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14 janvier 2021 4 14 /01 /janvier /2021 20:51

DESCRIPTION D’HAUTOT,

Maison de Plaisance proche de Rouen,

Appartenant à M. Le Couteulx des Aubris,

Négociant & Banquier à Rouen

 

Près des bords où la Seine, en son lit tortueux ;

Porte dans l’Océan, son cours majestueux :

Sur le penchant d’un Mont est un Coteau fertile ;

Une Enceinte, où les Dieux fixeraient leur asile.

Le soleil précédé de l’Aurore & du Jour ;

De ses premiers rayons éclaire ce séjour,

L’enflamme du plus haut de sa vaste carrière,

Et le regarde encore en quittant l’Hémisphère.

De son humide sein l’Onde élève des Vents,

Qui changent les Etés en d’éternels Printemps ;

Et l’ardeur du soleil & tempérée & pure,

De ces Climats épais ranimant la nature,

Du vignoble fleuri repousse les frimas,

Et germe dans le Nord des Vins doux & muscats.

 

De ce coteau fécond l’œil sur ces Près s’abaisse ;

Là, des Hameaux voisins folâtre la Jeunesse.

Bergères, gardez vous de ces sombres Bosquets,

On s’y sent attiré par des charmes secrets,

Le tendre Amour y règne, & caché pour séduire,

Jamais l’Amant en vain n’y plait & n’y soupire.

 

Que vois-je ? Des Vaisseaux poussés du sein des Mers,

Partis de tous les Ports de ce vaste Univers,

Pavillons déployés, s’étendent sur la Seine ;

Le flux les apporta, le reflux les ramène.

Au-delà, que d’objets par le hasard rangés !

Sur leur variété mes yeux sont partagés,

Des Clochers perçant l’air de leurs flèches altières ;

D’ambitieux Châteaux entourés de chaumières,

Des Terres, des Vergers, où des hommes heureux

Cultivent de leurs mains les champs de leurs aïeux

Recueillent à l’envie dans l’Eté, dans l’Automne,

Les Moissons de Cérès, & les fruits de Pomone ;

Des Spectacles divers, des lointains spacieux,

Des objets reculés qui s’échappent aux yeux,

Des Montagnes, des Bois qui vont se joindre aux nues,

De la Terre & des Cieux les bornes confondues,

 

Que ne puis-je tracer d’un élégant Pinceau,

Les Déesses, les Dieux de ce riant Coteau !

Ces Dames, d’agréments toujours environnées,

Qui semblent pour penser & pour plaire être nées ;

Ces hommes généreux, favoris de Plutus,

Et sous qui ce Dieu riche, est le Dieu des Vertus ;

Je finis par un trait cette faible Peinture,

Maison commode, où l’Art embellit le Nature,

HAUTOT, vous renfermez sous vos brillants lambris,

De beaux yeux, de bons cœurs, de sublimes esprits.

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22 décembre 2019 7 22 /12 /décembre /2019 06:09

Jean Etienne LE COUTEULX DES AUBRIS (1669-1757)

Il est né le 5 juillet 1669 à Paris. Il épouse le 9 novembre 1698 Marie-Françoise Duru (1685-1752) à Paris. Le 11 décembre 1699, quatre cousins, tous marchands-banquiers et jeunes dirigeants de Le Couteulx et Cie font l'acquisition auprès d'Henri Henriquez, conseiller au parlement de Normandie pour 39 000 Livres, en indivision et à parts égales, d'un ensemble immobilier situé rue aux Ours, à Rouen, dans la paroisse de Saint-Pierre-du-Châtel. Cette grande maison composée de 4 corps de logis composera toujours une partie du capital de la société LE COUTEULX ET CIE . Receveur de l'Hôtel Dieu le 23 décembre 1705, quartenier le 7 juillet 1710, juge consul et échevin à Rouen le 6 juillet 1713, conseiller du roi, Président-trésorier de France et général des Finances. Il a acquis une maison avec des terres à Hautot-sur-Seine dominant la vallée du fleuve. Il est anobli avec son frère Barthélémy par lettres patentes au mois de janvier 1756. Il est inhumé le 7 mars 1757 dans le chœur de l’église Saint Pierre du Châtel à Rouen.

A sa mort ses deux fils se sont partagé ses contrats de rentes estimés par Zylberbeg à 671 860 Livres Tournois sans les meubles, les effets mobiliers, la propriété de Hautot-sur-Seine près de Rouen et les héritages en dépendant.

Les LE COUTEULX à Hautot-sur-Seine

A Hautot sur Seine le 2 juin 1715 Jacques Le Couteulx (1706-1768) et Marie Louise Le Couteultx (1704-1762) sont parrain et marraine de Jacques Bernard Lefebvre fils de feu François Lefebvre et d’Anne du (Bosne). A Hautot-sur-Seine le 26 octobre 1718, Barthélémy Félix Le Couteulx est le parrain de Félix Claude Léonard, fils de Jean Léonard et de Françoise Bressin.

Les LE COUTEULX à Hautot-sur-Seine

9 juin 1726 délibération des Hautotais consentant que Mr Le Couteulx fasse bâtir une chapelle attenante à l’église avec les ouvertures nécessaires sur icelle pour y assister aux offices et y avoir sépulture si besoin, obligeant le dit Le Couteulx à entretenir la dite chapelle à ses frais, entendu que la porte se fera en dehors de l’Eglise dans le cimetière.

Marie-Anne-Rose LE COUTEULX DES AUBRIS (1723-1790)

Paroisse Saint Pierre du Châtel de Rouen (01/03/1723) :

Le lundi premier mars mil sept cent vingt trois a été baptisée Marie Anne Roze née de ce jour du légitime mariage de monsieur Jean Etienne Le Couteulx ancien conseiller Echevin de Ville et de Dame Marie Françoise Duru ses père et mère. Son parrain a été monsieur Barthélémy Thomas Le Couteulx et sa marraine Damoiselle Catherine Françoise Le Couteulx lesquels ont signé.

Elle est marraine de Marie Françoise Lhuillier à Hautot sur Seine :

Paroisse Saint Antonin d’Hautot sur Seine (03/10/1732) :

Le mercredi 3 octobre 1732 une fille du légitime mariage (célébré à Hautot sur Seine le 17/10/1730) de Didier Lhuillier et de Marie Durand née le jour précédent a été baptisée et nommée Marie Françoise. Le parrain Mr Jean Chéron Depreville maître des comptes et Demoiselle Marie Anne Rose Le Couteulx.

Elle épouse en le 10/03/1740 en la paroisse de Saint Pierre du Châtel de Rouen, Nicolas Gaillard né le 24/08/1703 à Saint-Malo, anobli en 1740 par charge de conseiller-secrétaire du Roi en la Grande Chancellerie de France, près le Parle ment de Rouen et audiencier en la Chancellerie, charge qu’il occupe jusqu’à sa mort.

 

http://r.desaintgermain.free.fr/

 

Le mariage est fêté au château d’Hautot sur Seine, un poème est écrit pour l’occasion. Elle apporte une dot de 70 000 livres tournois.

 

Inhumation d’Hélène GAILLARD paroisse d’Hautot sur Seine le 31/08/1742 :

Le 31 août 1742 a été inhumé dans l’église de cette paroisse le corps de Damoiselle Hélène GAILLARD fille de Monsieur Nicolas GAILLARD conseiller-secrétaire du Roy et de Dame Marianne Rose Le Couteulx de la paroisse St Sauveur de Rouen et décédée le jour précédent âgée d’environ un an et demi en nourrice chez Didier LHLLIER de notre paroisse. Présence des parents et amis soussignés. J. Est. LE COUTEULX, ROLLAND, LE COINTE prêtre.

 

Inhumation de Barthélémy Félix GAILLARD paroisse d’Hautot sur Seine le 20/09/1747 :

Ce 20 septembre 1747 a été inhumé dans l’église de cette paroisse le corps de Barthélémy Félix GAILLARD fils de Monsieur Nicolas GAILLARD conseiller-secrétaire du Roy et de Dame Marianne Rose Le Couteulx décédé le jour même âgé d’environ 2 ans et demi, présence des parents et amis soussignés dont J. Est. LE COUTEULX

 

Elle eut sept enfants avec Nicolas Gaillard dont six moururent en bas âge. Un seul survivra, Estienne Gaillard de Saint Germain (21/01/1748-28/09/1812). Estienne passa sa plus tendre enfance à Rouen dans l’hôtel familial rue aux Ours.

 

http://dominique.barbier.pagesperso-orange.fr/gaillard/Gaillard.htm

 

Après la mort de son époux survenue le 16 juillet 1769, elle se remarie le 10 mai 1773 avec Charles Guillaume Simon de Montgoubert, écuyer, chevalier de la Hellotière à la paroisse Saint Godard de Rouen. Elle est décédée le 30 août 1790 à l’âge de 67 ans.

 

Paroisse Saint Vincent de Rouen (30/08/1790) :

Le trente d’août 1790 madame Marie Anne Rose Le Couteulx, veuve de monsieur Nicolas Gaillard conseiller secétaire du Roy, épouse de monsieur Charles Guillaume Simon de Mongoubert de La Hellotière, décédée hier âgée de soixante sept ans a été inhumée dans le () de cauchoise avec la permission de Mr le curé par Mr De La Barre curé de St Candé le Jeune, La levée du corps faite en présence de Mr Etienne Gaillard de St Germain fils de la dite dame, domicilié à Paris et de Mr Pierre Marc conseiller du Roy notaire à Rouen.

Les LE COUTEULX à Hautot-sur-Seine

La contre table du grand autel de la dite église (de Hautot sur Seine) a été donnée par Monsieur Jean Ethienne Le Couteulx ancien échevin de la Ville de Rouen rue aux ours, ainsi que le tableau d’icelle le 1er novembre 1750.

Jean-Eugène Decorde (Pierrecourt 1850 page 194) … mais il pourrait bien en être du vin de ce vignoble comme de celui de Hautot-sur-Seine, où M. Lecouteulx faisait cultiver la vigne, il y a cinquante ans, à la manière de Champagne. Il avait donné à son vin une assez grande réputation, réputation propagée par les amis de M. Lecouteulx, parce que, sous le nom de vin de Hautot … … il leur en faisait boire d’autre (source : annuaire de la Seine-Inférieure pour 1806 page 213)

Le 20 décembre 1752, à Hautot-sur-Seine, Pierre Nicolas Le Couteulx est le parrain de Nicolas Antonin Delafosse.

EGLISE DE SAHURS : BLASON DES LE COUTEULX

EGLISE DE SAHURS : BLASON DES LE COUTEULX

Jacques Félix LE COUTEULX DES AUBRIS (1706-1768)

Il est né à Rouen le 17 décembre 1706. Le 17 août 1734 il épouse sa cousine Catherine Pauline Le Couteulx de la Noraye. de Rouen, fonde une maison de commerce à Cadix, et revient s'établir comme banquier à Paris avec une belle fortune. En 1757 il achète à la duchesse de Chaulmes la seigneurie et châtellenie du Molay près de Bayeux pour 480 000 livres. Il devient Le Couteulx du Molay. En 1768 lors de sa mort, la maison avec le jardin (le château d’Hautot et son parc) sera prisée à 30 000 livres auxquels on ajoutera 10 000 livres représentant les meubles meublants. 

