette dernière, la dite dame veuve de Cassant héritière bénéficiaire (cousine germaine de Pierre-Etienne-Antoine de Grouchet) décédé le 21 mai dernier.
Journal de Rouen du 5 mars 1823 : Les créanciers unis de la masse Grouchet de Soquence, sont invités à se trouver à l’assemblée générale qui aura lieu, en l’étude de Me Varengue, notaire à Rouen, rue de l’Ecole, n°8, le vendredi 21 de ce mois, dix heures précises du matin, aux fins de remplacer plusieurs commissaires de la masse, morts ou démissionnaires ; les autoriser à toucher plusieurs sommes actuellement exigibles, et à en faite la répartition entre lesdits créanciers, conformément aux précédentes délibérations.
Délibération de la municipalité d’Hautot sur Seine du 5 décembre 1793 :
Ce jourd’hui quintidé de la seconde décade du mois de frimaire l’an 2ème de la République une et indivisible (5 décembre 1793), le citoyen procureur de notre commune nous ayant exposé que le citoyen Jean-Antoine Grouchet de la commune de Sahurs avait été arrêté par le comité de sureté générale, comme le citoyen Grouchet depuis l’époque de la Révolution, a toujours manifesté le patriotisme le plus pur, (c’est) pourquoi (nous) requerront ledit procureur de la commune qu’il soit nommé deux commissaires dans notre dite municipalité aux fins de porter une pétition tant aux représentants du peuple qu’au comité de sureté générale, tendant à ce que les peines du dit Grouchet soient épurées sur le champ aux fins que s’il est innocent le comité rende à sa famille un père. Commun à tous et il proposé de délibérer sur son exposé.
Correspondance d’un agent du comité de sureté générale de Rouen :
Il en agissent de même avec le citoyen Soquence (*), mais pour ce dernier la personnalité m’a été évidemment démontrée par l’ex-avocat, le citoyen Poré (membre du Comité de surveillance). Il fonde son opposition sur le libellé susdit, sur ce que quatre communes réclament par adresses, par députation en faveur de leur père (en marge : c’est ainsi qu’elles nomment le citoyen Soquence. Depuis vingt années, il en exerce le sacré caractère ; au moment de son arrestation, il gérait un haras nécessaire à la république) et que sa détention n’a eu pour motif que d’être suspect. Parce qu’il était suspect ? On demande ses torts, et l’on n’entend que le récit de ses vertus civiques. Enfin l’ex-avocat m’a déclaré (au défaut de délit) que c’est même d’après la réclamation publique que le citoyen Soquence lui parait suspect au moins de s'être popularisé, et qu'il se pourrait qu'il se fût fait un parti. C'est à moi qu'il tenait ce langage; je lui en ai marqué toute mon indignation. J'avais pour témoins le citoyen Alquier, Député ; Lamine, maire; Legendre, président du tribunal révolutionnaire; Bernays, du Comité de surveillance, et autres. J'aurais dû me contenir, car, dès qu'on entend établir pour principe une hypothèse aussi monstrueuse, l'on ne devrait répondre que le mépris. Mais cette réticence ne peut avoir lieu quand on considère les suites dangereuses d'une semblable subtilité. Aussi je me crois obligé d'inculper son auteur de porter dans l'exercice de ses fonctions toute l'extension du régime arbitraire. Quoi plus une enquête vous serait favorable, plus elle aurait d'adhérents, qu'alors celui qu'elle aurait pour objet serait suspecté ! Quelle effrayante absurdité ! J'ai déclaré que je la dénoncerais à votre sagesse.
P.S. J'apprends à l'instant (non officiellement) que le citoyen Poré a conduit hier l'après-dîner le citoyen Soquence à son comité ; j’ignore qu’elle en a été l’issue.
(*) Le ci-devant marquis de Soquence, ex-député de la noblesse à l’assemblée du département de Rouen (1787), arrêté le 14 frimaire. Plusieurs pétitions en se faveur se trouvent aux archives municipales de Rouen.
Extrait du journal d’agriculture et d’économie rurale n°33 an III de la république
Le citoyen Grouchet, de la commune de Sahurs, de qui sa municipalité a rendu un témoignage flatteur, pour s’être livré, avec succès, à l’éducation des moutons anglais, et à l’entretien d’un haras, dans lequel il a trois étalons et des poulinières à proportion.
La chapelle Saint-Pierre de Soquence :
La chapelle Saint Pierre au manoir de Soquence fut érigée en titre à la présentation des héritiers du fondateur le 11 octobre 1684. 3 novembre 1684 nomination de Nicolas Cousin, à la chapelle de Saint-Pierre de Soquence, en la paroisse de Sahurs.
