Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 février 2025 6 15 /02 /février /2025 05:48
Le Bac n°12 du Val-de-la-Haye

Le bac n°12 a été mis en service en 1966 à Yainville pour être affecté au passage d'eau de Grand Couronne - Val de la Haye (colonne Napoléon). Il a été remplacé par le bac n°15 lors du transfert du passage d'eau à Petit Couronne vers 1976. La carte postale du bac n°12 le montre avec en arrière-plan la raffinerie Shell de Petit-Couronne.

Photographie de Patrick Calongue de 1972

Tableau de Marcel Laquay

On a retrouvé le bac n°12 le 03/12/2008 : Ce bac se trouve sur l’île St Martin en face de Moisson dans les Yvelines et il sert à faire traverser les vaches allant brouter sur l’île (quel destin !)

Témoignage de Guillaume R. : Le bac N°12 est visible à Jeufosse à 5 km de Vernon direction Mantes et non pas à Moisson (beaucoup plus en amont). Il est visible pour les rouennais ou havrais qui utilisent la ligne SNCF Paris Le Havre, depuis le train. Voici une photo de celui ci avec une vedette qui devrait aussi vous dire quelque chose :

Extrait du commentaire de Phil de 04/12/2008 : Merci pour les compléments d'information...10 ans de service sur les bacs de Seine c'est court ! Ça fait donc plus de 30 ans qu'il a été revendu...Un "mini bac 10" avec passerelle latérale alors que les fluviaux actuels sont des "minis bacs 13/14" avec passerelle en arche.

Le Bac n°12 du Val-de-la-Haye

Le bac n°12 à Jeufosse - Contribution de Vincent Le Quéré

Le Bac n°12 du Val-de-la-Haye Le Bac n°12 du Val-de-la-Haye
Le Bac n°12 du Val-de-la-Haye
Le Bac n°12 du Val-de-la-Haye Le Bac n°12 du Val-de-la-Haye
Le Bac n°12 du Val-de-la-Haye

Vers 2016, le bac a été modifié.

Le Bac n°12 du Val-de-la-Haye

Bac de seine (compte facebook le 24/07/2022) : Bonjour à tous ! On a retrouvé le bac 12 !!! Et oui il est toujours là, en mauvais état mais toujours parmi nous. Le bac 12 ancien bac de petit couronne - val de la haye de 1966 à 1976 est aujourd'hui à côté de Val de Reuil et même s’il est toujours là il a subi quelques modifications, par exemple la passerelle (poste de pilotage) a été enlevé. Et puis pour faire la petite traversée le bac est maintenant muni de chaine sur le côté pour le guider. La propulsion à également été modifié aussi. Je ne sais pas s’il sert encore vu l'état mais en tous cas, il n'est pas parti à la ferraille, un grand merci à Thomas Cribelier pour les photos !

Partager cet article
Repost0
15 décembre 2024 7 15 /12 /décembre /2024 06:49
Le service départemental des bacs de seine

Le Conseil Départemental de la Seine-Maritime (CD76) est la structure officielle qui gère et exploite les bacs en service sur la Seine conformément aux prescriptions du Code Général des Collectivités Territoriales, et notamment de l’article L3213-4. Les bacs sont ainsi considérés comme une extension des routes départementales, et non comme un service de mobilité.

Le CD76 assure son rôle de gestionnaire et d’exploitant, via un service en régie depuis 2001 : le service départemental des bacs de seine. L’exploitation et l’entretien étaient précédemment assurés par le Port Autonome de Rouen via une délégation. C'est le service territorial de Caudebec-en-Caux qui en avait la charge.

C’est une compétence départementale depuis la loi du 10 août 1871, l'entretien des bacs, qui desservent les routes et chemins à la charge des départements, cesse alors d'être supporté par l'Etat et incombe aux départements.

Le Conseil départemental de l’Eure (CD27) apporte une contribution financière au fonctionnement du bac de Quillebeuf qui assure une liaison entre la Seine-Maritime (Port-Jérôme) et l’Eure (Quillebeuf-sur-Seine).

Le Conseil départementale de la Seine-Maritime est membre Groupement des armateurs de Services Publics Maritimes de Passages d'Eau (GASPE), association constituée depuis le 22/10/1951 : http://www.gaspe.fr/

Les anciens ateliers de Caudebec-en-Caux

Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine

Le bac 14 à l’appontement de Caudebec-en-Caux en 2013

Le service départemental des bacs de seine

En 2007 le service du Conseil Général gérant le quotidien des bacs a déménagé de Villequier à Yainville dans des locaux neufs : Gestion du personnel, plannings, bacs de remplacement. Ce service ne gère pas les enjeux structurants (travaux d'aménagements, commande d'un nouveau bac, etc.). Cependant, les relations entre usagers et personnels, au jour le jour, sont du ressort de ce service. Le Service des Bacs départementaux est établissement secondaire du Département de la Seine-Maritime créé le 16 juin 2008. Il est situé rue du Bac à Yainville.

Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine

La flotte est composée de 10 bacs dont 2 de secours pour les 8 passages d’eau.

Situation en 1960 après l’ouverture du Pont de Tancarville et l’arrivée des bacs 10 et 11 :

Cinq bacs motorisés : Quillebeuf, 10 (Caudebec), 9 (La Mailleraye), 8 (Duclair) et 11 (La Bouille) et un bac de remplacement : 7 (Duclair jusqu’en 1977). 

Cinq vedettes avec barges : Yainville, Jumièges, Yville-sur-Seine, Grand-Couronne et Dieppedalle

Douze passages d’eau piétons sont affermés : Villequier (fermé en 1972), Le Trait, La Roche (fermé en 1972), La Fontaine (fermé en 1972), Saint-Georges (fermé en 1968), Caumont (fermé en 1967), Trémauville (fermé en 1968), Hautot-sur-Seine, Petit-Couronne (fermé en 1972), Croisset, Jehan Ango et Amfreville-la-Mivoie

 

Situation en 1977 après la fermeture des passages d’eau de Caudebec et de la Mailleraye : Les bacs des 8 passages d’eau : 11 (La Bouille), 13 (Quillebeuf), 14 (Duclair), 15 (Petit-Couronne), 16 (Yainville), 17 (Jumièges), 18 (Mesnil-sous-Jumièges) et 19 (Dieppedalle). Bac de secours : 10 (Duclair). Cinq passages d’eau piétons sont affermés. Ils sont successivement fermés : Le Trait en 1980, Croisset en 1986, Hautot-sur-Seine après 1987, Jehan Ango et Amfreville-la-Mivoie en 1995.

 

Situation en 2000 après la mise en service des bacs 20 et 21 : Les bacs des 8 passages d’eau : 13 (Quillebeuf), 15 (Petit-Couronne), 16 (Yainville), 17 (Jumièges), 18 (Mesnil-sous-Jumièges), 19 (Dieppedalle), 20 (La Bouille) et 21 (Duclair). Bac de secours : 14 (Duclair).

 

Situation en 2007 après la mise en service du bac 22 : Les bacs des 8 passages d’eau : 13 (Quillebeuf), 16 (Yainville), 17 (Jumièges), 18 (Mesnil-sous-Jumièges), 19 (Dieppedalle), 20 (La Bouille) 21 (Duclair) et 22 (Petit-Couronne). Bacs de secours : 14 (Duclair) et 15 (Petit-Couronne).

 

Situation en 2011 après la mise en service du bac 23 : Les bacs des 8 passages d’eau : 16 (Yainville), 17 (Jumièges), 18 (Mesnil-sous-Jumièges), 19 (Dieppedalle), 20 (La Bouille) 21 (Duclair) et 22 (Petit-Couronne) et 23 (Quillebeuf). Bacs de secours : 13 (Quillebeuf), 14 (Duclair) et 15 (Petit-Couronne).

 

En 2017, le bac 21 de Duclair est désarmé en raison des frais engendrés par les nombreuses pannes. Le bac 23 est transféré de Quillebeuf à Duclair. Les bacs 13 et 14 assurent le service à Quillebeuf. Le bac 22 est transféré de Petit-Couronne à Yainville.

