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25 octobre 2023 3 25 /10 /octobre /2023 06:36

L’ETABLISSEMENT VIKING

 

Les raids vikings touchent systématiquement la vallée de la Seine depuis 841. En 887, tous les sites habités de la vallée de la Seine, en aval de l’Andelle, sont totalement évacués. La population est regroupée dans les cités refuges de Lillebonne, Rouen et Evreux. Vers 898 le « pacte de Jumièges » pérennise les établissements scandinaves permanents en aval de l’Andelle afin d’épargner Rouen.

L’archéologue et historien Jacques Le Maho a recensé au nombre de vingt-huit les établissements scandinaves dans la vallée de la Seine, dont Hautot.

Le nom de Hotot est un composé anglo-scandinave de hōh topt. L'appellatif anglo-saxon hōh signifie « escarpement rocheux, terrain en pente, rivage ». L'ancien scandinave topt, toft désigne à l’origine un terrain destiné à une habitation, puis ce même terrain avec l’habitation soit « emplacement bâti, ferme ».

A l’automne 911 le Roi des Francs Charles III concède au Jarl des Normands de la Seine, Rolf le Marcheur (Rollon), la région comprise entre l’Epte et la mer « en alleu et en bien fonds ». Il doit assurer la protection du royaume, en servant de médiateur entre les Francs et les armées vikings tentant de remonter la Seine. Le chef normand prête hommage au roi. Rollon accepte de recevoir le baptême en la cathédrale de Rouen. Ce pacte de Saint-Clair-sur-Epte est l’acte fondateur de la Normandie.

 

Marteau de Thor de Sahurs : Le marteau de Thor a été découvert sur le territoire de la commune de Sahurs, dans un champ entre la route départementale n° 51 et l’église, sur un territoire de colonisation scandinave. C’est un pendentif en forme de marteau de Thor, en argent (H. 3cm, Poids 4.50g). Le bout du manche, qui avait été retourné pour former un œillet, est maintenant cassé. Il est conservé au Musée des Antiquités de Rouen (n° Inv. 2001.0.9.1.). Il est probablement à mettre en rapport avec les l'établissement de colons anglo-scandinaves dans la région à partir du Xe siècle. Jens Christian Moesgaard, conservateur au musée national du Danemark estime que les marteaux de Thor sont plus nombreux à partir de la seconde moitié du Xe siècle, dans les derniers temps du paganisme, sans doute en réaction au développement du christianisme.

En 965 lors de l'assemblée de Gisors, le roi de Francie occidentale Lothaire II reconnaît l'autorité de Richard I Sans-Peur sur la Normandie. Cette paix durable est suivie d’une francisation des institutions et d’une christianisation du domaine normand. Vers 990 le chanoine Dudon de Saint-Quentin est invité par Richard I à écrire les biographies d’Hasting, Rollon, Guillaume Longue Epée et de Richard figure du prince idéal. Le titre de duc (dux Nortmannorum) est utilisé à partir de 1006 par Richard II l'Irascible.

L’EGLISE PAROISSIALE

Le passé moyenâgeux d’Hautot-sur-Seine de 898 à 1469

Photographies de 1961 de Fernande Obselin : ancienne fenêtre et ancienne porte

Le passé moyenâgeux d’Hautot-sur-Seine de 898 à 1469

Nicolas Wasylyszyn : Premier âge roman en Normandie 

On remarque sur ces clichés qu'avant une restauration de 1961, on pouvait voir, au niveau de la nef de cet édifice, un appareillage calcaire en "Opus spicatum" ainsi qu'une fenêtre romane qui n'est plus visible. Du passé roman précoce de ce bâtiment, on peut encore distinguer une porte dans le mur nord qui comporte un linteau-tympan monolithe surmonté d'une arcature en plein cintre.

Cette analyse, qui correspond à ce que l’on trouve à Sahurs, autre établissement scandinave, donne une période d’édification entre 965 et 1025, par les petits enfants des premiers colons.

L’église paroissiale est construite sur un promontoire dominant une petite crique positionnée au bas d’un talweg. Elle est un repère visuel depuis la Seine pour les navigateurs, à une époque où les cartes n’existaient pas. Les pâtures et les fermes des premiers colons se sont installées de part et d’autre du talweg au niveau du côteau. Les plus anciennes zones d’habitats correspondent aux emplacements des puits : le long du chemin vers Sahurs, le long du talweg en direction de la forêt et deux sites à l’est du talweg.

L’EPEE MEDIEVALE DE HAUTOT

 

L’épée de Hautot-sur-Seine a été découverte fortuitement à l’occasion de l’aménagement d’une zone d’évitage, le 27 novembre 2014 par David Toullalan, pilote en Seine. La période de fabrication de l’épée de Hautot-sur-Seine se situe entre l’extrême fin du XIIème siècle et le XIIIème siècle. 

Sa plus grande particularité se situe dans la présence d’un décor incrusté au fil d’argent (damasquinure) sur les deux faces de la lame. Il représente un marteau et une pince. Ce décor encadre un motif cruciforme niellé (sorte d’émail dans les tons noirs, à base de sulfure d’argent). Ce registre, fréquemment rencontré sur des fresques murales à compter du XIIème siècle est inédit sur une lame d’épée. Une première interprétation de ces décors les rapproche des outils ayant servi à la Passion du Christ.

L’épée médiévale d’Hautot se trouve au musée des Antiquités de Rouen.

Le lieu de découverte est à mi-chemin entre la commanderie des Templiers de Sainte-Vaubourg et le château Robert le Diable que Jean sans Terre aurait construit ou agrandi de 1200 à 1203. A la suite de la confiscation de ses fiefs français, la Normandie est conquise en 1204 par Philippe Auguste.

POUILLÉ DE 1240

 

La paroisse d’Hautot-sur-Seine est mentionnée pour la première sous la forme Hotot vers 1240, dans le pouillé du diocèse de Rouen d'Eudes Rigaud avec 40 paroissiens.

Un pouillé est un dénombrement de tous les bénéfices ecclésiastiques situés dans un domaine géographique donné. On peut ainsi avoir le pouillé d’une paroisse, d’une abbaye, d’un doyenné, d’un diocèse, etc. Le pouillé est dressé pour l’assiette et la perception des redevances fiscales et peut inclure les montants des revenus des bénéfices, le nombre des redevables ou même la liste complète de ces redevables avec les montants payés.

Le pouillé a été rédigé au temps de Pierre Collemezzo archevêque de Rouen de 1236 à 1244. De nombreuses additions ont été faites sous Eudes Rigaud archevêque de 1248 à 1275. Eudes Rigaud est connu pour son journal de visites pastorales dans le diocèse de Rouen (Regestrum visitationum archiepiscopi Rothomagensis).

Le 28 octobre 1264, Eude Rigaud se rendit, aux frais des Templiers, à Sainte-Vaubourg (Apud Sanctam Vereburgam), et le lendemain, avec l'aide de Dieu, il consacra la chapelle des Templiers de Sainte-Vaubourg et retourna passer la nuit à Deville.

Les vitraux de la chapelle du XIIIe siècle ont été démontés en 1792. Certains fragments se trouvent aujourd'hui dans l’église d'Hautot-sur-Seine et dans la chapelle templière de la commanderie de la Villedieu-les-Maurepas. Ce sont les seuls vitraux templiers qui nous soient connus.

Maison du Rouage créditée comme la plus ancienne d’Hautot-sur-Seine

LES DERNIERS TEMPLIERS DE SAINTE VAUBOURG

 

Par le mandement du 14 septembre 1307, les sénéchaux et baillis du Royaume de France, reçoivent ordre de procéder à la saisie de tous les biens mobiliers et immobiliers des templiers ainsi qu'à leur arrestation massive en France au cours d'une même journée, le vendredi 13 octobre 1307.

La Normandie ne compte qu’une trentaine de templiers. Deux templiers travaillent dans la commanderie de Sainte-Vaubourg, entre le Val-de-la-Haye et Hautot-sur-Seine. Les commanderies sont les structures de base dans l’organisation des ordres, regroupant des terres, des biens et des maisons, avec à leur tête un Commandeur ou Préceptor.

Frère Thomas et Frère Philippe Agate rejoignent cinq autres frères dans les prisons de Pont-de-l’Arche dépendant du bailliage de Rouen. Les interrogatoires ont lieu le 18 octobre 1307. Leur procès est dit « Concile de Rouen ».

Confession que frère Philippe Agate précepteur de Sainte-Vaubourg fait au castel de la Roche d’Orival devant monseigneur Robert Doisneval, monseigneur Johan de Tonneville, monseigneur Raoul du Pleisseis, chevaliers et Pierres de Hangest, bailli de Rouen, en leur présence :

Premièrement, il dit que quand on le vêtit, il requiert avant qu’il fût vêtu le pain, l'eau, les pauvres draps et la compagnie des frères de l'hôtel. Après on lui dit que bien se garde qu'il requiert car il requiert fort chose pour les volontés du monde et pour sa volonté qu'il lui conviendra laisser après ça que l'on lui a montré ces choses et on le reçoit et j'en baisa frère Auvré commandeur de Normandie, qui le vêtit, en la bouche et après lui dit : Maître Philippe allez baiser tous les frères qui y étaient présent en la bouche et après ça frère Auvré lui vêtit le mantel (1) et lui mit au col et puis le mena derrière l'autel et lui montra la croix et lui fît renier et puis escopir sus (2) une fois sans plus. Et puis le fît dépouiller et le baisa en la bouche et dit que onques (3) ne fut baisé en autre lieu sur le corps à lui qu’en la bouche si lui est Dieu et lui saint. Et après ça, on lui montra une image et sur une cordèle attouchée à l'image et laquelle lui fut commandé à ceindre par-dessus sa chemise. Ne le sait où l'image est. Et ainsi là il fait faire à tous ceux qu'il a vêtus et l'ont fait. (Ainsi) dit ledit Maître Philippe que tous prêtres qui entrent en la religion du Temple y entrent et font tout en icelle manière et en telle chose et non autre, que les faits, sont qui en la religion entrent.

(1) mantel = manteau semi-circulaire comme une cape

(2) escopir sus = cracher dessus

(3) onques = jamais

Frère Thomas refuse de défendre l’Ordre en février 1310.

Source : http://pontdelarche.over-blog.com/article-le-proces-des-templiers-a-pont-de-l-arche-1307-dit-concile-de-rouen-82231117.html

Pour plus d’information sur la commanderie de Sainte-Vaubourg, il convient de se reporter à « Templiers et Hospitaliers en Normandie, CTHS, 2005 » de Michel MIGUET, Docteur en archéologie. Spécialiste de l’architecture des commanderies templières, il a consacré sa thèse, sous la direction de Léon Pressouyre, aux établissements des ordres militaires en Normandie. 

Source : http://michelmiguet.canalblog.com/

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LE MOULIN DU TEMPLE

A la suppression des Templiers en 1312, la commanderie de Sainte-Vaubourg est dévolue aux Hospitaliers. Les droits seigneuriaux sur le village du Val-de-la-Haye comprennent le hameau du Rouage et le moulin du Temple, soit de mauvaises terres, et un moulin à vent assis dessus selon l’enquête pontificale de 1373 sur l’ordre des Hospitaliers dit « le livre vert ». De ce moulin il ne subsiste en 1497 que la motte sur laquelle il avait été bâti. Sa reconstruction fait l’objet d’une commande en 1514 faite à Pierre Duboc meunier demeurant à Moulineaux.

POUILLÉ DE 1337

 

Le pouillé de 1337 du diocèse de Rouen est composé d’après d’anciens registres de l’église métropolitaine de Rouen, par ordre de l’archevêque Pierre Roger qui devint pape sous le nom de Clément VI. Le nom de la paroisse est mentionné sous la forme Hotot supra Secanam.

Hautot-sur-Seine

Decime : 14 lb

Nomina ecclesiarum : Hotot supra Secanam. Non excedit.

Patroni : Dominus rex

Philippe Manneville : Patrons et patronages des paroisses de l'actuel département de la Seine-Maritime (2005)

Afin d'encourager la fondation d'églises paroissiales, l'Église accorda aux bâtisseurs un droit de patronage, principalement celui de présenter à la cure, l'évêque nommant le candidat. Les abus qui s'ensuivirent (transmission, cession de droit) amenèrent, dès le XIIe siècle, papes et conciles à intervenir pour tenter de rendre ce droit à l'évêque, avec plus ou moins de succès suivant les diocèses. Les Normands furent particulièrement acharnés à conserver ce privilège, en particulier lors de la réunion de la province à la couronne et la Coutume de Normandie en atteste.

Le Droit de patronage désigne un droit que possédait un seigneur laïque de nommer à un privilège ecclésiastique. Ce droit pouvait lui venir de sa terre si, par exemple, un édifice religieux s'y trouvait construit. Selon cette définition, le Roi propriétaire de vignes à Hautot-sur-Seine, est le patron de la paroisse. Il n’y a pas de lien avec l’affectation de la commanderie de Sainte-Vaubourg après l’arrestation des templiers de 1307.

 

 

Delphine Philippe-Lemaître : Recherches sur les droits des rois de France (1845)

On peut expliquer le patronage de nos rois, par ce fait que les terres ducales devinrent leurs propriétés personnelles à l’époque de la réunion à la couronne, ainsi que le prouvent les pouillés, les rois de France sont restés patrons des communes dans lesquelles les ducs de Normandie possédaient des métairies ou des châteaux, comme par exemple, Moulineaux, Hautot-sur-Seine, et tant d’autres dont les patronages et les dîmes furent plus tard octroyés, aux abbayes, soit aux nobles, pour enrichir les unes et compenser les autres.

Delphine Philippe-Lemaître, née le 12 juin 1798 à Pont-Audemer et morte le 10 juin 1863 à Illeville-sur-Montfort, est une historienne, archéologue, botaniste et poète française.

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LES VENDANGES

 

Dans un état du domaine royal de la fin du XIIIe siècle on trouve la mention : « celz de Hotot doivent la vingne vendanger. » On retrouve dans les lieux dit d’Hautot-sur-Seine cette référence à la production du vin : Fendanges, Rouage, les Vignes. La vallée de la Seine est une zone production, plus particulièrement pendant l’optimum climatique médiéval, période de climat inhabituellement chaud localisé sur les régions de l’Atlantique nord et ayant duré du Xe siècle jusqu’au XIVe siècle.

LES INSTITUTIONS NORMANDES VERS 1350

 

Le 15 juillet 1315, le roi de France Louis X le Hutin concède la « Charte aux Normands » qui limite les droits du souverain dans la province, elle est confirmée à nouveau par Philippe VI de Valois en mars 1339. Le duché de Normandie est donné en apanage par Philippe VI à son fils aîné Jean le 26 avril 1332.