Inhumation de Jean RABAULT vicaire de la paroisse Saint Sauveur de Sahurs, également chapelain de Soquence le 09/11/1696 : Ce jourd’hui neuvième novembre 1696 a été inhumé en la paroisse de Sahurs Messire Jean RABOSC prêtre vicaire du dit lieu, chapelain de la chapelle de Soquence après trente années de service âgé de soixante et quinze ans. X & DE GROUCHET
En 1723 le seigneur de Soquence y a présenté.
L’autel est dans l’église Saint Sauveur de Sahurs (chapelle de la Sainte-Vierge).
LES DERNIERS GROUCHET DE SOQUENCE :
Joseph Pierre Eugène de Grouchet de Soquence (1801-1856) :
Né à Paris le 26 avril 1801, fils de Pierre Philippe Comte de Grouchet de Soquence (1736-1816) et d’Angélique Marie Eléonore Thiébaut (1778-1837). Il est lieutenant le 16 janvier 1833 et capitaine au 15ème régiment d’infanterie de ligne 16 novembre 1840. Il est marié avec Charlotte Delon. Capitaine en retraite depuis le 15 décembre 1849, il décède le 8 mai 1856 à Gondreville (Meurthe) à l’âge de 55 ans.
Félicité-Placide de Grouchet de Soquence (1811-1902) :
Née le 6 décembre 1811 à Saint-Cloud (Seine & Oise) fille de Pierre Philippe de Grouchet de Soquence (1736-1816) d’Angélique Marie Eléonore Thibaut (1778-1837). En 1816 à l’âge de 4 ans elle est admise à la Maison Royale de Saint-Denis où elle vit jusqu’en 1833. Elle est décédée rentière et célibataire le 24 mars 1902 à 90 ans à Poitiers (Vienne), en sa demeure 34 rue Théophraste Renaudot.
Félicité Placité Valentine de Grouchet de Soquence (1842-1889) :
Elle est née à Velaine-en-Haye (Meurthe-et-Moselle) le 18/10/1842, elle est la fille de Joseph Pierre Eugène Comte de Grouchet de Soquence (1801-1856) et de Charlotte Delon. Veuve en premier mariage de Théophile Joseph Rey décédé à Dunkerque le 30 septembre 1878, en second mariage de Charles Muller, elle se remarie avec Florentin Batho. Elle est décédée le 23/09/1889 à Rosières aux Salines (Meurthe-et-Moselle) à l’âge de 46 ans.
Acte de décès d’un inconnu du 13 mars 1939 à Hautot-sur-Seine :
Le treize mars mil neuf cents, douze heures quarante, nous avons constaté le décès d’un individu du sexe masculin, dont l’identité n’a pu être établie et dont la mort parait remonter à vingt quatre heures à peine. Le signalement est le suivant : le défunt paraissait âgé de trente cinq à quarante ans, mesurant 1m. 70, il avait les cheveux bruns, le front découvert, le sourcil épais et une bonne denture. Il était vêtu d’un maillot blanc, d’une chemise en percale blanche à rayures rouges. Il ne portait ni chaussures ni pantalon, sur la jambe gauche une plaie profonde de 12 cm de long sur 5 cm de large, plaie régulière qui paraissait avoir été faite par un chirurgien. L’individu portait d’ailleurs plusieurs pansements sur différentes parties du corps. Le cadavre portait de nombreux tatouages, particulièrement à l’avant bras droit et sur les deux pieds. Le corps a été trouvé au bord de la Seine, au lieu dit « le passage d’Hautot sur Seine ». Dressé le jour sus dit, treize heures, sur la déclaration de Moïse Obselin cinquante cinq ans, débitant, domicilié en cette commune qui lecture faite a signé avec nous, Georges Poullard, maire d’Hautot sur Seine, chevalier de la Légion d’Honneur.
Journal de Rouen du 15 mars 1939 : A marée basse, on découvre en Seine le cadavre d’un homme
La découverte d’un cadavre en Seine n’est pas chose si rare pour qu’on y attribue ordinairement une importance bien grande. Les riverains sont habitués à ces « repêchages de noyés » qui se produisent, pourrait-on dire, périodiquement. Le plus souvent, après les formalités d’usage, on arrive aisément à identifier le corps et à classer l’affaire dans les catégories : suicides ou accidents. C’est bien devant un cas semblable que pensait se trouver un docker de Saint-Pierre-de-Manneville, M. Gaston Husson, quand il aperçut lundi, peu après midi, un cadavre en bordure de la Seine. Mais, cette fois, l’affaire devait sortir de l’ordinaire et se révéler - jusqu’à présent du moins - fort mystérieuse.