Inhumation de Messire Jacques LE COUTEULX à Oissel le 29/08/1768 : Ce jour d’hui vingt neuf d’août mil sept cent soixante huit a été inhumé par nous Gui Charles HÜE DELAMÊLIESE curé de Hautot sur Seine le corps de Messire Jacques LE COUTEULX, écuyer, seigneur et patron du Molay, négociant à Paris âgé de viron soixante deux ans, décédé subitement le vingt sept de ce mois dans chemin fendant de la paroisse d’Hautot sur Seine à l’Essart d’où il a été transporté le jour d’hui en l’acceptation de Messire Barthélemi Thomas LE COUTEULX premier président de la cour des comptes et des finances de Normandie son cousin, faite en cette paroisse, laquelle inhumation a été faite. Présence de Messire Jacques Jean LE COUTEULX DU MOLAY son fils, de Messire LE CHERON D’EPREVILLE conseiller maitre de la Cour des comtes son beau frère, de Messire Barthelemi Thomas LE COUTEULX premier président de la dite Cour, de Messire Antoine Louis LE COUTEULX DE POMMERAYE écuyer, de Messire Antoine LE COUTEULX écuyer et autres, ses parents et amis soussignés. Approuvés bons les mots foulés à la seconde ligne du présent acte.

En 1777 sa veuve Catherine-Paule de la Noraye, acquiert seule l’hôtel d’Auch, siège parisien de la rue Montorgueil, qu’elle transmet à son fils unique, Jacques-Jean Le Couteulx du Molay.

Les LE COUTEULX à Hautot-sur-Seine
Les LE COUTEULX à Hautot-sur-Seine
Les LE COUTEULX à Hautot-sur-Seine

La Ville de Canteleu a repris à son compte le blason des LE COUTEULX, d'argent au chevron de gueules accompagné de trois trèfles de sinople, 2 et 1.

Inhumation de Jean COUEFFIN tombé du haut du bâtiment de monsieur Le Couteulx, paroisse Saint Antonin d’Hautot sur Seine le 19/11/1767 :

Ce jeudi dix neuf de novembre mil sept cent soixante et sept a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de Jean COUEFFIN âgé d’environ dix sept ans fils de Jacques COUEFFIN et de Françoise MAUFRAS de la paroisse de Vie proche Bayeux et du diocèse de Bayeux, qui est tombé du haut du bâtiment de Monsieur Le Couteulx et qui n’a reçu pour sacrement que l’absolution du curé qui était pour lors, présent. En présence des témoins qui ont signé avec nous et plusieurs autres. HUE DE LA MELIESE curé de Hotot sur Seine et six autres signataires.

Les LE COUTEULX à Hautot-sur-Seine
Les LE COUTEULX à Hautot-sur-Seine
Les LE COUTEULX à Hautot-sur-Seine

Jacques Jean LE COUTEULX DU MOLAY (1740-1823)

Il débute dans les comptoirs de la banque de son père à Cadix, et revient à Paris en 1768 peu avant la mort de son père. Jacques-Jean achète le 23/02/1771 le château de La Malmaison pour 180 000 livres et les meubles pour 40 000 livres. Il est aussi propriétaire du château du Molay en Normandie, que son père avait acheté en 1757. A Molay, il y passe ses étés, tandis qu'il a table ouverte à La Malmaison où il reçoit les plus puissants financiers d'Europe. Sous sa direction, le clan Le Couteulx s'affaire dans les Compagnies des Indes, dans le commerce triangulaire et dans les liaisons commerciales Le Havre-New-York, dans celles avec le Sénégal, la Guinée et les Antilles. 

Il acquiert en 1777, en Martinique, une habitation sucrière, paroisse du Lamentin, avec « bâtiments, maisons de nègres où demeurent des nègres tant grands que petits », revendue, le 27 novembre 1783, pour 185 000 livres.

Il est présenté dans le livre de Geneviève Daridan comme "Roi de la Banque, propriétaire de la Malmaison, prenant de l'âge et du poids, se mettant rarement sous son meilleur jour : "gros, grand homme, mal bâti, grossier, brutal et débauché". Sa femme, épousée en 1769, Geneviève Sophie le Couteulx de la Noraye (1753-1801) y tient un salon littéraire où elle reçoit l'Abbé Delille, Mme Vigée-Lebrun, Grimm et Bernardin de Saint-Pierre.

Il revendit La Malmaison, ainsi que son hôtel de la rue Chatereine, à Joséphine de Beauharnais pour la somme de 300 000 livres en 1799. Le 06/01/1815, il est anobli sous la restauration et fait baron par lettres patentes.

A Hautot sur Seine, Jean-Jacques LE COUTEULX est représenté par Jean THOUIN un homme d’affaires qui y habite et gère le domaine.

 

Inhumation de Jean THOUIN, paroisse Saint Antonin d’Hautot sur Seine le 23/08/1781 :

Le vingt quatrième jour d’août, a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse par moi LE BLANC curé de la paroisse du Val de la Haye le corps de monsieur Jean THOUIN, agent des affaires de monsieur LE COUTEULX DU MOLEY, décédé d’hier, âgé d’environ soixante sept ans muni des sacrements d’extrême onction, et en la présence des Sieurs Pierre THOUIN de la paroisse de St Pierre de Rouen, Thomas REVERT de celle de St Etienne d’Elbeuf, Jean Pierre LE RIBLE de celle de St Jean du Val de la Haye, ses neveux sous signés.

 

A Hautot sur Seine, c’est ensuite Monsieur Jean Marie Anne Henry DELAPIERRE, écuyer receveur général des fermes à Rouen, qui a la requête pour représenter Jean-Jacques LE COUTEULX aux assemblées des propriétaires de la paroisse.

Livre du Trésor de la paroisse d’Hautot sur Seine, août 1784 :

Je sous signé porteur de procuration de monsieur LE COUTEULX DU MOLEY en date du 26 mai 1780, m’oblige à souffrir sur le fossé qui sera établi pour l’écoulement des eaux de la prairie un pont volant pour vider les foins de la prairie et le passage des bestiaux de la paroisse de Hautot en temps de la pâture et tant que le temps permettra aux bestiaux d’y aller, à Hautot le 22 août 1784 et a signé, DELAPIERRE.

A la faveur de la liquidation des biens nationaux, Jean-Jacques LE COUTEULX (1740-1823)  acquiert le 28 mars 1791, l'important château de Meung, résidence des ci-devant évêques d'Orléans, pour un prix de 300.000 Livres d'assignats. Le Château de Hautot sur Seine est vendu le 23 mai 1791 par Jean-Jacques LE COUTEULX qui en a hérité de la succession de son père dont il était le seul héritier à Jean Marie Anne Henry DELAPIERRE (1746-1821), écuyer receveur général des fermes, à Rouen.

13 octobre 1791 nous habitants propriétaires de la paroisse d'Hautot sur Seine certifions que 38 arbres environ situés le long d’une pièce de terre appartenant à Mr DELAPIERRE occupés par les sieurs PAQUET père et fils le long d’une mare ont été plantés par l'homme d’affaires de Mr LE COUTEULX DU MOLEY et que conséquemment appartiennent aujourd’hui à Mr DELAPIERRE suite à la vente d’un bien (le château et son parc)

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8 novembre 2017 3 08 /11 /novembre /2017 17:48
DESSIN DE POLYCLES LANGLOIS DE 1834

DESSIN DE POLYCLES LANGLOIS DE 1834

Le château de Madame Delapierre à Hautot-sur-Seine en 1834

Marie Archange PALYART

Du quatre octobre mil huit cent cinquante (04/10/1850), à six heures du soir, acte de décès de Marie Archange Palyart, décédée ce jour à cinq heures du matin en son domicile en cette commune (le château d’Hautot acheté le 23 mai 1791 à Jean-Jacques Le Couteulx), vivant de son revenu, âgée de quatre vingt quinze ans et huit mois, née à Lisbonne (Portugal) le onze février mil sept cent cinquante cinq (11/02/1755) (le séisme de Lisbonne date du 1er novembre 1755), fille de Louis François Palyart (chevalier de l’Ordre du Christ et consul général de la nation portugaise) et de Dona Luciana Joaquina Desousa Carares, veuve de Jean Marie Anne Henri Delapierre (1746-1821) (Maire de Hautot sur Seine de 1808 à 1821) , mariée à Rouen (paroisse Saint Pierre du Châtel) le vingt trois décembre mil sept cent soixante quatorze (23/12/1774) (05/01/1775 dans les registres).

Sur la déclaration à nous faite par les sieurs Louis Stanislas Fizeaux (1816-1855) âgé de trente quatre ans, lieutenant de vaisseau et Prosper Raoul Fizeaux (1823-1879) (Maire du Val de la Haye de 1860 à 1879) âgé de vingt six ans vivant de son revenu, tous deux petits fils de la défunte et domiciliés en la commune du Val de la Haie, département de la Seine Inférieure, lesquels ont signé après lecture faite, le présent acte qui a été fait double en leur présence et constaté suivant la loi par nous Maire de la commune de Hautot sur Seine, remplissant les fonctions d’officier de l’état civil.

Signatures de Raoul Fizeaux, S. Fizeaux & Duménil Maire (1796-1881) (Maire de Hautot sur Seine de 1846 à 1866).

Le château de Madame Delapierre à Hautot-sur-Seine en 1834

Marie Archange PALYART a été enterrée dans le chœur de la chapelle d’Hautot sur Seine au côté de son époux Jean Marie Anne Henri VERY DE LA PIERRE

La plupart des illustrations proviennent de la diffusion gracieuse par la famille MICHON de documents provenant de la Commanderie de Sainte-Vaubourg au Val-de-la-Haye après la succession Fizeaux de la Martel.

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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 04:52

Constance Véry de la Pierre (1776-1848) est la fille de Jean Véry de la Pierre (1746 - 1821) devenu propriétaire du château d'Hautot sur Seine pendant la révolution et Maire de Hautot sur Seine de 1808 à 1821. Elle épouse en 1794 Louis Lézurier de la Martel (1765-1852) Maire de Rouen de 1813 à 1815 et d'Hautot sur Seine de 1821 à 1840.

Remarquable dessinatrice, elle est élève du peintre rouennais Jean-Antoine-Marie Lemoine (1751-1824).

Elle est l'auteur de plusieurs dessins d'Hautot sur Seine datant d'environ 1806.

Baptême de Lucienne Constance de la Pierre, Paroisse Saint Pierre du Châtel de Rouen, le 5 janvier 1776 :

Le vendredi cinq janvier mil sept cent soixante seize fut baptisée par Monsieur le Vicaire, Lucienne Constance née le jour précédent du légitime mariage de Monsieur Jean Marie Anne Henry DE LA PIERRE Ecuyer Contrôleur général des fermes, demeurant ordinairement à Honfleur, paroisse Ste Catherine, de présent chez Monsieur PALYARD son beau père négociant et de Dame Marie Archange PALYART. Le parrain Monsieur Louis PALYART fils, la marraine damoiselle Anne PALYART, oncle et tante maternelle de l’enfant de cette paroisse. Soussignés. A. DEVAUX Vicaire de Saint Pierre du Châtel

Portait de Constance de la Pierre par Lemoine

Portait de Constance de la Pierre par Lemoine

Dessin d'époque révolutionnaire représentant Constance Véry de la Pierre en buste et de profil. Lemoine est connu comme portraitiste et inventeur d'un chevalet- perspective et d'une machine " propre à assurer la ressemblance dans le portrait". Il exécuta ce beau dessin en 1791. Annotations à l'arrière, situé et daté sur la marie louise. Conservé dans la famille. Une petite restauration au papier en haut à droite. Dimensions : cadre 66 X 55 cm, dessin 48 X 36 cm.