Les « Etats de Normandie » regroupent les représentants de la « nation » normande. Cette assemblée de prélats, de barons et de bourgeois normands, donne son accord pour toute nouvelle imposition : « Quand le Roy veult avoir deniers, il faut assembler les Etats ».

La paroisse d’Hautot-sur-Seine fait partie de la sergenterie de Saint-Joire (Saint-Georges). La sergenterie est un office de sergents ou officiers de justice qui traitent les affaires judiciaires.

La Sergenterie de Saint-Georges comprend les paroisses dAmbourville, Barentin, Berville sur Seine, Canteleu et Croisset, Duclair, Hautot sur Seine, Hénouville, Jumièges, La Vaupalière, Le Houlme, Le Mesnils, Le Val de la Haye, Malaunay, Montigny, Notre Dame de Varengeville, Notre Dame des Champs, Pissy, Pôville, Quevillon, Roumare, Sahurs, Saint-Denis de Bondeville, Saint-Jean du Cardonnay, Saint-Martin de Boscherville, Saint-Pierre de Manneville, Saint-Pierre de Varengeville, Saint-Thomas la Chaussée, Villers sur Escalles et Yainville.

Au sein de la sergenterie, les habitants des paroisses de Saint-Georges-de-Boscherville, Canteleu, Sahurs, Saint-Martin-de-Quevillon, Saint-Pierre-de-Manneville, Hautot-sur-Seine, Saint-Jean du Val-de-la-Haye, Déville, Maromme, Montigny, Hénouville, Varengeville, la Vaupalière, Saint-Thomas-la-Chaussée, Roumare, Villers en portion et Saint-Jean-du-Cardonnay en portion sont les 17 coutumiers de la Forêt de Roumare. 

Carte de Jean-Paul DEVY

Une sergenterie est une sous-division de la vicomté, elle-même une division du bailliage. Les six sergenteries de la vicomté de Rouen sont Cailly, Couronne, Pavilly, Pont-Saint-Pierre, Saint-Joire et Saint-Victor-en-Caux. Les vicomtés et les sergenteries sont, au XIVème siècle, regroupées à l'intérieur de cinq bailliages (Cotentin, Caen, Caux, Gisors, Rouen).

L’échiquier de Normandie est la plus haute cour du duché. C’est une assemblée des prélats et des nobles des différents bailliages. L’échiquier forme un corps de justice souveraine.

Dans le ressort des vicomtés normandes, s'applique la coutume de Normandie telle qu'elle était définie par l'Échiquier de Normandie. Le "Grand Coutumier de Normandie" est une compilation de textes juridiques constitutifs du droit normand. Il a été mis par écrit à partir de 1199 et traduit en Français sous le règne de Philippe le Bel (1285-1314), mettant la coutume à la portée de tous les laïcs. Lui appartient notamment la connaissance de la clameur de haro.

Les vicomtés sont en outre responsables de l'assiette fiscale de la taille, dans les paroisses de leur ressort, regroupées au sein d'une sergenterie.

Les vicomtés du baillage de Rouen sont les vicomtés de Pont-Audemer, Pont-Authou, Pont-de-l'Arche, Pont-l'Évêque et Rouen. D’autre part la Vicomté de l'eau, dont la juridiction de s'étend sur la Seine et l'Eure de Caudebec à Blaru, se charge de la police fluviale.

Le tout est sous réserve d’inventaire.

LES REGISTRES DE TABELLIONAGE

 

Le tabellionage est le nom donné au notariat dans la France du Nord. Les tabellions ont conservé la mémoire des actes dans des registres. Au hasard des recherches effectuées, on y retrouve d’anciennes mentions d’Hautot-sur-Seine.

 

Prix ses terres à Hautot-sur-Seine d’après les baux :

1360, 9 vergées et demi de pré, 5 écus de Jean pour 9 ans ; demi-acre, 11 florins d’or au mouton pour neuf ans

1361, 1 vergée et demi de pré, 3 royaux d’or pour neuf ans

 

Extrait de 1370 (bulletin de la commission des antiquités de Seine-Maritime 1890-02-16) :

« Hue Piel, de la par. de Hotot-sur-Seine, s'oblige à faire à Phelipe Le Fèvre, huchier, un batel, du bosc dur. Philippe et de son clou. le clou et le bray qui y faudra rendu sur plache à la cauchie de Sahurs, 1370. » - (Reg. 3, f° 119.)

 

Vestiges situés derrière la Mairie : Hangard à bateau, entrepôt de marchandises ?

Lieu-dit du Froc-du-Roi à Hautot-sur-Seine 1406. (Reg. 12, f. 62 v.)

 

LES RECHERCHES SUR LE TABLIONNAGE CONCERNANT HAUTOT-SUR-SEINE RESTENT A FAIRE

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CHRONIQUE DES MAUX

 

Le 23 janvier 1340 le Roi d’Angleterre Édouard III prend le titre de roi de France à Gand.

En 1346, le roi d'Angleterre et son armée débarquent à Saint-Vaast-la-Hougue en Cotentin. Les Anglais mènent une chevauchée à travers le nord-ouest de la France dans le seul dessein de tout détruire et de piller sur leur passage. Saint-Lô et Coutances sont brûlées, Caen est prise sauf le château. Édouard III évite Rouen et Paris, traverse la Seine à Poissy pour remonter vers le nord.

En 1348, la peste noire dévaste Rouen. Elle est amenée en juillet par des navires de commerce venus d’Angleterre. Les historiens considèrent qu’un tiers des Rouennais trouve la mort en l’espace de seulement six mois. L’épidémie gagne, durant l’été, la cité de Caen. Dès l’hiver 1348-1349, elle abandonne la Normandie pour gagner d’autres régions de France.

Le duché de Normandie est donné en apanage par Jean II le bon à son fils aîné le Dauphin Charles le 7 décembre 1355.

Le XIVème siècle est marqué par des épisodes froids et pluvieux, diverses années sont déficitaires en grains et les famines s’en suivent.

Du 13 janvier au 25 mars 1364 gel du Rhin, de la Seine (Rouen) et de la Loire pendant trois mois.

L’inondation de 1372 fait d’importants dégâts aux alentours de Rouen.

Le 3 septembre 1376 une ordonnance royale de Charles V met la forêt de Roumare au service des chantiers de construction navale. Trente-cinq galère participent en 1377 aux raids de l’amiral Jean de Vienne contre la côte anglaise.

En février 1382, à la suite du rétablissement des contributions indirectes sur les marchandises, en particulier sur le sel et le vin, des émeutes éclatent à Rouen. Lors de la « révolte de la Harelle » les émeutiers enfoncent les portes des hôtels bourgeois, cassent les meubles et fenêtres et pillent les demeures. Les meneurs sont arrêtés puis mis en prison. Six d’entre eux sont pendus.

De mi-novembre 1407 à mi-avril 1408, l’hiver est l'un des plus terribles du Moyen Âge. Les chutes de neige sont impressionnantes, À Paris, les charrettes circulent sur la rivière de Seine complètement gelée. Quantité d'arbres fruitiers et de vignes sont détruits par le froid.

LA NORMANDIE LANCASTRIENNE DE 1419 A 1449

 

Deux ans après la bataille d’Azincourt, le roi d’Angleterre Henri V entreprend la conquête de la Normandie. Rouen, assiégée depuis le 29 juillet 1418, est réduite à la famine. En 1418, des hommes d’Henri V font traverser par ses bateaux, la boucle de la Seine de Grand-Couronne à Orival en les halant, à travers la forêt. Jusqu'à la chute de la ville, 35 000 personnes meurent, en raison de très dures conditions de siège. La ville accepte finalement d'ouvrir ses portes au roi d'Angleterre le 19 janvier 1419.

En 1424, les Anglais, affermis dans la possession de Rouen et des environs, veulent mettre de l'ordre dans l'administration de la forêt de Roumare. Elle est déclarée close par cri général et solennel. Après enquête on arrête les droits des 17 paroisses coutumières de la forêt ainsi que les charges des habitants.

Le château de Rouen est le siège du gouvernement anglais en France ainsi que la résidence de Jean de Lancastre, duc de Bedford, et régent de France. Le Roi Henri VI, né le 6 décembre 1421, est couronné roi d'Angleterre le 6 novembre 1429 en l'abbaye de Westminster en réponse au sacre de Charles VII roi de France à Reims. Il arrive en France le 23 avril 1430. C’est durant ce séjour que Jeanne d’Arc est brûlée à Rouen le 30 mai 1431. Le régent fait sacrer son neveu, âgé de 10 ans, à Notre-Dame de Paris le 16 décembre 1431. A son retour à Rouen, la foule locale l'acclame aux cris de « Noël, Noël ! ». Il repart en Angleterre le 29 janvier 1432.

 

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L'église abbatiale de Rouen, est ce qui de l’abbaye Saint-Ouen de Rouen, un monastère bénédictin. La pierre tombale située dans la chapelle Sainte-Agnès de l'abbatiale indique dans son épitaphe que maître ALEXANDRE DE BERNEVAL, maître d'œuvre en maçonnerie, est l'auteur de l’église abbatiale. Dans un acte passé le 1er mars 1419, il est désigné comme étant maître des œuvres du roi au Baillage de Rouen. Il aurait été recruté pour surveiller les travaux du palais royal de Rouen d'Henri VI. ALEXANDRE DE BERNEVAL est mort le 5 janvier 1440 à l’âge de 73 ans.

« Cy gist maistre Alexandre de Berneval, maistre de machonerie du roy nostre sire au bailliage de rouen et de saint ouen qui trespassa le Ve de janvier mil CCCC et XL. Priez dieu pour luy. Amen. »

Charles de Beaurepaire a proposé que sa famille était originaire de Hautot-sur-Seine dans « Notes sur les architectes de Rouen » publié au Bulletin des amis des monuments rouennais en 1902, p. 90.

LA NORMANDIE DE 1449 A 1469

 

Après la trêve de Tours de 1444, les hostilités entre Français et Anglais reprennent en mars 1449. Charles VII lance la reconquête de la Normandie en juillet 1449. A Rouen les Anglais signent la reddition le 29 octobre 1449. Charles VII fait son entrée solennelle le 10 novembre 1449, les rues sont décorées et les habitants crient « Noël, Noël ! ».

En 1458 la paroisse d’Hautot-sur-Seine comprend 23 personnes payant fouage ; de plus, 1 sergent, 1 autre exempt et 4 pauvres.

A cette époque le prêtre, dernier recteur et possesseur de l’église, se nomme Nicolas HAUNSTON. Ce nom de famille célèbre, Houston, est d'origine écossaise. La première orthographe enregistrée du nom de famille est celle de Finlawe de Hustone, datée de 1296, dans le "Calendrier des documents relatifs à l'Écosse", sous le règne de John Balliol.

Par le traité de Conflans du 5 octobre 1465, Charles de Berry (1446-1472), frère du roi Louis XI reçoit la Normandie en apanage. Charles II de France ne parvient pas à gouverner et dès mars 1466, les armées royales reprennent le duché.

En 1469 le Roi Louis XI envoie une ordonnance au connétable de Saint-Pol concernant l’anneau ducal, bijou symbolisant l'union d'un prince avec le duché : « Nous vous mandons que, en l'Echiquier qui se tient de présent dans notre ville de Rouen, vous montriez et fassiez rompre publiquement ledit anel ». Le 9 novembre 1469 l’anneau ducal est placé sur une enclume et brisé d’un coup de masse en séance de l'Échiquier de Normandie, dans la grande salle du château du Bouvreuil, signifiant ainsi que la Normandie ne sera plus aliénée.

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23 septembre 2023 6 23 /09 /septembre /2023 05:21
Le décryptage de la marque de Félicie de Fauveau

Les journées européennes du patrimoine sont l’occasion rêvée pour examiner l’intérieur de l’église d’Hautot-sur-Seine. Près de l’autel sous la chaire « du côté de l'Évangile », la statue d’un ange est selon un témoignage de Félix Michon de 1966 une œuvre de Félicie de Fauveau : « On disait dans notre famille que, par contre, l’Ange serait une de ses œuvres. Nous ne pourrions toutefois nous en porter garants ! »

Le décryptage de la marque de Félicie de Fauveau

L’ANGE DE LA MARTEL

L’ange de marbre est un don de la famille Lézurier de la Martel.

Au cours de la permanence du 16 septembre, en faisant le tout de la statue avec un visiteur venu d’Abbeville, la lettre H nous apparait grâce à un éclairage opportun.

En examinant de plus près, on distingue deux croix situées de part et d’autre du H. Cela évoque instantanément la « lastra tombale » de Félicie de Fauveau ou figure ses armoiries et sa devise.

Le décryptage de la marque de Félicie de Fauveau

Ce qui semblait être une date en dessous du H, est l’anagramme de la devise de Félicie de Fauveau :

LABEUR HONNEUR DOULEUR

Les lettres L et D apparaissent de part et d’autre d’un élément à identifier.

De retour sur place le dimanche matin, la permanence est tenue par la nouvelle adjointe élue le 14 septembre précédent. L’examen de visu permet d’identifier le dessin d’un cœur symbolisant la Vendée, un souvenir de la jeunesse aventureuse de Félicie de Fauveau.

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8 septembre 2023 5 08 /09 /septembre /2023 04:09
Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine

La plupart des commentaires sont de Louis Thillaye du Boullay. Ils figurent dans une plaquette de présentation de l’église d’Hautot-sur-Seine, et datent du 26 mars 1994.

Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine

L’autel, d’un très pur style Louis XV, est sculpté dans du bois de chêne ciré. La face avant est ornée d’un bas-relief représentant “l’Agneau immolé”, couché sur une croix (symbole de la miséricorde de Dieu) posée sur le Livre de l’Apocalypse ; une couronne de feuilles de chêne et d’olivier entrelacées, symboles de la royauté et de la paix de Dieu entoure ce motif. Les angles de l’autel portent quelques épis de blé et grappes de raisins dorés, rappelant le pain et le vin consacrés sur l’autel pendant l’Eucharistie. Le tabernacle, en bois doré, est ornée du même motif, “l’Agneau immolé”.

Au-dessus de l’autel, un retable majeur représente, à sa partie supérieure, la Transfiguration. Il s’agit d’une copie d’un tableau situé au Vatican dont la partie supérieure est peinte par Raphaël ; la partie inférieure est attribuée à l’un de ses élèves, Giulio Romano.