Les promeneurs qui, durant les beaux jours, se rendent au Val-de-la-Haye, poussent généralement une pointe jusqu’à la colonne Napoléon. De là la route de Sahurs longe le fleuve sur une bonne distance : à droite, en allant vers Hautot-sur-Seine, c’est la prairie. On aperçoit seulement au fond la cabane du passeur, au coude que forme la route pour rejoindre le centre d’Hautot. L’endroit est désert, pour ne pas dire sauvage, et sans doute il avait été repéré. Vers 12 h. 40, M. Gaston Husson, 32 ans, s’en allait reprendre son travail à Grand-Couronne. A cette heure, la marée était basse. A cent mètres environ du passage d’eau d’Hautot, M. Husson vit le cadavre d’un homme en bordure de Seine. Il avertit aussitôt M. Moïse Obselin, conseiller municipal, qui se rendit à l’endroit indiqué, accompagné de son employé, M. Dodard. Les gendarmes Charlier, commandant par intérim de la brigade de Grand-Couronne, Michel et Dumontier, prévenus arrivaient peu après pour procéder aux constatations. Le corps, presque nu, était couché sur le dos et baignait légèrement dans l’eau. Il ne présentait pas l’aspect d’un noyé. Un pansement volumineux entourait la jambe gauche. A côté du cadavre, on devait également trouver une couverture, blanche d’un côté, rose de l’autre, un cache-nez avec un nœud coulant, enfin une pioche de terrassier neuve. L’outil, peint en noir, n’était pas rouillé et n’avait donc pas séjourné longtemps dans l’eau. Tous ces détails indiquaient bien qu’on ne se trouvait pas devant une noyade banale.
M. Poullard, maire d’Hautot, fit mander le docteur Lobel, du Val-de-la-Haye. Le corps qui avait été amarré par M. Obselin avec un grappin fixé à l’un des pansements fut remonté sur la berge. L’homme paraissait âgé de 35 à 40 ans. Mesurant 1 m. 70, il avait les cheveux bruns, une barbe de plusieurs jours, le front découvert, les sourcils épais et une bonne denture. Il était vêtu d’un maillot blanc, d’une chemise en percale blanche à rayures rouges. Il ne portait ni chaussures ni pantalon. On remarquait plusieurs pansements sur différentes parties du corps. La jambe gauche portait une plaie profonde de 12 cm de long sur 5 cm de large, plaie régulière qui paraissait avoir été faite par un chirurgien. On relevait également un pansement à la main gauche, un autre à l’épaule droite et au poignet droit.
Quelle est l’origine de ces blessures ? Elle apparait difficile à fixer, d’autant plus que ne découvrit aucune trace récente de coups sur le corps. Signalons encore une cicatrice ancienne à peine guérie, sur le côté gauche. Doit-on voir là des traces de coups de couteau ? On ne peut l’affirmer. Ce qui retint l’attention des enquêteurs, ce fut la quantité de tatouages relevés sur le corps. Citons entre autres sur l’avant-bras droit, un cœur transpercé d’un poignard et l’inscription « Clemence 1915 » ; sur le pied droit avec l’inscription « Marche ou crève » ; enfin sur le pied gauche, trois mots : « Biribi qui passe ». Ces marques « distinctives » indiquent, semble t’il, que la victime appartenait à un milieu spécial. Aideront-elles les enquêteurs dans leur tâche difficile ? c’est possible. D’après les conclusions du docteur Lobel, le corps aurait séjourné moins de 24 heures dans l’eau. Ne pouvant se prononcer sur les causes et les circonstances du décès, le praticien refusa le permis d’inhumer.
Le Parquet de Rouen, composé de M. Turquey, juge d’instruction, Nicou, greffier, accompagnés du lieutenant de gendarmerie Le Mouël, commandant la section d’Elbeuf ; du commissaire divisionnaire Dargent, de la 3° brigade mobile ; du commissaire Léoni, de l’inspecteur Soudais s’est transporté à Hautot hier après midi. Une information a été ouverte. Le corps avait été déposé dans une grange. C’est là que fut pratiquée l’autopsie par le docteur Godbille, médecin légiste, et M. Blanchet, préposé à la morgue. Il semble que l’homme vivait encore au moment où il a été jeté à l’eau. Quelques renseignements très utiles pour la suite de l’enquête ont pu âtre recueillis. C’est ainsi que des pêcheurs qui préparaient leurs engins la nuit sur la rive gauche de la Seine, ont déclaré que vers 3 heures, dans la nuit de dimanche à lundi, deux automobilistes avaient stationné près du passage d’eau d’Hautot. Les pêcheurs ayant donné quelques coups de sifflet, les deux véhicules, tous phares éteints avaient démarré à toute vitesse vers Rouen. Est-ce à ce moment que fut jeté en Seine le corps retrouvé quelques heures plus tard ? Parviendra-t-on à connaitre l’identité de la victime, celle des automobilistes, et s’il y a eu crime, réussira-t-on à mettre la main sur les meurtriers ? Le mystère qui entoure cette étrange affaire doit rende très délicate la tâche des magistrats et des enquêteurs.