Constance Véry de la Pierre (1776-1848)
Constance Véry de la Pierre (1776-1848)

Mariage à Rouen de Louis Geneviève LEZURIER et de Lucienne Constance DELAPIERRE le 21 brumaire an III (11/11/1794) :

faite L’an troisième de la République une et indivisible, le vingt un brumaire au matin devant moi soussigné officier public de la commune de Rouen sont comparus dans la salle publique de la maison commune Louis Geneviève LEZURIER commerçant rue des piques n°9 né le vingt cinq mai mil sept cent soixante cinq en cette commune ci devant paroisse Vincent du  mariage de Pierre Louis LEZURIER commerçant même maison et de Anne Françoise LE BOUVIER son épouse d’une part et Lucienne Constance DELAPIERRE domicilie chez ses père et mère rue du Père Duchesne n°6 née le quatre janvier mil sept cent soixante seize en cette commune ci devant paroisse Pierre Duchâtel du mariage de Jean Marie Anne Henry DELAPIERRE receveur de la douane nationale en cette commune et de Marie Archange PALYART son épouse présente et soussignée ; lesquels ont déclaré consentir à ce mariage d’autre part lesquels après lecture faite de leurs actes de naissance en semble du certificat de publication et affiche aux lieux prescrits par la loi de leur promesse de mariage le dix neuf de ce mois sans qu’il soit survenu d’opposition, ont en présence des témoins ci après désigné, déclaré réciproquement et à haute voix se prendre en mariage, après laquelle déclaration en ma qualité d’officier public j’ai prononcé au nom de la loi que Louis Geneviève LEZURIER et Lucienne Constance DELAPIERRE sont unis en mariage, et j’ai de suite rédigé acte, présence des époux, et de Pierre Louis LEZURIER père de l’époux, ci dessus domicilié, de Jacques Catherine LEZURIER âgé de vingt huit ans commerçant rue des piques n°9 frère de l’époux, de Félix CLAMOUSSE PALYARD âgé de trente cinq ans commerçant rue des charrettes n°36 cousin de l’épouse et de Jacques Nicolas LE BOUVIER âgé de cinquante quatre ans commerçant rue de l’unité numéro vingt oncle de l’époux ; duquel acte les époux et leurs témoins ont signé avec moi lecture faite l’an et jour susdit.

PORTRAIT DE PIERRE ROBERT LEFEVRE

PORTRAIT DE PIERRE ROBERT LEFEVRE

Ils sont à Rouen les parents de Constance Geneviève Lézurier le 22 fructidor an III (08/09/1795 - 13/06/1796), Louise Lucienne Lézurier le 25 ventôse an V (15/03/1797 - 30/10/1862) et de Catherine Ernestine Lézurier le 18 nivôse an VII (07/01/1799 - 15/12/1816).

Son beau-père Pierre-Louis LEZURIER décède à Rouen le 19 frimaire an IX (10/12/1800) à l’âge de 71 ans. Le 13 fructidor an XIII ses parents Delapierre vendent leur domaine d’Hautot-sur-Seine à son époux Louis LEZURIER.

Constance Véry de la Pierre (1776-1848)
Constance Véry de la Pierre (1776-1848)

Louis Lézurier de la Martel est Député de la Seine-Maritime du 10 août 1810 au 20 mars 1815. Il est nommé Maire de Rouen par décret impérial le 25 mars 1813. Lorsque Louis XVIII est placé par les alliés sur le trône en avril 1814, Lézurier de la Martel conserve les fonctions de maire.  Au retour de l’Empereur, rentré à Paris le 20 mars 1815. Lézurier ne veut pas violer le serment qu’il avait prêté au Roi et se démet de ses fonctions entre les mains du baron Quinette, commissaire extraordinaire impérial. Il rentre alors dans la vie privée, et se retire chez madame Fizeaux, sa fille, qui habite Valenciennes. Une ordonnance royale du 19 juillet 1815 le réintègre dans la mairie de Rouen, il est réinstallé Maire le 24 du même mois, par le préfet de Girardin. Lorsqu’après trois semaines d’occupation de Rouen par les Prussiens, le Gouvernement d’alors lui fit demander sa démission, qu’il donne le 29 novembre 1815.

Acte de décès de Catherine Esnestine LEZURIER à Hautot sur Seine du 15/12/1816 :

L’an mil huit cent seize le quinze décembre par devant nous Jean Antoine PAQUET adjoint faisant les fonctions d’officier de l’état civil de la commune de hautot sur seine, arrondissement de Rouen, département de la seine inférieure sont comparus Mr Louis Geneviève LEZURIER baron de la martel âgé de cinquante ans demeurant à Rouen rue de crosne n°2 accompagné de Jacques VILLEROY jardinier  âgé de trente cinq ans et Adrien DUMESNIL cultivateur âgé de quarante cinq ans tous deux domiciliés en cette commune, lesquels nous ont déclaré que mademoiselle Catherine Ernestine LEZURIER de la MARTEL âgée de dix sept ans et demi fille de monsieur Louis Geneviève LEZURIER baron de la martel et de Lucienne Constance DELAPIERRE son épouse âgée de quarante ans, était décédée de ce jour à onze heures de matin en cette commune. D’après laquelle déclaration j’ai rédigé le présent acte que les témoins déclarants ont signé avec nous après qu’il leur en a été donné lecture.

Constance Véry de la Pierre (1776-1848)

Le registre des délibérations de la commune d’Hautot-sur-Seine mentionne, à la date du 6 février 1821, le transfert du domicile de Louis Lézurier de la Martel de Rouen à Hautot-sur-Seine avec les signatures de Delapierre et de son gendre le Baron Lézurier de la Martel. Jean Véry de La Pierre préside un dernier conseil municipal le 15 mai 1821. Louis Lézurier de la Martel est nommé Maire d’Hautot-sur-Seine par le Préfet le 28 août 1821 quelques avant le décès à Paris le 4 septembre 1821 de son beau-père. Il prête serment lors de la réunion du Conseil Municipal du 16 décembre 1821.

Constance Véry de la Pierre (1776-1848)

Les deux statues au fond de la nef de la chapelle d’Hautot-sur-Seine sont l'œuvre de Constance Lezurier de la Martel. Elles représentent Saint Louis et Sainte Constance.

Constance Véry de la Pierre (1776-1848)

Elle est enterrée dans l'ancien cimetière d'Hautot sur Seine de la chapelle propriété de sa famille depuis la révolution.

Constance Véry de la Pierre (1776-1848)

Acte de décès de Lucienne Constance DELAPIERRE à Hautot sur Seine du 01/03/1848 :

Du premier mars mil huit cent quarante huit à quatre heures du soir, acte de décès de dame Lucienne Constance DELAPIERRE, décédée hier à sept heures du soir, en cette commune et y demeurant, baronne de la Martel, âgée de soixante douze ans deux mois, née à Rouen le quatre janvier mil sept cent soixante seize, fille de Jean Marie Anne Henry DELAPIERRE et de Marie Archange PALYART, épouse du sieur Louis Geneviève LEZURIER, baron de la Martel demeurant en cette commune, mariés en la Mairie de Rouen le vingt et un brumaire an trois (11 novembre 1794) sur la déclaration des sieurs Raoul FIZEAUX, âgé de vingt cinq ans sans profession et Sainte Marie FIZEAUX sans profession, âgé de vingt trois ans tous deux domiciliés en la commune du Val de la Haye de ce département et petits fils de la défunte, auquel acte fait double en leur présence, ils ont signé avec nous après lecture faite . DUMENIL Maire.

 

Ci Git

Madame Lucienne Constance DE LA PIERRE

Epouse de Louis Geneviève LEZURIER Baron de la MARTEL

Née à Rouen le 4 janvier 1776

Décédée à Hautot sur Seine le 29 février 1848

Munie des sacrements de l’Eglise

Longtemps Dame de la société maternelle de Rouen

Elle en a rapportée ici les habitudes et les vertus

Nos vœux et notre reconnaissance sur la terre

S’élèvent à elle dans le ciel

 

Le Conseil Municipal du 12 juin 1848 d’Hautot-sur-Seine accepte le legs d’une rente de 100 Francs pour soulager les pauvres proposé par Louis Lézurier de la Martel.

 

Acte de décès de Louis Genneviève LEZURIER au Val de la Haye du 24/01/1852 :

Du vingt quatrième jour du mois de janvier, l’an mil huit cent cinquante deux, à dix heures du matin, Acte de décès de Louis-Genneviève LEZURIER, Baron de la Martel, propriétaire vivant de son revenu, âgé de quatre vingt six ans et demi, né en la ville de Rouen, Département de la Seine-Inférieure, le vingt cinq mai, mil sept cent soixante-cinq, décédé d’hier, à sept heures du soir, au domicile de Mme veuve FIZEAUX DE LA MARTEL, sa fille, avec laquelle il habitait en cette commune, fils de feu Pierre Louis LEZURIER, veuf de Constance DELAPIERRE. Sur la déclaration à nous faite par Messieurs, Prosper Raoul FIZEAUX, licencié en lois, âgé de vingt six ans, petit fils du défunt et de Louis Antoine BLEUZE, jardinier, âgé de quarante-huit ans, ami, tous deux demeurant en cette commune Lesquels ont signé après lecture faite, le présent acte qui a été fait double en leur présence et constaté suivant la loi par nous Maire de la commune susdite, remplissant les fonctions d’officier public de l’état civil. Signatures de BLEUZE, Raoul FIZEAUX, le Maire P. GUERIN

Ci Git

Monsieur Louis Geneviève LEZURIER

Baron de la Martel

Ancien Maire de Rouen

Officier de la Légion d’honneur

Né à Rouen le 25 mai 1765

Décédé à Ste Vaubourg

Le 23 janvier 1852

Muni des sacrements de l’Eglise

Dieu avait destiné son âme à la vie

Et n’a point permis que ses pieds fussent ébranlés

La plupart des illustrations proviennent de la diffusion gracieuse par la famille MICHON de documents provenant de la Commanderie de Sainte-Vaubourg au Val-de-la-Haye après la succession Fizeaux de la Martel.

