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16 janvier 2018 2 16 /01 /janvier /2018 06:48
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)

Souvenir d’Hautot de Constance Delapierre datant d’environ 1806, on distingue le château d’Hautot-sur-Seine  et l’église Saint Antonin.

Conseil municipal d’Hautot-sur-Seine du 9 novembre 1845 : Dans la même séance, le Maire a annoncé au conseil au conseil que l’établissement d’un débarcadère au bout de la chaussée de Hautot sur Seine demandé par le conseil municipal dans sa séance du mois de mai dernier est autorisé. Le Maire a proposé au conseil municipal de voter une somme de cinquante francs à prendre sur les fonds de l’exercice 1846 pour être employée à l’établissement du dit débarcadère en lui annonçant qu’il sera pourvu à l’insuffisance de cette somme par une souscription de plusieurs habitants qui reconnaissant l’importance pour la commune de ce débarcadère. Sur quoi le conseil ayant délibéré et les voix ayant été recueillies, et a décidé à l’unanimité qu’une somme de cinquante francs sera prise sur l’exercice de 1846 pour concourir aux frais de l’établissement du débarcadère au bout de la chaussée de Hautot, fait et signé les jour mois et an susdits.

Madame Trugard de Maromme (1773 - 1860), qui possède une maison de campagne à Hautot-sur-Seine, évoque dans ses « Radotages » la barque à Zacharie Au recensement de 1851, on trouve Zacharie LEMIRE profession de « passager » âgé de 67 ans, c'est-à-dire le passeur. Né le 20/01/1784 à Grand-Couronne, c’est un ancien marin, veuf remarié en 1835 à Rosalie Duramé, il décéde à Hautot-sur-Seine le 15/04/1860.

Conseil municipal d’Hautot-sur-Seine du 21 juin 1885 : Passage d’eau d’Hautot

Après avoir pris communication de la lettre préfectorale du 22 avril 1885, le Conseil municipal a l’honneur de remercier Monsieur le Préfet de l’avoir consulté à l’occasion de l’affermage du passage d’eau de Grand Couronne et de son annexe située à Hautot-sur-Seine, et il s’empresse de lui répondre qu’il tient beaucoup à ce passage qui abrège sensiblement le chemin pour se rendre au chef-lieu de canton avec les rapports sont fréquents et indispensables en raison des ressources qu’on y trouve en ouvriers et provisions de tout genre, et enfin pour se rendre à la Justice de Paix et aux gares de Grand-Couronne et de Moulineaux.

Une étude a été faite récemment pour relier ce passage à la route nationale par un chemin carrossable à travers les prairies ; ce qui prouve l’utilité d’une voie de communication ; mais la dépense élevée en a fait ajourner l’exécution jusqu’à ce que le Département soit assez riche pour le faire. Le Conseil promet que les travaux projetés pour le remblaiement sur bas-fonds de Couronne et de Moulineaux régularisant en cet endroit le cour de la Seine, permettant la construction d’un quai qui, comme on le dit, servirait de débarcadère pour les marchandises destinées à la ville d’Elbeuf ; ce chemin et passage deviendrait alors indispensables.

Messieurs les ingénieurs avaient été mal renseignés en disant que ce passage ne servait pas et il est regrettable qu’ils ne se soient pas adressés aux habitants de Hautot qui sont les plus intéressé à la question, et le plus apte à leur répondre. On leur aurait dit que ce passage était très fréquenté pendant de longues années quand il y avait pour faire le service un homme valide et un bateau convenable et si depuis quelques temps on n’a pas tenu la mai à ce que fermier principal continua à remplir les engagements que lui impose le cahier des charges, c’est parce qu’on a eu égard aux réclamations qu’il a fait en raison du tord que lui causait le chemin de fer d’Orléans ; il serait très fâcheux que la concession qui lui a été faite par humanité et pour son intérêt personnel, privât indéfiniment la commune de Hautot, de Saint-Pierre-de-Manneville et une partie de celle de Sahurs d’un chemin et passage qui leur est si utile (1).