Le retable est encadré par deux pilastres portant chacun un vase pyrogène (le feu, symbole de l’amour) et surmonté d’une croix, passage de la mort terrestre à la vie divine. Au-dessus, un médaillon porté par des ailes d’aigle est frappé des lettres I.H.S. (Jésus Hominum Salvator ou Jésus Sauveur des Hommes).

La tradition reconnaît saint Antonin, dans la statue à gauche de l’autel, tenant dans la main la palme de martyr ; il est vêtu comme un prêtre du XVIIème siècle. A droite de l’autel se trouve la statue de la Vierge Marie portant son Fils ; elle tient dans sa main droite un rouleau, le rouleau des Psaumes, prière par excellence, à laquelle se réfère Marie dans son Magnificat.

Dans le chœur, à droite, une “copie d’époque” du tableau de Raphaël représentant la Vierge et l’Enfant (Don de la famille Bataille, propriétaire du château, vers 1870). L’original de ce tableau se trouve à la pinacothèque de Munich. Les deux motifs, bleu et rouge, sont des croix de consécration de cette église ; une troisième est placée derrière le tableau de la Vierge. Un ange de marbre, don de la famille Lézurier de la Martel, exprime avec grâce une salutation.

Les fenêtres du chœur ont reçu des panneaux de verre losangé où ont été insérés des fragments de vitraux du XVIe siècle. Fenêtre 1 : Calvaire du 3eme quart du XVIe siècle.  Fenêtre. 2 : Médaillon avec le monogramme de la Vierge sur un soleil AV.M. entrelacées pour AVe Maria (Bénie sois-tu Marie). Saint Thibaud (fin XVIe siècle) & Saint-Georges (milieu du XVIe siècle).

Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine

La “poutre de gloire”, située à la séparation du chœur et de la nef, supporte un Christ en Croix, entouré de Marie, sa Mère, et de saint Jean, apôtre.

Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine
Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine
Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine

Les poutres de la charpente s’encastrent dans le mur à travers des gueules de dragon, comme on en retrouve dans l’église de Saint-Pierre-de-Manneville, sculptées sans doute par des charpentiers normands.

Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine

L’autel enveloppe une table d’autel en pierre très ancienne, dont on ignore encore l’origine ainsi que la signification des inscriptions qu’elle porte.

Analyse de Patrice du Boullay (1921-2013) de l’ordre des frères prêcheurs de 1969 :

Les lettres de la dalle, le long du mur, sont très difficiles à déchiffrer, en mauvais état, très difficiles à voir correctement ; un nouvel examen avec une baladeuse pourrait faciliter le travail, avec un jeu de petits miroirs, vu que la vue directe est quasi impossible à partir de l’ouverture de la pierre d’autel. Le calice dessiné a sa base plate, côté latéral de la dalle. Le bord de la coupe est bien incurvé et tourné vers le centre de la dalle. Je pense que les auteurs de ces dessins, coupe et sans doute pains, ont voulu marquer que cette pierre sans doute tombale, servait à la messe. Le pan coupé me laisse croire qu’il s’agit d’une pierre tombale déplacée, correspondant à une autre pierre tombale de même nature ayant un pan coupé symétrique, et dressée debout ; de ce fait il est assez probable qu’il n’y a pas le corps du défunt sous l’autel.

Marc

Marc

Les deux fresques, qui se font face, au milieu du chœur entre les fenêtres, représente deux apôtres, les évangélistes saint Matthieu, avec un ange et saint Marc, avec un lion.

Mathieu

Mathieu

Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine

Si le chœur a conservé un décor vitré simple, la nef a recueilli des vitraux provenant de la chapelle de la commanderie des templiers de Sainte-Vaubourg. Ils datent du XIIIe siècle (la chapelle avait été bénie en 1264). Jusqu'en 1936, ils étaient dispersés dans l'édifice. Jean Lafond et Alfred Ruedolf les firent remonter dans les fenêtres de la nef. Ils ont été classés Monuments Historiques en 1972. Ils représentent des templiers. Ils représentent, à droite, “Jacques le clavier”, économe qui détient les clefs, et de l’autre côté, « Frère Roger » un moine ou un chevalier en prière. Les douze autres vitraux qui ornaient cette chapelle ont été rassemblés dans la Commanderie de Villedieu lès Maurepas, près de Trappes.

Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine
Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine

Bulletin de la commission des antiquités de Seine Inférieure (Tome XIX 1939) :

Séance du 13 février 1936

M. Jean Lafond présente plusieurs photographies des vitraux d'Hautot-sur-Seine, pour la conservation desquels il obtient de la Commission le vote d'un vœu ainsi formulé : « La Commission émet le vœu que les vitraux du chevet de l'église d'Hautot-sur-Seine soient remis en plomb le plus tôt possible, et qu'on profite de cette occasion pour présenter d'une façon plus favorable les précieux fragments du XIIIe siècle provenant de la Commanderie de Sainte-Vaubourg. » Ces différents morceaux, œuvres du troisième quart du XIIIe siècle (l'église de Sainte-Vaubourg a été consacrée en 1264), comprennent: deux belles grisailles de dessus différents, avec bordure aux armes de Castille, un « fermaillet », un fragment de médaillon contenant trois têtes d'homme, et un panneau parfaitement conservé qui nous garde le portrait d'un Templier normand: Frère Jakes Le Clavier (c'est-à-dire le portier) et non Frère Jehan, comme il a été indiqué dans le tome III des Procès-verbaux de la Commission des Antiquités, page 7.

Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine

Bulletin de la commission des antiquités de Seine Inférieure (Tome XIX 1939) :

Séance du 10 décembre 1936

Découverte des vitraux de la Commanderie de Sainte-Vaubourg à l'Abbaye de Saint-Denis, par M. Jean Lafond. M. Jean Lafond rend compte de la réparation des vitraux du XIIIe siècle provenant de la chapelle de cette commanderie, qui ont trouvé asile dans l'église d'Hautot-sur-Seine. Le travail a été mené à bien par le peintre verrier Alfred Ruedolf, sous la direction de M. Franchette, architecte des Monuments historiques. Le fragment de médaillon qui était naguère recouvert en grande partie par les autres morceaux représente la Communion des Apôtres, sujet très rare dans l'art occidental. M. Jean Lafond expose ensuite qu'il a été assez heureux pour reconnaître parmi les vitraux de l'abbaye de Saint-Denis un ensemble important provenant également de Sainte-Vaubourg : six Templiers donateurs identiques à celui d'Hautot-sur-Seine, six Vierges à l'Enfant, un Saint Jacques dans une niche pareille à celle qui encadre les sujets précédents, quatre médaillons légendaires, dont une superbe Adoration des Mages, plusieurs figures de Prophètes et d'Apôtres, de nombreux morceaux de bordure, des fermaillets du modèle d'Hautot et huit grisailles, dont deux, à feuillage de lierre et d'érable, sont identiques à l'un des fragments d'Hautot. A Hautot comme à Saint-Denis, le donateur et plusieurs autres personnages représentés les mains jointes, croisent les poignets - ce qui a fait croire à l'abbé Cochet que le templier d'Hautot avait les mains « liées avec des cordes ». Les draperies sont indiquées d'un pinceau très délié, non sans une certaine fantaisie. A noter l'emploi d'un vermillon très clair, verre doublé dont la couche rouge est réduite à l'épaisseur d'une mince pellicule. De telles ressemblances et la concordance des mesures ne laissent aucun doute sur l'origine des morceaux de Saint-Denis répartis entre les fenêtres de la crypte et la grande verrière du narthex. Une note de F. de Guilhermy indique d'ailleurs que ces morceaux « ont été achetés, dit-on, à Rouen ». De leur côté, A. Sarrazin et l'abbé Tougard rapportent que « les vitraux de Sainte-Vaubourg avaient été si bien cachés pendant la Révolution qu'il a été impossible de les découvrir ». Nous savons maintenant qu'ils avaient été portés à Saint-Denis, avec un certain nombre de vitraux rouennais et parisiens, pour réparer les ravages du vandalisme qui s'était acharné sur l'abbaye royale. M. Jean Lafond souligne que les panneaux de Sainte-Vaubourg, si heureusement retrouvés, constituent la seule vitrerie que nous ait laissé l'Ordre du Temple. Les inscriptions de Saint-Denis sont moins bien conservées que celle d'Hautot-sur-Seine. On y lit néanmoins le nom de « Pagart » et il sera certainement possible d'identifier plusieurs autres chevaliers du principal établissement des Templiers en Normandie.

Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine

Bas-relief en bois peint, situé sur un côté de la Nef représentant la Vierge

Bas-relief en bois peint, situé sur un côté de la Nef représentant Saint Sauveur

Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine

Les sculptures de Madame Fizeaux de la Martel

Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine

Devenue bien national en 1791, l’église acquise par la famille Véry de la Pierre, alors propriétaire du château. Monsieur Véry de la Pierre y fût enterré dans le choeur en 1821, et son épouse à côté de lui en 1851. Leur fille Constance épousa Louis Lézurier de la Martel ; c’est elle qui sculpta les deux statues qui ornent le fond de la nef, représentant leurs saints patrons, Saint Louis et Sainte Constance.

Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine
Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine

Les quatre chaises de la famille de Guy Bernard du Val marquis de Bonneval (1898-1987)

Le bénitier, au bas de la nef, est une copie d’un joli bénitier roman (don de Mr. Baussant).

En bas de la nef, contre le mur nord, une maquette de bateau exécutée en 1898 par Moïse Obselin a été offerte le 24 mai 1917, en mémoire des enfants d'Hautot morts pour la Patrie.

Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine
Visite de l'intérieur de l'église d'Hautot-sur-Seine

Eglise Saint-Antonin-et-Saint-Thiébaud : l’adjonction de Saint-Thiébaud est incorrecte et fantaisiste

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10 septembre 2022 6 10 /09 /septembre /2022 05:54

L’église paroissiale et le presbytère d’Hautot-sur-Seine ont été achetés comme biens nationaux sous le directoire par Jean Véry Delapierre (1746-1821), propriétaire du château d’Hautot-sur-Seine depuis 1791. Le 18 avril 1809 le Cardinal Etienne Hubert Cambacérès, Archevêque de Rouen donne permission à Mr Delapierre d’avoir une chapelle et d’y faire dire la messe.

Le 20 décembre 1862 le Conseil municipal d’Hautot-sur-Seine accepte le legs de Mme Fizeaux de la Martel constitué de la chapelle privée avec ses ornements, du cimetière, le clos sous la vigne centenaire en réservant la jouissance aux descendants en ligne directe, ainsi qu’une rente pour célébrer une messe. Le Conseil municipal délibère à nouveau le 12 mai 1867 au sujet du legs Fizeaux de la Martel suite à la vente du château d’Hautot le 17 mai 1866 au Conseiller Bataille, pour rentrer en possession et jouissance du legs et mettre fin à l’usufruit de la chapelle.

La statuaire de l’église d’Hautot-sur-Seine est alors composée des statues de Saint-Antonin à droite de l’autel, de la Vierge Marie à gauche de l’autel, de Saint-Louis et de Sainte-Constance dans la nef et d’un ange dans le chœur. Les deux statues de Saint-Louis et de Sainte-Constance sont, selon la tradition, l'œuvre de la fille de Mr Delapierre, Constance épouse de Lézurier de la Martel (1776-1848).

En 1966, Fernande OBSELIN mène l’enquête auprès des héritiers de la famille Fizeaux de la Martel :

Courrier de Félix MICHON (Paris) à Fernande OBSELIN (Hautot-sur-Seine) du 28 février 1966 :

Madame,

Mon frère Pierre qui a été souffrant il y a un an et qui a encore des difficultés d’écriture et de marche, m’a transmis votre lettre. Nous ne sommes pas parents des FAUVEAU. Nous sommes les petits neveux de Laure DUPIN qui avait épousé Raoul FIZEAUX de la MARTEL. Mon once, Raoul, qui n’avait pas de neveux de son coté, avait laissé à ma tante la propriété de Ste-Vaubourg en lui demandant de la transmettre à ma mère. Nous n’avons pas de portrait de Félicie de FAUVEAU ou du moins de portrait identifié à ce nom. Mon frère, Pierre, a le souvenir que la statue de la vierge (1)  qui est dans la chapelle d’Hautot, proviendrait de la collection de Félicie de FAUVEAU mais n’aurait pas été sculptée par elle. On disait dans notre famille que, par contre, l’Ange (2)  serait une de ses œuvres. Nous ne pourrions toutefois nous en porter garants ! Si Madame BARBOTTE désirait prendre contact avec nous, il serait préférable qu’elle me téléphone plutôt qu’à mon frère. Nous avons appris avec peine les deuils cruels que vous avez subis et mon frère se joint à moi pour vous adresser l’expression de notre douloureuse sympathie. Veuillez être notre interprète auprès de Monsieur OBSELIN à qui nous souhaitons meilleure santé. Je vous prie d’agréer, Madame, mes respectueux hommages.

Félix Michon

(1)  statue de la vierge : A droite de l’autel se trouve la statue de la Vierge Marie portant son Fils ; elle tient dans sa main droite un rouleau, le rouleau des Psaumes, prière par excellence, à laquelle se réfère Marie dans son Magnificat.

(2)  l’Ange : Un ange de marbre, don de la famille Lézurier de la Martel, exprime avec grâce une salutation.

 

La marque de Félicie de Fauveau figure bien sur la statue de l’ange. Elle a été décryptée lors des journées européennes du patrimoine des 16 et 17 septembre 2023.

La statuaire de la chapelle Saint-Antonin d’Hautot-sur-Seine

L’ANGE DE LA MARTEL

La statuaire de la chapelle Saint-Antonin d’Hautot-sur-Seine

De articles et ouvrages consacrés à Félicie de Fauveau datant de 1842, 1887 et 2013 et de l’état-civil des différents protagonistes, on peut en déduire que l’aménagement de la chapelle a été longuement préparé pour accueillir la célébration du mariage à Hautot-sur-Seine le 17 octobre 1842 de Françoise Emma de FAUVEAU sœur de Félicie et petite-fille de Mme Delapierre.

Les deux statues de Sainte Constance et de Saint Louis sont de facture bien différente l’une de l’autre.

La statue de Sainte-Constance pourrait être un réemploi d’une statue faite en même temps que les portraits de Constance Delapierre, datant de l’empire à l’époque où son époux Louis était député. La tête et les mains de Sainte Constance sont en marbre.

La statue de Saint Louis avec son épée démesurée, en vis-à-vis, a pu être faite par Constance avec l’aide d’Emma. On y retrouve toute la thématique de Félice de Fauveau : Saint Louis et le moyen âge.