 

Situation en 2023 après la mise en service des bacs 24, 25 et 26 : Les bacs des 8 passages d’eau : 17 (Jumièges), 18 (Petit-Couronne), 19 (Dieppedalle), 22 (Mesnil-sous-Jumièges), 23 (Duclair), 24 (Quillebeuf). 25 (Yainville) et 26 (La Bouille). Bacs de secours : 13 (Duclair), 15 (Petit-Couronne) et 20 (La Bouille). Bacs désarmés destinés à la déconstruction : 14 (en 2021) et 16 (en 2022).

 

En 2024, les bacs 14 et 16 sont déconstruits au chantier de démolition DEMONAVAL RECYCLING du Trait.

Le Bac 23 a été baptisé le mardi 11 mai 2010 par Marie-Françoise GAOUYER, Vice- Présidente aux transports à Boulogne-sur-Mer.

LES MARRAINES :

Bac 22 : Martine BLONDEL Conseillère générale

Bac 23 : Marie-Françoise GAOUYER Conseillère générale

Bac 24 : Virginie CAROLO-LUTROT Maire de Port-Jérôme-sur-Seine

Bac 25 : Marine CARON Conseillère départementale

Bac 26 : Brigitte MANZANARES Conseillère départementale

Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine

Le service départemental est composé d’environ 130 agents composés d’officiers, de marins, de mariniers et de sédentaires (administratifs et services techniques) qui permettent le fonctionnement du service tous les jours de l’année, sauf le 1er mai qui est chômé.

La gratuité des passages d’eau des piétons est effective depuis le 01/01/1910 pour les bacs départementaux. Les passages interdépartementaux de Caumont et du Vieux-Port le deviennent le 01/07/1911, Quillebeuf restant payant.

La suppression totale des péages sur les huit bacs de la Seine et sur le pont de Brotonne date du 1er septembre 2005. Les traversées en bacs sont ouvertes à tous les véhicules (auto/moto, vélos, piétons).

Le service départemental des bacs de seine

Indicateur des passages d’eau de la régie des BACS à vapeur de la Seine Maritime en 1937

Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine

Instauration d’une pause méridienne pour les bacs maritime de Duclair et de Quillebeuf à partir du 1er janvier 2008.

Le service départemental des bacs de seine

Panneau à message variable de Yainville

16 panneaux à message variable ont été mis en service le 23 mars 2009.

Panneau à message variable « camping-cars interdits sur le bac »

Ils sont installés à chaque cale et correspondent à une revendication de l'association des usagers des bacs de Seine.

Panneau à message variable « Nous sommes tous Charlie »

Entre la prise de décision par le Conseil Général et la réalisation, il a fallu plusieurs appels d'offres pour trouver une entreprise répondant au cahier des charges.

Panneau à message variable en amont de Quillebeuf-sur-Seine

D’autres panneaux ont été installés sur les grands axes routiers desservant les passages d’eau.

Nouveau panneau à message variable à La Bouille

En 2022, les panneaux à message variable ont été rénovés.

Le bac 21 à l’appontement de Yainville en 2008 et 2009

Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine

Le bac 23 à l’appontement de Yainville en 2011

Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine

Après les bacs, les pontons sont les plus importants équipements du service des bacs. Ils permettent au personnel un plus accès sécurisé au bac que les passerelles.

Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine
Le service départemental des bacs de seine

Logos successifs du Département de la Seine Maritime

Extrait du commentaire de Sevran du 27/03/2011 : Bonjours à tous, j’ai appris en attendant le bac, et vue l’attente on lie connaissance avec son voisin de galère, qu’il existait un blog, donc voilà je vais vous dire mon ressenti, 3 quart d’heure d’attente vendredi en fin d’après-midi, je suis VRP et j’habite sur paris donc imaginé tous ce temps perdu d’attente pour rejoindre mon lieu d’habitation, il est vrai que je viens dans la région UNE à deux fois par mois et j’ai dû avoir de la chance car généralement je passe assez vite la seine avec le bac de Duclair,  donc surprise de voir un petit bac, je ne savais pas qu’il avait des petits bacs sur la seine , donc je comprends assez vite le pourquoi de cette attente. Enfin je vois que vous en avez après l’équipage !! ha je suis surpris car je les ai trouvé courtois, un peu débordé, mais en deux minutes je suis tombé sur un matelot qui m’a expliqué qu’ils étaient venu du bac du mesnil (je crois) pour remplacer se grand bac, et qu’il faisait NON STOP de midi à 22h ,ils ont beau être 3 personnes à bord , je pense que ce ne doit pas être simple pour cette équipage de travailler 10 heures sans interruption ,et malgré tous cette effort ils se font régulièrement  insulté pour leur lenteur , je n’ai pas l’impression que vous ne voyez pas la chance que vous avez ,et si vous n’aviez pas eu ce petit bac et bien comme je l’ai lu sur d’autres commentaires vous auriez fait combien de KM en plus ?? je ne défends pas l’organisation et les galère que vous avez tous les jours mais juste dire que malgré tout ça il y a des hommes qui font un maximum pour vous traverser d’une rive à l’autre avez les moyens qu’ils ont , bon je pense qu’il faut certainement écrire aux responsables pour qu’ils prennent des décision pour pallier cette galère, bon maintenant je dois repasser dans deux semaines en espèrent que le gros bac fonctionnera, sinon avec un bon bouquin j’attendrais, soyons zen ….

Le Centre d’Information et de Gestion de trafic (CIGT) informe sur l’état du réseau routier départemental. Inforoute 76 permet de suivre ouvertures et fermetures des passages d'eau au jour le jour :

Partager cet article
Repost0
10 octobre 2024 4 10 /10 /octobre /2024 06:03
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940

Un rescindement est une technique employée en génie fluvial pour rectifier en plan le lit trop sinueux d'une rivière naturelle. Le rescindement de Sahurs de 1940 est de dernier des grands travaux d'aménagement de la Seine commencé en 1848. L'élargissement de la Seine s'est fait sur 5 km de rives à Sahurs. 22 maisons, 4 fermes et une auberge (le café du bac) ont été détruites. Les cales des deux rives ont été déplacées vers l'amont d’environ 500 mètres.

Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940

Le café du bac à Sahurs a disparu lors des travaux d'élargissement de la Seine en 1940. L'auberge se trouvait en aval de l'actuelle cale de Sahurs juste en face de l'église de la Bouille, où se trouvait la cale.

Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940

L'ancienne cale de la Bouille correspond au port de la Bouille. Elle est située en face de l'église, il n'y a pas de place pour une file d'attente.

Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940

Le passeur de la Bouille. La largeur de la Seine avant le rescindement est de 270 mètres.

Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940

Le bachot pouvait transporter 12 chevaux. A l'époque il n'y avait pas de duc d'albe.

Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940
Le passage d’eau de la Bouille avant le rescindement de 1940

En 1925 la vedette de la Bouille est la troisième vedette motorisée de mise en place après celles de Grand-Couronne et de Yainville. La vedette accolée au plateau du bac doit pivoter et faire demi-tour au milieu du fleuve.

Partager cet article
Repost0
10 juin 2024 1 10 /06 /juin /2024 05:28

VUES GENERALES DU PASSAGE D’EAU

Photographie du passage d’eau en 1880

Vue générale du passage d’eau vers 1935

Le passage d’eau de Grand-Couronne

Photographies de Fernande Obselin du passage d’eau vers 1960

Le passage d’eau de Grand-Couronne

Vue aérienne du passage d’eau

Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne

Photographies du passage d’eau en 2010

VUES PRISES DE LA RIVE GAUCHE

Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne

Photographies de Fernande Obselin du Val de la Haye et de la cloche de Grand-Couronne

VUES PRISES RIVE DROITE

Carte postale ancienne avec la colonne commémorative

Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne

Photographie de Fernande Obselin

Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne

Photographies de 2008 de l’ancienne cale

La cale était du fait de son emplacement très difficile à entretenir. Les vestiges actuels témoignent de la montée du niveau des eaux de la Seine du fait de son endiguement progressif.

