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15 juin 2022 3 15 /06 /juin /2022 18:37
Vibrer en Harmonie - Accompagnement pluriel à Hautot-sur-Seine
Vibrer en Harmonie - Accompagnement pluriel à Hautot-sur-Seine
Vibrer en Harmonie - Accompagnement pluriel à Hautot-sur-Seine
Vibrer en Harmonie - Accompagnement pluriel à Hautot-sur-Seine
Vibrer en Harmonie - Accompagnement pluriel à Hautot-sur-Seine
Vibrer en Harmonie - Accompagnement pluriel à Hautot-sur-Seine
Vibrer en Harmonie - Accompagnement pluriel à Hautot-sur-Seine
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10 juin 2022 5 10 /06 /juin /2022 05:08

Le 29 mai 1959 la liaison par vedette fluviale entre La Bouille et Rouen est ré-ouverte par la société des Transports Joffet, après avoir été interrompue par la guerre. La vedette " DRECKY " de 110 places assure le week-end une Promenade entre Rouen et La Bouille.

Cette liaison à vocation touristique ne résiste pas au premier choc pétrolier et elle est fermée en 1974.

Le Drecky en service de 1959 à 1974 entre Rouen et La Bouille
Le Drecky en service de 1959 à 1974 entre Rouen et La Bouille
Le Drecky en service de 1959 à 1974 entre Rouen et La Bouille
Le Drecky en service de 1959 à 1974 entre Rouen et La Bouille
Le Drecky en service de 1959 à 1974 entre Rouen et La Bouille
Le Drecky en service de 1959 à 1974 entre Rouen et La Bouille

Le Drecky à La Bouille

Le Drecky en service de 1959 à 1974 entre Rouen et La Bouille

Le Drecky passant devant la barque d'Hautot-sur-Seine

Le Drecky en service de 1959 à 1974 entre Rouen et La Bouille
Le Drecky en service de 1959 à 1974 entre Rouen et La Bouille
Le Drecky en service de 1959 à 1974 entre Rouen et La Bouille
Le Drecky en service de 1959 à 1974 entre Rouen et La Bouille

Le Drecky en escale au Val-de-la-Haye en face de l'ancienne cale de Grand-Couronne

Le Drecky en service de 1959 à 1974 entre Rouen et La Bouille
Le Drecky en service de 1959 à 1974 entre Rouen et La Bouille
Le Drecky en service de 1959 à 1974 entre Rouen et La Bouille

Le Drecky à Rouen

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31 mai 2022 2 31 /05 /mai /2022 05:44
Voix sur Seine : onzième festival de chant choral de 2022
Voix sur Seine : onzième festival de chant choral de 2022
Voix sur Seine : onzième festival de chant choral de 2022
Voix sur Seine : onzième festival de chant choral de 2022
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25 mai 2022 3 25 /05 /mai /2022 07:29
Exposition de peinture des 21 et 22 mai 2022 à Hautot-sur-Seine
Exposition de peinture des 21 et 22 mai 2022 à Hautot-sur-Seine
Exposition de peinture des 21 et 22 mai 2022 à Hautot-sur-Seine
Exposition de peinture des 21 et 22 mai 2022 à Hautot-sur-Seine

"Allégresse" de Micheline BRICE

 

Après les Arts Décoratifs, son enseignement de la peinture à l'Ecole Ste Geneviève de Versailles, Micheline BRICE s'est très tôt consacrée à la représentation du corps féminin en mouvement. Hymne à la femme, à son mystère que dévoile et travestit un corps sublimé par le regard inspiré et l’expression épurée jusqu’aux confins de l’abstraction. Objet d’un culte mystique et d’une exigeante admiration, le corps domine l’œuvre. Il exulte dans de lents mouvements d’extensions ou de rotations qui impriment à la toile une vibration, mesurée, harmonique, musicale.

« Mon travail est lié à cette passion que j’éprouve pour le geste et le mouvement qui anime le port de la Femme. Une femme d’amour et de paix. Rotations, extensions sont les éléments fugitifs que j’essaie de capter et de retenir, serait-ce retenir l’espace d’un instant. Joie sublime lorsque la toile vibre des émotions qui m’ont touchée. »

Le stand de Marianne DEVARS

 

 

 

 

Récit d’enfance de Marianne DEVARS : la grande et la petite

Maria est une résiliente. Séparée très jeune de ses parents avec sa sœur sans être abandonnée, elle n’était pas adoptable. Les deux fillettes étaient donc condamnées à errer d’une famille d’accueil à une autre. Arrachées à une famille aimante qui aurait voulu les adopter, ils vont tomber sur une mégère et connaître la famine et l’enfer jusqu’à ce que les services sociaux se rendent compte de la réalité de ce placement et les confient enfin à une bonne famille où elles vont pouvoir s’épanouir et envisager un avenir convenable. Mais les séquelles physiques et mentales des mauvais traitements ne vont pas s’effacer facilement ...