La statuaire de la chapelle Saint-Antonin d’Hautot-sur-Seine

La statue de Saint Louis avec son épée démesurée (*), en vis-à-vis, a pu être faite par Constance avec l’aide d’Emma. 

(*) une façon bien particulière de représenter son mari

On y retrouve toute la thématique de Félice de Fauveau : Saint Louis et le moyen âge.

La tradition reconnaît saint Antonin, dans la statue à gauche de l’autel, tenant dans la main la palme de martyr ; il est vêtu comme un prêtre du XVIIème siècle.

Deux statues de facture moderne de la Vierge Marie, dans le style marial de Lourdes, complète la statuaire de l’église d’Hautot-sur-Seine.

La statuaire de la chapelle Saint-Antonin d’Hautot-sur-Seine
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17 octobre 2020 6 17 /10 /octobre /2020 06:40

Le traité de concordat est signé à Paris le 26 messidor an IX (15 juillet 1801) avec le Saint-Siège.

Louis Picard (1738-1823)

 

Baptême de Louis Picard paroisse Saint-Antonin d’Hautot-sur-Seine le 23/09/1738 :

Le mardi vingt trois septembre 1738 un fils né en et du légitime mariage de Louis Picard et de Jeanne Guérin ne le jour précédent a été baptisé et nommé Louis (écrit sur Jean), le parrain Jean Picard la marraine Geneviève Picard.

 

Le 11 janvier 1774, son prédécesseur Pierre LE CARPENTIER, âgé d’environ 76 ans, est inhumé à Sahurs en présence des curés de Hautot sur Seine, Saint-Pierre de Manneville, Gourel et Moulineaux.

Le 28 novembre 1778 son père est inhumé à Sahurs à l’âge de 83 ans, en présence des curés de Hautot, Saint Pierre de Manneville et de Moulineaux.

 

Louis PICARD curé de Sahurs de 1765 à 1791, ne prête pas serment à la constitution civil du clergé et s'exile en Angleterre. Il reprend après le concordat, possession de sa cure de Sahurs où il meurt en 1823 à l'âge de 85 ans.

 

Chapelle d’Hautot-sur-Seine : permission du 18 avril 1809

Permission accordée à Monsieur Delapierre administrateur des douanes impériales d’avoir  une chapelle et d’y faire dire la messe accordée par le Cardinal, Archevêque de Rouen (1802-1818), Etienne Hubert Cambacérès le 18 avril 1809. Mention inscrite dans le registre des délibérations par Delapierre Maire. Son Eminence autorise Mr Déhaye prêtre de dire la messe dans la chapelle.

 

Décès d’Antoine Nicolas Dominique DESHAYES Prêtre à Hautot-sur-Seine le 13/10/1815 :

L’an mil huit cent quinze le quatorze octobre par devant nous Jean Antoine PAQUET adjoint faisant les fonctions d’officier de l’état civile de la commune de Hautot sur Seine, canton du Grand Couronne, département de la Seine Inférieure, arrondissement de Rouen, est comparue Louis Pierre Félix POULLARD âgé de quarante huit ans accompagné de François HUBLE âgé de cinquante et un ou voisin et de Jean Charles LE CLERC âgé de quarante deux ans cultivateur, tous trois domiciliés en cette commune. Lesquels nous ont déclaré que Antoine Nicolas Dominique DESHAYES Prêtre âgé de quatre vingt deux ans né à Saint-Sever près Rouen, est décédé en ce jour le treize à minuit en son domicile d’après laquelle déclaration j’ai rédigé le présent acte que les témoins et déclarants ont signé avec nous après qu’il leur en a été fait lecture.

 

Acte de Décès de Louis PICARD à Sahurs le 30/10/1823 :

L’an mil huit cent vingt trois, le trente octobre, par devant nous HUE adjoint, faisant les fonctions d’officier public l’état civil de la commune de Sahurs canton de Grand Couronne, département de la Seine Inférieure, sont comparus Louis Félix POULLARD âgé de cinquante six ans adjoint de la commune de Hautot et Antoine BUOT âgé de soixante six ans instituteur demeurant sur cette commune tous deux cousins du défunt. Ci après lesquels m’ont déclaré que Louis Picard âgé de quatre vingt cinq ans né à Hautot le vingt trois septembre mil sept cent trente huit ancien curé de Sahurs demeurant chez Louis et Jeanne Guérin est mort aujourd’hui à cinq heure du matin après m’être assuré du décès du dit Louis Picard en m’étant porté auprès de sa personne, j’ai rédigé le présent acte que mes comparus ont signé double avec moi après lecture faite à Sahurs les jours mois et ans sus-datés

Adrien PIEDEFER (1769-1839)

 

Le Conseil Municipal d’Hautot-sur-Seine du 1er octobre 1826 vote une participation à l’indemnité de logement de Sahurs de son desservant pour le culte.

 

Acte de décès de Pierre Charles Adrien PIEDEFER à Sahurs le 24/08/1839 :

Du vingt quatrième jour du mois d’août l’an mil huit cent trente neuf à quatre heures de l’après midi, Acte de décès de PIEDEFER Pierre Charles Adrien décédé en cette commune ce jour d’hier à dix heures du soir, prêtre desservant cette commune, âgé de soixante neuf ans onze mois, né en la commune de Clères, arrondissement de Rouen, département de la Seine Inférieure, demeurant en cette commune, fils d’Adrien et de Marie MUTEL. Sur la déclaration à nous faite par le sieur GIBERT Pierre demeurant en cette commune, maître de pension, âgé de cinquante sept ans, qui a dit être ami du défunt et par HUE Lucien, demeurant aussi en cette commune, cultivateur, âgé de vingt cinq ans qui a dit être amis du défunt, lesquels ont signé après lecture faite ce présent acte qui a été fait double en leur présence et constaté suivant la loi par nous adjoint de la commune susdite remplissant par délégation les fonctions d’officier public de l’Etat civil. BERNEVAL Adjoint.

Adrien PIEDEFER est enterré devant la porte de l’église de Sahurs.

 

ICI REPOSE

LE CORPS DE Mr PIERRE

CHARLES ADRIEN

PIEDEFER

CURE DE SAHURS

DECEDE LE 23 AOUT 1839

AGE DE 69 ANS

Les curés de Sahurs et Hautot-sur-Seine depuis 1801

L’abbé FORTIN curé de 1839 à 1875

Journal de Rouen du 14 février 1843 :

COUR D'ASSISES DE LA SEINE-INFERIEURE. Présidence de Al. BOIVIN-CRAMPEAUX. - Audience du 13 février 1843. Dans le mois de novembre dernier, M. le curé de Sahurs passait dans le cimetière de sa paroisse quand il entendit quelque bruit dans l'église. Il s'approche de la Porte, regarde par le trou de la serrure, et voit un homme qui travaillait au forcement du tronc des trésoriers. Le prêtre entre immédiatement ; mais le malfaiteur l'avait entendu, il se mit à genoux et fit dévotement sa prière. Cependant, une explication était devenue nécessaire, et le voleur jugea qu'il était prudent de faire retraite. Aussi s'enfuit-il à toutes jambes ; mais M. le curé lutta de vitesse avec lui, le rejoignit, l'arrêta et le conduisit devant le maire. Là, cet homme fut reconnu pour être un habitant de Sahurs nommé CAZIN ; il confessa qu'il avait tenté de briser le tronc du trésor, celui de la Vierge et aussi celui de la fabrique. Bien lui en a pris, car le jury a concédé des circonstances atténuantes, et la cour n'a prononcé contre CAZIN qu'une condamnation a deux ans d'emprisonnement.

Le Conseil Municipal d’Hautot-sur-Seine du 22 février 1849 évoque la participation communale à l’entretien de l’Eglise de Sahurs.

Le Conseil Municipal d’Hautot-sur-Seine du 7 novembre 1852 délibère pour entamer une démarche auprès du curé de Sahurs pour que le cinquième de la quête pour les pauvres revienne aux pauvres d’Hautot.

La semaine religieuse du diocèse de Rouen du 19 juin 1869 :

SAHURS. Mardi dernier 15 du courant, une cérémonie aussi rare qu'édifiante réunissait dans l'église de Sahurs presque tous les prêtres du canton. M. l'abbé Fortin, curé de cette paroisse depuis trente ans, célébrait le cinquantième anniversaire de sa première Messe. Les paroissiens avaient répondu en très-grand nombre à l'appel de leur vénéré pasteur ; ils ont écouté avec une religieuse attention un discours remarquable sur le caractère et la mission du prêtre catholique, prononcé par M. l'abbé Lhomme, curé de Goupillières, qui a su communiquer à son auditoire la douce émotion dont il était pénétré. Après la Messe, les enfants des écoles ont offert à M. le curé, dans son presbytère, un magnifique bouquet de fleurs naturelles et lui ont adressé un compliment où se traduisaient les sentiments de profond respect et de sincère attachement de ses paroissiens. Il n'est pas besoin de dire que les pauvres n'ont pas été oubliés dans cette fête toute de famille.

En 1875 l’abbé FORTIN curé de Sahurs est nommé curé de Gouy (doyenneté de Boos)

L’abbé LATELAIS (1841 - 1923) curé de 1875 à 1919 

 

Le Conseil Municipal d’Hautot-sur-Seine  du 30 août 1875 est informé du changement du curé de Sahurs, l’abbé FORTIN est remplacé à cause de son âge par Anatole Mathias LATELAIS

Le 24 août 1882 le Conseil municipal d’Hautot-sur-Seine donne un avis unanime pour que la Chapelle de Hautot soit maintenue dans la situation actuelle, c'est-à-dire que les services du culte y soient continué comme précédemment. La demande du Conseil de Fabrique de Sahurs est rejetée.

Le concordat de 1801 est abrogé unilatéralement en décembre 1905 par la loi de séparation des Églises et de l'État.

Journal de Rouen du 9 mars 1912 : Attribution de Biens ecclésiastiques

Les biens ayant appartenu à la fabrique de l’église de Sahurs sont attribués au bureau de bienfaisance de la commune, à l’exception d’une rente de 267 francs, qui est attribuée au bureau de bienfaisance d’Hautot-sur-Seine.

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 9 octobre 1915 :

Dimanche dernier, la jolie église de Sahurs était trop petite pour contenir la foule empressée des paroissiens de Sahurs, et Hautot-sur-Seine, venus pour célébrer le quarantième anniversaire de l'installation de leur curé, le vénérable M. l'abbé LATELAIS. Aussitôt après la clôture de l'Adoration Perpétuelle, M. l'abbé Morin, curé-doyen de Grand-Couronne, monte en chaire et retrace en termes émus la carrière de M. LATELAIS, parlant de son dévouement pour ses paroissiens, du respect, de l'affection qu'il a toujours su leur inspirer. Ensuite le conseil paroissial lui offre un bel ornement, produit de la souscription ouverte entre les habitants. Tour à tour la première baptisée, les premiers mariés, les enfants des catéchismes viennent lui exprimer leur reconnaissance, lui dire que son souvenir est mêlé à toutes leurs joies comme à toutes leurs peines. M. le curé répond avec émotion, disant son attachement pour tous les membres de la grande famille paroissiale, il a un mot pour chacun: pour les enfants qu'il chérit particulièrement, pour les absents retenus au loin par la défense de la patrie, pour ceux qu'il a vu disparaître pendant les 40 ans de son ministère. Une distribution d'images commémoratives clôtura cette touchante cérémonie.

 

Annonce de l’inhumation de l’Abbé LATELAIS parue dans le Journal de Rouen

 

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 31 mars 1923 :

Sa Grandeur Monseigneur l'Archevêque recommande aux prières : M. l'Abbé LATELAIS (Anatole-Mathias). Né à Criquetot-sur-Ouville, le 15 août 1841, ordonné le 23 décembre 1865, il fut nommé vicaire à Forges-les-Eaux en 1866, vicaire à Sotteville-lès-Rouen en 1867, curé de Sahurs en 1875. Démissionnaire en 1919 pour raison de santé il s'était retiré à Bonsecours. Il y est décédé le 25 mars dernier. Pie Jesu, Domine, dona ei requiem.

Cimetière de Criquetot-sur-Ouville

L’abbé Albert DUFOUR curé de 1919 à 1948

Journal de Rouen du 4 avril 1922 : Cambriolage à l’Eglise

SAHURS - Le 30 mars, l’église de Sahurs a été cambriolée par des malfaiteurs jusqu’alors inconnus. Pour ouvrir les portes de la sacristie et des troncs, ils ont brûlé avec des bougies les montants de support des serrures et des gâches. Seul un tronc contenant 0fr 50 a été emporté. Avant leur départ, les malfaiteurs ont dégusté quelques bouteilles de vin réservées pour les offices. Les dégâts s’élèvent à 300 Fr. environ. La gendarmerie de Grand-Couronne enquête.

 

Journal de Rouen du 20 décembre 1927 : réunion à Sahurs de l’UPR et de la LPF

Dimanche dernier a eu lieu à Sahurs, une réunion de propagande catholique de l’Union pour la Paix Religieuse et la Ligue Patriotiques des Françaises du sous-secteur de la Rive-Droite du secteur cantonal de Grand-Couronne. Malgré un froid rigoureux, 130 personnes étaient réunies à 15 h. 30, salle Lyris ; plusieurs étaient venues du Val-de-la-Haye, d’Hautot et de Saint-Pierre-de-Manneville. M. Emile Cantais, l’actif et dévoué président du secteur de Grand-Couronne présidait, assisté de M. Pierre Rose, président du sous-secteur de la Rive-Droite et des membres du comité : MM Guy de Bonneval, Merry de Bellegarde et Bertin. On remarquait également sur la scène M. l’abbé Lemoinne, curé du Val et M. l’abbé Dufour, curé de Sahurs. (…)

Par ordonnance de Mgr de la Villerabel du 7 décembre 1935 les paroisses de Sahurs, Saint-Pierre-de- Manneville et Val-de-la-Haye ont été retirées de la doyenneté de Grand Couronne. Saint-Pierre-de- Manneville rejoint celle de Duclair, Sahurs, son annexe d’Hautot-sur-Seine et Val-de-la-Haye rejoignent celle de Maromme.

C’est l’abbé Dufour qui décèle dès l’enfance la force de la vocation de sœur Marie Louise (Janine WOZNIAK née le 25/08/1928 à Mont-Saint-Aignan et décédée le 07/02/2015 à Mazamet) de la congrégation religieuse des sœurs du Christ à Gethsémani en mission en France et au Niger.

 

Le Conseil Municipal de Hautot-sur-Seine du 10 février 1948 évoque le décès du prêtre de Sahurs desservant la commune.