LES EMBARCATIONS SUCCESSIVES

Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne

Le passeur de Grand-Couronne

Le passage d’eau de Grand-Couronne

Bac de Grand-Couronne et son canot à moteur

Journal de Rouen du 31 octobre 1929 : passage d’eau de Grand Couronne

Un canot à moteur sera mis en service à dater du 1er novembre, au passage d’eau de Grand-Couronne, pour assurer le remorquage du bac. A partir du 10 novembre, le service de ce passage d’eau sera assuré à heures fixes. Les départs du bac auront lieu à toutes les heures de la rive droite et à toutes les demies de la rive gauche, le premier départ ayant lieu à 6 heures et le dernier départ à 19 heures. Du 1er avril au 30 septembre, le dernier départ aura lieu à 20 heures.

Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne

Passage en barque pendant la deuxième guerre mondiale

Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne
Le passage d’eau de Grand-Couronne

La Wehrmacht à Grand-Couronne en 1944

Le passage d’eau de Grand-Couronne

Photographie d'Olivier Douard

Photographie de Claude Trividic

A bord du bac : photographie de Fernande Obselin

Le bac 12 en service à partir de 1966 au Val de la Haye

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2024 3 10 /01 /janvier /2024 07:57

En 1863 il existe une quinzaine de passages d'eau de Rouen à la mer : CROISSET ; DIEPPEDALLE ; GRAND-COURONNE ; LA BOUILLE ; CAUMONT ; VAL-DES-LEUX ; SAINT-GEORGES ; DUCLAIR ; LA ROCHE ; JUMIEGES ; LE TRAIT ; LA-MAILLERAYE ; CAUDEBEC ; VILLEQUIER ; VIEUX-PORT et QUILLEBEUF.

LE PASSAGE SAINT-ADRIEN

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

Le passage Saint-Adrien se situe entre Belbeuf et Saint Etienne du Rouvray. Le site est devenu méconnu et difficile d'accès que ce soit sur la rive droite (chapelle Saint-Adrien) et sur la rive gauche (ville de Saint Etienne du Rouvray).

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

Journal de Rouen du 9 avril 1927 : Saint-Etienne-du-Rouvray

Un Bac chavire. Un passager est noyé. Le passeur est sauvé

Un accident s’est produit en Seine, hier vendredi, vers midi, qui rappelle la catastrophe de décembre 1925. M. Henri Leblond, âgé de 51 ans, demeurant à Saint-Etienne-du-Rouvray, parc Fleury, avait pris place sur le bac servant habituellement au transport de bestiaux, avec le passeur, M. Marot. M. Leblond se rendait à son travail, à Saint-Adrien. Sur le bac il avait chargé les matériaux utiles à a profession. Le bac traversait le fleuve quand arrivé à environ 100 mètres de la rive de Saint-Adrien, il fut soulevé par un grand remous causé par le passage d’un bateau. Le bac chavira et les passagers tombèrent dans la Seine. Le passeur réussit à se sauver, M. Leblond nagea courageusement sur un parcours de 60 mètres, puis, épuisé, coula. Des recherches furent aussitôt effectuées et on parvint à repêcher l’infortuné maçon et on le transporta à l’Hôtel Blainville où M. le docteur Morault fut appelé. Tous les soins furent inutiles, quand le praticien arriva, M. Leblond avait cessé de vivre. Le passeur a dû s’aliter à la suite de cet accident sur lequel la gendarmerie de Boos a ouvert une enquête.

LE PASSAGE D’AMFREVILLE LA MIVOIE

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

Le passage d'eau d'Amfreville-la-Mivoie est géré par le Port Autonome de Rouen par Mr Leprince au moment de sa fermeture. Il relie Amfreville-la-Mivoie à Sotteville-lès-Rouen.

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

LE PASSAGE JEAN ANGO

Après la seconde guerre mondiale, le passage Jean-Ango est ouvert pour les piétons et les engins à deux roues, pour 20 passagers et 20 bicyclettes Ce passage a été définitivement fermé en 1995, les piétons et les vélos en aval de Rouen passent désormais par les ponts.

Rouen quai de Boisguilbert le 29 mai 1961

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

Contribution de Jean-Pierre Hervieux : Paris Normandie des 31/12/1994 - 01/01/1995 : Le passage d’eau Jean-Ango fermé : les jours du « Croisset » sont comptés

A compter du samedi 28 janvier, le passage d’eau Jean-Ango sera fermé. Pour traverser la Seine, il faudra rejoindre le pont Guillaume-le-Conquérant.

« Encore une histoire de gros sous ! Mais ça ne m’étonne pas, depuis des années on nous promet de fermer le passage d’eau Jean-Ango ». Michel, un Cantilien, avait l’habitude d’emprunter matin et soir le « Croisset » pour traverser la Seine et se rendre à son travail sur la rive gauche. A compter du samedi 28 janvier prochain, date de la suppression annoncée de la vedette, il devra faire comme tout le monde, c’est-à-dire prendre sa voiture et « enjamber » le fleuve par le pont Guillaume-le-Conquérant. « Je l’ai déjà fait un soir, il m’a fallu plus de trente minutes pour passer de la rive gauche à la rive droite. Par le bateau, il me faut cinq minutes à tout casser … ».

Coût économique

« C’est un passage d’eau qui, historiquement, n’a plus lieu d’être, depuis en fait la mise en service du pont Guillaume-le-Conquérant » explique Pierre Debru, responsable de la communication au conseil général. Selon lui, sa « durée de vie a été maintenue tant qu’il était en état de fonctionner ». Ce qui ne serait plus le cas aujourd’hui ? Mais le coût économique d’un tel équipement – 900 000 F par an – n’est sans doute pas étranger à la décision prise par le président du conseil général de le supprimer. D’autant plus que le passage d’eau Jean-Ango, selon Pierre Debru, n’est utilisé quotidiennement que par une vingtaine de personnes, dont Michel, le Cantilien. « C’est faux. En dehors des vacances, comme actuellement et quand il fait beau, nous faisons traverser une cinquantaine de personnes par jour » assure Robert Dubois, 51 ans, le plus ancien des quatre passeurs chargés d’assurer les navettes entre les deux rives (*).

Les passeurs se relaient par équipe de deux pour assurer la traversée de la Seine avec le « Croisset » : Robert et William, Jean-Claude et Claude (photo Jean-Marie Thuillier)

Deux licenciements

Pour ces habitués - « en majorité des ouvriers qui travaillent sur la rive gauche, dans la zone portuaire » précise Robert - la traversée est gratuite et permet un gain de temps appréciable notamment aux heures de pointe. « Voyez, certains laissent leur voiture le matin, là, sur le parking et la récupère le soir. En utilisant la vedette, ils n’ont pas à faire le tour par le pont Guillaume-le-Conquérant, pour se rendre de l’autre côté » remarque William Poré, 42 ans, un autre passeur. Comme son camarade Robert, William est un peu amer de voir disparaitre leur « outil de travail » qui « faisait partie des habitudes et du paysage rouennais depuis des lustres ». Lui l’est d’autant plus qu’il va être licencié : « Je vais me retrouver au chômage avec un autre collègue du passage d’Amfreville-la-Mivoie, comme moi sous contrat à durée déterminée. C’est dur, car, sans aucun diplôme, je n’ai aucune perspective d’avenir. Depuis l’âge de 14 ans, j’ai toujours travailler sur les bateaux » confie-t-il. Les parents de William, originaire de Sotteville-lès-Rouen, travaillaient pour le compte de l’Union Normande. Lui-même a travaillé jusqu’en juillet 1993, date de son licenciement économique, pour la CFT entreprise spécialisée dans le transport maritime de carburant et de charbon. Ancien marinier également, Robert, lui est plus philosophe : « Je vais être reclassé quelque part mais je ne sais pas où encore, j’étais à Croisset lorsque le passage a été fermé, il y a quelques années ». Rémy LEBEL

(*) Robert Roger DUBOIS né le 16 novembre 1943 à Sarralbe (Moselle) est décédé le 8 novembre 1996 à Rouen, à l'âge de 52 ans.

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

LA NAVETTE FLUVIALE DE ROUEN

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

Depuis le 15 juillet 2019 une navette fluviale à énergie électro-solaire relie la rive droite et la rive gauche. Le service est en expérimentation par la Métropole Rouen Normandie avec l’Union portuaire de Rouen.

Le 15 février 2022 le service est pérennisé et intégré au réseau de transport métropolitain avec la navette Calypso. Elle relie la rive droite à la rive gauche depuis le Ponton Pasteur jusqu’au bâtiment 107.