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31 mars 2016 4 31 /03 /mars /2016 04:46

Baptême d’Anne Hippolite de la Pierre, Paroisse Saint Pierre du Châtel de Rouen, le 31 janvier 1779 :

Le dimanche trente un janvier mil sept cent soixante dix neuf fut baptisée par Mr le Vicaire, Anne Hippolite née le jour précédent du légitime mariage de Messire Jean Marie Anne Henry Ecuyer Sieur DE LA PIERRE Receveur général des fermes à Rouen et de Noble Dame Marie Archange PALYART. Le parrain Messire Louis PALYART négociant Chevalier de l’ordre du Christ grand père maternel de l’enfant représenté par Mr Alexandre PALYART son fils. La marraine noble dame Anne Jeanne Henry DE LA PIERRE épouse de Mr DIDELOT écuyer l’un des fermiers Généraux de sa Majesté tante paternelle de l’enfant représentée par demoiselle Francisque PALYART tante maternelle de l’enfant. Soussignés. A. DEVAUX Vicaire de Saint Pierre du Châtel

Mariage à Canteleu d’Alexandre FAUVEAU et d’Anne DELAPIERRE le 10 frimaire an VIII (01/12/1799) :

Aujourd’hui dix frimaire an huit de la République Française à dix heures du matin par devant moi Ezéchiel DEMAREST président de l’administration municipale du Canton de Canteleu désigné par l’article trois de la loi du vingt trois fructidor dernier a l’effet de constater les mariages dont les actes sont rédigés par le secrétaire de l’administration, sont comparus au lieu de rassemblement des citoyens de ce canton pour contracter mariage d’une part, Alexandre Anne François FAUVEAU négociant domicilié en la commune de Paris âgé de vingt huit ans, fils de André François et de Julie COUVRET vivants de leur revenus en la même commune, d’autre part Anne Hypolite DELAPIERRE, âgée de vingt ans fille de Jean Marie Anne Henry DELAPIERRE et de Marie Archange PALYART domicilié en la commune d’Hautot, lesquels futurs conjoints étaient accompagnés des citoyens Charles Auguste Esprit Rose BUTEL directeur des douanes à Rouen rue de l’hospice, Louis LEZURIER beau frère de l’épouse, Jacques Catherine LEZURIER négociant rue de t de Julie Thérèse COUVRET, 2° de l’acte de naissance d’Anne Hypolite DELAPIERRE en date du trente un janvier mil sept cents soixante dix neuf du légitime mariage de Jean Marie Anne Henry et de Marie Archange PALYART portant qu’elle est née en la commune de Rouen, 3° de l’acte de publication de mariage dressé par les citoyens LANGLOIS et DEHAYE tous deux administrateurs, le premier de la commune de Rouen et le second de la commune de Hautot les huit de brumaire et trois frimaire dernier, a délivré après avoir subi l’affiche aux termes de la loi, après aussi que Alexandre Anne François FAUVEAU et Anne Hippolite DELAPIERRE ont eu déclaré à haute voix se prendre mutuellement pour époux, j’ai prononcé au nom de la loi que Alexandre Anne Françoil’hospice à Rouen et Auguste François FAUVEAU de FREMILLY cousin paternel vivant de son bien à Paris, parents et amis des parties et en âge de majorité ; moi Ezéchiel DEMAREST après avoir donné lecture en présence des dites parties et des témoins 1° de l’acte de naissance d’Alexandre Anne François FAUVEAU en date du vingt cinq août mil sept cent soixante douze portant qu’il est né en la commune de Paris, paroisse St Eustache du mariage légitime d’André François es FAUVEAU et Anne Hippolite DELAPIERRE sont unis en mariage et le présent acte été rédigé par le secrétaire de l’administration et a été signé par les parties et les témoins.

Ils sont les parents de Félicie de Fauveau (1801-1886), Hippolyte de Fauveau (1804-1887), Emma de Fauveau (1809-1889) épouse d’Ambroise Annibal Lemasson (1802-1878) et d’Annette  de Fauveau (1814-1904) épouse de Jacques Dauphin Bautte (1806-1885).

Après la mort d’Alexandre de Fauveau en 1826, la famille s'installe à Paris. Anne Delapierre y tient un salon influent rue de La Rochefoucauld au cœur du foyer artistique de la Nouvelle Athènes. C’est la réputation d'Anne de la Pierre qui facilite les débuts de sa fille en tant qu'artiste de la haute société.

Registre d’écrou de la maison d’arrêt de Bourbon-Vendée :

Anne-Hypolite Delapierre, veuve de François-Alexandre de Fauveau, née à Rouen, demeurant à Paris, écrouée le 2 décembre 1831 vêtue d’une robe de mérinos gris à rayures, un tablier en soie, un châle long en soie noire, un chapeau blanc ; âgée de 50 ans ; « inculpée d’avoir pris part à un complot dont le but était d’exciter la guerre civile dans la Vendée, ou du moins de non révélation de complot sachant qu’il existait ».

Après l'arrestation de la duchesse de Berry et le jugement par contumace de sa fille Félicie en 1833, Anne de Fauveau s'installent avec ses quatre enfants à Florence en 1834. Ils créent ensemble l'atelier de Félicie qui se consacre désormais pleinement à la sculpture. Sa fille cadette Annette Claire de Fauveau épouse à Trieste Jacques Dauphin Bautte le 28 août 1837, acte en latin retranscris à Genève le 12 septembre suivant. Celui-ci est Consul général de Toscane à Genève de 1858 à 1859.

Anne de la Pierre Epouse de Fauveau (1779-1858)
Anne de la Pierre Epouse de Fauveau (1779-1858)

Le cloître de l'église de Santa Maria del Carmine à Florence abrite le monument funéraire en l'honneur d'Anne de la Pierre, mère de Félicie de Fauveau sculpteur, qui est l'un des exemples les plus significatifs de la sculpture du XIXème siècle. Inspirée stylistiquement par l'art médiéval, l'œuvre offre un portrait psychologique complexe de la figure représentée. Il s'agit d'un haut-relief réalisé au moyen d'une technique de sculpture vertueuse qui accorde une grande importance aux éléments décoratifs et anatomiques. Les motifs floraux et les armoiries complexes agissent comme un contrepoint aux parties architecturales de l'œuvre réalisée avec l'habileté digne d'un orfèvre. Le monument a été endommagé par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale et le déluge de 66.

Anne de la Pierre Epouse de Fauveau (1779-1858)Anne de la Pierre Epouse de Fauveau (1779-1858)
Anne de la Pierre Epouse de Fauveau (1779-1858)
Anne de la Pierre Epouse de Fauveau (1779-1858)

Félicie de Fauveau

Experte dans l’art de Phidias

A sa mère incomparable

Qu’elle chérit particulièrement

Sculpta ce monument

De se propres mains

En pleurant

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1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 19:14
La famille Fizeaux de la Martel
Les tombes des Fizeaux de la Martel à Hautot sur Seine

Les tombes des Fizeaux de la Martel à Hautot sur Seine

Hautot sur Seine, conseil municipal du 26 août 1838 :

Le Baron Lézurier de la Martel prenant la parole ensuite à dit que l’attachement particulier que lui et toute sa famille porte depuis longtemps à la commune sont déterminés à faire transporter vers ce lieu de sépulture : le Sr Arthur Fizeaux son petit fils mort à Valenciennes le 22 mars 1824,

le Sr Charles Fizeaux Chevalier de la Légion d’Honneur Maire du Val de la Haye son gendre décédé le 10 octobre 1837 ;

qu’antérieurement la Demoiselle Catherine Ernestine Lézurier de la Martel décédée au château de Hautot le 19 décembre 1816 y avait été déposée et qu’auprès de ces trois tombes une quatrième place était réservée ; l’enceinte est entourée d’une pierre à champ surmontée d’une grille de fer, il demande au terme du décret impérial du 23 prairial an XII ; que ces tombes en pierre dure revêtues d’une tablette en marbre avec inscription soient à jamais réservée ; qu’il en soit fait un abandon à la famille à perpétuité ; et il se propose de verser dans la caisse municipale la somme de deux cent Francs dont le conseil disposera à son gré, la Dame Veuve Fizeaux (née Louise Lucienne Lézurier de la Martel) a demandée avec instance à concourir pour moitié dans le versement de la dite somme de deux cent Francs.

Le conseil municipal considérant que Monsieur le Baron Lézurier de Martel exerce la fonction de Maire depuis un grand nombre d’année à la satisfaction de la commune, et que lui et sa famille ont toujours rendu aux habitants de la commune tous les services qui étaient en leur pouvoir, consent à la demande qui lui est faire relativement à la sépulture à perpétuité dont il est fait mention ci-dessus.

Fait et rédigé à Hautot le jour, mois et an ci dessus mentionnés.

Ci Git

Catherine Ernestine LEZURIER DE LA MARTEL

Né le 18 nivôse an VII

Décédée à Hautot-sur-Seine le 19 décembre 1816

(…)

(tombe au support cassé)

La famille Fizeaux de la Martel
La famille Fizeaux de la MartelLa famille Fizeaux de la Martel

A la mémoire de

M. Charles A. FIZEAUX né le 9 mars 1783

Mort à Ste Vaubourg le 10 octobre 1837

Il sera plein de confiance

Car il y aura beaucoup d’espérance pour lui

&

A la mémoire de

(De E.) Arthur Fizeaux (né le)

Décédé à Valenciennes le 22 mars 1824

(…)

 

Prosper Raoul FIZEAUX DE LA MARTEL (27/12/1823 - 26/01/1879)

 

Adelaïde Antoinette Laure DUPIN (27/03/1834 - 16/08/1890) Veuve de Raoul FIZEAUX de la MARTEL

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Etienne Sainte-Marie FIZEAUX DE LA MARTEL (10/08/1825 - 13/11/1864)

 

Marie Azelia Isoline COURJON (17/01/1835 - 18/01/1890) Veuve de Etienne Sainte Marie FIZEAUX DE LA MARTEL

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Françoise Emma de FAUVEAU (27/03/1809 - 31/12/1889) Veuve de Mr LEMASSON

 

Marie LEMASSON (11/05/1844 - 11/02/1851)

 

Ambroise Annibal LEMASSON (23/04/1802 - 29/03/1878)

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Louise Lucienne LEZURIER DE LA MARTEL (13/05/1797 - 30/10/1862) Veuve de Monsieur Charles André FIZEAUX

 

Louis Stanislas FIZEAUX BARON DE LA MARTEL (13/05/1816 - 28/03/1855)

 

Charles André FIZEAUX (09/03/1783 - 10/10/1837) & Arthur FIZEAUX (22/03/1824)

 

Catherine Ernestine LEZURIER (07/01/1799 - 19/12/1816)

 

 Louis Geneviève LEZURIER BARON DE LA MARTEL (25/05/1765 - 23/01/1852)

 

Madame Lucienne Constance DE LA PIERRE (01/01/1776 - 29/02/1848) Epouse de Louis Geneviève LEZURIER Baron de la MARTEL

La famille Fizeaux de la Martel

Madame Fizeaux de la Martel (I) (13/03/1797 - 30/10/1862)

Louise Lucienne LÉZURIER DE LA MARTEL est née à Rouen le 13 mars 1797, son père est Louis Geneviève LEZURIER (25/05/1765-  22/01/1852) et sa mère est Lucienne Constance DELAPIERRE (04/01/1776 - 29/02/1848). Elle épouse à Rouen le 21 février 1814 Charles André FIZEAUX  (09/03/1783 - 10/10/1837) fils de Pierre Jacques Marie Laurent FIZEAUX (1746-1793) et de Marie Anne Damaris DUMOUSTIER DE VATRE (1761-1837). La famille Fizeaux est originaire de la Haute-Picardie.

A son contrat de mariage, elle apporte la terre de Sainte Vaubourg achetée en l’an XI par son père en dote. Le 3 mars 1815 Charles FIZEAUX fait l’acquisition du bois de la commanderie, qui avait été rattaché à la forêt domaniale de Roumare pendant la révolution.

Ils sont les parents de Louis-Stanislas FIZEAUX (1816-1855), Lucienne Herminie FIZEAUX (1817-1877) épouse LEFORT, Prosper-Raoul FIZEAUX DE LA MARTEL (1823-1879), Arthur FIZEAUX (1824) et d’Etienne-Sainte-Marie FIZEAUX DE LA MARTEL (1825-1864). Charles André FIZEAUX, Chevalier de la Légion d’Honneur, est Maire du Val de la Haye 1826 à 1837.

Il est mort 13 jours après le mariage de sa fille. Au Val de la Haye, le 15 Août 1844, eut lieu la pose de la première pierre de la colonne Napoléon par le Préfet sur le terrain gracieusement offert par Mme FIZEAUX DE LA MARTEL. En 1855 elle fait le don d’une pompe à incendie à la commune d’Hautot sur Seine pour permettre la formation d’une compagnie de pompier.