En conséquence le Maire et les Conseillers municipaux de Hautot-sur-Seine comptant sur l’esprit de justice de Monsieur le Préfet pour leur conserver ce passage.

‘(1) Il doit encore y avoir erreur tant l’allégation sur l’absence de terrain de débarquement sur la rive gauche attendu que l’endroit du débarquement actuel appartient à l’Etat et est en communication avec le chemin de la douane qui permet de se rendre au chef-lieu de canton et aux gares de chemin de fer.

En 1886 le passeur d’Hautot-sur-Seine est aussi abonnataire du fanal de l’île aux Oiseaux et employé au service des bateaux de Bouille.

Journal de Rouen du 1er mai 1908 : Le passage d’eau d’Hautot-sur-Seine

On nous écrit : Rouen, 30 avril. Monsieur le Directeur du Journal de Rouen,

Je crois devoir signaler à l’autorité compétente le cas du passage d’eau d’Hautot-sur-Seine à Grand-Couronne. Il arrive fréquemment que des voyageurs arrivant par la gare de Grand-Couronne sont obligés d’attendre quelques fois plusieurs heures et souvent sont même obligés d’aller passer la Seine au Val-de-la-Haye ou à Moulineaux. Dimanche dernier, le cas s’est présenté pour un ouvrier venant de Rouen. Fatigué d’attendre, il est allé jusqu’à Moulineaux. De plus, après 4 h.45 du soir, pourquoi n’y a-t-il plus de passeur. Y a-t-il un règlement spécial pour cette petite commune, ou bien veut-on tout simplement faire perdre à tous l’habitude de passer à cet endroit ? Veuillez agréer, etc.

A. CORBRAN, Voyageur, 13, rue Beffroi, Rouen

 

Journal de Rouen du 31 décembre 1908 : le passage d’eau ?

HAUTOT-SUR-SEINE - On nous écrit : « Au mois de mai dernier, j’ai lu et approuvé de tout cœur la réclamation qui avait été faite dans votre estimable journal au sujet du passage d’eau d’Hautot-sur-Seine. Tout le monde était satisfait de la légère amélioration apportée au service du bac et cela marchait à peu près. Le passeur est décédé le 27 novembre. Or, depuis cette date, la commune d’Hautot est privée de communication avec l’autre rive. Le fermier du passage d’eau de Grand-Couronne est cependant tenu par le cahier des charges de fournir un homme et une barque au passage d’eau d’Hautot-sur-Seine. Qu’attend-il donc pour cela ? Est-ce que la réclamation du conseil municipal resterait lettre morte ? UN DE VOS ABONNÉS »

Le passeur décédé le 27 novembre 1908 est à identifier.

 

Conseil Municipal d’Hautot-sur-Seine du 29 mai 1910 : Passage d’eau de Hautot à Grand Couronne.

Le Conseil considérant qu’à la date de ce jour le passeur d’Hautot à Grand-Couronne, lequel est tenu aux termes de son cahier des charges de faire le service régulièrement, a refusé de passer une personne aux heures réglementaires, et que ce fait se répète souvent. Emet le vœu que l’Administration prenne les mesures pour assurer ce passage et pour obliger le fermier à faire son service.

Gaston PICARD (1864-1924) passeur autour de 1921

Souvenir de Fernande Obselin : Au sujet du nom PICARD, j’ai connu un Gaston Picard qui était passeur au passage d’eau d’Hautot-sur-Seine, passage avec une barque à rames. J’étais enfant. (Quelques précisions obtenues plus tard). Il s’agir de Gaston Gustave Edouard Picard, né le 29 août 1864 à Rouen, fils de feu Stéphane Désiré et de Rose Honorine Marchand, domiciliée à Rouen, rue de Buffon, 2. Il fut dispensé du service militaire étant fils unique de veuve. A accompli une période d’exercice dans le 239° Régiment d’Infanterie, du 30 sept. Au 27 octobre 1895 (il avait donc 31 ans). C’est à Rouen qu’il mourut à l’ex-Hospice général appelé maintenant Hôpital Charles Nicolle. Il avait fait des études secondaires, chez les Frères de la rue St Gervais, je crois.