Journal de Rouen du 24 mars 1939 : LE CRIME D’HAUTOT SUR SEINE
Le cadavre découvert en Seine serait celui d’un des bandits qui attaquèrent le train d’or de Saint-Barthélémy. On se souvient que le lundi 13 mars un docker de Saint-Pierre-de-Manneville, en se rendant à son travail, avait aperçu en Seine, à 100 mètres du passage d’eau d’Hautot-sur-Seine, le cadavre d’un homme. Il était alors près de 13 heures et la marée était basse. Les gendarmes de Grand-Couronne, prévenus, de rendirent sur les lieux pour procéder aux constatations. Le corps, presque nu, couché sur le dos, baignait légèrement dans l’eau. A l’aide d’un grapin on remonta sur la berge le cadavre qui fut examiné par le docteur Lobel, du Val-de-la-Haye. L’homme paraissait âgé de 35 à 40 ans. Il était vêtu d’un maillot blanc et d’une chemise en percale. On remarquait plusieurs pansements sur différentes parties du corps. La jambe gauche portait une plaie profonde de 12 cm de long sur 5 cm de large. Un fait retint l’attention des enquêteurs : les nombreux tatouages relevés sur le corps et parmi lesquels figuraient les mots : « Marche ou crève » et « Biribi qui passe ». Le Parquet de Rouen, avec M. Turquey, juge d’instruction : Nicou, greffier, accompagnés du lieutenant de gendarmerie Le Mouël, commandant la section d’Elbeuf ; le commissaire divisionnaire Dargent, de la 3° brigade mobile, le commissaire Leoni et l’inspecteur Soudais, de transporta à Hautot-sur-Seine et une information fut ouverte. D’après l’autopsie pratiquée par le docteur Godbille, médecin légiste, il semblait que l’inconnu vivait encore au moment où il avait été jeté à l’eau. L’identité de la victime ne put être établie ; en effet, on ne possédait guère de renseignements. Cependant, les enquêteurs avaient recueilli des dépositions qui devaient fournir d’utiles indications. On apprit ainsi que, dans la nuit du dimanche à lundi, vers 2 heures, des pêcheurs avaient aperçu, de la rive gauche, deux automobiles en stationnement près du passage d’eau. Certains détails laissaient croire que la victime appartenait à un milieu spécial. On pensa, dès le début, qu’il s’agissait d’un règlement de comptes. Or, d’après des renseignements parvenus à Marseille, l’homme trouvé en Seine ne serait autre que le nommé Attilio Dessi, l’un des auteurs de l’attentat du train d’or de Saint-Barthémémy. La thèse du règlement de comptes semble dons la plus vraisemblable.
Journal de Rouen du 25 mars 1939 :
Le mystérieux noyé d’Hautot-sur-Seine semble bien être le redoutable bandit Attilio Dessi. Il avait participé à l’attaque du train d’or près de Marseille.
Le crime d’Hautot-sur-Seine, qui semblait si mystérieux va t’il être éclairci ? Jusqu’ici, il avait été impossible d’identifier le cadavre découvert au bord du fleuve, le 13 mars au matin. On ne savait donc quelle piste suivre pour tenter de découvrir les mystérieux automobilistes dont les allées et venues nocturnes avaient été remarquées par des pêcheurs occupés sur la rive gauche à poses des filets.
Or, voici que, grâce aux nombreuses photos, prises avec grand soin par le service anthropométrique de la 3° brigade mobile, grâce aux mensurations relevées peu de temps après la mort et surtout en raison du relevé très précis des multiples tatouages de l’inconnu, l’une des brigades mobiles qui, à travers la France, reçurent un dossier fort complet, a pu identifier l’inconnu.