 

Annonce parue dans le journal La Presse du 14 mars 1861 :

offre de location du château d’Hautot-sur-Seine pour Pâques

 

Louise Lucienne LÉZURIER DE LA MARTEL décède le 30 octobre 1862 au Val de la Haye, son décès est déclaré par Prosper-Raoul FIZEAUX DE LA MARTEL et Etienne Sainte Marie FIZEAUX DE LA MARTEL (attaché au ministère des affaires étrangères) tous deux fils de la défunte.

Journal de Rouen du 1er novembre 1862 :

Dimanche, aura lieu l'inhumation de Mme veuve Fizeaux née Lezurier de la Martel : La famille de Mme veuve FIZEAUX, née LEZURIER DE LA MARTEL, prie les personnes qui, par omission, n’auraient pas reçu de lettre de convocation, de vouloir bien se considérer comme invitées à assister à l’inhumation qui aura lieu dimanche 2 novembre, à midi, à Saint-Vaubourg (Val-de-Haie). Le bateau à vapeur « le Furet » sera à la disposition des invités et partira de Rouen à onze heures très précises, il desservira les stations intermédiaires.

CI GIT

Madame Louise Lucienne LEZURIER DE LA MARTEL

Veuve de Monsieur Charles FIZEAUX

Née à Rouen le 13 mai 1797

Décédée à Ste Vaubourg le 30 octobre 1862

Munie des Sts Sacrements  de l’Eglise

C’est par mille tribulations

Que le Seigneur l’a conduite

Au Royaume des Cieux

Requiescat in Pace

 

Le 20 décembre 1862 le Conseil municipal d’Hautot sur Seine accepte le legs de Mme Fizeaux de la Martel de la chapelle privée avec ses ornements, du cimetière, le clos sous la vigne centenaire (96 ares, 65 centiares) en réservant la jouissance aux descendants en ligne directe, ainsi qu’une rente pour célébrer une messe.

Extrait d’un Conseil Municipal d’Hautot-sur-Seine de 1962 : lettre de Mme F. Obselin

M. le Maire donne lecture de la lettre que lui a adressée Mme F. Obselin informant le Conseil Municipal qu’une messe centenaire pour Mme Louise Lucienne Lézurier de la Martel Vve de M. Charles Fizeaux, qui fit don à la commune de la chapelle aurait lieu le dimanche 4 novembre à 8h 30, et invitant le Conseil Municipal à s’associer à cette cérémonie.

Célébration du centenaire de la mort de Mme Fizeaux de la Martel le 04/11/1962 :

Madame, je vous remercie de votre aimable lettre et je vous suis profondément reconnaissant de votre touchante initiative de faire dire Dimanche 4 novembre 1962 la mémoire de madame Charles Fizeaux née Louise Lézurier de la Martel décédée il y a cent ans aujourd’hui, de son père le baron Lézurier de la Martel, qui après avoir été le grand maire de Rouen, fut maire d’Hautot, et de tous les membres des familles Lézurier de la Martel et Fizeaux de la Martel, dont mon grand oncle Raoul Fizeaux de la Martel, et ma grande tante, sa femme, née Laure Dupin, avant de repartir à Paris, mon frère Félix si éprouvé (et je vous remercie de votre amicale sympathie) avait donné l’ordre à René Boutin, notre garde de nettoyer les tombes, et je suis passé hier voir le travail. J’arriverai à Ste Vaubourg le 2 novembre après midi et serai avec une partie de ma famille à la messe dite à 8H30 à la chapelle d’Hautot. Veuillez agréer, madame, en vous priant de ne pas m’oublier auprès de votre mère, l’expression de mes hommages respectueux. Lettre de Pierre Michon (1894-1970) à Fernande Obselin du 30 octobre 1962.

La famille Fizeaux de la Martel

Calvaire érigé en mémoire des membres de la famille Fizeaux de la Martel en septembre 1881. Mgr le cardinal de Bonnechose archevêque de Rouen accorde à perpétuité cent jours d’indulgence aux personnes qui réciteront au pied de ce Calvaire cinq pater et cinq ave aux intentions du souverain pontife (12/09/1881).

O crux ave. Spes Unica

Salut o croix. Notre unique espérance

La famille Fizeaux de la Martel
La famille Fizeaux de la Martel
La famille Fizeaux de la Martel
La famille Fizeaux de la Martel
La famille Fizeaux de la Martel
La famille Fizeaux de la Martel
La famille Fizeaux de la Martel
La famille Fizeaux de la Martel

Louis-Stanislas FIZEAUX (1816-1855), né à Valenciennes le 13 mai 1816, officier de marine, fut appelé, par lettres patentes du 28 décembre 1844, à succéder au titre de baron de son aïeul maternel. Il fut confirmé dans cette transmission par arrêté ministériel du 26 avril 1852 ; il fut autorisé en même temps à joindre à son nom celui de la famille LEZURIER DE LA MARTEL. Lieutenant de vaisseau, il est fait chevalier de la Légion d’honneur en date du 14 août 1853. Lors de son décès, il sert sur le Christophe Colomb, une frégate en service de 1843 à 1868.

 Faire part de décès, Toulon le 28 mars 1855 : Mme la baronne Fizeaux de la Martel, née de Martineng, Mme veuve Fizeaux de la Martel, M. le contre-amiral de Martineng, grand officier de la Légion d’honneur, commandeur de St-Louis & de Cincinnatus, Mme de Martineng, Monsieur & Madame Raoul Fizeaux de la Martel, Monsieur Sainte-Marie Fizeaux de la Martel, chancelier de consulat à Calcutta, Madame Sainte-Marie Fizeaux de la Martel, Monsieur & Madame Lefort, Monsieur Jules de Martineng, capitaine de frégate en retraite, chevalier de la Légion d’honneur, Madame Jules de Martineng & leur fils, Monsieur de Lavrignais, directeur du matériel de la marine, officier de la Légion d’honneur, Madame de Lavrignais & leurs enfants, Monsieur le baron Michel de Saint-Albin, Mademoiselle Michel, Madame Turpin, Madame de Fauveau , ont l’honneur de vous faire part de la perte douloureuse qu’ils viennent de faire en la personne de Monsieur le baron Fizeaux de la Martel, lieutenant de vaisseau, chevalier de la Légion d’honneur, leur époux, fils, frère, beau-frère, oncle, neveu, petit-neveu, décédé à Toulon, dans sa 39ème année, muni des sacrements de l’Eglise. Priez pour lui.

 

 

Ci Git 

Louis Stanislas FIZEAUX

Baron de la MARTEL

lieutenant de vaisseau

chevalier de la Légion d’honneur

Né à Valenciennes

Le 13 mai 1816

Décédé à Toulon

Le 28 mars 1855

muni des saints sacrements

 de l’église

Requiescat in Pace

 

Il meurt prématurément à Toulon le 28 mars 1855 sans laisser de postérité du mariage qu'il avait contracté le 12 avril 1853 à Versailles avec Ernestine Joséphine de MARTINENG (1823-1906), remariée en 1860 au colonel de BOURBOULON.

Lucienne Herminie FIZEAUX (1817-1877), née à Valenciennes le 12 novembre 1817. Elle épouse le 27 septembre 1837 au Val de la Haye Louis Paul LEFORT (1803-1859), manufacturier de dentelles et de tulles, Maire de Grand Couronne de 1848 à 1859. M. LEFORT laissa, avant de mourir, une fondation pour doter une rosière. Elle décède le 10 décembre 1877.

 

Prosper-Raoul FIZEAUX DE LA MARTEL (1823-1879), né à Valenciennes le 27 décembre 1823. Il épouse le 5 juin 1854 à Paris (Saint-Thomas-d’Aquin) Adélaïde Antoinette Laure DUPIN (1834-1890). « Par décret de Napoléon Empereur des Français en date des Tuileries le 25 mai 1861 et par jugement du tribunal civil séant à Valenciennes en date du 7 mai 1863, enregistré et transcrit au registre courant des naissances de Valenciennes il est ordonné que M. Prosper Raoul FIZEAUX devra ajouter à son nom patronymique ceux de Lézurier de la Martel et à s’appeler à l’avenir Fizeaux Lézurier de la Martel ».

Il est Maire du Val-de-la-Haye de 1860 à 1879.

Le 11 mai 1878, M. Prosper-Raoul Fizeaux de la Martel, propriétaire demeurant en son château de Sainte-Vaubourg, commune du Val-de-la-Haye, a vendu à M. Guy-François-Paul-Robert Duval, marquis de Bonneval, propriétaire, demeurant à Paris, rue Abattucci n°46, moyennant un prix de cent mille francs, vingt-neuf parcelles de terrains situées en la commune de Hautot-sur-Seine.

Il décède à Paris le 26 janvier 1879. Dans son testament fait le 12 décembre 1878 il lègue à la commune d’Hautot sur Seine l’ancien presbytère occupé par Mr LEQUESNE avec usufruit à son épouse Laure DUPIN.

La Semaine religieuse du diocèse de Rouen du 12 avril 1884 :

Un décret en date du 21 mars 1884 autorise le legs de 15,000 Fr. de M. Prosper-Raoul Fizeaux de la Martel à la fabrique de Sahurs, ainsi décomposé: 5,000 Fr. fondation annuelle et perpétuelle de cinquante-deux Messes basses et d'une Messe chantée ; 10,000 Fr. pour construction d'une nouvelle église, s'il y a lieu, le tout au Val-de-la-Haye.

Legs du même à Sahurs, consistant dans la nue-propriété de 10,000 Fr., à charge de faire célébrer, chaque année, à perpétuité, dans la chapelle de Hautot, cinquante-deux Messes basses et trois Messes chantées, et d'entretenir les tombeaux de famille du testateur. Ces Messes seront célébrées dans l'église paroissiale de Sahurs, jusqu'au jour où la chapelle de Hautot sera ouverte régulièrement au culte.

Etienne-Sainte-Marie FIZEAUX DE LA MARTEL (1825-1864), né au Val de la Haye le 10 août 1825, chancelier de consulat, marié à Calcutta le 3 octobre 1853 avec Marie COURJON, autorisé par décret du 23 mai 1861, à joindre à son nom celui de Lezurier de la Martel, décédé sans postérité le 13 novembre 1864 au Val-de-la-Haye. Le Conseil municipal d’Hautot sur Seine accepte lors de sa séance du 9 février 1865 le legs de 1000 Francs d’Etienne-Sainte-Marie Fizeaux de la Martel décédé à l’âge de 40 ans.

 

Conseil Municipal d’Hautot-sur-Seine du 9 février 1865 : M. le Maire donne lecture au conseil d’une lettre de M. Fizeaux de la Martel en date du 25 janvier lui annonçant que son frère Ste Marie de Fizeaux de la Martel a laissé aux pauvres de cette commune une somme de mille francs qui doit être distribuée par les soins de son frère au fur et à mesure des besoins indigents. Le conseil charge M. le Maire d’être son interprète auprès de la famille Fizeaux de la Martel, et de lui exprimer la part douloureuse qu’il a pris lors du décès de M. Ste Marie Fizeaux ; les habitants de Hautot n’oublieront jamais tous les secours qui ont été donné aux indigents dans toutes les circonstances de la vie, et ils en remercient bien sincèrement les membres de cette honorable famille.

Sa veuve Marie Azelia Isoline COURJON décède à Paris 18 janvier 1890.