Après des débuts dans l’existence perturbés, Marianne Devars s’est mariée et a eu une fille. Devenue institutrice puis directrice d’école, elle est aujourd’hui retraitée et cherche dans l’écriture un remède aux blessures de l’enfance.

Exposition de peinture des 21 et 22 mai 2022 à Hautot-sur-Seine
Exposition de peinture des 21 et 22 mai 2022 à Hautot-sur-Seine
Exposition de peinture des 21 et 22 mai 2022 à Hautot-sur-Seine
Exposition de peinture des 21 et 22 mai 2022 à Hautot-sur-Seine

De gauche à droite : Jacqueline GOMBERT, Danielle ASSABAN, Michel DUVAL, Catherine CARON LANGLOIS et Marie-Claude LAFOREST

Exposition de peinture des 21 et 22 mai 2022 à Hautot-sur-Seine
Exposition de peinture des 21 et 22 mai 2022 à Hautot-sur-Seine
Exposition de peinture des 21 et 22 mai 2022 à Hautot-sur-Seine
Exposition de peinture des 21 et 22 mai 2022 à Hautot-sur-Seine
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20 mai 2022 5 20 /05 /mai /2022 07:20
Notre voisin le bois de la Commanderie

La charte fondatrice, écrite entre 1172 et 1178, de la commanderie de Sainte-Vaubourg donnée aux Templiers, mentionne le bois limité par la clôture du parc (bosco sicut claustura parci continuit). En 1312 les biens immobiliers des Templiers sont transférés aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, depuis communément appelé Ordre de Malte.

Après la révolution le bois figure dans l’état général des bois nationaux dressé le 29 floréal an II (18/05/1794) : Maîtrise de Rouen, bois Vaubourg, 360 arpents, ci-devant commanderie de Sainte Vaubourg. Garde à pied : Jean Baptiste Tranquille Lefebvre. Jean Baptiste Tranquille Lefebvre époux d’Anne Lesourd est garde au service de la commanderie puis des Eaux et Forêts. Il est décédé le 21 janvier 1806. Le 3 mars 1815 Charles Fizeaux fait l’acquisition du bois de la commanderie, qui avait été rattaché à la forêt domaniale de Roumare pendant la révolution. Les héritages familiaux successifs aboutissent au maintient de cette propriété, véritable fossile cadastral.

Notre voisin le bois de la Commanderie
Notre voisin le bois de la Commanderie
Notre voisin le bois de la Commanderie
Notre voisin le bois de la Commanderie

Journal de Rouen du 1er décembre 1932 : Délit de chasse

M. Lebel, garde particulier au service de M. Michon, a surpris en flagrant délit de chasse le nommé Gaston Delahays, 22 ans, manœuvre à Hautot-sur-Seine. La gendarmerie de Grand-Couronne l’a gratifié d’un procès-verbal pour chasser sans permis sur le terrain d’autrui.

Cette partie de la forêt de Roumare est un cul-de-sac, enserré par le fleuve, pour les cerfs, chevreuils et sangliers, à vocation cynégétique.

Notre voisin le bois de la Commanderie

Le château d’eau d’Hautot-sur-Seine : L’eau distribuée par le réseau public d’eau potable provient d’un forage situé sur la commune de Val-de-la-Haye qui refoule l’eau vers un réservoir situé en hauteur du forage sur la commune d’Hautot-sur-Seine. Le réservoir d’Hautot-sur-Seine, d’une capacité de 350 m3, alimente gravitairement la quasi-totalité des 3 communes, à l’exception de la zone du Moulin à Hautot-sur-Seine et de la zone de la Cavée du May au Val-de-la-Haye qui, en raison de leur altimétrie, sont, chacune alimentées par un surpresseur.

Notre voisin le bois de la Commanderie
Notre voisin le bois de la Commanderie
Notre voisin le bois de la Commanderie
Notre voisin le bois de la Commanderie
Notre voisin le bois de la Commanderie
Notre voisin le bois de la Commanderie

Des chênes du bois de la Commanderie ont été offert pour la reconstruction de la charpente de Notre-Dame de Paris.

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11 mai 2022 3 11 /05 /mai /2022 04:57
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine

L’origine du nom du lieu-dit de la « Ferme des Farceaux » vient des propriétaires de la ferme au XVIIème siècle : Maître Gille AUBER écuyer sieur de Farceaux, Conseiller du Roi et son premier avocat au siège général des Eaux et forêts, en la Table de marbre du Palais à Rouen, résident au Pont-Audemer et sa fille et héritière Demoiselle Catherine AUBER dame de Farceaux. Celle-ci se marie en décembre 1664 au temple de Quevilly, avec Samuel de LA MAZURE.