Albert DUFOUR est enterré devant la porte de l’église de Sahurs

ALBERT

DUFOUR

1875 - 1948

CURE DE SAHURS

1919 - 1948

Albert Marcel DUFOUR est né le 25 février 1875 à Romilly-sur-Lozon (Manche). Il est décédé le 8 février 1948 à Sahurs. Aux recensements de 1926 et 1936, il vit avec sa servante puis gouvernante Rachel DELASTRE. Rachel DARRÉ est née le 5 avril 1886 à Petit-Quevilly. Elle épouse à Petit-Quevilly Eugène Lucien DELASTRE le 7 août 1912. Son époux est né à Blosseville Bonsecours le 5 août 1887. C’est un ancien militaire qui a servi au Tonkin en 1908 puis en Cochinchine de 1908 à 1911. Il est mobilisé le 3 août 1914. Il décède le 11 octobre 1915 à Hersin-Coupigny (Pas de Calais) suite de blessures de guerre.

Sa tombe se trouve à Ablain-Saint-Nazaire au mémorial de Notre-Dame-de Lorette, carré 62, rang 6.

Il est décoré de la croix de guerre en 1920. Rachel (DARRÉ) DELASTRE est décédée à Petit-Quevilly le 21 juillet 1966.

L’abbé CARRIERE  (années 50)

Le Conseil Municipal du 15 janvier 1950 fait état de l’électrification de l’église, évoquant l’Abbé Carrière. Pierre Louis Désiré Michel CARRIERE, né le 15 octobre 1914 à Clamart, est décédé de 27 juillet 2003 à Bonsecours.

L’abbé R. LEMARCHAND (années 60)

Après avoir exercé à Sahurs et Hautot, l’abbé LEMARCHAND devient curé de Sainte-Marguerite-sur- Duclair.

L’abbé Roger PERIOU (années 70)

Curé de Hautot sur Seine, Sahurs et de Saint-Pierre-de-Manneville

Le Conseil Municipal du 14 juin 1973 décide d’organiser un vin d’honneur à l’occasion du jubilé de l’abbé Périou le 30 juin 1973.

Paris Normandie du 2 novembre 1973 : La chapelle Saint-Antonin redevient une paroisse

Nimbée dans un brouillard d’automne qui lui donnait un air de mystère, enserrée dans son enclos bordé de vieilles tombes moussues, la chapelle Saint-Antonin d’Hautot-sur-Seine est redevenue officiellement une paroisse dimanche au cours de la messe que célébrait comme tous les dimanches l’abbé Périou. La Chapelle, classée monument historique existait en 1471 date à laquelle une enquête permit de déterminer qui était le « vrai seigneur » de cette chapelle, le roi Louis XI. C’était déjà une paroisse : elle comptait 12 feux. La Chapelle devint propriété communale en 1866 à la vente du château des Fizeaux de la Martel en raison d’un testament qui l’accordait à la commune le jour où le château serait vendu. Ce jour ce fut le 17 mai 1866. Mais la chapelle avait perdu le rang de paroisse et si on y disait encore la messe chaque dimanche, on n’y pouvait, faute de fonds baptismaux, faute de registres, y célébrer mariages et baptêmes. L’archevêché a rendu à Hautot sa paroisse et la messe de dimanche marquait cette transformation. L’abbé Périou bénit dons les fonds baptismaux offerts par M. Baussant, l’antiquaire d’Hautot et installés par M. Jules Pringault. Les paroissiens redécouvraient ainsi leur « église » humble et accueillante et cette messe prenait une importance plus nette. On avait l’impression qu’on reconstituait là un foyer – car une paroisse est un foyer non ? – vivant et accueillant. Le maire, Maurice Brunel assistait à cette cérémonie, à cette fête. Dehors, le brouillard doré ouatait la chapelle comme s’il s’agissait de la protéger, de lui offrir un décor comme un écrin, de la rendre plus discrète ; d’amener les hommes à la chercher, comme ils doivent chercher la lumière pour conduire leur vie. L’instant était beau … Qu’on aurait de plaisir à écouter un concert dans cette nef discrète … Y pensera-t-on ?

Le Conseil Municipal du 30 juin 1978 évoque le départ de l’Abbé PERIOU. Roger Pierre Eugène PERIOU, né à Saint Nicolas d’Aliermont le 5 mai 1923, est décédé à Bonsecours le 10 novembre 2001.

Il repose au carré des prêtres du cimetière de Bonsecours.

L’abbé VANDERHAGEN (années 80) 

Après avoir exercé à Val-de-la-Haye, Hautot, Sahurs et Saint-Pierre-de-Manneville, l’abbé VANDERHAGEN (prononcé vandrague) devient en octobre 1987 curé de La Neuville-Champ-d’Oisel, Fresne-le-Plan, Mesnil-Raoul, Quévreville-la-Poterie, Ymare, Boos et Montmain.

 

assiettes du Val-de-la-Haye et de Hautot-sur-Seine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vendues pour le compte de la paroisse (1988-1990)

assiettes de Sahurs et de Saint-Pierre-de-Manneville

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

vendues pour le compte de la paroisse (1988-1990)

L’abbé Pierre GRICOURT (autour de 1990)

En mars 1994 Mgr Duval, archevêque de Rouen, a béni « Constance » la nouvelle cloche de l’église d’Hautot-sur-Seine en présence de L’abbé Gricourt, curé de la paroisse.

L’abbé Pierre Emile GRICOURT, né au Havre le 6 avril 1925, est décédé à Rouen le 20 février 2011.

L’abbé Olivier MABILLE (années 90)

 

En 1995, Mgr Joseph Duval, archevêque de Rouen, lance « Horizon 2005 », soit la fondation de nouvelles paroisses, regroupant les deux-cent-cinquante anciennes existantes.

La Paroisse Saint Georges de Boscherville en Roumare :

La paroisse comprend 11 communes et 11 églises : Hautot-sur-Seine (église saint-Antonin), Hénouville (église Saint-Michel), Montigny (église Saint-Ouen), Quevillon (église Saint-Martin), Roumare (église Notre-Dame), Sahurs (église de la Transfiguration), Saint-Martin-de-Boscherville (abbatiale Saint-Georges), Saint-Pierre-de-Manneville (église Saint-Pierre-et-Saint-Paul), Saint-Pierre-de-Varengeville (église Saint-Pierre), Val-de-la-Haye (église Saint-Jean-Baptiste), La Vaupalière (église Saint-Léonard).

La nouvelle paroisse fusionne les deux anciens regroupements paroissiaux de Saint-Pierre-de-Manneville et de Saint-Martin-de-Boscherville. Le curé est l’abbé Olivier MABILLE (ordonné en 1979) secondé à partir du 01/09/1996 par le père Michel BOURDON (ordonné en 1978) prêtre auxiliaire résident au presbytère de Saint-Pierre-de-Manneville.

Echo d’Hautot n°6 de mars 1999 : Semaine Pastorale d’Hautot-sur-Seine du 3 au 7 février 1998

Organisé par le groupement paroissial de Saint Pierre de Manneville, les pères Michel Bourdon et Olivier Mabille se sont mis à la disposition des hautotais en toute amitié et liberté. Des temps de prière, confessions, vêpres et messes bien entendu, mais le soir ils partagèrent le dîner dans une famille avec parfois des voisins de quartier. Pour clôturer cette initiative, une soirée raclette fut organisée à la salle Maurice Brunel le samedi en fin de soirée et a réuni 11 familles hautotaises en compagnie de 3 prêtres (parmi lesquels le Père Patrice du Boullay, frère de Monsieur le Maire). Les petites histoires fusèrent dans une très bonne ambiance décontractée. Depuis, le Père Mabille nous a quitté, étant nommé curé de la cathédrale de Rouen …

L’abbé Pierre GIRARD curé de 1998 à 2018

Le 8 Novembre 1998 le Maire de Hautot-sur-Seine Louis Thillaye du Boullay remet les clés de l’église de Hautot-sur-Seine au Père Pierre GIRARD qui succède au Père Olivier MABILLE.

Le 22 juin 2010 visite de l’église d’Hautot-sur-Seine par Jean-Charles DESCUBES Archevêque de Rouen.

 

 

L’Abbé Pierre Girard, prêtre de la communauté de l’Emmanuel, est né en 1931 à Bois-Colombes. Le 29 juin 2006, il fête son jubilé d’or (50 ans de sacerdoce) en la cathédrale de Rouen. Il devient en 2018 prêtre auxiliaire de la paroisse Sainte-Marie-des-Nations de Bihorel.

L’abbé Henri DELAVENNE curé depuis 2018

Abbé Alexandre GERAULT Vicaire Episcopal pour la Métropole Rouen Normandie le 21 ami 2018.

Monsieur le Maire, Monseigneur Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, primat de Normandie, a nommé un nouveau curé en remplacement de l’abbé Pierre Girard qui l’était depuis 19 ans. Ce dernier est appelé à vivre une nouvelle mission au sein de la paroisse Sainte-Marie-des-Nations de Bihorel - Hauts de Rouen. Votre nouveau curé sera l’abbé Henri Delavenne, précédemment curé de la paroisse Notre Dame du Petit Caux – Envermeu. La communauté paroissiale vous communiquera dans quelques temps les modalités de départ de l’abbé Girard et de l’entrée en fonction de l’abbé Henri Delavenne. Je vous assure, monsieur le maire, de ma prière fraternelle et de mon profond dévouement.

L’abbé Henri Delavenne a été ordonné prêtre pour le diocèse de Rouen par Mgr Jean-Charles Descubes le 26 juin 2005.

Le 16 septembre 2018 le Maire de Hautot-sur-Seine Jean-Bernard Seille remet les clés de l’église de Hautot-sur-Seine au Père Henri DELAVENNE qui succède au Père Pierre GIRARD.

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25 septembre 2020 5 25 /09 /septembre /2020 06:27

En Normandie, on trouve une église Saint-Antonin à Saint-Antonin de Sommaire (27250), la chapelle Saint-Antonin de Cernay à Bois-Anzeray (27330), l’église Saint-Antonin d’Epaignes (27260) et l’église Saint-Antonin d’Hautot sur Seine (76113).

Antonin, saint patron d’Hautot-sur-Seine

Antonimos d’Apamia, le dernier « roi saint » des Gaulois Ibères » Jean-Jacques SOULET :

Saint-Antonin d’Apamia reste une énigme, mais on l’identifie vis à vis des autres Saint-Antonin par l’anniversaire de son martyre le 2 septembre. Antoninos d’Apamia, désigné Saint Antonin d’Apamia en France, Sant Antolin en Espagne, Santo Antonino en Italie, et Saint Anthony dans le Kent.

Il naît en 446, sous l’occupation des Visigoths de Toulouse et de leur roi Théodoric I. Il se retrouva orphelin de bonne heure de père, puis de mère. Menacé par Théodoric II roi de Toulouse, il fuit sa patrie à 17 ans, et s’éloigna en Syrie. A la mort de ce roi en 466, il se rendit à Salerne (Italie) qu’il quitta au moment de la chute de l’empire Romain vers 476. Mais pour sa sécurité, il entreprit un périple de 43 ans, en Italie, en Gaule, dans le Kent, en Espagne. Les villages et les villes où il séjourna l’honorent, et se nomment Saint-Antonin, ou lui dédièrent leur église. Ce roi chrétien regagna Apamia, toujours sous occupation Visigoth, là il subit le martyre le 2 septembre 506, sur la rive de l’Ariège. Au printemps 507, Clovis conquit l’Aquitaine, sauf la Septimanie (Languedoc) ; la Gaule devint le royaume des Francs avec Paris, capitale.

Dans ce livre de 459 pages édité en 2012, Jean-Jacques Soulet, qui a visité la chapelle, n’a pas eu accès pour Hautot-sur-Seine, à d’autres informations que celles des paroissiens.

Au sujet du patronyme de la cité de Pamiers, l'explication la plus répandue fait intervenir Roger II de Foix (d. 1124), revenant de la première croisade, plus précisément de la région d'Apamée en Syrie. Comme il est parfois coutume à l'époque pour un chevalier rentrant de croisade, il nomme le château et ses dépendances du nom de ses faits d'armes : Castrum Appamiae. Progressivement, ce nom aurait été donné à la ville. Cette hypothèse paraît appuyée par le gentilé des habitants de la ville (Appaméens).

Antonin, saint patron d’Hautot-sur-Seine

Infos d’Hautot-sur-Seine n°3 de l’hiver 2001/2002 : SAINT ANTONIN
Par tradition, la fête de la paroisse et plus anciennement, la fête du village qui était celle de la paroisse est célébrée le 2 septembre ; par extension le premier dimanche de septembre.
Dans la vie des Saints en 12 volumes, édition des Bénédictins, le 2 septembre est la date de la fête de Saint Antonin d’Apamée, martyr du IVème siècle. Cette date nous fait penser que le Saint patron de la Paroisse est bien Saint Antonin, martyr à Apamée en Syrie, à l’âge de 20 ans seulement. Son culte s’est répandu : on parle des moines d’Apamée au concile de Constantinople, deux cents ans plus tard, en 536. Des reliques du Saint furent apportées en Gaule à cette époque.
Au Xème siècle, des reliques sont vénérées à l’abbaye de Pamiers, mais sont attribuées à Antonin, prêtre, évangélisateur dans la région de Toulouse puis martyrisé à son retour à Pamiers. Pamiers s’appelait à cette époque Apamea et l’on ne peut écarter la pensée d’une appropriation du culte de celui-là au bénéfice de celui-ci.
On cite encore un autre Saint Antonin, (1389-1459), Dominicain, devenu archevêque de Florence fêté en mai. Plusieurs autres Saints du nom d’Antonin existent.
Regardons maintenant la statue du XVIIème siècle, placée à gauche de l’autel. C’est aussi par tradition, et les archives départementales l’attestent, que cette statue représente Saint Antonin. Il est habillé avec soutane et rabat comme un prêtre ; il tient dans sa main gauche le palme de Martyr ; et dans sa main droite, un livre ouvert présentant la face de lecture appuyée sur sa hanche droite comme s’il en faisait sienne l’enseignement, car il l’aurait présentée ouverte aux yeux des fidèles ; on peut penser par contre qu’il s’agit là de la règle des Antonins, des moines érémitiques, solitaires, à laquelle il voulait montrer qu’il se conformait personnellement. Il est jeune avec une chevelure fournie. Ces différents attributs, lui donnent les qualités de Prêtre, Moine et Martyr ; mais aucun de ces trois ne se trouvent réunis en un seul des personnages connus. L’auteur de cette statue nous est lui-même inconnu, mais n’a-t-il pas voulu réunir en un seul personnage les traits principaux d’un moine, prêtre et martyr comme témoignage de la foi dans une église dédiée par tradition à Saint Antonin d’Apamée, célébré le 2 septembre.
C’est la signification que j’aime méditer dans notre église et particulièrement le 2 septembre. Louis du Boullay

 

Antonin, saint patron d’Hautot-sur-Seine
Antonin, saint patron d’Hautot-sur-Seine

Journal de Rouen du 30 août 1939 : Fête patronale Saint-Antonin

En raison des événements actuels, la fête foraine est reportée à une date ultérieure ; mais la fête religieuse reste fixée à dimanche prochain 3 septembre. Première messe à Sahurs, à 7 h. 30 ; grand’messe à la chapelle d’Hautot, à 10 heures

 

Paris Normandie du 31 août 1946 : Fête patronale Saint-Antonin

Dimanche 1er septembre, à 10 H., grand’messe. A 14 H., fête foraine. Concert par l’Harmonie de Gd-Couronne. A 21 H., bal avec les Rojan’s. Embrasement de la place de la mairie. Feu d’artifice. Lundi 2 septembre, continuation de la fête.