Madame Fizeaux de la Martel  (II) (1834-1890)

 

Acte de décès de Laure DUPIN, veuve Fizeaux de la Martel :

Le 16 août 1890, Val-de-la-Haye (Seine-Maritime), acte de décès de DUPIN Laure Antoinette Adélaïde, propriétaire demeurant en cette commune, âgée de 56 ans, née le 27 mars 1834 à Paris, décédée aujourd’hui à une heure du matin, en son domicile, fille de Antoine Louis Dupin et de Caroline Adélaïde Bellanger, tous deux décédés, et Veuve de Prosper Raoul Fizeaux de la Martel avec lequel elle a contracté mariage à Paris le 5 juin 1854, sur la déclaration à nous faite par Bouchot Félix, docteur en droit, avocat à la cour de Paris, demeurant à Paris, rue des Saints Pères numéro 13, beau-frère de la défunte, âgé de 48

 

LA SEMAINE RELIGIEUSE DU DIOCESE DE ROUEN n°35 du 30/08/1890 :

Un grand deuil vient d’affliger la commune du Val de la Haye. Mme Fizeaux de la Martel s’est  saintement endormie dans le Seigneur le samedi matin 16 août, dans son château de Sainte Vaubourg. Elle était parente des célèbres Dupin, qui occupèrent de hautes situations dans la magistrature et à la Chambre des députés. Elle était la veuve de M. Raoul Fizeaux de la Martel président de comice agricole et maire du Val de la Haye, décédé en 1879. Mme Fizeaux de la Martel continuait les nobles traditions que lui avaient léguées son digne mari et sa belle-mère, fille du baron Lézurier de la Martel. Sa bonté était remarquable pour tous ceux qui l'approchaient; sa foi et sa piété étaient aussi profondes et sincères que sa charité était grande. Modèle admirable de la femme forte dont il est parlé au livre des Proverbes, elle aimait depuis longtemps à se confiner dans la solitude de sa maison, renonçant au monde et à ses joies bruyantes; elle ne trouvait de plaisir que dans les grandes pensées de la religion, dans la pratique des bonnes œuvres et dans l'exercice de la charité. A Paris, l'hospice des Dames du Calvaire; à Rouen, l'Œuvre de la Maternité, les maisons d'orphelines et les Petites-Sœurs des Pauvres, la comptaient au nombre de leurs bienfaitrices les plus dévouées. Atteinte, il y a près d'un an, du mal qui devait la conduire au tombeau, sa vie dès lors fut un martyre continuel. Elle supporta ces souffrances avec une entière résignation à la volonté de Dieu qui édifia toute sa maison. Le jour de la Confirmation au Val-de-la-Haye (19 juin), Monseigneur l'Archevêque avait voulu donner à la pieuse malade un témoignage de sa haute sympathie en allant la visiter et l'exhorter à offrir à Dieu ses souffrances; depuis, il lui envoya plusieurs fois sa bénédiction. Enfin l'heure de la délivrance arriva pour la pauvre martyre. Le mardi 19 août, un immense concours de parents et d'amis vint de tous côtés pour assister aux obsèques; les habitants du pays s'y rendirent aussi en très grand ombre. En allant à l'église, le deuil était conduit par M. Félix Bouchot, avocat à la cour d'appel de Paris, beau-frère de la défunte. A côté de lui marchait M. l'abbé Margueritte, vicaire général, délégué par Monseigneur l'Archevêque pour le représenter. Au bord de la tombe, M. le curé du Val-de-la-Haye se fit l'interprète des profonds regrets que laisse cette digne chrétienne, dont la vie exemplaire ne pouvait être couronnée par une mort plus édifiante.

 

Réunion du Conseil municipal d’Hautot-sur-Seine du 22 novembre 1891 :

Suite au décès de Mme Laure Dupin, veuve Fizeaux de la Martel le 16 février 1891 la commune d’Hautot sur Seine entre en possession de la maison léguée en 1879 où habite Mr Lequesne. Il s’agit de l’ancien presbytère.

 

Extrait du recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine 1897-02 : Legs veuve Fizeaux de la Martel. Aux termes de ses testaments et codicilles olographes en date des 13 avril 1881, 8 décembre1881, 24 mai 1882, déposés en l'étude de Me Cocteau, notaire à Paris, boulevard Saint-Germain, 242, Mme veuve Fizeaux de la Martel, en son vivant demeurant à Paris, rue du Bac, 94, décédée, au château de Sainte-Vaubourg, commune du Val-de-la-Haie (Seine-Inférieure), le 16 août 1890, a notamment fait les dispositions dont, la teneur littérale suit : « ... Je donne et lègue...  à l'Établissement du Grand Séminaire du Diocèse de Rouen, rue Poisson, à Rouen la somme de trente mille francs (30 000 fr.), à chargé de payer (…). Servir à la commune d'Hautot sur Seine la rente annuelle et perpétuelle de cent francs qui lui a été donnée par Monsieur le Baron Lézurier de la Martel, suivant acte passé par devant Me Drapeau, notaire à la Bouille, le 10 mai 1848. Le revenu du capital de trente mille francs devra être employé à l'entretien et à l'instruction partiels ou complets d'un ou plusieurs élèves choisis de préférence parmi ceux qui seraient originaires du Val de la Haie, ou d'Hautot sur Seine où d'une autre commune du canton de Grand Couronne, en souvenir d'une famille qui y a passé en faisant le bien.

 

Lors de sa séance du 18 juillet 1897, le Conseil municipal d’Hautot sur Seine délibère sur le legs de Mme Fizeaux de la Martel au profit du Grand Séminaire de Rouen à charge notamment de servir à la commune la rente annuelle et perpétuelle de 100 F acquittée jusqu’en 1891 au décès de l’héritière de la donatrice le 16 février 1891. Le Conseil Municipal d’Hautot sur Seine du 5 février 1928 délibère au sujet du legs Fizeaux de la Martel de 1897. La commune reprend à son compte la messe anniversaire via l’association diocésaine.

La tombe de Raoul FIZEAUX DE LA MARTEL (1823-1879) et de son épouse Laure DUPIN (1834-1890) se trouvent dans le cimetière de l’église d’Hautot-sur-Seine

 

CI GIT

Prosper Raoul FIZEAUX DE LA MARTEL

Officier d’Académie

Maire de Val de la Haye

Né à Valenciennes le 27 décembre 1823

Décédé à Paris le 26 janvier 1879

Bienheureux ceux qui meurent dans le Seigneur

CI GIT

Adelaïde Antoinette Laure DUPIN

Veuve de Raoul FIZEAUX de la MARTEL

Née à PARIS le 27 mars 1834

Décèdée à Ste Vaubourg le 16 août 1890

Daignez mon Dieu ne pas séparer dans le Ciel

Ceux que vous avez si étroitement unis sur la Terre

(Fénelon)

Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous.

 

Legs veuve Fizeaux de la Martel : Je lègue à la fabrique du Val de la Haie

1° Le calvaire érigé par mes soins à la mémoire de la famille Fizeaux de la Martel, ainsi que le terrain sur lequel le Calvaire est érigé, terrain entouré d'une clôture et planté de 9 bornes d'une étendue de un are 98 centiares bordé à l'Est par le chemin dit de la Messe.

2° Une somme de deux mille francs, qui devra être employée en rente sur l'Etat 3 % dont les arrérages serviront annuellement à l'entretien et à la réparation du monument et de ses inscriptions ainsi que de son entourage. Ce legs est fait à la fabrique à la condition d'inscrire mon nom et la date de mon décès au-dessous du nom de Monsieur Raoul Fizeaux de la Martel et de faire dire une messe par an pour le repos de l'âme des membres de la famille Fizeaux de la Martel le jour anniversaire de l'érection du Calvaire le 18 septembre de chaque année. Ce legs fait à la fabrique est net de tous frais et droits de mutation.

La plupart des illustrations proviennent de la diffusion gracieuse par la famille MICHON de documents provenant de la Commanderie de Sainte-Vaubourg au Val-de-la-Haye après la succession Fizeaux de la Martel.

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 08:50

En 1866 la famille FIZEAUX DE LA MARTEL vend le château au profit du conseiller d'Etat Martial BATAILLE (1814-1878)

Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922

Selon le minutier Boutrolle de 1866, c’est une belle propriété composée de :

1°)  Maison d’habitation comprenant :

  • sous terre, magnifiques cuisines et caves, avec bûcher,
  • au rez-de-chaussée, vestibule, salon principal, autre salon, bibliothèque, salle à manger et cuisine,
  • au premier étage, neuf chambres à coucher avec cabinets,
  • au dessus, cinq chambres de domestiques, lingerie, garde meubles ;

2°)  Serres vers Sahurs ;

3°)  Belles terrasses ;

4°)  A l’entrée, communs, logements de jardinier, écurie, remise, étable à vaches, poulailler, orangerie ;

5°)  Jardin légumier, planté d’une grande quantité d’arbres avec, en outre, un clos connu sous le nom de Clos aux vignes ou de la vigne, entouré de murs excepté du coté de la chapelle, ce clos contenant environ un hectare treize ares.

 

Lettre de Gustave Flaubert à Martial Bataille du 29 septembre 1866 :

Mon cher ami,

Je ne pourrai demain aller dîner chez toi, parce que j’ai dans la soirée un rendez-vous pour cause littéraire. Mais fais-moi le plaisir de me répondre que tu viendras jeudi prochain dîner à Croisset avec Mme Bataille. Elle serait bien aimable de nous amener ses parents s’ils se sont encore à Hautot. Si jeudi ne vous convenait pas, indique-nous un autre jour. Nous comptons sur vous tous. A toi. Gustave Flaubert.

Lettre de Gustave Flaubert à sa nièce Caroline (21/08/1868)

Hier, nous avons été en citadine faire une visite à Mr et Mme Bataille. Monsieur présidait les prix de Sahurs et Madame allait le rejoindre. Leur domicile m’a eu l’air splendide ! Voilà comme la fortune est récompensée du mérite.

Dans le chœur de l’Eglise d’Hautot sur Seine, à droite, une "copie d’époque" du tableau de Raphaël représentant la Vierge et l’Enfant est un don de la famille Bataille. L’original de ce tableau se trouve à la pinacothèque de Munich.

Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922
Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922
Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922

Martial Eugène BATAILLE (1814 - 1878)

 

Il naît le 15 novembre 1814 à Kingston (colonie anglaise de la Jamaïque). Il est le fils de Frédéric Bataille (né à Rouen, décédé à Sahurs le 8 décembre 1831 à l’âge de 63 ans) et d’Anne Sophie Fraissynaud (née à Saint Marc, île de Saint Domingue en mars 1785, décédée à Sahurs le 18 juillet 1856), mariés le 6 octobre 1800 à la Spanish Chapel de Kingston. Il fait ses études à Rouen et est reçu à l'Ecole polytechnique (promotion 1834). Ingénieur en 1836, il publie dans le journal " Le Capitole " plusieurs articles sur la question d'Orient, sur Bonaparte et l'expédition d'Égypte qui furent remarqués et qui lui valurent d'être présenté au prince Louis-Napoléon Bonaparte alors en exil en Angleterre. En 1840 le prince l'entraîne dans son équipée de Boulogne. Arrêté avec le prince, il est condamné à 5 ans de prison et 3 ans d'interdiction de séjour. Gracié en 1844, il travaille comme ingénieur aux établissements des lignes Amiens-Boulogne et Tours-Nantes. Il publie avec Jullien un "Traité des machines à vapeur". En 1849 il se lance dans la politique et publie "Quelques mots du peuple français au gouvernement nouveau", où il prêche l'union des Français en un style apocalyptique. Il est nommé chef d'état-major de la Garde nationale de Paris. Il se rapproche du prince-président. Le 5 septembre 1849 il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Il est élu député à l'Assemblée législative de la Haute-Vienne le 10 juillet 1851 lors d'une élection partielle. A la fin de son mandat, le 2 décembre 1851 il est nommé membre de la commission consultative. Il devient maître des requêtes au Conseil d'état en 1852 et conseiller d'État en 1857. Il épouse le 20 juillet 1863 à Paris 8°, Marie Flora Hagan, née à la Nouvelle Orléans (Louisiane) le 25 février 1829 fille de John Hagan décédé à Saint Germain (Seine et Oise) le 2 septembre 1857 et de Mathilde Guillaume. Le 12 août 1864 il est fait officier de la Légion d’honneur. Il achète en 1866 le château d’Hautot sur Seine à la famille Fizeaux de la Martel. En 1873 il est retraité comme conseiller d'état. Il décède le 2 août 1878 à Paris 8°, à son domicile parisien situé 46, avenue Gabriel. Ses obsèques religieuses ont lieu à Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Il est enterré à Sahurs. En août 1882 sa veuve vend le château d’Hautot sur Seine à la famille Lemaître. Marie Flora Hagan, veuve Bataille est décédée le 4 mars 1899 à Paris 8°, à son domicile 15 rue Arsène Houssaye.