Acte de naissance de Gaston Gustave Edouard PICARD à Rouen le 29 août 1864 : Du trente août mil huit cent soixante-quatre, à deux heures et demie après midi, acte de naissance de Gaston Gustave Edouard PICARD, du sexe masculin, à nous présenté, né hier, à cinq heures après midi au domicile de ses père et mère, rue de Buffon, fils du sieur Stéphanie Désiré PICARD, âgé de quarante-quatre ans marchand de grains et de Rose Honorine LEMARCHAND, âgée de trente-sept ans, mariés en cette ville le vingt et un octobre mil huit cent quarante-sept. Etc. Etc.

Son père Stéphanie Désiré PICARD, fils de Nicolas Benjamin Désiré PICARD et de Marie Barbe FLEURY, né le 19 janvier 1820 est décédé le 13 avril 1883. Selon le relevé de sa pierre tombale fait en 1962, il fut bon époux et bon père. Selon la fiche matricule Gaston PICARD de 1884 n°193 de Rouen nord, il habite Hautot-sur-Seine depuis 1899 Au recensement de 1906 Gaston PICARD vit aux Terres-Quemines avec sa mère Rose LEMARCHAND.

Acte de décès de Rose Honorine LE MARCHAND à Hautot-sur-Seine le 30 juillet 1906 : L’an mil neuf cent six, le trente et un juillet à huit heures du matin. Acte de décès de LE MARCHAND Rose Honorine, propriétaire, âgée de soixante-dix-neuf ans, décédée hier, à huit heures du soir, à son domicile en cette commune où elle est née le deux août mil huit cent vingt-six, fille de feu LE MARCHAND François Théodore (*) et de feue HUBLÉ Catherine Rosalie, veuve de PICARD Stéphanie Désiré, avec lequel elle avait contracté mariage en la mairie de Rouen, le vingt et un octobre mil huit cent quarante-sept. Sur la déclaration à nous faite, par les sieurs PICARD Gaston, sans profession, âgé de quarante et un ans, domicilié en cette commune, fils de la défunte, et HODAN Dominique, instituteur, âgé de quarante-trois ans, domicilié à Sahurs, de ce département, ami de la défunte. Lesquels ont signé après lecture faite le présent acte qui a été fait double en leur présence, et constaté suivant la loi ainsi que par nous maire de la commune de Hautot sur Seine remplissant les fonctions d’officier public de l’Etat civil. (*) adjoint au Maire de 1844 à 1853 & médaillé de Sainte-Hélène en 1857.

Il est libéré du service militaire en 1910. Il est pontonnier sur la liste électorale de 1913.

C’est au recensement de 1921 que Gaston PICARD apparait avec la profession de passeur, cette année là Fernande OBSELIN a 12 ans. Cela corrobore ses souvenirs. Gaston PICARD habite L’OSIER, c’est-à-dire qu’il est domicilié dans la cabane du passeur.

Gaston Gustave Edouard PICARD est décédé à l’Hospice général de Rouen le 31 août 1924. Le trente et un août mil neuf cent vingt-quatre, deux heures, est décédé rue de Germont, 1, Gaston Gustave Edouard PICARD, né le vingt-neuf août mil huit cent soixante-quatre à Rouen, journalier, domicilié à Hautot-sur-Seine (Seine-Inférieure), fils de Stéphanie Désiré PICARD et de Rose Honorine LEMARCHAND, époux décédés. Etc. Etc.