 

Le chemin de Hautot à Val de la Haye existe depuis le moyen âge, il figure sur le cadastre napoléonien de 1812. La route longeant la Seine a été créée sous Napoléon III.

Lors de la classification des chemins communaux adoptée par le Conseil Municipal du 9 février 1833, le chemin de Sahurs à Hautot et le chemin de Hautot à Val de la Haye forment le chemin n°1 de grande communication entre Val de la Haye et Sahurs, passant par la côte du Puits, d’une longueur de 1 692 mètres.

 

Extrait de la délibération du Conseil Municipal du 9 février 1833 : classification des chemins communaux

N°1 : Chemin désigné St Pierre de Manneville, St Georges et la grande route neuve de Rouen au Havre. Ce chemin connu sous le nom de route du Val de la Haye à Sahurs, et sert de communication entre ces deux communes. Sa longueur totale est de 1 692 mètres et est fixée pour la largeur à 6 mètres.

 

Après 1854, le chemin de Sahurs à Hautot est intégré dans le chemin départemental de grande circulation n°51 allant de Sahurs à Montville, le chemin de Hautot à Val de la Haye devient un chemin vicinal.

La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine

Au cadastre de 1970, la voie communale n°1 de Sahurs à Val de la Haye commence à la RD 51, traverse la VC 2 (le Rouage) et se termine à la VC 4 (Mont Miré).

Le Conseil Municipal du 11 octobre 1973  décide de remplacer les lieux dits par des noms de rue, la voie communale n°1 devient la rue des Farceaux.

Dans le tableau de la voirie communale (domaine public de la commune) adopté lors des Conseils Municipaux des l0 février 2003 et 2 décembre 2005, la longueur de la Rue des Farceaux est de 788 mètres, dont 315 non revêtue.

L’aménagement du réseau pluvial dans le bas de la rue des Farceaux, avec une reprise de la voirie a été faite sous le mandat de Bruno Arriaga.

Fin 2017, des travaux de confortement sont réalisés pour améliorer l’état de la voirie de la rue des Farceaux. En janvier 2019 la Direction de l’Eau de la Métropole réalise un maillage avec la création d’un hydrant. Il devient possible de créer de nouveaux branchements « eau » pour les résidents situés en contrebas de la rue des Farceaux.

La rénovation de la rue des Farceaux a été faite ai mois d'août 2021 sur environ 400 mètres en enrobé à partir du Diguet et en bicouche devant le manoir. 

La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine

Tableau de Marie-Claude LAFOREST 

La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine

L’oratoire du domaine des Farceaux

La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
LA BIBLIOTHÈQUE DES FARCEAUX
LA BIBLIOTHÈQUE DES FARCEAUX

LA BIBLIOTHÈQUE DES FARCEAUX

La bibliothèque des Farceaux

La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine

Le transfert de la voirie  à la Métropole Rouen Normandie en 2015 ne concerne pas la partie non revêtue. Le prolongement de la rue des Farceaux d'une longueur d'environ 300 m est de fait un chemin du domaine privé de la commune. Le transfert domanial reste en 2022 toujours en attente malgré les mises en demeure du Préfet.

La rue des Farceaux à Hautot-sur-Seine
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29 avril 2022 5 29 /04 /avril /2022 05:18

Martial Murray est un compositeur et cithariste français. Il a réalisé une vingtaine d'albums, des musiques pour le cinéma et la télévision, il plaide pour le renouveau de la cithare dans la musique de notre temps. Il a obtenu le grand prix international du disque de l'Académie Charles-Cros en 1981.

Journaliste à la Dépêche d'Evreux, puis Conseiller technique et pédagogique auprès du Ministère de la Jeunesse et des sports, il devient en 2003, lors de sa création, Président de l’association des usagers des bacs de Seine.

Déclaration à la préfecture de la Seine-Maritime le 2 juillet 2003 de l’association DES USAGERS DES BACS DE SEINE. Objet : défendre de façon indépendante les intérêts des usagers du service public des passages d'eau sur la Seine.

En octobre 2006, lors de l’assemblée générale de l’association des usagers des bacs de seine de Berville-sur-Seine, je deviens secrétaire de l’association. Je prends la suite de Mme Capo-Canellas. Cet engagement est motivé par une expérience de secrétaire d’association dans les années 90. Je suis d’autre part, collègue de travail du conseiller Dominique Randon chargé des bacs au Conseil Général de la Seine Maritime. Cela doit faciliter les échanges entre les usagers et la collectivité territoriale gérant les bacs.