CIMETIERE DE SAHURS : TOMBE DU CONSEILLER BATAILLE

CIMETIERE DE SAHURS : TOMBE DU CONSEILLER BATAILLE

Ici

Repose la dépouille mortelle de

Eugène Martial BATAILLE,

Ancien Conseiller d’Etat,

Ancien membre

de la commission consultative,

Ancien Conseiller Général,

Ancien Député de Haute Vienne,

Officier de la Légion d’Honneur

Décédé à Paris le 2 août 1878

Dans de 64ème année

Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922

Charles Alphonse LEMAITRE (1856 - 1885)

Charles Alphonse LEMAITRE & Marie Clémence GUILLOT se marient le 23 mai 1882 à Paris IX°. En août 1882 les LEMAITRE achètent le château à la veuve BATAILLE. Charles Alphonse LEMAITRE, manufacturier, né le 31 octobre 1856 à Bolbec, décède prématurément le 16 novembre 1885 à Cannes Villa Alpina, à l'âge de 29 ans.

Le château est mis en vente en mai 1886 pour 140 000 Francs puis toujours sans succès en juillet 1886 pour 100 000 Francs.

Journal de Rouen des 09 et 20 juillet 1886 : Bien à vendre

Etudes de Me LE COINTE, notaire à Rouen, rue Beauvoisine, n°11, et de Me CHOLLET, notaire à Bolbec. BELLE PROPRIÉTÉ. Adjudication, en l’étude, par le ministère de Me Le Cointe, en présence de Me Chollet. Le jeudi 22 juillet 1886, à deux heures : D’une très belle Propriété, connue sous le nom de Château d’Hautot, située à Hautot-sur-Seine (à proximité de la Seine et d’un ponton de débarquement), composée de magnifique maison de maître avec distribution d’eau chaude et froide et calorifère, beaux et vastes communs, parc, avenues, jardins, terrasses, serres, vergers avec lisière de bois-taillis, canalisation pour l’arrosage. – Vue splendide sur la Seine et les environs. – Communications faciles avec Rouen par terre et par eau. - Jouissance immédiate. Mise à prix. 100 000 fr. On adjugera sur une enchère. On peut visiter tous les jours, avec un permis des notaires.

Le château est à nouveau mis en vente en 1892 par les héritiers :

 

Journal de Rouen du 15 janvier 1892 : Licitation Lemaître

Etudes de Me BOURGERY, avoué à Rouen, rue Jeanne-Darc, 31, et de Me BOULLIÉ, avoué à Rouen, rue Socrate, 11. A VENDRE en l’audience des criées du tribunal de première instance de Rouen, une PROPRIÉTÉ, sise à Hautot-sur-Seine, et connue sous le nom de Château de Hautot.

L’adjudication aura lieu le mardi 9 février 1892, à une heure et demie de relevée.

En vertu et pour l’exécution d’un jugement rendu contradictoirement par la première chambre du tribunal civil de Rouen, le 9 décembre mil huit cent quatre vingt onze, enregistré ;

Et aux requête, poursuite et diligence de : M. Hallot-Havet, propriétaire, demeurant à Tricot (Oise),

Ayant pour avoué Me René-Charles-Louis Bourgery, demeurant à Rouen, rue Jeanne arc, n°31, En présence de :

1°) Mme Isabelle-Marie-Clémence Guillot (1), veuve de M. Charles-Alphonse Lemaître, propriétaire, demeurant à Paris, avenue du Bois-de-Boulogne n°56, Villa Saïd n°10, Colicitante, ayant pour avoué Me Théophile-Augustin-Ferdinand Laurent, demeurant à Rouen, place des Carles n°31 ;

2°) M. Henri-Alphonse-Philippe Lemaître (2), propriétaire, demeurant au Platon, commune de Lillebonne, Colicitant, ayant pour avoué Me Anselme Bouillié, demeurant à Rouen, rue Socarte, n°11 ;

3°) Mme Marie-Elise Levalleux, propriétaire, demeurant à Evreux, précédemment rue Châtaigne et actuellement rue Saint Amand, n°5, veuve de M. Château, Intervenante, ayant pour avoué Me Auguste-Georges-Aimé Carbonnier, demeurant à Rouen rue Socrate, n°8 ;

Il sera procédé, en l’audience des criées du tribunal civil de Rouen, au Palais-de-Justice, à Rouen le Mardi neuf février mil huit cent quatre-vingt-douze, à une heure et demie de relevée, à la vente sur licitation au plus offrant et dernier enchérisseur de l’immeuble ci-après désigné, appartenant indivisément à la dame veuve Lemaître, et à M. Henri Lemaître sus-nommés.

DÉSIGNATION (Telle qu’elle est insérer au cahier des charges.)

 

Une Propriété, située à Hautot-sur-Seine, connue sous le nom de : Château de Hautot, comprenant :

Le château avec tous ses communs, tels que : écuries, selleries, remises, étables, fruitiers, laiterie, basse cour et autres ; Maison de jardinier et orangerie ; Parc, dans lequel se trouvent plusieurs avenues d’arbres de haut jet ; Terrasses et jardins, serre chaude, serre tempérée garnie de fleurs ; Pavillon Louis XVI ; Verger avec lisière de bois-taillis, connu autrefois sus le nom de Clos-aux-Vignes ; Appartement renfermant une machine à vapeur ; cette machine à vapeur avec tous ses accessoires ; Réservoir à eau, canalisation, instruments aratoires (pelles, pioches, râteaux, tuyaux et conduits d’arrosage).

Ladite propriété, complètement entourée de murs qui en forment la limite de tous côtés, est d’une contenance d’environ cinq hectares cinquante-six centiares ; elle figure au cadastre sous les numéros 150, 151, 152, 153, 154, 155, 156, 259 et 260 de la section A.

Mise à prix fixée par le tribunal, soixante-dix mille francs, ci 70,000 fr.

S’adresser pour tous renseignements :

1°) A Me BOURGERY, avoué poursuivant, demeurant à Rouen, rue Jeanne arc, n°31 ;

2°) A Me LAURENT, avoué colicitant, demeurant à Rouen, place des Carmes, n°31 ;

3°) A Me BOULLIÉ, avoué colicitant, demeurant à Rouen, rue Socrate n° 11 ;

4°) A Me CARBONNIER, avoué colicitant, demeurant à Rouen, rue Socrate n° 8 ;

5°) Au greffe du tribunal civil de Rouen, où est déposé le cahier des charges.

Fait et rédigé à Rouen, par l’avoué soussigné, le douze janvier mil huit cent quatre-vingt-douze

Signé BOURGERY.

 

(1) Acte de décès de Marie Clémence GUILLOT à Paris XIV° le 7 septembre 1923 :

Le sept septembre mil neuf cent vingt trois, seize heures trente, est décédé, rue du faubourg Saint Jacques, 26, Marie Clémence GUILLOT, domiciliée villa Saïd 10 (Avenue du Bois) cantatrice, fille de Pierre GUILLOT et de Marie Prudence PAN, époux décédés. Veuve de Charles Alphonse LEMAITRE. La défunte est née à Paris, le treize juin mil huit cent soixante douze (*). Dressé le huit septembre mil neuf cent vingt trois, douze heures quarante cinq, sur la déclaration de Pierre SIMON, trente huit ans, employé, rue Poulard 47, et de Joseph PINAS, trente six ans, employé, rue Gassendi, 48, qui lecture faite, ont signé avec Nous, Jean METTAS adjoint au Maire du quatorzième. arrondissement de Paris.  (*) erreur de date

 

(2) Henri Philippe Alphonse LEMAÎTRE (1863-1906). Propriétaire exploitant du domaine du Platon, à Lillebonne. Maire de Lillebonne du 30 novembre 1888 à septembre 1890.

Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922

En mars 1892 le tribunal civil de première instance adjuge la propriété à Charles HOLLIDAY, manufacturier à Huddesfield (Angleterre) et Alphonse BOUDOT négociant à Paris. Cette adjudication a lieu à la suite d’une requête déposée par l’un des créanciers de Mme Lemaître.

Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922

Charles Holliday (1842-1893) :

Fils de Read Holliday et d’Emma Copley. Il est le frère de Robert Holliday, Eliza Holliday, Emma Holliday, Betsy Holliday (épouse de Henry Read Butler), Thomas Holliday, John Holliday et Edgar Holliday. Charles Holliday reprend en 1882 la société Lecoeur et Cie, en faillite, au Houlme. En 1883, les familles Butler et Holliday s’installent au Houlme et font l’acquisition d’une propriété entre les rivières de Clères et du Cailly : c’est la création de « Butler-Holliday et Cie » au capital de 10 000 livres sterling. La société avait pour but le blanchiment de coton et la teinture en noir de pièces ou écheveaux pour la fabrication de l’alpaga. 120 personnes y travaillent en 1884 et 650 en 1892. Durant la décennie suivante, la société se développe, acquière des terrains afin de faire construire des maisons ouvrières.

Charles HOLLIDAY décède le 25 décembre 1893 dans son château d'Hautot sur Seine.

Acte de décès de Charles HOLLIDAY :

L’an 1893, le 26 décembre, à 6 heures et demie du matin, acte de décès de HOLLIDAY Charles, propriétaire, âgé de 51 ans, domicilié en cette commune, où il est décédé hier à 7 heures du matin, de nationalité anglaise, né à Huddesfield le 21 janvier 1842, fils de Read HOLLIDAY, décédé, et de Emma, époux de Lucy COLEMAN âgée de 27 ans, propriétaire, domiciliée à Hautot sur Seine, avec laquelle il avait contracté mariage à Londres le 8 juillet de la présente année. Sur la déclaration faite à nous par TESSIER Anatole, jardinier, âgé de 38 ans et par CAQUELARD Jules Hildevert, instituteur, âgé de 37 ans, tous deux amis du défunt, le premier domicilié à Hautot sur Seine et le second domicilié à Sahurs, lesquels ont signé après lecture faite le présent acte qui a été fait double en leur présence et constaté suivant la loi ainsi que le décès par nous Maire de la commune de Hautot sur Seine remplissant les fonctions d’officier public de l’état-civil.

Signatures d’Hippolyte POULLARD (Maire), TESSIER & CAQUELARD

Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922

Annonce parue dans le Journal de Rouen du 13 mai 1894.

Annonce parue à Paris dans le Figaro n°186 du 5 juillet 1894. Une annonce est également parue à Londres dans le Times du 31 mai 1894.

Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922
Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922

Juin 1894 adjudication du château d’Hautot-sur-Seine au profit des consort DU VAL DE BONNEVAL. Le propriétaire du Château en 1903 est Jacques du Val de Bonneval (1880-1942).