Journal de Rouen du 19 juin 1925 : Vol d’une barque

Une barque appartenant à la commune d’Hautot-sur-Seine, et se trouvant à sec au passage de cette commune, a été mise à l’eau par un nommé Lemonnier, domestique chez M. Besnard, à Sahurs. L’inculpé étant monté dans cette barque sans avirons est allé, poussé par le courant s’échouer au passage de Moulineaux, où il a été secouru dans la situation périlleuse où il se trouvait par M. Scalat, passager. Interrogé par la gendarmerie, il a déclaré avoir pris cette barque dans le simple but de se rendre à Moulineaux chercher du tabac et des allumettes. L’inculpé ne parait pas jouir de la plénitude de ses facultés mentales.

 

Au recensement de 1926, le passeur d’eau est Ismaël BILLARD, né à Petit-Couronne en 1898. Il habite Le Rouage avec son épouse Suzanne DELANIS et son fils Ismaël né à Petit-Couronne en 1923. Son fils sera après-guerre passeur à Petit-Couronne. Il décède à Heurteauville en 1986.

 

Journal de Rouen du 22 janvier 1929 : Le passage d’eau

Un de nos lecteurs se plaint du peu de bonne volonté du passeur de Hautot-sur-Seine à Grand-Couronne. Ce matin 20 janvier, ayant besoin d’aller de Grand-Couronne à Hautot-sur-Seine, j’ai dû remettre à un autre jour mon excursion, après avoir sonné une dizaine de fois et attendu vainement de 8h. 45 à 9h. 20. Une attente aussi longue au bord de la Seine par cette température n’a rien de bien attrayant.

DUVRAC, passeur d'Hautot-sur-Seine, photographié en 1939

Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)

Photographie du débarcadère du bac d’Hautot sur Seine prise vers 1942

Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)

Photographie de Fernande Obselin prise le 26 mai 1959

Paris Normandie du 7 décembre 1960 : Le passeur d’Hautot-sur-Seine se noie

7 décembre 1960. Drame au passage de la Seine Hautot-sur-Seine - Grand-Couronne assuré par une petite vedette pouvant transporter une quinzaine de personnes. L’un des passeurs, M. Lefebvre, à la suite d’un choc provoqué par l’ancre qui s’était accrochée, fut en effet projeté dans le fleuve. Il nageait furieusement contre un fort courant, bien qu’il fut habillé et chaussé. L’un de ses compagnons, sautant dans une barque, se rapprochait de lui lorsqu’il coula à pic. Il était marié et père ce cinq jeunes enfants.

 

Acte de décès de Roland Célestin Isidore LEFEBVRE à Hautot-sur-Seine le 18 /01/1961 :

Le dix huit janvier mil neuf cent soixante et un, nous avons constaté le décès remontant au six décembre mil neuf cent soixante de Roland Célestin Isidore LEFEBVRE, domicilié à Sahurs (Seine Maritime), né à Canteleu (Seine Maritime), le vingt deux mai mil neuf cent vingt neuf, passeur, fils de Célestin Léon Emile Georges LEFEBVRE, passeur, et de Marthe Odette LEBLOND, sans profession, époux domiciliés à Sahurs (Seine-Maritime) époux de Jacqueline Jeanne Marthe HUSSON. Le corps a été retrouvé à douze heures vingt à Hautot-sur-Seine, en Seine, au passage d’eau. Dressé le dix huit janvier mil neuf cent soixante et un, quatorze heures sur la déclaration de Célestin Léon Emile Georges LEFEBVRE, cinquante cinq ans, passeur, domicilié à Sahurs (Seine Maritime) père du défunt qui lecture faite a signé avec nous Georges POULLARD Maire de Hautot-sur-Seine.

 

En 1972 Mr LEFEVRE passeur du bac d’Hautot pendant vingt ans part en retraite. Célestin LEFEBVRE décède à Rouen le 26 décembre 1972 peu après son départ en retraite. Né à Tancarville en 1905, il est charpentier avant de devenir passeur d'eau à Hautot-sur-Seine.

Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)

Le passage d'eau d'Hautot-sur-Seine a été le dernier passage d'eau pour piétons et cycles en aval de Rouen. Localement il était connu comme étant la barque à Tintin.

Lors le Conseil Municipal du 17 janvier 1987 le Maire annonce la suppression du passage piéton d’Hautot-sur-Seine qui se poursuit grâce à son intervention jusqu’à la fin du fermage.

Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)
Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)

La Bouillote n°3 de mai 1990 : Témoignage de Maurice SIMON remplaçant polyvalent

Monsieur Maurice Simon du parle du passage d’eau autrefois. C’est le régional de l’étape puisqu’il habite Sahurs où il remplit d’ailleurs les fonctions de Maire-adjoint. L’eau, c’est son milieu, il travaille sur la Seine depuis 28 ans. J’ai travaillé 25 ans au passage d’eau Hautot-sur-Seine - Grand-Couronne, on peut dire que je suis le dernier rescapé des passages d’eau à fermage ; anciennement, tous les passages d’eau étaient à fermage, même celui de la Bouille il y a une centaine d’années. C'est-à-dire que le département établissait un contrat de 5 ans avec un artisan qui assurait le service du passage d’eau. Le matériel lui étant fourni, l’artisan avait à sa charge l’entretien, le carburant et le salaire des ouvriers qu’il employait. Le passage d’eau d’Hautot-sur-Seine était un passage piéton-cycle. Il était gratuit. Il y avait trois passages par jour : un le matin, un le midi, un le soir. Après 16 ans de fermage, le bac a changé de statut, alors, j’ai travaillé avec un patron (capitaine de bac) toujours sur la vedette d’Hautot et ceci pendant 9 années. Ensuite le passage d’eau a été supprimé. J’ai connu les dernières vedettes. J’avais 5 ans, la cale de la Bouille était en face de l’église et un peu plus en aval à Sahurs. La vedette de la Bouille sortait de sa cale à reculons et faisait demi-tour pour traverser, les vedettes n’avaient qu’un seul sens de marche. Depuis la cale a changé d’endroit, les vedettes ont disparu, la Seine a été élargie, une trentaine d’hectares ont été ponctionnés sur la commune de Sahurs entrainant la destruction de fermes et de maisons. Par le passé, le bac c’était la vie des deux communes, l’absence de commerces, de pharmacie à Sahurs amenait tout naturellement ses habitants à pendre le bac pour se rendre à La Bouille. Aujourd’hui, le bac contribue toujours à l’animation des deux communes et leur donne un charme particulier : qui n’a pas pris plaisir à effectuer la traversée simplement à pied pour se donner un petit air de vacances et jouir du paysage imprenable vu du bac.

Maurice SIMON, natif de Sahurs le 11 janvier 1934, est décédé le 22 avril 2005 à l'âge de 71 ans.

Article d’Alain Langlois paru dans le n°9 d’Infos d’Hautot-sur-Seine en 2005

Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)

Journal de Sahurs n°76 de l’automne 2011 : inauguration du stade Maurice SIMON

Samedi 3 Septembre, les amis et la famille de Maurice SIMON étaient réunis pour l’inauguration du stade municipal qui porte dorénavant son nom. Enfant de SAHURS, Maurice SIMON a été pendant près de 60 ans un acteur important du monde footballistique de notre boucle. Successivement joueur (il a joué dans le club de SAHURS dès sa création en 1945), puis Vice-président et enfin Président du club, Maurice SIMON a toujours fait preuve de gentillesse, de respect des autres, de droiture et d’un grand dévouement. Après que la plaque portant son nom ait été dévoilée, un pot de l’amitié a clos cette sympathique manifestation qui a réuni un grand nombre d’habitants de Sahurs et des autres communes de la boucle.

Le bac de Hautot-sur-Seine (de la barque à Zacharie à la barque à Tintin)

Bouée du bac d’Hautot-sur-Seine

(Collection du Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande)

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