Les assemblées générales de l’association des usagers des bacs de seine se succèdent à Duclair le 10 septembre 2007, à Sahurs le 29 novembre 2008, à Heurteauville le 19 novembre 2009 et à Berville-sur-Seine le 27 mai 2011.

Mes souvenirs de Martial Murray président des usagers des bacs
Mes souvenirs de Martial Murray président des usagers des bacs
Mes souvenirs de Martial Murray président des usagers des bacs

Inauguration du Bac 23 à l’embarcadère de Port-Jérôme le 12 février 2011 en présence de Didier MARIE et Jean Louis DESTANS présidents des départements de l'Eure et de la Seine-Maritime et des représentants de l'Association des Usagers des Bacs de Seine fondée en 2003 et du Comité de Défense du Bac de Quillebeuf fondé en 1987.

Pour le Comité de Défense du Bac de Quillebeuf cette inauguration est l'aboutissement d'un quart de siècle d'actions militantes puisqu'en 1987 un projet de remplacement du Bac par un passage pièton assuré par une vedette était envisagé.

Mes souvenirs de Martial Murray président des usagers des bacs
Mes souvenirs de Martial Murray président des usagers des bacs
Mes souvenirs de Martial Murray président des usagers des bacs
Mes souvenirs de Martial Murray président des usagers des bacs
Mes souvenirs de Martial Murray président des usagers des bacs
Mes souvenirs de Martial Murray président des usagers des bacs
Mes souvenirs de Martial Murray président des usagers des bacs

Le bac 23 a été construit par les ateliers du chantier naval Socarenam à Boulogne-sur-mer (62) et baptisé le 11 mai 2010 par Marie-Françoise GAOUYER (Maire d’Eu et Conseillère générale).

Mes souvenirs de Martial Murray président des usagers des bacs

Photographie du cocktail pris à Petiville le 12 février 2011 : de gauche à droite : Marie-Françoise GAOUYER Maire d’Eu, vice-présidente du conseil général de la Seine-Maritime, chargée des bacs de 2010 à 2013, Moïse MOREIRA Maire de Petiville depuis 2008, Martial MURRAY, Didier MARIE Président du Conseil général de la Seine-Maritime de 2004 à 2014, Jean-Louis DESTANS Président du Conseil général de l'Eure de 2001 à 2015

Paris Normandie du 5 avril 2011 : « Les bacs et leur utilité »

Duclair. Le Crédit mutuel avait programmé en 2ème partie de son assemblée générale la semaine dernière « l’histoire du bac à Duclair ». Le président Jacques Chevrier s’est assuré pour cette soirée les compétences de Gilbert Fromager, historien local, Martial Murray, président de l’association des usagers et Jérôme Brevart, directeur des ports départementaux des bacs et des voies vertes. Martial Murray avec son aisance habituelle, a fait un tour d’horizon sur l’usage nécessaire pour répondre à la demande des usagers en se tenant loin de la polémique du moment, à savoir les pannes à répétition du bac 21. Gilbert Fromager a présenté un diaporama sur toutes les évolutions qui ont changé le mode de traversée de ce grand fleuve. Pour terminer, Jérôme Brevart a exposé la gestion de tous ces services qui demandent souvent un travail à flux continu, nullement évident à réaliser. Toutefois il a voulu terminer son exposé par une note optimiste avec le développement des voies vertes qui feront découvrir et vivre le fleuve ainsi que les bacs puisque les passages d’eau figurent parmi les randonnées proposées aujourd’hui et encore plus dans quelques années.

Le 8 juillet 2011, je suis invité au château d’Hautot-sur-Seine à la célébration des Noces d’Or de Hugues et Monique MURRAY qui se sont rencontrées adolescents en 1958 à la colonie de vacances du château d’Hautot-sur-Seine. Hugues est le frère de Martial.

Mes souvenirs de Martial Murray président des usagers des bacs

Courrier Cauchois du 2 mai 2014 : « Les bacs sont des vitrines »

Plus de dix millions de passagers franchissent chaque année les huit passages d’eau entre Rouen et Tancarville. Dire que les bacs ont une influence sur leur quotidien tient de l’euphémisme, et quelques-uns de ces passagers sont depuis quelques années décidé de se réunir au sein d’une association. Elle est actuellement présidée par Martial Murray. « L’association des usagers des bacs de Seine existe depuis maintenant huit ans, précise le Varengevillais. A l’époque, elle avait été créée devant les difficultés qu’avaient les usagers à faire entendre leurs doléances au Conseil général. La structure était dans une logique de contestation ». Une situation qui a évolué au fil des années : « Le Département a pris en compte les demandes des usagers et fait des efforts vis-à-vis des bacs. Tout a été remis en état et une politique de sécurité a été mise en place » poursuit Martial Murray.

