Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 mars 2021 3 17 /03 /mars /2021 17:37

Le Conseil Municipal du 24 février 1921 approuve les plans et devis du projet de monuments aux morts pour la patrie de MM Lesueur pour un délai d’achèvement fixé au 30 avril. Un montant de 2357,66 Francs est inscrit au compte administratif de 1921.

Le Monument aux Morts d’Hautot-sur-Seine est inauguré le dimanche 19 juin 1921.

L’inauguration du Monument aux Morts d’Hautot-sur-Seine

Journal de Rouen du 20 juin 1921 : Inauguration du Monument aux Morts à Hautot-sur-Seine

La riante commune d’Hautot-sur-Seine a placé son monument aux morts dans le cadre verdoyant de son nouveau cimetière, que domine une chapelle pittoresque, aux murs sombres, vieille de plus de trois siècles. Le voile de ce monument est tombé hier, et c’est par un temps agréable qu’une foule recueillie a célébré la mémoire des huit enfants du village, tombés pour défendre ce coin charmant de la Normandie.

Le matin, à dix heures, la messe de Requiem était célébrée par M. l’abbé Dufour, curé de Sahurs, qui prononça devant une assemblée nombreuse une allocution des plus belles, au cours de laquelle il fit brillamment l’éloge des héros tombés pour la patrie.

L’après-midi, à 15 heures, M. Poullard, maire, assisté de MM. Obselin, adjoint ; Hodan, secrétaire de mairie ; Lesueur, Poullain, Capron, La Rochefoucault, conseillers municipaux ; les personnalités, parmi lesquelles l’on remarquait MM. Roux, vice-président du conseil de préfecture ; Peyroux, député de la Seine-Inférieure, présidant la cérémonie ; Bernard, adjoint au maire de Sahurs ; Chéron, adjoint au maire du Val-de-la-Haye ; Lesueur, délégué cantonal ; marquis de Bonneval et E. Fauquet, présidents de la société des anciens combattant de Sahurs et d’Hautot ; Guilbert et Letuiller, capitaines des sapeurs-pompiers d’Elbeuf et de Sotteville ; Allais, garde-champêtre ; Césary, capitaine honoraire des sapeurs-pompiers de Sotteville et Marty, brigadier de gendarmerie de la circonscription.

A 3h. 30, l’harmonie municipale de Canteleu sous la direction de M. Taillis, prenait la tête du cortège, qui quittait la place de la mairie, pour arriver bientôt au pied du monument qui fut aussitôt couvert de fleurs par les enfants du village.

La marche funèbre de Chopin se fit entendre et les autorités prirent leur place ; alors dans le recueillement de l’assistance, M. l’abbé Dufour bénit le monument, pyramide blanche de la maison Lesueur de Rouen, parée de la croix de guerre et gravée de ces noms désormais glorieux : André Allais, Anatole Turgis, Martin Norbert, Joseph Ozanne, Lucien Fauquet, Georges Gauquelin, Lucien Lemonnier, Ferdinand Longuemare.

La parole fut d’abord à M. E. Fouquet, qui au nom des anciens combattants d’Hautot, prononça des paroles émouvantes, retraçant longuement les heures pénibles de la guerre, et terminant par un hommage ému à ceux qui donnèrent leur vie pour que le pays reste libre et français.

M. Poullard maire, vint ensuite exprimer son émotion aux mères des défunts, immobiles près du monument et salua avec respect et gratitude cet emblème sacré du sacrifice, dont Hautot doit pieusement se glorifier aujourd’hui.

M. Roux, vice-président du conseil de préfecture, se fit après lui, l’interprète de l’administration commune pour le noble sacrifice des leurs « qui permit à la France de remporter la plus éclatante des victoires, et qui continuera à être du plus grand prix, en présence d’une Allemagne non repentante, n’ayant d’autres regrets que celui de sa défaite. »

Ce fut enfin M. Peyroux, député de la Seine-Inférieur qui fort éloquemment, retraça les heures horribles qui caractérisent les guerres de 1870 et 1914, s’inclinant devant les soldats de la grande guerre comme devant ceux de 1870, que représentaient MM. Collouet (*) et Langlois. M. Peyroux termina par quelques paroles de consolations aux parents des défunts et en demandant à tous de rester à jamais unis dans la paix comme ils le furent pendant la guerre.

M. Obselin, adjoint au maire, fit ensuite l’émouvant appel des morts, auquel répondit M. Poullain, conseiller municipal, et la Marseillaise termina la cérémonie du cimetière.

Le cortège se reformait à 16 heures 15, pour se rendre sur la place de la Mairie, au son de la musique de Canteleu et des tambours et clairons des sapeurs-pompiers de Hautot.

Un vin d’honneur réunissait à 17 heures les autorités et les sociétés.

(*) Emmanuel CALLOUET (1849-1926)

Partager cet article
Repost0

commentaires