La brigade de Marseille - qui connait parfaitement les dix bandits qui attaquèrent un train à Saint-Barthélémy - six de ces individus sont arrêtés - a rapidement reconnu le noyé d’Hautot-sur-Seine comme étant un dangereux Italien fortement tatoué et portant notamment un cœur transpercé et ce prénom « Clémence » marqué sur la poitrine. Ces coïncidences firent penser qu’il s’agissait d’Attilio Dessi, né le 31 janvier 1895 à Sassari (Italie), interdit de séjour, expulsé, recherché par le parquet de Marseille, à la suite de l’attaque du train de l’or, le 21 septembre dernier, à Saint-Barthélémy, près de Marseille. La comparaison des empreintes digitales recueillies par la 3° brigade mobile avec celles conservées au fichier central du contrôle général des recherches permet désormais d’assurer que le mystérieux noyé d’Hautot-sur-Seine est bien le redoutable bandit Attilio Dessi.
Mais comment cet homme a-t’il été amené là ? Pourquoi portait-il des blessures récentes et en voie de cicatrisation, recouvertes de pansements sommaires ? Pourquoi tout son corps était-il marqué d’innombrables plaies faites comme avec un cigare allumé ? Pourquoi n’avait-il pour le couvrir qu’une chemise et une veste de pyjama ? Pour le moment, toutes ces questions restent sans réponse. Tout ce qu’on sait, par des témoignages précis, c’est que deux autos, venant de Rouen, passèrent à Hautot à 2 h. 50, en redescendirent à 3 h. 20 et s’arrêtèrent à hauteur de l’endroit où le cadavre d’Attilio Dessi fut retrouvé le lendemain. Les automobilistes seraient certainement demeurés plus longtemps en cet endroit désert, si les pêcheurs, qui se trouvaient sur le rive gauche, n’avaient sifflé pour faire voir aux automobilistes - qu’ils prenaient pour de simples promeneurs nocturnes - qu’on les voyait. Aux coups de sifflet, les automobilistes éteignirent les phares de leurs véhicules et disparurent vers Rouen. Ils abandonnèrent auprès du corps - Attilio Dessi n’était pas mort à ce moment - une couverture et une pioche neuve. Cet outil devait-il leur servir à creuser la tombe de Dessi, enseveli dans la couverture ?
Quel est le mobile du crime ?
Les enquêteurs pensent que ses complices voulaient s’emparer de l’or que Dessi avait volé dans le train de Saint-Barthélémy. Attilio Dessi, assure-t-on, s’était réservé le plus grand nombre de lingots. Six des dix individus qui firent le coup avec lui, sont arrêtés ; sont-ce les trois autres qui ont voulu lui faire dire, en le torturant, où il avait caché les lingots d’or ? Et parmi ces trois individus, que la police recherche en vain depuis six mois, se serait trouvé le chef de la bande : Auguste Mela, 41 ans, né à Marseille. Ou bien Attilio Dessi a-t’il été la victime d’autres gangsters, qui, sachant l réussite du coup organisé par la « bande à Mela » voulurent rançonner celui qui en avait gardé la plus grosse part ? Rien jusqu’ici ne permet de pencher pour une thèse plutôt que pour l’autre. Mais ce qui est très vraisemblable, c’est qu’Attilio Dessi a été victime d’individus qui l’ont torturé pour le faire parler. Dans quel but ? Connaitre l’endroit où il cachait l’or ?
Mais pourquoi ce crime, qui a ses origines non dans notre région, mais à Marseille, s’est il déroulé à Hautot-sur-Seine. Certains enquêteurs pensent qu’Attilio Dessi voulait gagner les Amériques par Le Havre. Rejoint au moment de son départ, il fut gardé par eux dans un endroit secret et sûr où ils tentèrent de le faire parler en le torturant. Mais pourquoi est-ce à Hautot-sur-Seine que l’Italien fut jeté en Seine ? Pour essayer d’éclaircie tous ces mystères, sur lesquels une information a été ouverte par M. Turquey, juge d’instruction, M. Dargent, commandant divisionnaire, chef de la 3° brigade mobile, a prescrit un certain nombre de recherches et de contrôles. Après avoir fait à Rouen des recherches, qui n’ont rien donné, le commissaire Léoni a enquêté hier au Havre. Il a tenté de savoir si Attilio Dessi y avait essayé de s’embarquer, soit sous un faux état civil, soit clandestinement. Il a également cherché trace du passage des deux automobiles suspectes et des trois individus, non encore arrêtés, qui participèrent à l’affaire de Saint-Barthélémy, notamment du chef de la bande, Auguste Mela.