Aujourd’hui, l’association continue de travailler en lien avec le Département, en charge de la gestion des bacs. « Nous continuons d’alimenter notre blog, et nous faisons part des doléances qui nous semblent sérieuses au Conseil général. Mais ce que nous avions revendiqué ces dernières années, nous l’avons eu », ajoute le président de l’association. L’action de cette dernière est donc moindre qu’il y a quelques années, mais les usagers entendent maintenir la structure en l’état … Qui sait de quoi demain l’avenir sera fait. « Aujourd’hui, les incidents que peuvent rencontrer les bacs sont surtout un pourcentage minime d’incivilités, que l’on trouve partout. Le climat peut être explosif entre l’équipage qui doit faire face aux pannes, incidents … Et les usagers qui en pâtissent. C’est quelque chose de spécifique à Duclair. Mais les usagers doivent aussi comprendre qu’on est sur l’eau et qu’il y a parfois des règles de sécurité à mettre en place ». Il y a également dans la cité du Canard le problème de l’accès au bac, difficile en cas de fort trafic : « Sur l’autre côté de la rive, à Berville-sur-Seine, l’accès au bac est également compliqué à certaines heures, mais les moyens ne permettent pas de créer un serpentin comme il était prévu à un moment », poursuit Martial Murray. Reste également le problème de la nuisance sonore, qui n’a pas trouvé réponse à ce jour : « La pose du tablier du bac de Duclair peut être bruyante pour les riverains … Des études ont été menées mais rien n’y a fait ».

D’ailleurs, le président de l’Association des usagers des bacs de Seine imagine une perspective à long terme pour ces fameux bacs : « Un jour ou l’autre, la solution devra passer par le remplacement du bac, notamment à Duclair, évoque t’il. Or, aujourd’hui, le Conseil général n’en a pas les moyens. Qui sait si un rassemblement des deux Régions ne permettrait pas d’avoir une structure aux moyens suffisants pour y parvenir … Ce serait aussi un moyen de poursuivre une politique de développement touristique. Les bacs sont des vitrines et font partie intégrante de l’image des bords se Seine. Il faut les mettre en valeur ». Et Martial Murray ne manque pas d’idées pour cela : « Pourquoi ne pas réutiliser le bas de Caudebec-en-Caux pour les périodes estivales ou repeindre les bacs aux couleurs de Normandie Impressioniste ? ». Des idées pour le moins originales qui braqueraient à n’n pas douter les projecteurs sur ces passeurs de rive de la Seine. David Leduc

Mes souvenirs de Martial Murray président des usagers des bacs

Interview du Président des Usagers à propos du bac de Duclair

PARIS NORMANDIE 16 JANVIER 2015

Président des Usagers des bacs de Seine, Martial Murray a vu de l’eau couler sous les ponts depuis la fondation de cette association en 2004, époque où tout allait à vau-l’eau - horaires et sécurité sur les bacs de Seine. Aujourd’hui, malgré les aléas du bac de Duclair, il affiche un optimisme quasi béat sur le fonctionnement du service, au sortir d’une réunion de travail, jeudi matin, avec Nicolas Rouly, président du Département.

L’ordre du jour de cette rencontre était-il centré sur le bac 21, à Duclair, et ses pannes à répétition ?

Martial Murray : « Il s’agissait surtout de faire un point sur les onze années passées depuis la création de notre association en 2004. À l’époque, rien n’allait, ni les horaires ni les consignes de sécurité qui n’étaient pas respectées. À l’arrivée de Didier Marie, nous avions déposé trois pages de doléances et, même s’il reste toujours des choses à améliorer, il faut bien dire que toutes ont été satisfaites. »

Il demeure pourtant que cette question du bac 21 n’est toujours pas réglée ?

« Il faut attendre les résultats de l’audit en cours qui doit être rendu rapidement. Je suis confiant parce que je sens que les gens qui y travaillent sont compétents et que nous sommes tous sur la même longueur d’onde : améliorer le service. Deux options ressortent aujourd’hui comme me l’a rappelé le président du Département. Soit le bac 21 aura une nouvelle motorisation, ce qui représente 2 millions d’euros d’investissement, soit comme il me l’a annoncé, il y aura la construction d’un nouveau bac pour un montant de 8 millions d’euros. Cette seconde solution peut visiblement être envisagée dans le cadre de la fusion des deux Normandie maintenant confirmée ».

Selon vous, quelle serait la meilleure solution ?