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30 août 2020 7 30 /08 /août /2020 06:15

Les registres de la paroisse Saint Antonin d'Hautot sur Seine sont préservées depuis l'année 1680 ainsi que les comptes du Trésor de la paroisse de 1704 à 1793.

Le 18 juin 1680, Louis XIV désigne Jean De Conty comme nouveau curé de la paroisse Sant Anthoine d’Hautot-sur-Seine en remplacement de Pierre Barré décédé :

Mention de l’inhumation de Pierre Barré le 22/04/1680 : Registre des baptêmes, mariages et inhumations faits en la paroisse de Hotot sur Seine depuis l’inhumation de discrète personne Messire Pierre Barré prêtre curé dudit Hotot qui fut faite le vingt deux avril mil six cent quatre vingt

Les registres des baptêmes, mariages et décès compris entre 1593 et 1680 sont perdus.

Les curés et la paroisse d'Hautot-sur-Seine de 1680 à 1800

Nomination du nouveau curé de la paroisse St Anthoine d'Hautot par Louis XIV le 18 juin 1680

Les curés et la paroisse d'Hautot-sur-Seine de 1680 à 1800
Les curés et la paroisse d'Hautot-sur-Seine de 1680 à 1800

Louis, par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre, A nôtre amé et féal conseiller en nos conseils, le sieur Archevêque de Rouen ou son grand vicaire, salut.

Étant bien informé de l'intégrité de vie et mœurs, piété, suffisance, capacité et autres vertueuses et louables qualités de Messire Jean de Conty, prêtre du diocèse de Lisieux ;

A ces causes, nous vous l'avons nommé et présenté, nommons et présentons par ces présentes signées de notre main, pour être par vous pourvu de la cure St Anthoine d'Hautot, en votre diocèse, vacant par le décès de Messire Pierre Barré, dernier paisible possesseur de la dite cure, à laquelle nomination et présentation nous appartient à cause de notre domaine ;

Pour dorénavant la desservir, en jouir et user, par le dit sieur de Conty, aux honneurs, autorités, prérogatives, prééminences, droits, fruits, profits, revenus et émoluments y appartenant, tels et semblables, dont a joui ou dû jouir le dit feu Barré ;

Nous vous prions et néanmoins mandons que le dit Conty, ou procurium (1) pour lui, (se trouve) agir à mettre et installer de par nous, en possession et saisine de la dite cure et d'icelle ensemble de tout ce qui en dépend, le fassions jouir et user pleinement et paisiblement ;

Cessant et faisant cesser tous troubles et empêchements quelconques, les solennités en tel cas requises gardées et observées, nonobstant clameur de haro (2), charte normande et lettres à ce contraires ;

Car tel est nôtre plaisir donné à Fontainebleu le dix huit juin, l'an de grâce mil six cent quatre vingt et de notre règne signé le XXXVIIème. « Louis »

 

1 procurium : éclaircir cette formulation de mise en possession

2 La clameur de haro est une protestation légale et suspensive ayant eu cours en Normandie, et maintenue seulement de nos jours aux îles Anglo-Normandes, par laquelle on somme quelqu’un de comparaître sur-le-champ devant un juge pour se plaindre en justice par action civile du dommage dont on affirme avoir souffert.

En attendant l’arrivée du nouveau curé, François Toutain est commis pour desservir le « bénéfice cure de Hottot sur Seine » jusqu’à la fin de l’année 1681.

 

Le château de Versailles, construit par Louis XIV, fut la résidence permanente des rois de France du 6 mai 1682 au 6 octobre 1789, à l'exception des quelques années de la Régence.

Jean De Conty est curé de Hautot sur Seine de 1680 à 1713

Le 3 novembre 1684, Nicolas Cousin est nommé à la chapelle de Saint-Pierre de Soquence, en la paroisse de Sahurs.

En 1691, à Hautot-sur-Seine, le curé poursuivra la restitution des deniers à la fabrique qui ont été employés à payer pour les habitants le quartier d’hiver des soldats.

Visite de la chapelle de 1692 : En exécution de l’ordre de monseigneur l’archevêque de Rouen en date du 15 juin 1692, les sieurs curé et trésoriers de l’église paroissiale et chapelle royale de saint Antonin de Hottot sur Seine, doyenneté de Saint Georges, présentent l’état des biens qui appartiennent à la fabrique de ladite église et chapelle royale ainsi qu’il en suit : Ladite fabrique possède cinq petites pièces de terre en nature, etc. etc.

En 1694 le registre de la paroisse recense 24 inhumations. Hautot-sur-Seine est touchée par la famine. La grande famine de 1693-1694 est due à un hiver très rigoureux en 1692, suivi en 1693 d'une récolte très médiocre, causée par un printemps et un été trop pluvieux, causant une flambée des prix des céréales et une sous-alimentation qui favorise les épidémies comme le typhus, jusqu'en 1694. La France, qui avait alors 20 millions d’habitants, eut 1 300 000 morts en plus de la mortalité normale. C’est la dernière famine à concerner Hautot-sur-Seine, non concernée par celle de 1709.

Tiré de l’Armorial d’Hozier, volume XXI concernant la généralité de Rouen, publié en 1711.

Les archives du Trésor d’Hautot-sur-Seine commencent en 1704.

A partir de 1704 Antoine Picard est trésorier, il est suivi de Charles Picard (1707 à 1709) et de Robert Petit Vallet (1710 à 1714).

Inhumation de damoiselle Madeleine de CONTY à Hautot-sur-Seine le 26/11/1709 : Le vingt six novembre mil sept cent neuf damoiselle Madeleine de CONTY âgée de soixante et quinze ans environ décédée le jour précédent a été inhumé dans l’église. J DE CONTY

Nous chanoine et grand archidiacre de l'église métropolitaine de Rouen, continuant le cours de nos visites, nous sommes ce jour d'hui transporté en l'église métropolitaine de Hotot sur Seine, où après avoir adoré le saint sacrement et visité les fonds baptismaux, avons ordonné que la clôture du cimetière serait incessamment réparée et que le trésorier actuellement en charge, mettrait son compte en état d'être par nous approuvé dans notre prochaine visite ce 17 octobre 1711. Voue de Tourouvre.

Aliénation en 1712 à Pierre Gruchet, sieur de Soquence, de la seigneurie directe sur l'Ile-aux-Oiseaux et sur 20 acres de communes à Hautot-sur-Seine.

Le 28 octobre 1713 le chanoine et grand Archidiacre Jean-Armand de La Voue de Tourouvre (1674-1733) de l’église métropolitaine de Rouen après avoir adoré le saint sacrement, visité le tabernacle et les fonds baptismaux, fait à l’issue de la grande messe une assemblée au son de la cloche. 

Inhumation de Jean De Conty curé, paroisse d’Hautot sur Seine le 06/11/1718 : Le dimanche sixième jour de novembre 1718 honorable homme Mr Jean DE CONTY prêtre curé de Hotot sur Seine âgé de 82 ans environ, décédé le jour précédent a été inhumé dans le chœur de l’Eglise aux présences de Mr le curé et vicaire de Sahurs et de Mr le vicaire du Val de la Haye et plusieurs de ses paroissiens.

Acte de baptême signé par Jean DE CONTY

Les curés et la paroisse d'Hautot-sur-Seine de 1680 à 1800

Carte d’Hautot-sur-Seine tirée d’une carte des environs de Rouen de 1716 : à cette époque le château n’est pas construit et un chemin part du perron de l’église vers la forêt. L’actuel manoir des Farceaux n’est pas encore construit, l’enclos passant par son emplacement, enserre un grand bâtiment le long du côteau. D’autres enclos, dessiné en rouge entourant les fermes, forment le lieudit « le Village ».

Les curés et la paroisse d'Hautot-sur-Seine de 1680 à 1800

Charles De Conty est curé de Hautot-sur-Seine de 1713 à 1740

Trésorier pour 1714 et 1715 : Pierre Chouard

A Hautot-sur-Seine le 2 juin 1715 Jacques Le Couteulx (1706-1768) et Marie Louise Le Couteultx (1704-1762) sont parrain et marraine de Jacques Bernard Lefebvre.

Trésorier pour 1716 et 1717 : Jacques Vivier

Trésorier pour 1718 et 1719 : Jean Levasseur (qui décède en février 1719)

Trésorier pour 1719 : Jacques de Lyle (de mars à octobre 1719)

Trésorier pour 1719 et 1720 : Christophe Tribout (jusqu’en juin 1721)

Trésorier pour 1721 et 1722 : Ambroise Petit Vallet

Trésorier pour 1723 et 1724 : Louis Picard

Acte de baptême du 30 avril 1723 signé par Charles DE CONTY

Le 9 décembre 1723 le doyen de St Georges ordonne l’acquisition d’un coffre fermé à deux clés

Trésorier pour 1725 et 1726 : Nicolas Picard (jusqu’en juin 1727)

En 1726 Le Roi est patron. Monsieur de Brévedent de Sahurs est le seigneur de Hautot. 190 h

9 juin 1726 délibération consentant que Mr Le Couteulx fasse bâtir une chapelle attenante à l’église avec les ouvertures nécessaires sur icelle pour y assister aux offices et y avoir sépulture si besoin, obligeant le dit Le Couteulx à entretenir ladite chapelle à ses frais, entendu que la porte se fera en dehors de l’Eglise dans le cimetière.

Trésorier pour 1727 et 1728 : Pierre Gena

Trésorier pour 1729 et 1730 : Pierre Paquet (jusqu’en mai 1731)

Trésorier pour 1731 et 1732 : Ambroise Durand

Trésorier pour 1733 et 1734 : Pierre Chouard

Trésorier pour 1735 et 1736 : Jean Picard (jusqu’en juin 1737)

Trésorier pour 1737 et 1738 : Nicolas de La Ville

Trésorier pour 1739 et 1740 : Didier Lhuillier (les deux exercices annuels sont désormais précisés)

L’an 1739 le 7ème jour de juillet nous François-Christophe Terrisse (1704-1785) (Abbé commandataire de l'abbaye de Saint-Victor - Membre fondateur de l'Académie de Rouen) pr(euv)e docteur de la maison et société de Sorbonne abbé de Chalivoy chanoine, grand archidiacre et vicaire général de Rouen, au cours de notre visite avons approuvé le compte rendu de l’autre part et ordonné que la couverture du clocher sera incessamment réparée.

Inhumation de Charles De Conty curé, paroisse d’Hautot sur Seine le 20/10/1740 : Le jeudi 20 octobre 1740 a été inhumé par Mr FEREY curé de Petit Couronne dans l’église de cette paroisse le corps de Mr Charles DE CONTY curé de ladite paroisse décédé le jour précédent âgé d’environ 58 ans muni des Saints Sacrements. Présence des soussignés FEREY, DOURY et CARPENTIER.

Les curés et la paroisse d'Hautot-sur-Seine de 1680 à 1800

Pierre Le Cointe est curé de Hautot sur Seine de 1740 à 1764

Trésorier pour 1741 et 1742 : Laurent Fleury

Trésorier pour 1743 et 1744 : Antoine Petit Vallet

Trésorier pour 1745 et 1746 : Charles Picard

Trésorier pour 1747 et 1748 : Louis Fessard

Trésorier pour 1749 et 1750 : Louis Durand

 

 

La contre table du grand autel de la dite église a été donnée par Monsieur Jean Ethienne le Couteulx ancien échevin de la Ville de Rouen rue aux ours, ainsi que le tableau d’icelle le 1er novembre 1750.

Trésorier pour 1751 et 1752 : Jean Paquet

Trésorier pour 1753 et 1754 : Jacques Fessard

Trésorier pour 1755 et 1756 : Jean Picard fils de Nicolas

Trésorier pour 1757 et 1758 : Claude Abraham De Laville

Trésorier pour 1759 et 1760 : Pierre Fleury

Trésorier pour 1761 et 1762 : Jacques Manoury

    : Réparation du chœur en chancel par Jacques Dupont charpentier, achat d’un coffre

Trésorier pour 1763 et 1764 : Augustin Petit Vallet

Inhumation de Pierre Le Cointe, paroisse d’Hautot sur Seine le 15/10/1764 : Ce lundi quinze octobre 1764 a été inhumé dans le chœur de cette église le corps de monsieur Pierre LE COINTE curé de cette paroisse, lequel est décédé avant-hier muni des Saints Sacrements, âgé de cinquante sept ans, par monsieur le curé de Montigny, doyen de St Georges en présence des soussignés : PHILIPPE curé du Val de la Haye, DUVAL prêtre vicaire de Sahurs, BOUGEANT doyen de St Georges, DESMARAIS prêtre.

Acte d’inhumation signé par Pierre LECOINTE

Les curés et la paroisse d'Hautot-sur-Seine de 1680 à 1800

Guy Charles Hüe de la Mêlièse est curé de Hautot sur Seine de 1765 à 1775

Trésorier pour 1765 et 1766 : Adrien Petit Vallet

Trésorier pour 1767 et 1768 : Pierre Paquet (d. 1792)

Tous les deux ans les comptes sont signés par l’ensemble des anciens trésoriers de la paroisse.

29 juin 1766 réunion à l’appel du curé des propriétaires et habitant de la paroisse au sujet de dégâts sur le presbytère. Signature de De Grouchet, Bailly de Sahurs et de Soquence. L'ancien presbytère est situé au 25 de la rue Saint Antonin.