LE PASSAGE DU BASSIN SAINT-GERVAIS

Regards sur le passé de Canteleu par Alice et Wilfrid LEJARD (1989) : C’est en 1882 en remblayant le chemin qui bordait la Seine que fut aménagé le boulevard de Croisset. Une belle promenade bordée de platanes suivait la courbe de la Seine et longeait les prairies Saint-Gervais. En 1924-1925, la route fut coupée pour permettre de creuser les bassins Saint-Gervais, le nouveau tracé passant par la route neuve allongea considérablement le trajet de Rouen à Croisset. Pendant quelques années, un passeur assura le transport des piétons d’un tronçon à l’autre.

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

LE PASSAGE DE CROISSET

Le passage d'eau de Croisset a été fermé le 31 décembre 1986. Une vedette assurait le passage. Sur la rive droite l'embarcadère était situé devant le Musée Flaubert. Le passage permet aux ouvriers de Canteleu d'aller travailler au chantier naval situé sur la rive gauche.

Tableau de Léon-Jules Lemaître (1850-1905)

Le passeur de Croisset

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

Le passage d'eau de Croisset se situe entre l'Ile Sainte Barbe rasée par dragage en 1933 et la presqu'ile Elie.

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

La vedette de Croisset

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

Photographies de Fernande OBSELIN : le débarcadère de la rive droite de jour et de nuit, à bord de la vedette de Croisset, vue sur les Chantiers Navals de Normandie.

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

Tableau de Jean Quéméré

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

Vue aérienne du passage de Croisset datant de 1976

Au niveau de Croisset se trouve un cercle d’évitage. Pour les grands bateau, le cercle d’évitage d’Hautot-sur-Seine a été élargi en 2015, permettant ainsi de faire demi-tour bien plus en aval. Evitage à Croisset et descente du DENSA SHARK en 2012 :

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

Les Chantiers Navals de Normandie

On aperçoit l'embarcadère de la rive gauche en arrière-plan du Dumont d'Urville

LE PASSAGE DE DIEPPEDALLE

Carte du passage d’eau : le passage d'eau de Dieppedalle se situe entre l'Ile Groult (ou Mendotte) et l'Ile Sainte Barbe (ou Deschamps).

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

Photographie et tableau des Iles Sainte-Barbe et Mendotte avant l’industrialisation

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

Le café restaurant du passage à Dieppedalle

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

Face à la cale de Dieppedalle située sur la rive droite, en amont se trouve l'usine Saint-Gobin et en aval l'usine de la centrale électrique de Grand-Quevilly. Le passage d'eau de Dieppedalle sert essentiellement à transporter les ouvriers habitant rive droite.

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

L’usine de la compagnie Saint-Gobin à Grand-Quevilly - Photographie de Fernande Obselin

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

L'usine de la Compagnie Centrale d’énergie électrique de Grand Quevilly

LE PASSAGE DE PETIT-COURONNE

Le passage d'eau pour piéton et cycle entre Petit-Couronne et le Val-de-la-Haye est assuré par une barque en amont de l’île du Val-de-la-Haye jusqu’en 1972. Le passage est affermé au moins depuis 1868. Le mouvement des voyageurs augmenta après l’ouverture en décembre 1882 de la ligne de chemin de fer Rouen-Elbeuf. En 1928 Le passage d’eau est desservi par 2 canots, l’un pouvant contenir 10 personnes, l’autre 8. En 1932 le Conseil général refuse de transformer le passage piétonnier en passage pour voitures. En 1951 la commune de Petit-Couronne finance la motorisation d’une barque.

Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen
Les passages d’eau « piéton » autour de Rouen

Le dernier fermier, Ismaël BILLARD (28/08/1923 - 05/06/2013), a été passeur d’eau pendant 25 ans à Petit-Couronne entre 1952 et 1969 et à Jumièges. Au recensement de 1926, son père était passeur à Hautot-sur-Seine. Il a été le dernier pêcheur professionnel en Seine. Il a exercé son métier de l’âge de 11 ans à 83 ans et a cessé son activité en 2004. Le poisson étant devenu impropre à la consommation, il était le seul pêcheur autorisé à pêcher du poisson pour le revendre afin de réempoissonner les rivières et les étangs.

Le Conseil municipal de Petit Couronne du 11/02/1972 proteste contre la suppression du passage d’eau (piéton) entre Val-de-la-Haye et Petit-Couronne.

Partager cet article
Repost0
10 août 2023 4 10 /08 /août /2023 05:45
Le passage d’eau de la Fontaine

Passage d'eau de la Fontaine le 18 mars 1972

Des jeunes filles se rendent au château manoir d'Ambourville en empruntant le passage d'eau de la Fontaine en amont de Duclair le samedi 18 mars 1972 en fin d'après-midi. Le passage d'eau est supprimé le 30 mars 1972. André Lebourgeois est le dernier passeur de 1967 à 1972.

La cale d'Anneville-Ambourville réparée après-guerre

Le passage d’eau de la Fontaine
Le passage d’eau de la Fontaine

Le passage affermé est en service de 1857 à 1972 entre Ambourville sur la rive gauche et le hameau de la Fontaine à Saint-Pierre-de-Varengeville sur la rive droite.

Le passage d’eau de la Fontaine
Le passage d’eau de la Fontaine
Le passage d’eau de la Fontaine
Le passage d’eau de la Fontaine
Le passage d’eau de la Fontaine
Le passage d’eau de la Fontaine

Vues en direction du hameau de la Fontaine situés sur les communes d’Hénouville et de Saint-Pierre-de-Varengeville.

Le passage d’eau de la Fontaine

La chapelle Sainte-Anne est remise en état et rendue au culte par les soins de Mme Jean Darcel vers 1880. Le curé d’Ambourville y célébre la messe jusqu’en 1953. Le passage sert plus particulièrement le jour de la Sainte-Anne.

Le passage d’eau de la Fontaine

Photographie de Fernande Obselin prise vers 1960

Le passage d’eau de la Fontaine
Le passage d’eau de la Fontaine
Le passage d’eau de la Fontaine

Afin de soulager le bac de Duclair, la création d’un nouveau passage d’eau à la Fontaine a fait l’objet d’études en 2008. Les obstacles sont nombreux : chenal étroit, ensablement rive gauche, création de voirie, traversée du centre de Berville, dangerosité de la navigation, avis défavorable des pilotes de Seine.

Le passage d’eau de la Fontaine
Partager cet article
Repost0
25 juillet 2023 2 25 /07 /juillet /2023 04:45

Le passage Saint Georges relie Bardouville, sur la rive gauche, à l'Ile Saint-Georges de Saint Martin de Boscherville, sur la rive droite. En 1861 la largeur de la Seine est de 300 mètres. 

Le passage d’eau de Saint Georges par Hubert FINOT : Le passage était loué par baux, le plus souvent à des pêcheurs, appelés « Passagers » résidant dans l’île attenante. Elle servait aux transports de cidre, eau de vie, fruits, foin, et abritait un pressoir impressionnant. Le passage fut très fréquenté non seulement par les Boschervillais et Bardouvillais, mais aussi par les ouvriers agricoles de Roumois attirés par les salaires beaucoup plus élevés dans les filatures de la vallée du Cailly. « Les Passagers » furent des îliens, ce qui était beaucoup plus pratique pour se faire entendre d’une rive à l’autre. Une petite cloche était installée sur chaque rivage, tandis qu’un modeste abri protégeait les « traversants » en attente. Il n’y avait pas d’horaire c’était à la demande, on sonnait la cloche, ou bien on se hélait de la rive. Parfois le « passeur » était occupé et ne se pressait pas pour traverser ses clients ! Le passage était naturellement payant, le tarif devait être indiqué sur un panneau, celui de 1899 nous renseigne : 1 piéton 10 centimes, ainsi qu’un vélocipède à 2 roues, 1 remorque accrochée à 1 vélocipède 25 centimes. La traversée se faisait en barque pour les piétons et cyclistes, et par le « bac à bras » pour les animaux, charrettes, matériel agricole, marchandises etc.

Le passeur Pierre Augustin Roger, sa nièce Louise Vasse (Delaville) et Victor Roger (journalier)

Le passeur, Mr Maurice Saumon, sa belle-mère Mme Louise Mauger, son épouse Rolande et sa fille Mauricette.