« La meilleure solution est que le bac refonctionne rapidement. Pour le reste, je vous le répète, il faut attendre les résultats de l’audit ».

En dehors de ce bac, l’association n’a donc pas d’autres doléances en termes de fréquence par exemple ?

« Évidemment, nous aimerions bien qu’un bac fonctionne à Yainville le dimanche matin. Et un autre en été entre Caudebec-en-Caux et la Mailleraye. Cela dit, le Département qui souhaitait un temps supprimer celui de Val-de-la-Haye, au final l’a maintenu, considérant qu’il était utile à tous ceux qui travaillaient dans la zone industrielle de la rive gauche. Il a bien fallu dégager des priorités : cela s’est fait en concertation, et en fonction des contraintes financières. »

PROPOS RECUEILLIS PAR P. BERTRAND

 

Lors de l’assemblée générale des usagers des bacs de Seine du 15 décembre 2017 à Duclair, le secrétariat de l’association est repris par Nathalie Haubert.

Seinomarin à l’affiche photographie parue dans le magazine de la Seine-Maritime

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19 avril 2022 2 19 /04 /avril /2022 06:48

Le bac n°11 a été construit aux chantiers Ziegler de Dunkerque. C'était un bac maritime, équipé de moteurs Diesel, d'une longueur de 38,4 mètres.

Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988
Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988
Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988
Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988

Cartes postales du bac n°11 prises de la rive droite

Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988
Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988
Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988
Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988

Maquette d’Eric Delisle du bac n°11 et du café du passage

Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988
Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988

Photographies de Fernande :

traversée de la Seine en 1965 à bord du bac n°11

Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988
Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988
Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988

Carte postale du bac n°11 prise cale de La Bouille

Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988
Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988
Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988

Le bac a été transformé en une barge pour des travaux sous marins sous le nom de « La Perla » en service chez la société TRASOM du Havre (source de l’information : Eric et Thomas).

Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988

Photographie de Michael Joey Coloma

Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988
Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988

Photographies de La Perla d'Eric Delisle prises en face de Yainville

Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988
Le bac n°11 de la Bouille en service de 1960 à 1988

Photographies de La Perla par Parsifal 36 sur http://rouenbeforeafter.canalblog.com/

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9 avril 2022 6 09 /04 /avril /2022 05:07

Journal de Rouen du 27 janvier 1852 : inhumation de M. Lézurier de la Martel

Photographie de 1895 du chemin menant à Hautot

Photographie de 1895 du chemin menant à Hautot

Hier matin, à neuf heures, le clergé du Val-de-la-Haie, de Sahurs, dont dépend le hameau de Hautot, et de Grand-Couronne, s’était réuni à l’église du Val-de-la-Haie, et, bientôt après les premières cérémonies religieuses, les prêtres des trois paroisses accompagnaient un cercueil porté modestement par les frères de charité de Grand-Couronne, et se dirigeaient vers l’ancienne commune de Hautot, réunie maintenant à Sahurs (1).

Ce cortège, parcourant à cette heure matinale un long chemin à travers la campagne, pouvait paraître bien simple, et cependant il était facile de deviner que ce n’étaient pas les funérailles d’un homme obscur, mort après une vie ignorée : sur le cercueil brillait noblement la croix d’officier de la Légion d’Honneur, puis derrière le corps se pressait toute une population de gens de la campagne, hommes et femmes, entourant une famille affligée et pleurant avec elle. Ce convoi, c’était celui de M. Lézurier de la Martel, mort au château du Val-de-la-Haie, chez sa fille, et que l’on reportait dans sa propriété pour y reposer près d’une épouse bien-aimée qu’il avait perdue depuis quatre ans (2).

Cette étoile de l’honneur, qui parait maintenant un drap mortuaire, rayonnait de tout l’éclat d’une vie de courage et de dévouement ; pour chacun des assistants, elle semblait redire les belles et courageuses actions de l’homme public dont elle avait la récompense. Ce cortège d’habitants éplorés disait les vertus de l’homme privé et les disait tout haut, chacun racontant à son voisin un acte de générosité pour lequel le bienfaiteur ne pouvait plus, hélas ! Réclamer le silence. A la fin de cette route, douloureusement parcourue, le convoi s’arrêta dans la maison du défunt ; quelques instants après un bateau à vapeur prenait terre en face de la demeure si souvent ouverte à des visiteurs heureux et fiers d’en connaître le digne propriétaire, et des amis, attristés cette fois, en descendaient pour rendre un dernier devoir à l’homme qu’ils avaient aimé et vénéré. Mais en même temps que des amis, venaient aussi des représentants de la ville de Rouen apporter, jusqu’aux bords de la tombe qui allait se fermer, un témoignage public de la reconnaissance gardée par notre cité pour son ancien défenseur.