Le 29 août 1768, c’est Gui Charles HÜE DE LA MÊLIESE curé de Hautot sur Seine qui officie à l’inhumation de Jacques LE COUTEULX, second propriétaire du château d’Hautot-sur-Seine à Oissel décédé subitement sur le chemin fendant de la paroisse d’Hautot sur Seine à l’Essart.

Trésorier pour 1769 et 1770 : Pierre Chouard
Trésorier pour 1771 et 1772 : Antoine Fessard
 

Le 22 octobre 1772 G. C. HÜE DE LA MÊLIESE officie avec CAUMONT curé de Grand Couronne et PICARD curé de Sahurs à l’inhumation de Georges PHILIPPE curé de la paroisse Saint-Jean du Val de la Haye, mort subitement en son presbytère à l’âge d’environ 72 ans, suivant le permis d’inhumation de Jean Jacques Constant RENARD, conseiller du Roi, commissaire enquêteur de police.

Le 4 septembre 1773 il participe à l'Eglise de Bardouville à l'inhumation du seigneur d'Hautot sur Seine Messire Henry Charles Jean François de BREVEDENT conseiller honoraire au Parlement de Rouen, Chevalier premier seigneur et patron de cette paroisse de Berville sur Seine, de Sahurs et de Hautot décédé du jour d'avant hier, muni des sacrements de pénitence d'eucharistie et d'extrême onction.

Trésorier pour 1773 et 1774 : Guillaume Fessard

Inhumation de Guy Charles Hüe de la Mêlièse curé, paroisse d’Hautot sur Seine le 12/04/1775 : Le mercredi douzième jour d’avril 1775 a été inhumé dans le chœur de cette église par nous curé de Varengeville doyen de doyenné de St Georges le corps de Guy Charles HUE DE LA MELIESE curé de cette paroisse décédé le jour précédent âgé d’environ cinquante sept ans muni des sacrements de l’Eglise en présence de Charles HUBERT curé de St Pierre de Boscroger, de Louis Alexandre LE BLANC curé du Val de la Haye et de Pierre HUE DE LA MELIESE son frère.

Acte de baptême signé par Gui Charles HÜE DE LA MÊLIESE

Les curés et la paroisse d'Hautot-sur-Seine de 1680 à 1800

Nicolas Dominique Deshayes est curé de Hautot sur Seine de 1775 à 1794

Nomination par Louis XVI le 7 mai 1775 : Louis par la grâce de Dieu Roi de France et de Navarre nomme Nicolas Antoine Dominique Deshayes prêtre de la Cure de Hautot sur Seine vacante en votre diocèse par décès, l’an de notre règne le premier, car tel est notre plaisir.

Signature de Louis XVI

Trésorier pour 1775 et 1776 : Jérôme Christophe Sucré

Trésorier pour 1777 et 1778 : Jean Joly

Trésorier pour 1779 et 1780 : Pierre Godfroy (jusqu’en juin 1781)

1er novembre 1780 délibération pour clore le puits commun donnant sur le grand chemin de Hautot à Sahurs à la place de la marelle actuelle et de l’élever et d’installer une poulie pour éviter les accidents

Annonces, affiches et avis de la Haute et Basse Normandie du 27 juillet 1781 : A vendre une petite Ferme, à Hautot-sur-Seine, occupée par le sieur Antoine Fessard ; elle consiste en masure plantée, & bâtiments à usage d’icelle, 2 acres de prairies & 2 & demi-vergée de terre labourable ; le bail finit à la S. Michel 1782 : il y a toute sureté dans l’acquisition. S’ad. A M. Quimbel, propriétaire au petit Bouvreuil ; ou à MM. Decaen & Castel, Notaires

Trésorier pour 1782 et 1783 : Charles Picard (jusqu’en juin 1783)

7 février 1782 délibération au sujet du bail à passer devant les notaires royaux du « pré au clerc » pour neuf années jusqu’en 1791 au sieur Charles Le Compte Cordier pour 50 livres par an  (NB d’autres parcelles sont louées à des hautotais comme le « pré au flore », le « pré Notre Dame)

4 janvier 1784 délibération au sujet des 46 acres de communes que la paroisse souhaite conserver

22 août 1784 délibération pour la diligence à faire la chaussée vers la Seine et charge Monsieur Jean Marie Anne Henry Delapierre, écuyer receveur général des fermes, à Rouen de la requête. (signe par procuration de Monsieur Le Couteulx du Moley en date du 26 mai 1780)

Trésorier pour 1784 et 1785 : Jean Durand (jusqu’en juin 1785)

Annonces, Affiches et Avis Divers du 18 janvier 1786 : A VENDRE une petite Maison, sise en la Paroisse d’Etot, proche le Val-de-la-Haye, près l’église ; consistante en une chambre & cuisine de plein pied, & un grenier par-dessus ; un cellier, une partie de cour, la moitié d’un jardin, une petite masure, plantée d’arbres fruitiers, occupée par le nommé Augustin Petitvallet. S’adresser à la demoiselle Catherine Filliatre, Journalière, demeurant rue de la Chèvre, Paroisse Saint Maclou à Rouen.

Trésorier pour 1786 et 1787 : Robert Leclerc (jusqu’en juin 1787)

24 juin 1787 délibération pour le remplacement des deux cloches par refonte des anciennes

Trésorier pour 1788 et 1789 : Jacques Le Coffre (jusqu’en juin 1789)

Trésorier de juin 1789 à juin 1791 : Jean-Antoine Paquet

Compte de la refonte et augmentation (de matière) des deux cloches pour un coût de 797 livres et 15 sols. Participations des propriétaires dont MM de Trémauville, de Soquence et Delapierre.

Le décret du 2 novembre 1789, met les biens ecclésiastiques à la disposition de la Nation.

 

Registre des délibérations du conseil municipal : Deux février 1790.

Je soussigné prêtre curé de la chapelle royale et paroissiale de Hautot sur Seine, déclare avec vérité que mon bénéfice ne consiste qu’en la dîme sans nulle réserve, que cette dîme est louée par bail devant notaire la somme de cinq cents livres qu’en outre elle consiste en mon logement, un jardin et une petite masure en coteau et un morceau de terres en labour de trois vergées, lesquels apanages et appartenances sont estimés par les préposés à ce sujet, la somme de six cents livres. J’observe que sur le total ci-dessus, il me reste à charge les réparations locatives sans d’ailleurs nulle référence, soit sur lequel, pas même une seule messe d’obligation, sauf les dimanches et fêtes. Lesquels attestés véritables à Hautot sur Seine le deux février 1790. Signé Delahaye curé de Hautot (…). La présente déclaration ci-dessus, a été lue, publiée et affichée ce jourd’hui dimanche dix février 1790 par nous syndic municipal de ladite paroisse de Hautot. Soussigné Charles Le Comte Syndic.

 

Le décret du 20 avril 1790 qui confie l’administration des biens mis à la disposition de la nation aux administrations de département ou de district, précise que, par dérogation, les fabriques demeurent administrées comme antérieurement (par les conseils de fabrique).

23 mai 1790 le Maire Charles Le Comte préside le vote des anciens trésoriers désignant le nouveau trésorier Jean-Baptiste Froment pour 1791 et 1792.

Serment à la Constitution civile du clergé, 26 décembre 1790

 

Loi relative au serment à prêter par les évêques, ci devant archevêque et autres ecclésiastiques ‘fonctionnaires publics’ donné à Paris le 26 décembre 1790

 

En conséquence du décret ci-dessus, le Sieur DESHAYE curé de Hautot sur Seine lequel a donné et prêté serment ainsi qu’il suit dont il nous a priés de l’inscrire à nos archives

 

Messieurs,

 

Elevé dans la religion catholique apostolique et romaine j’ai toujours pris, j’en appelle à vous-même, les moyens d’instruction et d’exemple qui ont été en mon pouvoir, pour vous conduire et vous maintenir dans cette religion, sainte de nos pères.

Pourrais je, sans vous insulter, ne pas vous croire partager avec moi cette anxiété accablante qu’icelle aujourd’hui vingt neuf, et dans mon âme, l’ordre précis de la loi, qui exige de moi un témoignage non équivoque de ma soumission à cet ordre.

Ce serait vouloir vous tromper de chercher à dissimuler le trouble dont mon cœur est agité depuis plusieurs jours et j’en prends pour garant de vos sentiment le témoignage de vos yeux. Mais il est temps de rétablir le calme et le moment est arrivé ou guidé par la vérité je dois m’expliquer à la face de cette paroisse, le désir que la prudence m’a fait chercher avec soin les mouvements de mon cœur que j’ai laissé librement parler 

Ma conscience, dont j’écoute scrupuleusement le secret, et ce sincère et désintéressé  témoignage, sont devenus pour moi des motifs de consolation que je ne dois ni vous taire ni vous dissimuler.

Je croyais, d’après cela, pouvoir cesser de craindre et damner de mon esprit le trouble qui l’agite, mais un motif plus consolant encore vient à leur appui pour me déterminer, motif d’après lequel je n’existe plus et sur lequel je pense, fusse éloigné du pas que je vais faire, sauf respect humain.

C’est messieurs la déclaration solennelle qu’a fait la Assemblée Nation-ale assemblée de n’entreprendre rien sur le spirituel de l’Eglise. C’est la promesse solennelle qu’elle a fait de vivre et mourir dans son sein, dans ce même esprit de religion, d’amour et de paix dont elle nous promet l’exemple, dans lequel je proteste vouloir vivre et mourir, dans le lequel je me ferais un devoir sain de vous entretenir de toute mes forces. Je procède avec sincérité à ce serment que vous attendez de moi et qu’on en exige. C’est avec confiance qu’au pied des autels d’un Dieu scrutateur sévère de mon cœur et du votre, bien assuré, que dans la rigueur de sa justice suggère vos sentiments et les miens, que je jure de remplir mes fonctions avec exactitude, d’être fidèle à la Nation, à la loi et au Roi et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée par l’Assemblée Nationale et acceptée par le Roi.

 

Signé DESHAYE curé de Hautot avec paraphe.

 

Approuvé deux mots rayé nul

 

La présente copie conforme à l'original nous a été remise et déposée à nos archives par nous Maire et officiers municipaux de la paroisse de Hautot le 23 janvier 1791 soussignés

Fleury, Leclerc, Paquet, Sucré fils greffier, Adrien Duménil, Charles LECOMTE Maire

 

Extrait du journal de Rouen du 11 février 1791 :

M le curé de Hautot-sur-Seine a prêté le serment civique

Les curés et la paroisse d'Hautot-sur-Seine de 1680 à 1800

Par le décret de l'Assemblée nationale du 20 septembre 1792, la tenue officielle des registres est retirée aux curés et remise aux maires dans le cadre de l'état civil.

3 août 1793 délibération du conseil général de la commune d’Hautot sur Seine présidé par le Maire Jean-Antoine Paquet sur les comptes de la fabrique.

Le décret du 3 novembre 1793 (13 brumaire an II) déclare propriété nationale tous les actifs des fabriques. Les fabriques sont rétablies par le Concordat, signé par le Pape et le premier Consul en 1801.

11 ventôse an II (01/03/1794) le citoyen Nicolas Antoine Dominique DEHAYE ministre du culte catholique de la commune se conforme aux lois, proteste ne plus vouloir exercer aucune fonction curiale et remet les clés de l’église.

11 messidor an III (29/06/1795) le citoyen Nicolas Antoine Dominique DEHAYE ministre du culte catholique déclare qu’il désire exercer le culte, ce qui lui est accordé.

La Constitution du 5 fructidor an III (22 août 1795) crée une municipalité de canton avec des représentants des communes (l’agent communal). Hautot fait partie du Canton de Canteleu.

21 brumaire an IV (12/11/1795) élection de l’agent municipal Nicolas Antoine Dominique DEHAYE. 

La loi municipale du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800), rétablit les communes, la gestion cantonale du Canton de Canteleu est supprimée, l’agent municipal devient Maire.

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26 avril 2020 7 26 /04 /avril /2020 15:39

Les archives concernant la paroisse d’Hautot-sur-Seine entre 1469 et 1680 sont lacunaires.

 

 

Le 9 novembre 1469, l’anneau du duc de Normandie est placé sur une enclume et brisé d’un coup de masse signifiant le rattachement définitif du duché au domaine royal.
Pour reconstituer une noblesse dans une province reconquise depuis seulement vingt ans la Charte des Francs-fiefs est accordée par Louis XI par une ordonnance donnée au château de Plessis-lèz-Tours, le 5 novembre 1470, à des familles réputées nobles en raison de leur possession de terres nobles à gage-pledge, cour et usage (droit de basse-justice), ces terres sont exemptes des droits de franc-fief, taxes dues au roi par tous les roturiers possédant des seigneuries.
La famille Grouchet est anoblie en 1470 par la Charte des Francs-fiefs dans la vicomté de Rouen et sergenterie de Saint-Georges de Boscherville pour le fief de Soquence dont la finance est de 50 livres.

LES HAUTOTAIS EN L’AN DE GRACE 1471

Nous vicaire-général au spirituel et au temporel de notre père en Christ, monseigneur Guillaume, par la miséricorde divine, évêque d’Ostie de l’Eglise Romaine, d’Estouville et archevêque de Rouen, à présent absent (1), à notre aimé doyen rural de Saint Georges ou à son remplaçant, salut en Dieu.

L’église paroissiale d’Hautot, de votre doyenné, est à présent vacante, par la résignation ou démission de messire Nicolas HAUNSTON, prêtre, dernier recteur et possesseur de cette église, et aussi par la permutation qui est à faire avec messire Simon LANGLOIS, prêtre et chapelain de la chapelle, faite et admise par votre autorité en faveur de votre chapelle et non autrement. Le sérénissime Roi très chrétien, notre seigneur par la grâce de Dieu Louis Roi de France, affirmant que le droit seigneurial et celui de présentation à cette chapelle lui appartenait et compétait, nous présenta par ses lettres patentes notre messire Simon LANGLOIS, comme suffisant et convenable, c’est à vous de compléter cette action par l’autorité de notre révérendissime père. Nous vous mandons donc qu’après avoir appelé et adjoint les recteurs voisins de ladite paroisse d’Hautot, leurs chapelains et autres gens sages et discrètes, et après avoir publié trois bans pendant trois jours consécutifs, suivant l’usage et coutume de votre doyenné, vous fassiez par des témoins probes et dignes de foi enquérir de ceux qui peuvent avoir connaissance de ce qui suit, afin de vous informer en notre place.

D’abord, qui est le vrai patron de cette église paroissiale, qui avait coutume de présenter et qui présenta votre curé, et en vertu de quel droit et titre ? Aussi, si au sujet de ce droit seigneurial il y avait eu quelque procès, controverse ou matière d’enquête. Et si le procès était terminé, par quel droit, entre quelles parties et par quel jugement ?