Journal de Rouen du 29 mars 1939 : la mort mystérieuse d’Attilio Dessi Hautot-sur-Seine
M. Turquey, juge d’instruction, qui a ouvert une information contre X, pour homicide volontaire, à la suite de la découverte, à Hautot-sur-Seine, au bord du fleuve, du cadavre du gangster italien Attilio Dessi, a reçu les résultats de l’examen des viscères du noyé. Le docteur Guerbet a établi que l’Italien avait absorbé une forte quantité d’alcool : près d’un litre ; en tous cas plus d’un demi-litre. L’expertise vient donc confirmer les résultats de l’autopsie faite par le docteur Godbille, médecin-légiste : Attilio Dessi avait été torturé pendant la dizaine de jours qui précédèrent le meurtre. La plaie de la jambe gauche en est la preuve : elle comprend deux déchirures parallèles, sur le sens de la hauteur, et une déchirure transversale. Ces chairs étaient nettement en voie de cicatrisation.
Plus récentes étaient les plaies circulaires, faites avec régularité comme avec des pointes de cigares enflammés. On peut donc formuler une hypothèse vraisemblable ; Attilio Dessi a été brutalement frappé, puis torturé avec raffinement, puis il fut contraint d’absorber une forte quantité d’alcool, qui agissant comme un narcotique ou un anesthésiant, lui fit perdre le contrôle de lui-même et la notion des choses. Il était pratiquement sans connaissance quand il fut jeté en Seine par les occupants des deux mystérieuses voitures.
Mais, en dehors de ces faits, l’instruction n’a point appris d’autres faits nouveaux. Le magistrat instructeur recherche l’origine de la couverture et de la pioche, toute neuve, à manche noir, abandonnés près du cadavre. Par là on pourrait peut-être savoir l’endroit, fort difficile à déceler, où les assassins d’Attilio Dessi l’enfermèrent pour le torturer et lui faire avouer le lieu où il cachait les lingots, provenant du « train de l’or ». Cet endroit, d’où ils enlevèrent en pleine nuit, le gangster, vêtu d’une chemise et d’une veste de pyjama, ne doit vraisemblablement pas avoir été tellement éloigné de l’endroit où le corps fut jeté. Les assassins avaient, en effet, intérêt à parcourir un trajet aussi court que possible. C’est pourquoi on pense de moins en moins qu’Attilio Dessi a été amené du Havre à Hautot-sur-Seine. Mais où a-t’il été torturé ? Et par qui ? Est-ce par les trois membres de la « Bande à Méla », qui, depuis l’attaque du «Train de l’or », à Saint-Barthélémy, n’ont pas encore été arrêtés ?
1939: le cadavre "inconnu" d'Hautôt-sur-Seine.
Le 13 Mars 1939 fut découvert, à une centaine de mètres du passage d'eau d'Hautôt-sur-Seine, le cadavre d'un inconnu de sexe masculin, âgé de 35 à 40 ans, mesurant 1m.70, et ayant les cheveu...
http://mannevillais.blogspot.com/2012/05/1939-le-cadavre-inconnu-dhautot-sur.html
Extrait du Journal de Rouen du 18 juin 1939 : Auguste Méla serait l’auteur de l’assassinat
La première brigade de la Police mobile de Paris et la gendarmerie de l’Oise ont réussi, hier matin, à La Morlaye, une capture très intéressante. Auguste Méla le redoutable bandit Marseillais qui commanda l’attaque du train d’or de Marseille, condamné à mort par contumace, recherché pour deux tentatives de meurtre, objet de sept mandats d’arrêt, a été mis hors d’état de nuire (…)
D’après les renseignements de la police mobile, Méla serait l’auteur de l’assassinat de l’homme tatoué trouvé dans la Seine, à Hautot-sur-Seine, le 13 mars, et dont le corps était tailladé de coups de couteau et rasoir, et portait de nombreuses brûlures. L’autopsie a révélé à l’époque que l’homme tatoué avait été jeté vivant à l’eau.
Auguste Méla (1897-1960) est condamné en septembre 1940 par la cour d'assises d'Aix-en-Provence à dix ans de réclusion criminelle.
LES CHATEAUX D'EAU DU CHATEAU D'HAUTOT SUR SEINE
LE FOUR A PAIN D'HAUTOT SUR SEINE
LES ARBRES TETARDS D'HAUTOT SUR SEINE
LA STATION D'EPURATION D'HAUTOT SUR SEINE
L'ECOLE PRATIQUE D'AVICULTURE D'HAUTOT-SUR-SEINE
Au recensement de 1906 Auguste BENOIST, né en 1878 à Châtillon en Vendelais (Ille et Vilaine), exerce la profession d’aviculteur au Rouage avec ses sœurs Augustine et Alexandrine nées en 1874 et 1877 à Moscou.
En 1907 un projet d’école d’aviculture est déposé à Hautot-sur-Seine, le Conseil Général préfère ne pas s’impliquer. (cote 7 M 735 : projet aux archives de la Seine Maritime)
On trouve au recensement de 1921 Anna BENOIST née en 1873 également à Châtillon en Vendelais.