On remarquait des membres de la commission des hospices, de la chambre de commerce, de la Société libre de l’Industrie et du conseil municipal. M. Ernest Le Roy (3), préfet de la Seine-Inférieure, était aussi venu honorer le maire qui avait su porter courageusement, en des temps difficiles, l’écharpe municipale. La présence du premier magistrat du département à ces obsèques rappelait que le bon citoyen n’est pas seulement l’homme de la cité ; le département tout entier a, en effet le droit d’être fier de M. Lézurier de la Martel : il a ressenti, au temps de l’invasion étrangère, les bons effets de la conduite énergique tenue au chef-lieu ; il était juste qu’il fut dignement associé aux honneurs rendus hier à l’ancien maire de Rouen.

Notre ville avait envoyé encore une touchante députation : cent enfants de son hospice avaient pris passage sur le bateau à vapeur. Il y avait donc là, comme dans le convoi venu du Val-de-Haie, près des souvenirs de l’homme ayant tenu dans le monde une place importante, le pieux et vivant souvenir du bienfaiteur des pauvres. A midi environ, le clergé est venu de nouveau faire la levée du corps, et le cortège, devenu fort nombreux, se rendit à la chapelle du château, où la grand’messe fut solennellement chantée par le clergé des trois paroisses que nous avons énumérées plus haut. L’officiant était M. Cabanon fils, vicaire de la nouvelle église de Saint-Vincent-de-Paul près du Havre, et parent de M. Lézurier de la Martel (4). Le corps, toujours porté par les frères de charité de Grand-Couronne, a ensuite été déposé à quelques pas de l’église, dans le tombeau de famille occupé déjà par Mme Lézurier.

1 : Il y a confusion entre paroisse et commune, Hautot-sur-Seine est une succursale de la paroisse de Sahurs. La municipalité semble absente de la cérémonie.

2 : Son épouse Constance Delapierre est décédée le 1er mars 1848 à Hautot-sur-Seine.

3 : Ernest Hilaire Le Roy, Baron de Boisaumarié (1810-1872), est préfet de la Seine-Inférieure de 1848 à 1870 et  sénateur de 1857 à 1870.

: Pierre Eugène Cabanon (1823-1895), chanoine de la métropole, est le fils de Pierre Cabanon et d’Anne Elisabeth Lézurier, que Louis Lézurier baron de la Martel a marié à Rouen le 04/11/1813 en présence de ses deux filles Lucienne et Ernestine.

L'inhumation de Louis Lézurier de la Martel à Hautot-sur-Seine

Le premier Consul et Madame Bonaparte visitant les manufactures de Rouen en novembre 1802

Après les dernières prières, M. Lefort, maire de Grand-Couronne (1), a prononcé le discours suivant :

Messieurs,

Avant que la terre recouvre les dépouilles mortelles du vénérable vieillard que nous venons lui rendre, permettez que je vous dise quelques passages de sa vie et quelques-unes de ses vertus, qui l’ont élevé à la hauteur des premiers citoyens de notre pays, et qui lui ont valu l’insigne honneur de voir son nom donné à l’une des rues de sa ville natale.

Le 25 mai 1765 vit naitre, à Rouen, Louis-Geneviève Lézurier. Son père, négociant distingué, écuyer, secrétaire du roi, et consul de Suède, remarqua en lui d’heureuses dispositions ; il l’envoya, à l’âge de quinze ans, terminer ses études en Allemagne, et, pour le récompenser de son aptitude au travail et de sa bonne conduite, il l’autorisa, avant de rentrer en France, à parcourir la Suède, la Laponie, la Russie, la Pologne et toute l’Allemagne.

C’était alors une grande entreprise, un immense voyage ; le jeune Lézurier sut l’accomplir en évitant les écueils des éléments et ceux de la société brillante dans laquelle il était admis. Comme trophée de son amabilité et de sa courtoisie, il rapporta de Stockholm l’ordre d’Amaranthe (2). Enfin, après quatre ans d’absence, il revint goûter la joie de la famille et offrir à la méditation de son père ses observations et les renseignements commerciaux qu’il avait puisés. Son esprit s’était élargi au milieu de l’espace qu’il avait parcouru, et, solide et brillant avant l’âge, je jeune Lézurier était recherché et écouté avec intérêt.