Le passage d’eau est fermé le 1er août 1968 à la suite d’une enquête du Port Autonome de Rouen où il apparaît que le passage n’est plus utilisé que par la famille du passeur Joseph Decaux, fermier du passage depuis le 1er juin 1949.

Photographies de la cale de Bardouville

Le passage d’eau Saint-Georges
Le passage d’eau Saint-Georges
Le passage d’eau Saint-Georges
Le passage d’eau Saint-Georges
Le passage d’eau Saint-Georges
Le passage d’eau Saint-Georges
Le passage d’eau Saint-Georges
Le passage d’eau Saint-Georges
Le passage d’eau Saint-Georges
Le passage d’eau Saint-Georges
Le passage d’eau Saint-Georges

Photographies de la cale de la cale de Saint-Martin-de-Boscherville

Le passage d’eau Saint-Georges
Partager cet article
Repost0
26 mai 2023 5 26 /05 /mai /2023 05:17

Les bachots sont des plates-formes de bois munies de tabliers aux deux extrémités qui facilitent le roulage et l’abordage des charriots et charrettes. Un demi-tour n’est plus nécessaire pour présenter l’arrière face à la cale. La traversée de la Seine se fait sur une barge où 4 rameurs utilisent 4 grandes rames.

Le décret du 2 septembre 1862 fixe un tarif unique de péage à tous les passages de Basse Seine. En 1899 un tarif additionnel intègre les vélocipèdes et les voitures automobiles.Le décret du 2 septembre 1862 fixe un tarif unique de péage à tous les passages de Basse Seine. En 1899 un tarif additionnel intègre les vélocipèdes et les voitures automobiles.Le décret du 2 septembre 1862 fixe un tarif unique de péage à tous les passages de Basse Seine. En 1899 un tarif additionnel intègre les vélocipèdes et les voitures automobiles.

Les passages d’eau de Caudebec-en-Caux, la Mailleraye-sur-Seine et de Duclair sont équipés d’un bac à vapeur.

LE PASSAGE D’EAU DE DIEPPEDALLE :

La largeur de la Seine est en 1861 de 300 mètres.

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

LE PASSAGE D’EAU DE GRAND COURONNE :

La largeur de la Seine est en 1861 de 260 mètres.

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

Cartes postales anciennes rive droite au Val de la Haye

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

Cartes postales anciennes rive gauche à Grand Couronne

LE PASSAGE D’EAU DE LA BOUILLE :

La largeur de la Seine est en 1861 de 270 mètres.

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

Cartes postales anciennes rive droite à Sahurs

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

Cartes postales anciennes rive gauche à La Bouille

Albert LEBOURG (1849-1928) est un peintre de l'Ecole de Rouen.

Il a peint environ 90 toiles représentant le bac de la Bouille : Albert Lebourg - (1848-1928) (albert-lebourg.org)

LE PASSAGE D’EAU DUCLAIR :

La largeur de la Seine est en 1861 de 231 mètres.

En 1873, le bac à vapeur d'une longueur de 18 mètres construit par MM. Powell et Lemire, remplace un bachot à rames d'une longueur de 13 mètres coulé pendant la guerre de 70.

Journal de Rouen du 24 mai 1873 : l'inauguration du bac de Duclair

Duclair était en fête jeudi. On  allait inaugurer solennellement le bac à vapeur, destiné à faire le service entre Berville et Duclair. Les administrateurs offraient un banquet à leurs actionnaires et des réjouissances publiques aux habitants. Le banquet, servi à midi, chez M. Georges Denisse, à l’hôtel de la Poste, réunissait une quarantaine de personnes. M. Charles Darcel, conseiller général, président de la Société anonyme du Passage de Duclair ; M. Cavoret, maire ; MM. Powell, constructeur-mécanicien, et Lemire, constructeur de navires y assistaient. Le premier toast a été porté par M. Darcel, conseiller général du canton de Duclair. Il a félicité chaleureusement MM. Powell et Lemire de l’œuvre qu’ils ont entreprise et menée à bonne fin, et des sérieuses qualités de navigabilité que possède le bac construit par eux. Avec beaucoup d’à-propos, M. Lemire a répondu au président de la Société anonyme du Passage de Duclair. « Nous n’avons, a-t-il dit, d’autre mérité et n’en revendiquons aucun autre que celui de vous avoir secondés dans notre œuvre. Vous, messieurs les actionnaires, vous avez, en vous groupant et en réunissant les ressources nécessaires, donné aux constructeurs l’occasion d’exécuter vos plans. Les constructeurs vous adressent l’expression de leur gratitude. » Des remerciements ont ensuite été adressés à M. Pol Bellest, pour l’action dévouée qu’il a jusqu’à ce jour apportée à la Société du bac. Conception, exécution, administration, M. Pol Bellest a pris une part active aux diverses phases de l’entreprise. Un discours, fort applaudi, avait été prononcé, à bord du bac, par M. le maire de Duclair, recevant, à la tête du conseil municipal, les administrateurs de la Société du Passage. Puis la bénédiction du bac a eu lieu. C’était un imposant spectacle, auquel assistait, des deux rives de la Seine, une foule compacte. Le clergé de Duclair a, suivant l’usage pour les cérémonies de ce genre, jeté sur le pont du bâtiment du sel et du blé ; après quoi, M. Charles Darcel a remercié M. le curé, qui, à son tour, a prononcé quelques paroles. Une courte promenade en Seine a suivi promenade qui a permis aux assistants de constater à quel point les riverains de Duclair et de Berville s’intéressaient au nouveau bac. La partie officielle du programme étant épuisée, une série de jeux publics attendait, sur la Grand’Place, les nombreux promeneurs, favorisés, du reste, par le temps, qui, vers une heure, avait renoncé à son inclémence de la matinée. Un bal en plein air, et gratuit, attirait quantité de jeunes gens. En un mot, la satisfaction paraissait générale. Le soir, un feu d’artifice bien composé a été tiré devant l’Hôtel-de-Ville, et des feux de Bengale ont illuminé la Seine. Signalons, en terminant, une bonne pensée, opportune et charitable, d’un des actionnaires de la Société du Passage, M. Decaen, ancien banquier à Rouen. A l’issue du banquet, M. Decaen s’approche d’un des adjoints de Duclair et lui dit : « Je ne comprends pas une fête sans la participation des pauvres, c’est pourquoi je vous prie d’accepter pour ceux de votre ville ce chèque de 100 fr., en souvenir de l’inauguration du bac à vapeur. » C’était dignement commencer le nouveau service.

Représentation du bac de Duclair en 1879

Action de la société anonyme du bac à vapeur de Duclair

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

Cartes postales anciennes rive droite à Duclair

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

L'Hôtel de la Poste de MM. Denise avant son réhaussement

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

Cartes postales anciennes rive gauche à Berville-sur-Seine

LE PASSAGE D’EAU DE MESNIL-SOUS-JUMIEGES :

Le passage d'eau de Mesnil-sous-Jumièges - Yville-sur-Seine dispose d'un bac depuis 1882.

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

LE PASSAGE D’EAU DE JUMIEGES :

La largeur de la Seine est en 1861 de 216 mètres.

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

LE PASSAGE D’EAU DE YAINVILLE :

Photographie du bachot prise de la cale d’Heurteauville

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

Photographie de la cale de Port-Yainville prise en 1898

LE PASSAGE D’EAU DE GUERBAVILLE-LA-MAILLERAYE :

La largeur de la Seine est en 1861 de 324 mètres.