Les données des registres d’Etat Civil de Châtillon en Vendelais ne correspondent pas à celles des recensements.
Fernande OBSELIN dans son bureau à la Préfecture de Seine Maritime en 1972 puis chez elle à la retraite
Fernande OBSELIN (1909-1986) a photographié Hautot sur Seine et ses environs de 1959 à 1981. Elle était la fille unique de Moïse OBSELIN qui tenait un café à proximité de la Mairie.
Employée à la Préfecture, Fernande OBSELIN photographiait plantes, paysages et bâtiments. Amoureuse de son environnement elle écrivait aux élus pour protester contre la destruction du patrimoine végétal. Elle cherchait à connaitre les secrets des vieilles pierres.
Ce blog lui est consacré et cherche à mettre en perspective ses photos des années 60 et 70, période qui voit la fin des fermes et la transformation du village d'Hautot sur Seine du rural vers le péri urbain.
RIGADINE dans le jardin de Fernande
Liberté Dimanche du 11 janvier 1976, article de Roger Parment :
Fernande Obselin se bat toute seule à Hautot-sur-Seine pour sauver le paradis des oiseaux de Sahurs. Ce paradis borde la Seine, le long des prairies menacées par le Port Autonome de devenir des chambres de dépôt pour les produits de dragage. De l’autre côté du fleuve, La Bouille-Caumont, leurs collines, leurs jardins, leurs maisons blanches et les voitures qui vont et viennent entre Duclair et le secteur industriel.
« Le paradis des oiseaux, dit Fernande Obselin a été dénommé ainsi par l’artiste peintre Marcel Peltier. Les passereaux y ont trouvé un oasis, un terrain de repos sur leur circuit de migration. Les enfants y viennent étudier la faune, la flore et naturellement les oiseaux »
Fernande Obselin appartient à différentes sociétés de défense de l’environnement, mais c’est seule qu’elle entend surtout se battre, étant convaincue que la volonté d’une personne vient parfois davantage à bout des difficultés que les palabres d’un groupe. Sans mésestimer les efforts des autorités municipales, bien au contraire, Fernande Obselin embouche donc les trompettes de l’espérance pour protéger le site qui lui est cher. Elle ne marchande ni son temps, ni les initiatives. Elle a alerté Jean Dorst, directeur du Muséum National à Paris et écrit aux spécialistes de ces problèmes au « Parisien Libéré ». Enfin comme d’habitude, Fernande Obselin nous a motivés une fois de plus.
« La commission départementale des sites, nous écrit-elle, ne comprend qu’une seule femme, Melle Elisabeth Chirol. Depuis 1929, la commission comprend toujours les mêmes autorités en fonction. Ne pourrait-on élargir la constitution de cette commission ? »
Parfois, Fernande Obselin rime quelque supplique :
« Gentil chemin
Plein de fraicheur
N’y passe plus le marin
N’y passe plus le pêcheur
Bien entendu, on peut imaginer que le chasseur épargne oiseaux. On ne meurt pas au paradis. On y entre pour l’éternité.
Fernande OBSELIN se déplaçait pour prendre ses photos avec RIGADINE, sa Citroen 2 CV
LE JARDIN DE FERNANDE OBSELIN
LA CHAPELLE D'HAUTOT-SUR-SEINE
CES JEUNES A MOBYLETTE QUI FONT DU BRUIT SOUS LA FENETRE DE FERNANDE
LES TRAVAUX SUR LA MAISON DE FERNANDE
FERNANDE OBSELIN EN 1928 ET EN 1945
Sépulture de Fernande OBSELIN, cimetière d'Hautot-sur-Seine
Découverte fortuitement dans la Seine à hauteur de Hautot-sur-Seine lors d'une opération de dragage à la fin de l'année 2014, une épée médiévale a été retrouvée dans un état de conservation remarquable. Grâce à la générosité croisée de son découvreur et du Grand Port Maritime de Rouen, l'épée originale a été restaurée et une réplique a été créée à des fins pédagogiques.