 

Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922
Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922

LA FAMILLE DU VAL DE BONNEVAL DE 1894 A 1922

Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922
Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922

LE TOMBEAU DES DU VAL DE BONNEVAL A SAHURS

Les propriétaires du château d'Hautot-sur-Seine de 1866 à 1922

Carte postale du château envoyée par le Comte Xavier de La Rochefoucauld

 

Solange de La Rochefoucauld (1894 - 1955) :

 

Solange de La Rochefoucauld est née à Paris le 12 août 1894.

Elle est la fille unique de Xavier Ludovic Philippe de La Rochefoucauld (21/10/1867 - 09/02/1942) et de Marie Isabelle du Val de Bonneval (17/02/1871 - 09/10/1946), mariés à Trouville sur Mer le 17 septembre 1890.

Carte postale postée à Sahurs le 13/09/1913 par Solange de la Rochefoucauld pour la Suisse.

Elle épouse le 10 novembre 1919 à Paris le Prince Paul-Jérôme Murat (30/09/1893 - 29/07/1964).

Le prince Paul Murat a été président de la Ligue pour la protection des oiseaux.

Solange de La Rochefoucauld est décédée le 11 juillet 1955 à Paris.

Leur fils unique Louis Murat (04/09/1920 - 22/02/2004) mentionne dans un courrier adressé à Fernande Obselin, le 11 avril 1975, ses souvenirs d’enfance à Hautot et Sahurs.

Son petit fils Pierre Murat présent en 2018 aux cérémonies de la restauration de la colonne Napoléon du Val de la Haye m’a indiqué toujours être en possession des malles du déménagement du château d’Hautot sur Seine avec l’étiquetage, au château de la Rocheplatte à Aulnay-la-Rivière.

Le 16 juin 2018, le prince Pierre Murat déposent une gerbe au pied de la Colonne Napoléon au Val de la Haye.

L’acheteur du château d’Hautot sur Seine le 18 octobre 1922 est Joseph SIMON DU PERRON inspecteur des finances, directeur général de la Société Générale depuis 1919.

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 13:53
Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine

Joseph Simon du Perron décédé en 1942 à l'âge de 68 ans apparaît de dos en premier plan sur cette cérémonie ayant lieu dans la cour des communs du chateau

L’acheteur du château d’Hautot sur Seine le 18 octobre 1922 est Joseph SIMON DU PERRON. Félix Léon Joseph Simon est né à Coulommiers (Seine et Marne) le 24 juillet 1873, Il est le fils de Jules Simon et de Marie Adélaïde Aglaé Sanson Duperron. Il épouse Marie Elisabeth Gillet le 14 juin 1905 à la mairie du huitième arrondissement de Paris. Ils sont les parents le 19 mars 1909 de Marc Simon du Perron victime d’un accident mortel le 20 mai 1928.

Il est alors inspecteur des finances en disponibilité, directeur général de la Société Générale depuis 1919 et Officier de la Légion d’Honneur depuis 1913. Il a rendu pendant la guerre, à Washington, les services les plus éminents.

II devient en 1924 Commandeur de la Légion d’Honneur, en 1925 administrateur et vice-président de la Société générale et en 1926 Grand Officier de la Légion d’Honneur. Il fréquente l’Union interalliée, le cercle du Bois de Boulogne et le Golf de Paris.

Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine

Photographie « en pose » prise vers 1927 de Simonne et Fernande par Mr Antoine chauffeur du château Simon à Hautot-sur-Seine.

Le Figaro du 26 mai 1928 : obsèques de Marc SIMON 

Avant-hier ont été célébrées, dans la chapelle du château d’Hautot-sur-Seine (Seine-Inférieure), les obsèques de M. Marc Simon, fils de M. Joseph Simon, vice-président de la Société Générale, et de Mme Joseph Simon. Bien que la cérémonie ait eu lieu dans l’intimité, l’assistance était fort nombreuse.

Reconnu : Princesse de La Tour d’Auvergne-Lauraguais, née princesse de Wagram, princesse D. de Wagram, princesse de La Tour d’Auvergne, née Broglie, comte et comtesse Orloski, S. Exc. M. et Mme Spalaïkovitch, marquise de Bonneval, baronne de Reiset, comte de Bonneval, M. Ceccaldi, préfet de la Seine-Inférieure ; amiral et Mme Grasset, M. et Mme André Homberg M. et Mme de La Chaume, M. et Mme de Legoretto ; M. et Mme de Meus, comte des Touches, M. Fortunat Strowski, M. Dejardin-Verkinder, Mme de Nélidow, M. Armand Delille, M. et Mme Leblanc, MM. Guernaut, Héraud, Baruch, M. et Mme Couget, M. Jean Parentier, etc.

 

En 1932 il devient président de la Société Générale jusqu’en 1940.

Il est conseiller municipal à Hautot-sur-Seine à partir du 25 mai 1925. Lors de sa séance du 26 juillet 1936, le Conseil municipal adresse ses remerciements à Mr & Mme Simon du Perron qui ont fait repeindre la Mairie à leur frais.

Domicilié à Paris, 8ème arrondissement, au 104 avenue des Champs Elysées, Président d’Honneur de la Société Générale, Grand Officier de la Légion d’Honneur, il décède au 1, Place du Parvis, le 16 avril 1942. Mme Joseph Simon du perron, veuve de M. Joseph Simon du Perron, président d'honneur de la Société générale, décède subitement le 21 août 1943. Ses obsèques ont eu, lieu le 25 août à Paris, en l'église Saint-Philippe du Roule.

En 1948 le château d’Hautot-sur-Seine est vendu au Département de la Seine-Inférieure par les héritiers de Simon du Perron, MM et Mmes Lipou & Leroux.

Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine
Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine

Il est enterré dans le parc du château d'Hautot en bordure du cimetière de l'église. En 2013 l'entourage de la tombe a été volé par des récupérateurs de métaux.

Marc SIMON DU PERRON

Né à Paris le

19 mars 1909

Victime d’un accident mortel

Le 20 mai 1928

Fidentes in Deo qui

Suscitat mortuos

 

Félix Léon Joseph

SIMON DU PERRON

Inspecteur des Finances

Président de la Société Générale

Grand Officier de la Légion d’Honneur

Rappelé à Dieu le 16 avril 1942

Dans sa 68ème année

 

Marie SIMON DU PERRON

Née GILLET

Rappelée à Dieu le

21 août 1943

Dans sa 71ème année

De profondis !

Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine
Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine
Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine

Vues sur la tombe de Joseph Simon du Perron vers 1970 et en 2014

Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine
Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine
Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine

Carte postale envoyée à une marquise en 1929 par Joseph Simon du Perron

Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine

L'hôtel du Touquet Paris Plage où a été envoyée la carte postale. Joseph Simon du Perron a été Président de la Société Générale de 1932 à 1940

Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine

Carte postale envoyée à Yvonne de Bremond d'Ars en 1925

Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine

Chère Comtesse,

Nous sommes venus pour 4 jours, ce qui me prive d'assister à votre bal ce soir.

Veuillez nous excuser. Merci et à bientôt.

Marie Simon

Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine
Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine
Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine
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Joseph Simon du Perron dernier châtelain d'Hautot-sur-Seine
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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 17:00

L’Avenir Normand du 21 janvier 1949 : LES ENFANTS DES MARINIERS NE PEUVENT ALLER A L’ECOLE

Le Conseil Général doit remédier à ce scandale et ouvrir l’Ecole Départementale d’Hautot

Nous avons déjà à plusieurs reprises, dans ce journal, exposé la situation paradoxale de ces mariniers dont les enfants ne peuvent fréquenter l’école, du fait de la vie nomade de leurs parents. Depuis de longues années, les mariniers réclament donc avec insistance la possibilité, reconnue par nos lois laïques, de faire donner à leurs enfants l’instruction primaire élémentaire. C’est une tâche que le syndicat C.G.T. de la Marine fluviale de Rouen et son dévoué secrétaire Chavry n’ont jamais perdu de vue. Leurs efforts persévérants peuvent réussir à bref délai maintenant. Il dépend du Conseil Général, qui se réunit cette semaine, que le projet d’école départementale pour enfants de mariniers s’ouvre rapidement dans le château d’Hautot-sur Seine.

Une seule école mais elle est privée

Jusqu’à ces derniers temps, une seule école pour les enfants des mariniers existait à Conflans-Sainte-Honorine. Mais c’était un établissement privé ne pouvant abriter que 100 élèves, alors que 10 000 enfants de mariniers attendent l’ouverture d’autres internats-écoles dans les grands centres bateliers. N’y a-t’il pas là une magnifique œuvre laïque à accomplir ? C’est pourquoi nous devons nous féliciter que le 2 novembre 1948 grâce aux démarches du Syndicat du Nord de la Batellerie et à la compréhension du Conseil général du Nord, la première école-internat laïque ait été inaugurée à Lille-Esquermes, au 2 de la rue Saint-Bernard. Il est, en effet, inconcevable que des parents, de par leur rude profession, soient contraints de payer 5500 à 6000 fr. par mois dans un établissement privé pour que leurs enfants soient instruits !

Une Ecole Départementale peut s’ouvrir à Hautot

Le projet élaboré par une commission créée près de la préfecture sur l’initiative du Syndicat de la Batellerie permettrait pour la Seine-Inférieure de pallier à cette lacune regrettable. A Hautot-sur-Seine, le département possède un château (où l’école laïque du pays se tient d’ailleurs) qui ferait l’affaire. Il faut seulement 12 millions pour le remettre en état et 40 millions pour construire les nouveaux bâtiments indispensables à un internat capable d’héberger une centaine d’enfants.

Faites respecter la loi de Jean Zay

Mais ce problème du financement ne doit pas retenir le Conseil général et nous nous référerons pour cela à un décret pris en 1938 sur l’initiative de ce grand laïque que fur Jean Zay. Dans un décret paru le 17 juin 1938 au Journal Officiel, il est en effet déclaré ; « La subvention allouée par l’Etat aux collectivités publiques pour l’installation d’établissements d’enseignement du premier degré réservés aux enfants des mariniers (écoles et internats) est fixée à 90 % de la dépense arrêtée par le Comité central des constructions scolaires ». D’autre part, l’Office National de Navigation était chargé par ce même décret de percevoir une taxe minime (6 fr. par zone de 100 km sur les transports fluviaux) afin d’assurer la gestion de ces écoles. Mais c’est là combien nous voyons la malfaisance de l’esprit anti-laïque. Depuis Vichy et le règne de Pétain, cette taxe qui aurait servi l’école laïque n’est plus perçue par l’O.N.M. L’O.N.M. connaît-il ou ne connaît-il plus la loi ?

La laïcité doit triompher

Au moment où le Conseil général de la Loire-Inférieure vient de voter une subvention de 400 000 fr. aux Facultés catholiques d’Angers, au moment où l’on sait avec quelle parcimonie le gouvernement distribue les crédites aux établissements d’enseignement laïque, il doit se trouver au Conseil général de la Seine-Inférieure, une majorité républicaine pour faire triompher la laïcité. Bientôt, il faut que les mariniers en passant auprès d’Hautot puissent dire avec fierté en regardant le château : « Enfin ! nos gosses ont une école ! ».

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 06:00

Merci à Hugues pour ses photos de colonie

  

La colonie de vacances d'Hautot-sur-Seine en 1958
La colonie de vacances d'Hautot-sur-Seine en 1958
La colonie de vacances d'Hautot-sur-Seine en 1958
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