Journal de Rouen du 6 juin 1892 : inauguration du Bac à Vapeur de Guerbaville-la-Mailleraye

La charmante commune de Guerbaville-la-Mailleraye, si bien située au milieu d’un des paysages les plus pittoresques de la rive gauche de la Seine, donnait une fête, dimanche dernier, à l’occasion de l’inauguration du bac à vapeur qu’elle réclamait depuis si longtemps pour être en communication plus directe avec la rive droite. M. le préfet de la Seine-Inférieure, dont on connaît la vive sollicitude pour tout ce qui touche aux intérêts matériels des populations, avait bien voulu accepter de présider cette cérémonie. Les habitants s’étaient mis en frais de décoration pour faire honneur au premier magistrat du département. (…)

Les autorités se sont alors rendues au bac au milieu d’un imposant cortège qui comprenait les agents forestiers, les douaniers, les pompiers et l’excellente musique municipale de Caudebec, qui s’est vraiment prodiguée pendant toute cette journée, car jusqu’au soir elle a fait entendre les plus brillants morceaux de son répertoire, entres autres la Marseillaise et l’Hymne russe. Les autorités et les ingénieurs ont pris place sur le bac, qui les a conduits d’abord à l’accostage de la rive droite, puis jusqu’au Trou-du-Malaquis, où ils ont pu juger par eux-mêmes de l’état d’avancement des travaux. Cette charmante promenade en Seine a été, malgré un vent un peu vil et un temps menaçant, mais qui s’est heureusement maintenu sans nous donner de pluie, une des parties les plus agréables de la fête. Du bac, on découvrait des sites admirables, et l’on apercevait sur les quais une foulé énorme qui avait assisté au départ, et qui a accueilli le retour par des acclamations et des cris de « Vive la République ! Vive M. le préfet ! » Les mêmes acclamations ont retenti d’ailleurs, toute la journée, sans discontinuer. Après avoir parcouru la Grand’-Rue jusqu’à l’extrémité du bourg, où s’élevait un dernier arc de triomphe, sous lequel les autorités ont reçu une véritable avalanche de fleurs semées par un groupe de fillettes habillée de blanc, aux écharpes tricolores, le cortège est rentré à l’Hôtel-de-Ville, où a eu lieu un banquet de trente-cinq couverts, offert par la municipalité de Guerbaville à ses invités. (…)

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

Carte postale ancienne rive droite au Trait

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

Cartes postales anciennes rive gauche à Guerbaville

LE PASSAGE D’EAU DE CAUDEBEC-EN-CAUX :

La largeur de la Seine est en 1861 de 355 mètres.

Journal de Rouen du 24 décembre 1867 : inauguration d’un Bac à Vapeur - Caudebec-en-Caux

L’inauguration du bac à vapeur, destiné à établir une communication et des rapports faciles entre les deux rives opposées de la Seine, au passage de Caudebec-en-Caux, a eu lieu avec beaucoup de solennité, avant-hier, ainsi que nous l’avions annoncé. A une heure après midi, les fonctionnaires publics de la localité s’étaient réunis avec les membres du comité de la société du passage, et les actionnaires nombreux composant cette  société, dans la grande et magnifique salle du conseil de la mairie, qui fut autrefois celle du baillage de Caux. On remarquait dans cette réunion, MM. Roulleau, membre du conseil général pour le canton de Caudebec, le maire de caudebec et ses adjoints, les membres du conseil municipal, MM. Descamps, conducteur des ponts et chaussée à Caudebec, Ulysse Renault, directeur de la société du passage et Benjamin Normand et Nillus, du Havre, constructeurs du Bac. (…)

L’établissement du bac à vapeur de Caudebec, nommé l’Union-des-Deux-rives, a eu pour promoteurs principaux MM. Boulet, ingénieur du service ; Descamps, conducteur des ponts et chaussées ; Ladvocat, banquier ; Delamare, propriétaire, et Drouet frères, qui ont puissamment concouru, avec beaucoup d’autres personnes intelligentes et dévouées, à doter leur ville de cette utile innovation. Ce bac, construit par MM. Benjamin Normand et Nillus frères, du Havre, présente l’aspect d’un joli bateau à vapeur ponté, dont on aurait supprimé les chambres ; sa coque est tout en bois ; da longueur de 16 mètres, et sa largeur de 4 m. 50c ; il est ponté dans toute la longueur. On remarque au centre du pot un système de planchettes qui forment sur toute sa longueur une voie charretière destinée à recevoir les voitures et les animaux, dont les passagers seront séparés par deux fortes rampes en fer. Des bancs commodes sont disposés le long et à l’intérieur des bordages où les voyageurs pourront prendre place rendant le passage. Des ponts-levis ont été disposés aux extrémités du pont pour faciliter le passage des voyageurs, des voitures et des animaux. La chaudière à moyenne pression d’une force nominale de dix chevaux, est établie ainsi que la machine dans le creux de cale, dont la profondeur est de 1 m. 40 c. Un arbre de couche qui affleure le pont, transmet le mouvement à deux roues à aubes qui servent de propulseur au bac. Chargé de cent personnes, le parcours de ce bac a été de 12 kilomètres à l’heure, pendant sa promenade d’inauguration ; on estime que la dépense en charbon nécessaire au chauffage de la chaudière sera de 120 kilog. Environ, par journée de travail. Ce bac, l’un des premiers d’ailleurs qui aient été construits en France, peut, par ses dispositions ingénieures, embarquer directement des voitures, si lourdement chargées qu’elles soient, ainsi que tous les animaux qui font l’objet habituel du commerce rural. (…)

A la chute du jour, les édifices publics et un certain nombre de maisons particulières, pavoisés dès le matin, ont été illuminés. En même temps, les portes de la vaste et magnifique salle du conseil, richement décorée, s’ouvraient pour recevoir les invités nombreux au bal qui devait clore la fête. Ce bal, où brillaient de fraiches et gracieuses toilettes, s’est prolongé fort avant dans la nuit, terminant sous les plus charmants auspices la célébration d’un évènement qui marquera longtemps dans les souvenirs de Caudebec. J.M. Thaurin

La Seine à Caudebec-en-Caux  par Eugène BOUDIN en 1889

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

A Caudebec-en-Caux, selon Alain Huon, trois bacs à roues à aube se succèdent :

"Union des 2 rives", construit au Havre, en bois en service de 1868 à 1878

"Union", construit à La Mailleraye, toujours en bois mais un petit peu plus grand, en service de 1878 à 1909

"L'union des 2 rives", construit à Rouen, en métal, en service de 1909 jusqu'à l'arrivée du bac n°4 en 1925. Il reste ensuite bac de réserve quelques temps encore à Duclair jusqu’en 1930.

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

Journal de Rouen du 9 juillet 1909 : Petit Quevilly, lancement d’un Bac à Vapeur

Hier jeudi a eu lieu, à cinq heures trente du soir, aux chantiers de MM. Mallard frères, le lancement du bac à vapeur Union-des-Deux-Rives, destiné au passage d’eau de Caudebec-en-Caux. Ce lancement a été très bien réussi et est tout à l’avantage des constructeurs. Le bac sera mis en service dans quelques jours.

LE PASSAGE D’EAU DE QUILLEBEUF-SUR-SEINE :

La largeur de la Seine est en 1861 de 430 mètres.

En 1873 le bac à vapeur et à roues à aubes est mis en service, en remplacement du bac à voiles et à rames qui relie Quillebeuf à Port-Jérome.

Journal de Rouen du 28 juillet 1873 : inauguration d’un Bac à Vapeur de Port-Jérôme à Quillebeuf

(….) Sur les deux rivages de la Seine, dès le matin, d’élégantes tribunes avaient été dressées à l’intention des invités, et M. Bataille, maire de Lillebonne, d’un côté ; M. Bréant, maire de Quillebeuf, de l’autre en faisaient les honneurs de la façon la plus cordiales. La bénédiction du bac a eu lieu à onze heures ; à cette occasion M. le curé de Quillebeuf a donné lecture d’un discours dont voici la péroraison : « Vous me permettrez, messieurs de terminer par ces paroles : « Vive le France ! Qu’elle redevienne grande comme au temps passé ! C’est le vœu le plus ardent de mon cœur, c’est le vôtre, et j’ai la ferme confiance qu’il sera exaucé. » Cette allocution, applicable à la période grande entre toutes, où la nation a reconquis ses droits, a été parfaitement accueillie par les industriels présents à la cérémonie. Une promenade en Seine a suivi. Sur le bac se trouvaient en ce moment M. Bidault, conseiller de préfecture de la Seine-Inférieure ; un conseiller représentant M. Sers, préfet de l’Eure ; MM. D’Albuféra, Pouyer-Quertier, d’Osmoy, Guesdon du Lesmont ; MM. Powell et Le Mire, constructeurs ; les maires des diverses communes environnantes et plusieurs autres invités.