Ensuite de la vie, mœurs, naissance et comportement de ce présenté ? S’il est lié ou empêché par une sentence quelconque d’interdit, de suspension ou d’excommunication, et s’il peut obtenir cette suivant le droit canonique. Depuis quand cette église est vacante, de son revenu annuel et du nombre de paroissiens et d’autres choses nécessaires à l’enquête ? Ensemble en nous donnant aussi les noms de ceux qui témoignèrent, en faisant apposer votre sceau en signe de la fidélité de cet instrument.

Donné à Rouen sous le sceau de la Grande Cour de Rouen avec notre signet. L’an de grâce 1471, 9ème jour du mois d’août.

(1) Archevêque de Rouen de 1453 à 1483, il participe au conclave de 1471 qui élit Sixte IV et consacre le nouveau pape le 25 août 1471.

La paroisse d’Hautot-sur-Seine de 1469 à 1680

Sache votre Excellence vénérable, que je fis publier dans l’église d’Hautot, de mon doyenné, trois bans durant trois jours divers et consécutifs, suivant l’usage au sujet du droit seigneurial de cette église, à l’instance du sage homme Simon LANGLOIS, prêtre présenté à cette église par vos lettres auxquelles est attachée la présente relation. Ayant fait adjoindre messire Guillaume de VILLEHAYE et Pierre PICART hommes discrets, prêtres de l’église de Sahurs, je fis mon information diligente sur le droit seigneurial, et autres choses contenues dans votre mandement par témoins probes et dignes de foi dont les noms et surnoms s’ensuivent ; personne ne s’est opposé à ces bans publiés au sujet du droit seigneurial etc. ce que je certifie par l’opposition de mon sceau. Donné l’an de grâce 1471, 18 octobre. (Sceau de Guillaume HAUTEY)

La paroisse d’Hautot-sur-Seine de 1469 à 1680

A mon seigneur homme prudent et vénérable d’une science éminente, vicaire général de monseigneur Guillaume d’ESTOUVILLE notre père en Christ, cardinal d’ESTOUVILLE et archevêque de Rouen, votre humble sujet et chapelain Guillaume HAUTEY prêtre doyen de Saint Georges, diocèse de Rouen, avec toute sa révérence et l’honneur que je lui dois.

A la question posée si à l’occasion de cette présentation, il y eut une quelconque simonie, fraude ou tromperie ou un autre pacte illicite au profit d’une irrégularité simoniaque, il répondit qu’il ne connaissait ni n'avait entendu parler d’aucune simonie, fraude, tromperie, etc. Il affirma que cette paroisse contenait douze paroissiens ou environ ; il dit aussi que le fruit et le revenu de l’église paroissiale d’Hautot pouvait valoir 20 livres t. ou environ pour les années normales etc.

Il ne saurait déposer rien d’autre sur le contenu de ce mandement.

Bertrand FAROUILLOT, âgé de 40 ans ou environ.

Laurent GUIBEL, âgé de 35 ans ou environ.

Jean CHOUGET, âgé de 36 ans ou environ.

Jean PILL, âgé de 40 ans ou environ.

Cardin DURANT, âgé de 37 ans ou environ.

Jean ROUETE, âgé de 47 ans ou environ.

Jean CLERENBAULT, âgé de 35 ans ou environ.

Michael PARQUET, âgé de 34 ans ou environ.

Gautier BERNEVAL, âgé de 45 ans ou environ.

Pierre CHOUART, âgé de 35 ans ou environ.

Robert CHOUGUET, âgé de 35 ans ou environ.

Pierre GUILLOT, âgé de 34 ans ou environ.

Tous les témoins disent et ont dit la même chose que le premier témoin sans addition ni omission. HAUTEY

 

La paroisse de Hautot-sur-Seine (Parrochie de Hototo), qui devait avoir 200 habitants au XIIIème siècle, tombe à environ 60 en 1471.

L’inondation de 1496 fait d’importants dégâts en particulier à Rouen rive gauche.

La reconstruction du moulin du Temple est confiée en 1514 à Pierre Duboc meunier demeurant à Moulineaux. Localement, c’est le signe du retour de la prospérité perdue.

LES REGISTRES DES BAPTEMES, MARIAGES & INHUMATIONS

 

L'Ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 rend obligatoire la tenue de registres des baptêmes, en français, par les curés des paroisses. L'Ordonnance de Blois de 1579 leur impose l'enregistrement des mariages et décès.

 

Les mariages célébrés en l’église paroissiale d’Hautot-sur-Seine entre 1547 et 1593 :

 

ANNEE EPOUX & EPOUSE ; 1547 FOUQUES & CHOUARD ; 1548 PETITVALLET & LANGLOYS ; 1550 CHONQUET & DE LA LANDE ; 1551 ALEXANDRE & BRIFFAULT ; 1551 FOLLIE & VINET ; 1554 NOVELLE de ? & LEQUESNE ; 1554 GUILLOT & CHUCCEY ; 1554 GUILLOT & DROUET ; 1556 CLEREMBAULT & DELAPERNELLE ; 1556 BAVANT & BONNOT ; 1556 BLOT & [NL] ; 1558 DUCHESNE & BARET ; 1558 BAVANT & POULLART ; 1558 LEQUIEN & RUETTE ; 1561 PIEL & VIVIER ; 1563 PIEL & LENOIR ; 1564 QUIBEL & DURANT ; 1568 BRIFFAULT & DIEPPEDALLE ? ; 1569 CHOUARD & LIGNANT ? ; 1569 RUETTE & LENOIR ; 1570 DELAPORTE & [NP] ; 1571 CHOUARD & PIEL ; 1571 CHOUARD & [NP] ; 1576 PICART & DEPIEL ? ; 1576 GUEROULT & AUZOULT ; 1578 DESMAREST & CHOUARD ; 1579 DESMARES & en blanc ; 1580 QUIBEL & PICQUEFEU ; 1581 CHOUQUET ? & BERAULT ? ; 1584 MASSET & RUETTE ; 1588 LETROCHE ? & RUETTE ; 1588 GOUCHARD & BANSE ? ; 1593 HEUDEBERT & CHOUARD

Les registres des baptêmes, mariages et décès pour la période 1593-1680 sont perdus.

Le 20 février 1563, le fief de Sahurs est vendu par Marie de Bourbon Saint-Pol (1539 - 1601) à Jacques de Brévedent (v. 1490 - 1580). Lieutenant-général du bailli de Rouen en 1547, il est anobli le 3 octobre 1550 par lettres patentes du roi Henri II expédiées le 29 juin 1552.

L’inondation de 1571 fait d’importants dégâts en particulier à Rouen rive gauche.        

En octobre 1576 les paroisses de Sahurs et de Hautot achètent en commun 46 acres de bruyères au Roi de France détachées de la forêt de Roumare : « Adjudication faite au commun des paroisses de Sahurs et Hotôt des bruyères et places vagues joignantes la forêt du Roy ».

Pierre de Marbeuf de Sahurs a été anobli en mai 1581 par Henri III, pour ses bons services et faits d'armes.

A cette époque on peut dire que « chaque champ a son nom ». Pour désigner les parcelles dans les terriers (registres contenant les lois et usages d'une seigneurie) et le tabellionage (système de rédaction et d’enregistrement des actes juridiques), on leur donne des noms qui correspondent à des lieux-dits. Certains ont traversé le temps en ayant été repris dans le cadastre napoléonien : Fendanges, Rouage, Terres-Quemines, Farceaux, Buisson, Osier. D’autres ont disparus comme la Noé-Notre-Dame, le Rouy, la Vergée-du-Temple, le Froc du Roi, les Vignes, Epars (Hautot et Sahurs), le Val la Douce (entre la forêt de Roumare et le hameau du Rouage).

Photographie d’un enclos non appareillé avec des briques en bordure du cimetière

L’acte d’adjudication de 1576 mentionne « un clos fossoyé que l’on dit appartenir aux hoirs de défunt Jean Demarbœuf ». Les enclos seigneuriaux parsèment la paroisse d’Hautot-sur-Seine depuis au moins cette époque. Ils regroupent dans un même espace le logis et les bâtiments de dépendance, suggérant un mode de vie assez rustique des seigneurs, peut-être pas si éloigné de la façon de vivre de leurs fermiers.

 

LES EVENEMENTS DE 1589-1594

 

Après l’assassinat des Guise, en décembre 1588, la Ligue catholique déclare Henri III déchu du trône, nomme Charles de Mayenne lieutenant-général de la couronne de France. Rouen se rallie à la Ligue dès février 1589. Henri III transfert par lettres-patentes le parlement de Normandie dans la ville de Caen restée loyaliste. Après la mort d’Henri III le 2 août 1589, Charles (I) cardinal de Bourbon, archevêque de Rouen est reconnu roi par les ligueurs sous le nom de « Charles X », en opposition au protestant Henri IV de Navarre. De décembre 1591 à mai 1592, pendant la huitième guerre de Religion, le roi Henri IV assiège en vain la Ville de Rouen.

 

En 1592 les ligueurs brûlent le château de Soquence de Charles de Gruchet : « Près de Rouen, on avait pillé, puis brûlé le château de Soquence, appartenant au conseiller De Gruchet. »

En 1593, les riverains des forêts, dont celle de Roumare, ayant été empêchés de jouir de leurs droits et les Etats de Normandie adressèrent à ce sujet des remontrances au Roi.

 

Henri IV annonce sa conversion au catholicisme et abjure à la cathédrale de Saint-Denis le 25 juillet 1593. Il est sacré à Chartres le 27 février 1594. Le Parlement de Normandie est rétabli à Rouen par un édit en date du 8 avril 1594.

LA (RE)CONSTRUCTION DU CHOEUR

 

Dans un rapport de 1669 sur la forêt de Roumare, il est mentionné que les églises de Canteleu, Montigny, Saint-Pierre, Sahurs, Hautot, ont été reconstruites il y a moins de cent ans.

 

Il y a probablement un lien avec les événements de 1589-1594. Le panneau en bois noirci est-il un témoin d’un incendie de l’église ?

 

Le patron de Hautot-sur-Seine est le Roi de France, il a donc dû financer le nouveau chœur plus large que la nef, l’ancien devait être de style préroman et de petite dimension. A l’intérieur on perçoit un repentir dans la construction, résultant probablement de la construction de la sacristie.

La paroisse d’Hautot-sur-Seine de 1469 à 1680

Photographie de Fernande OBSELIN de l’église paroissiale d’Hautot-sur-Seine vers 1960

En 1611-1612 les commissaires du Roi attribue un cimetière aux protestant de Sahurs et Hautot-sur-Seine au lieu-dit Le Carrefour entre les deux paroisses.

En 1648 nomination par François II de Harlay (archevêque de Rouen de 1615 à 1651) à ladite cure, Regiam cum capella curam sive capellam cum cura regiam de Hautot juxta Sequanam, sur présentation du Roi, de Claude Perdrix, chapelain de Notre Dame de la Paix à Sahurs (chapelle de Marbeuf).

La crue de la Seine de février 1658 est la plus importante enregistrée au cours des quatre derniers siècles. La hauteur maximale des eaux est à Paris de 40 cm environ au-dessus de celle de 1910 : L'histoire des crues | Episeine

Photographie d’une borne avec fleur de lys en bordure du bois de la commanderie

 

Après 1669, l’entourage de la forêt de Roumare est, circonscrit d'une manière continue par des fossés pris sur le sol des riverains, comme le montre les bornes le long du bois de la commanderie.

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15 juin 2019 6 15 /06 /juin /2019 06:06
La transfiguration d'Hautot-sur-Seine
La transfiguration d'Hautot-sur-Seine
La transfiguration d'Hautot-sur-Seine

Le retable de la chapelle d'Hautot sur Seine comprend une copie du dernier tableau peint par Raphaël, offert par Jean-Etienne Le Couteulx.

La transfiguration d'Hautot-sur-Seine
La transfiguration d'Hautot-sur-Seine

La Transfiguration est le dernier tableau peint par Raphaël, commencé en 1518, inachevé de sa main en 1520, date de sa mort. Il est conservé dans les Musées du Vatican.

Le tableau comporte deux parties narratives distinctes :

La partie supérieure montre la Transfiguration sur le mont Tabor, le Christ flottant devant des nuages illuminés, entre les prophètes Moïse et Élie, au-dessus de Pierre, Jacques et Jean. La partie inférieure montre les apôtres et les croyants, impuissants devant la possession démoniaque d'un garçon. L'apparition du Christ le libère miraculeusement de sa maladie.

Source: Wikipedia

La transfiguration d'Hautot-sur-Seine

Les traits du visage de Margarita Luti ou La Fornarina, maîtresse et le modèle de Raphaël ont été retrouvées dans la figure agenouillée de La Transfiguration.

 

La transfiguration d'Hautot-sur-Seine

Louis Thillaye du Boullay 26 mars 1994 : Au-dessus de l’autel, un retable majeur représente, à sa partie supérieure, la Transfiguration (au sommet du mont Thador, à l’Est de Jérusalem, près de la vallée du Jourdain) : Jésus Christ, au centre, le prophète Elie à gauche et Moïse à droite, sont soulevés de terre, dans une nuée ; les trois apôtres Pierre, Jacques et Jean (Pierre au centre et Jean à côté de lui), couché à terre, sont bouleversés devant cette vision et par la Parole de Dieu qui se faisait entendre du Ciel, disant : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez Le”. Ce motif évoque la fondation de l’Eglise sur l’Ancien et le Nouveau Testament. L’Evangile selon, saint Matthieu rapporte aussitôt après la Transfiguration, au chapitre 17, la guérison du jeune épileptique que nous voyons représenté à la partie inférieure de ce retable.

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17 octobre 2018 3 17 /10 /octobre /2018 16:04
Vues sur la grille d'accès à la chapelle d'Hautot-sur-Seine
PHOTOGRAPHIE DE NOVEMBRE 1969

PHOTOGRAPHIE DE NOVEMBRE 1969

Vues sur la grille d'accès à la chapelle d'Hautot-sur-Seine
Vues sur la grille d'accès à la chapelle d'Hautot-sur-Seine
Vues sur la grille d'accès à la chapelle d'Hautot-sur-Seine
Vues sur la grille d'accès à la chapelle d'Hautot-sur-Seine
Vues sur la grille d'accès à la chapelle d'Hautot-sur-Seine
Vues sur la grille d'accès à la chapelle d'Hautot-sur-Seine
Vues sur la grille d'accès à la chapelle d'Hautot-sur-Seine
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