Paris Normandie de septembre 2016 : Une épée médiévale découverte dans la Seine exposée à Rouen
Découverte, lors d’une opération de dragage menée dans la boucle de Rouen, le pilote de Seine David Toullalan a fait une découverte fortuite exceptionnelle : une épée médiévale aujourd’hui exposée au grand jour. Une forme inhabituelle qui émerge de la vase. Au premier coup d’œil, David Toullalan a d’abord cru à « une cochonnerie ». Mais ce 27 novembre 2014, le pilote de Seine qui supervise des opérations de dragage à Hautot-sur-Seine dans la boucle de Rouen - à quelques encablures en aval de la capitale normande - décide d’en avoir le cœur net. « J’ai bien hésité deux ou trois minutes, raconte le marin. À partir du moment où j’ai réalisé que c’était une épée, j’ai compris que c’était forcément un truc de valeur. Mais je ne mesurais pas encore l’ampleur de cette découverte. » Le grand public aujourd’hui peut s’en faire lui-même une idée, grâce à l’exposition proposée par Haropa - Port de Rouen. Car l’arme surgie des sédiments est une épée médiévale dont la fabrication se situe entre la toute fin du XIIe et du XIIIe siècle. Confié par son « inventeur » (celui qui l’a trouvé) au service d’archéologie de la direction régionale des affaires culturelles (Drac), l’objet, envoyé en restauration pendant un an, a passionné les experts qui l’ont étudié.
Propriété d’un Templier ?
« Il restera de grandes zones d’ombre autour de cette épée », confie Patricia Moitrel, secrétaire de documentation au service régional de l’archéologie. L’arme de 104 cm de long et d’un poids de 1,1 kg se trouvait à 5 m de profondeur, sous environ 2 m de vase, où « elle a dû être enfouie très rapidement, la faible teneur en oxygène du milieu ayant permis d’éviter une corrosion trop destructrice », poursuit l’auteur d’une publication gratuite de la Drac intitulée La découverte fortuite, de la trouvaille à la mise en valeur (2016). Si la poignée constituée de bois de hêtre s’est désagrégée avec le temps, le caractère exceptionnel de l’arme repose sur son décor : une marque incrustée au fil d’argent (damasquinure) sur les deux faces de la lame et représentant un marteau et une pince, éléments caractéristiques des outils ayant servi à la Passion du Christ. « Des motifs plus proches de l’orfèvrerie que de la forge », souligne Patricia Moitrel, identifiés à partir du XIIe siècle sur des fresques murales, mais sur une arme blanche, jamais jusqu’alors.
Le port de Rouen a accepté de financer l’opération de mécénat (4 100 €) permettant la conservation et la création d’une réplique de ce modèle rare, « probablement une commande spécifique d’un chevalier qui souhaitait voir ses outils gravés sur son épée », interprète la spécialiste. Les archéologues ont remonté le fil du temps, jusqu’à huit siècles en arrière, pour tenter de reconstituer son environnement. À l’époque, de part et d’autre des berges de la Seine alors peu aménagées, il y avait rive gauche le château de Robert-le-Diable, contrôlé par le duc de Normandie jusqu’en 1203 avant de passer aux mains du roi de France ; rive droite, la commanderie de Sainte-Vaubourg, occupée par l’ordre du Temple jusqu’en 1307 et l’arrestation de ses membres. De là à penser que...
En exhumant la pièce, David Toullalan, lui, a cru au miracle, songeant « Ô merveille ! Excalibur m’est apparue ! », en référence à l’épée mythique de la légende d’Arthur, roi des Bretons. « Au moment où l’opérateur l’a sortie de la vase, c’était une émotion extraordinaire », se rappelle le pilote de la société Pilotage de la Seine Rouen-Caen-Dieppe, plus heureux encore de partager son exceptionnelle trouvaille. Puis il ajoute : « Vous savez, c’est vraiment un concours de circonstances. J’aurais dormi une heure de moins, je serais passé à côté ! ». Sandrine Grosjean
Tendance Ouest du 27/09/2016 : L'épée d'Hautot, un vestige médiéval présenté pour la première fois.
Découverte à Hautot lors d'un dragage de la Seine, une épée médiévale unique est présentée jusqu'au 15 décembre 2016 à Haropa, port de Rouen. Exceptionnelle pour son état de conservation et par son décor, c'est dans la vase que cette épée a passé les siècles au fond de la Seine à Hautot à 15km en aval de Rouen (Seine-Maritime). Elle est présentée à Haropa, port de Rouen, jusqu'au 15 décembre 2016. Découverte fortuitement en 2014 au cours d'une opération de dragage, il aura fallut un an pour la restaurer et 500 heures de travail pour que sa réplique sorte des forges: des opérations financées par le mécénat. La réplique expérimentale en acier trempé reproduit le décor niellé de la lame originale : les objets de la passion du Christ. Ce type de décors, sans doute lié à des superstitions, est absolument unique pour une épée de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle. Pour mettre en valeur cette découverte archéologique majeure des animations seront régulièrement proposées. Le jeudi 6 octobre 2016, un archéologue spécialisé dans la métallurgie expliquera les différentes étapes de production d'une épée de l'extraction du minerai au polissage. Elodie Laval