Tout le monde a pu se rendre compte des remarquables conditions dans lesquelles le bateau de Port-Jérôme a été construit. Il sort des chantiers de MM. Le Mire, qui lui ont donné pour proportions 22 mètres de longueur de bout en bout, 4 mètres de plus qu’au bac de Duclair, inauguré le mois dernier. Les tabliers mesurent 2 mètres ; la largeur du bateau est de 5 mètres 50 centimètres, tambours en plus. On le voit, ce moyen de transport a des dimensions qui lui permettront de recevoir les marchandises les plus encombrantes. Quant à la machine, elle attirait les regards des invités, et à juste titre : construite chez MM. Powell, elle n’a pas une force moindre de 45 chevaux effectifs. Placée, non au milieu, mais sur un des côtés du bac, elle ne peut gêner en rien le service d’embarquement et de débarquement. (…)

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

Cartes postales anciennes rive droite à Quillebeuf

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen
Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

Cartes postales anciennes rive gauche à Port Jérôme

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

Les quatre bateaux à vapeur conçus pour transporter charrettes, piétons et bovins, transportent de manière épisodique les premiers véhicules à moteur. En général, un seul véhicule s'installe bien calé au milieu de bac, les charrettes à foin ne sont pas admises pour éviter les risques d'incendie.

Bacs et bachots de la belle époque en aval de Rouen

Le premier bac motorisé de Quillebeuf a été en service de 1873 à 1908. Il a été remplacé par l'Ampère.

Partager cet article
Repost0
10 février 2023 5 10 /02 /février /2023 07:46

Le passage piéton de la Roche est situé entre les communes de Mesnil-sous-Jumièges (rive droite) et Barneville-sur-Seine (rive gauche). Il permet à aux habitants de la presqu'île de Jumièges d'aller à la foire de Bourg Achard.

A l’origine il est situé au changement de rive du chemin de halage. C’est l’endroit où on transborde les chevaux d’une berge à l’autre, entre Duclair et Caudebec. L’embarcation est appelée "passe-cheval".

Le passage d’eau interdépartemental de la Roche

Photographies de Fernande Obselin prises à Mesnil-sous-Jumièges

Le passage d’eau interdépartemental de la Roche

Le chemin de hallage au Mesnil au lieu dit de La Roche

Le passage d’eau interdépartemental de la Roche
Le passage d’eau interdépartemental de la Roche
Le passage d’eau interdépartemental de la Roche

Histoire du passage de la Roche d'après Jean-Pierre Derouard

Le passage d’eau interdépartemental de la Roche

Le relais du passage de la Roche à Mesnil-sous-Jumièges rue de la Roche. C’est une étape de la route des passages d'eau de la basse Seine.

Le passage d’eau interdépartemental de la Roche

Sur la rive gauche la maison du passeur de Barneville-sur-Seine est également un gite. Son accès est difficile et exige l'usage d'un véhicule adapté.

Le passage d’eau interdépartemental de la Roche
Le passage d’eau interdépartemental de la Roche
Le passage d’eau interdépartemental de la Roche
Le passage d’eau interdépartemental de la Roche

Le passage piéton de la Roche a été fermé le 31 mars 1972. Lors d’une promenade sur place vers 1990 rive gauche à Barneville-sur-Seine, le site étant encore accessible en voiture, on pouvait encore voir le panneautage du passage d’eau.

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2023 6 14 /01 /janvier /2023 07:37

Avant la révolution de 1789 les passages d'eau appartiennent à des seigneurs. En amont de Val de la Haye, la succession des îles permet un passage aisé de la Seine pour les particuliers, les droits de passages sont moins affirmés.

Ainsi, Marie Catherine Dumoustier, veuve de Jean-Baptiste de La Motte-Ango, 2ème marquis de Lézeau, demeurant rue de la Seille à Rouen, inhumée le 10 mai 1754 à la paroisse Sainte Croix Saint Ouen à l’âge de 76 ans, est citée comme propriétaire du passage d’eau de Dieppedalle à la chaussée de Grand Quevilly, sans plus de précision.

En aval de Quillebeuf, on est plus en mer et les droits de passages sont d'un autre ordre.

La loi du 25 mars 1792 supprime le droit exclusif du bac. La loi du 6 frimaire an VII (26 novembre 1798) remet les passages entre les mains de l’Etat.

Vicomté de l’eau

Avant la Révolution, la juridiction de la Vicomté de l'eau s'étend sur la Seine et l'Eure de Caudebec à Blaru. La Vicomté de l'eau se charge de la police fluviale, la perception des taxes et l'enregistrement des baux.

Depuis 1779 Pierre-Robert Le Barrois, conseiller du Roy, est Vicomte de l'Eau à Rouen, juge civil, criminel et de police sur les rivières de Seine, Eure, Andelle, Risle, Saint-Sauveur et autres flottables et navigables y affluentes, sur les ports, ponts, quais, talus, chaussées et chemins le long d'icelle, gardien pour le Roy des étalons des poids et mesures de la Ville et Vicomté de Rouen.

Les propriétaires des passages d'eau en aval de Rouen en 1789

Liste des derniers vicomtes de l'Eau :

1688 - 1711 Pierre Périer

1712 - 1725 Jacques-Balthazar Néel

1725 - 1758 Jacques-Adrien Varnier (également Lieutenant de Police depuis 1748)

1759 - 1779 Marc-Antoine Nicolas Cauvin de la Cauvinière

1779 - 1789 Pierre-Robert Le Barrois

EXEMPLE DE JUGEMENT

--------------------------------------------------------------------------------

L'an de grâce mil sept cents soixante onze, le quinzième jour du mois de juin, nous, Marc Antoine Nicolas Cauvin de la Cauvinière, conseiller du Roy, vicomte de l'Eau à Rouen, juge civil, criminel et de police sur les rivières de Seine, Eure, Andelle, Rille Saint Sauveur et autres flottables et navigables y affluentes, sur les ports, ponts, quais, talus, chaussées et chemins le long d'icelles, gardien pour le Roy des étalons des poids et mesures de la ville et vicomté de Rouen, vu la requête à nous présentée par Denis Mustel, fermier du passage de Jumièges, expositive que par bail passé devant Maître Depouville, notaire royal au baillage de Rouen pour la noble sergenterie de Saint-Georges, le premier décembre mil sept cents soixante six il aurait pris à ferme des sieur prieur et religieux de l'abbaye royale de saint Pierre de Jumièges la ferme de la vicomté, port et passage du dit lieu de Jumièges Le Gouffre, La Roche et Heurteauville avec faculté de préposer à ces derniers passages en faisant branches à celui de Jumièges telles personnes qu'il aviserait bien, lequel bail aurait été registré en ce siège le dix huit octobre mil sept cents soixante huit en exécution de la sentence du dit jour, qu'en conséquence de la permission qui lui en a été donnée par le susdit bail, il aurait sous loués les dits passages du Gouffre et de la Roche, le premier au nommé François Amand moyennant trois livres par an et l'autre à Jean Brigaut par le prix de dix livres par an, que depuis qu'il jouit des dits passages, il y a été perçu des droits dont la quotité a été établie et déterminée par ses prédécesseurs et qu'il a continué de percevoir suivant l'usage...

--------------------------------------------------------------------------------

Le Commandeur de Sainte Vaubourg

La Commanderie de Sainte Vaubourg est une propriété de l'Ordre de Malte. Elle possède et entretient le passage d'eau reliant Val-de-la-Haye à Grand-Couronne.

Les propriétaires des passages d'eau en aval de Rouen en 1789

En 1789 le Commandeur est François Joseph d'Alsace Hénin Liétard (23/05/1733 - 04/04/1797). Il vient de succéder à Pierre Antoine Charles de Mesgrigny de Villebertin (22/04/1747 - 05/11/1826) Commandeur de Sainte Vaubourg de 1783 à 1789.

Le marquis de Mauny

Le marquis de Mauny est propriétaire de quatre passages d'eau le long du chemin de hallage entre la Bouille et Bardouville :

Le passage d'eau du Val des Leux ; Le passage d'eau de Nouret ; Le passage d'eau de Caumont ; Le passage d'eau de la Bouille.

Les propriétaires des passages d'eau en aval de Rouen en 1789

Louis d’Estampes (04/12/1734 - 05/05/1815) est marquis de Mauny, seigneur et patron de Barneville, Caumont, Saint-Ouen, la Trinité, Bardouville et la Bouille, seigneur de Thouberville, la Houssaye, Plasne-le-Vivier, Baulieu et Laubrière.

Le passage du Val des Leux situé sur le parcours des bestiaux de Routot vers les marchés de la région rouennaise, a été fermé en 1870.  Il était aussi appelé passage de Beaulieu.

Les propriétaires des passages d'eau en aval de Rouen en 1789
Les propriétaires des passages d'eau en aval de Rouen en 1789
Les propriétaires des passages d'eau en aval de Rouen en 1789
Les propriétaires des passages d'eau en aval de Rouen en 1789
Les propriétaires des passages d'eau en aval de Rouen en 1789
Les propriétaires des passages d'eau en aval de Rouen en 1789

Photographies du Val des Leux du 15 avril 2008 - Tableau de Franck Innocent - Cale

L’abbé de Saint Martin de Boscherville

L'abbaye de Boscherville est propriétaire du passage d'eau de Saint Georges à la hauteur de l'île de Saint Georges. Ce passage relie l'abbaye située rive droite à la paroisse de Bardouville située rive gauche. Le seigneur de Bardouville et ses hommes a le privilège de traverser gratuitement, source de nombreux procès avec les moines de Saint Georges.

Claude du Cheylar, vicaire général de Dijon, est l’abbé commendataire de Saint-Martin-de-Boscherville de 1779 à 1790, après avoir été l’abbé commendataire de Notre-Dame de Bonnecombe (Aveyron) de 1776 à 1779.

On trouve aux archives nationales, à la référence T 440, les papiers de l’abbé Claude du Cheylar.

Les propriétaires des passages d'eau en aval de Rouen en 1789
Les propriétaires des passages d'eau en aval de Rouen en 1789

Le seigneur d'Ambourville

Le petit hameau de la Fontaine situé rive droite appartient depuis le XIVème siècle au seigneur d'Ambourville paroisse de la rive gauche. Le droit de passage est essentiellement utilisé pour le pèlerinage de la Sainte Anne célébré dans la chapelle construite rive droite au hameau de la Fontaine.

Le 24 mai 1775, se présente noble damoiselle Louise-Madeleine de Lisle Marivault, fille majeure, demeurant à Rouen dans le prieuré royal de Saint Louis, établie en cette ville de Rouen place de la Rougemare, paroisse de Saint Godard, laquelle stipule que par le décès de son frère le 11 avril 1774, haut et puissant seigneur, Nicolas-Barthelemy de Lisle Marivault, chevalier seigneur d’Ambourville, de La Fontaine et autres lieux... Elle est devenue sa seule et unique héritière. En cette qualité, elle a vendu le 7 mars 1775 le fief de La Fontaine à Monsieur Pierre-Robert Dufay, écuyer seigneur de Limanville, conseiller du Roy, correcteur en sa cour des comptes, aides et finances de Normandie, demeurant à Rouen, rue Bourg Labbé, paroisse de Saint Nicaise.

Pierre Robert Dufay de Limanville (15/10/1742 - 06/01/1824 à Ambourville)

Les propriétaires des passages d'eau en aval de Rouen en 1789

Ruines de la chapelle Sainte Anne près de Duclair vers 1820

L’abbé de Jumièges

L’abbaye de Jumièges d’après un dessin de 1702

L'abbaye de Jumièges est propriétaire en 1789 de sept passages d'eau :

Le passage d'eau de Duclair ; Le passage d'eau de la Roche ; Le passage d'eau de la Foulerie ; Le passage d'eau du Gouffre ; Le passage d'eau de Jumièges ; Le passage d'eau du Trait ; Le passage d'eau de Quillebeuf.

Les passages d'eau de la Roche, de la Foulerie et du Gouffre sont situés face à l'actuelle commune du Mesnil-sous-Jumièges le long du hameau du Conihout.

Pierre François Martial de Loménie de Brienne (18/06/1763 - 10/05/1794) coadjuteur de l'archevêché de Sens, archevêque in partibus de Traianopolis du Rhodope, est l’abbé commanditaire de Jumièges de 1788 à 1790. Il meurt guillotiné le 21 floréal an II, le même jour que Madame Elisabeth, sœur de Louis XVI.

Tableau « Jumièges » de William Turner de 1832

Carte de Magin, géomètre du roi, vers 1750

1 : abbaye de Jumièges. 2 : abbaye de Fontenelle/Saint-Wandrille. 3 : Caudebec-en-Caux. 4 : Duclair

La marquise de Nagu

La marquise de Nagu est propriétaire du passage d'eau de la Mailleraye, un passage d'eau difficile à entretenir.

Adelaïde Louise Duhamel (05/09/1740 - 14/12/1826) marquise de Nagu, a acheté en 1767 le comté d'Houdetot La Mailleraye à la duchesse de Chaulnes. Elle est veuve de Charles Gabriel De Nagu depuis 1777.

Extrait de son acte de décès : Du quinzième jour du mois de décembre l’an mil huit cent vingt six sur les dix heures du matin, acte de décès de Demoiselle Adélaïde Louise Duhamel marquise de Nagu, âgée de quatre vingt six ans, décédée le jour d’hier, en son château de la Mailleraye, commune de Guerbaville, sur les dix heures du matin, née en la commune de Gonfreville l’Orcher, canton de Montivilliers, département de la Seine Inférieure, le cinq septembre mil sept cent quarante, fille de feu Monsieur Charles Etienne Duhamel de Melmont et de feue Demoiselle Françoise Planterose, veuve de Monsieur Charles Gabriel Marquis de Nagu. Etc. etc.

Le château de la Mailleraye par William Turner en 1834

Le passage de la Mailleraye vu de la rive droite vers 1850

Le passage de la Mailleraye vu de la rive gauche par François Edme RICOIS (1795-1881)

L’abbé de Saint Wandrille

L'abbaye de Saint Wandrille est propriétaire de l'important passage d'eau de Caudebec en Caux.

Etienne-Charles Loménie de Brienne (09/10/1727 - 19/02/1794), archevêque de Toulouse (1763-1788) puis de Sens (1788-1790), principal ministre d’Etat de Louis XVI du 01/05/1787 au 25/08/1788, est l’abbé commendataire de Saint Wandrille de 1785 à 1790. Il est créé cardinal par la Pape Pie VI le 15 décembre 1788. Il prête serment à la constitution civile du clergé en 1790. Son neveu est l’abbé commendataire de Jumièges.

Le seigneur d'Etelan

Le seigneur d'Etelan est propriétaire du passage d'eau de Courval entre Petiville situé rive droite et le Vieux Port situé rive gauche.

Jean-Baptiste Joseph Belhomme de Glatigny (21/05/1733 - 18/06/1809) est seigneur de Mauquenchy, Saint-Maurice d'Etelan, Norville et autres lieux.

Le comte de Tancarville

Le comte de Tancarville est propriétaire du passage d'eau de Tancarville à Quillebeuf, du passage de Saint Jacques du Val-Ullin à Grestain et à la Rille et du passage d'Oudale à Honfleur et à Saint Sauveur.

L’eaurie de Tancarville

Anne Léon II de Montmorency-Fosseux (11/08/1731 - 07/09/1799) est prince d'Aigremont, duc de Montmorency, marquis de Fosseux et de Seignelay, comte de Tancarville, baron de Brou et seigneur d'Arrou, de Bois-Ruffin, de Courtalain, des Mesnils, du Mée, du Poislay et du Vernay.

Barques, bachots et bachelotte

Tout passage dispose d'un ou plusieurs BACHOTS. Ces barques à rames, d'une longueur de 6 à 10 mètres, sont avant tout destinées aux piétons, pour lesquels sont construits des abris, mais ont longtemps fait passer les bêtes et même les voitures légères dont on laisse les roues traîner dans l'eau. Le journaliste Baude ironise en 1861 dans la Revue des Deux Mondes : "Le passage de Caudebec est desservi par un bac du modèle que durent adopter sous Charles Le Chauve les moines de Saint-Wandrille" comme on peut le voir sur le tableau du passage de la Mailleraye vu de la rive droite.

 

La bachelotte du Vieux Port est l’ultime représentante de ce temps.

Partager cet article
Repost0