Il travaillait avec son père, lorsqu’à l’âge de vingt-deux ans on le pria d’accepter les fonctions d’administrateur des hôpitaux de Rouen. Signalé pour sa capacité et son énergie lorsqu’on organisa, en 1789, la garde nationale, Lézurier, qui n’avait alors que vingt-quatre ans, fut nommé à l’un des premiers grades, et bientôt après il entra dans le conseil municipal de la ville. Les réformes de 1789 exaltèrent son enthousiasme ; elles ouvraient carrière à sa juste ambition et à la sensibilité de son cœur. Mais, hélas ! Les excès de la démagogie ne tardèrent pas à en faire un suspect, et il ne lui fallut qu’une bonne action pour le faire jeter dans les cachots de la Terreur. C’était au commencement de 1793 : un décret ordonnait de livrer l’argenterie au Comité de Salut Public, et les sœurs hospitalières de l’Hôpital-Général avaient reçu l’ordre de donner la leur. Lézurier se présente ; il voit couler les pleurs de ces saintes femmes ; il leur conseille de déposer sur une table chacune leur petit couvert, qui composait toute leur fortune ; il y place un crucifix, et faisant entrer les agents révolutionnaires, il leur dit : « Voici l’argenterie d’un hôpital : voyez si vous pouvez en priver ces généreuses femmes, dont la main panse les blessures et les plaies des malheureux, et dont les ferventes prières allègent leurs souffrances ! ». L’argenterie fut sauvée, mais le lendemain matin Lézurier était arrêté. Le 6 thermidor le rendit à sa famille et à la liberté. Alors la misère et la famine étaient extrêmes ; il fallait à la tête de la ville un homme capable de contenir le désordre ; ses concitoyens le portèrent à la présidence du conseil municipal. Il s’acquitta de sa tâche avec bonheur (3).

L’administration ne pouvait suffire à son activité dévorante ; il résigna bientôt ses fonctions, et il songea avec son frère à reconstituer la maison de commerce que son père avait si honorablement fondée, et qui avait disparu au milieu des tourmentes révolutionnaires. Il fut nommé président du tribunal de commerce en 1802. C’est à cette époque et ce fut en cette qualité qu’il reçut le premier consul à Rouen. Lézurier arrivait de Lisbonne, que l’ambassadeur de la République avait quitté par suite de difficultés diplomatiques. Napoléon l’appela dans son cabinet, lui parla du Portugal et de la conduite de l’ambassadeur français. Lézurier critiqua le général Lannes, fit un exposé lucide de la situation politique de ce pays ; il attira l’attention de sin illustre auditeur, qui, dès ce jour, lui accorda son estime et sa confiance. Lézurier reçut le brevet d’officier de la Légion d’Honneur en 1804, avec celui de trésorier de la 14° cohorte. Son patriotisme l’emportant sur la douceur de la vie privée, il accepta le commandement de la 1ère cohorte de la garde nationale de Rouen, et il se rendit à sa tête au camp de Boulogne. C’est là qu’il reçut, en 1808, sa nomination de président du 1er canton de Rouen.

En 1810, il était commandant de la garde d’honneur de l’Empereur et de l’Impératrice, et il obtint le titre de baron de la Martel. Lézurier baron de la Martel fut alors sollicité d’accepter une charge à la cour de l’Empereur. Il résista à l’entrainement, et il préféra l’indépendance et la continuation de ses affaires commerciales, alors fort brillantes, aux honneurs qui lui étaient offerts. La disette de 1812 le trouva membre du Corps Législatif (4). Il s’occupa de l’approvisionnement de la ville, et le comte de Girardin, alors préfet de la Seine Inférieure, lui écrivit, le 30 juin : « Revenez maintenant jouir de vos succès et entendre les expressions de notre reconnaissance ; vous avez nourri Rouen. ».

Il était maire de la Ville (5), lorsqu’en 1814 les revers de nos armées firent affluer vers Rouen des milliers de soldats atteints du typhus. Les hôpitaux regorgeaient et il en arrivait toujours. Un soir, plusieurs bateaux, qui descendaient la Seine, s’arrêtèrent au cours la Reine ; ils servaient d’ambulance ; les malheureux y  étaient entassés dans vêtement et sans secours. Lézurier de la Martel a recours à un stratagème pour les secourir. Il fait une proclamation dans laquelle il retrace les services rendus à la patrie par tous ces infortunés, et il prévient que chaque habitant aisé aura à recevoir un malade, à moins qu’il n’ait fourni dans les bâtiments de Saint-Yon un lit complet avec du linge. Dès le jour même, l’hôpital était organisé. Lézurier de la Martel resta maire jusqu’au licenciement de l’armée de la Loire ; mais alors ne croyant plus au retour possible de l’Empereur ; auquel il était resté dévoué jusqu’au dernier moment, et croyant que la France se régénérerait dans la paix, que la nation appelait de tous ses vœux, il reprit ses fonctions de maire et sa place à la Chambre des Députés, après avoir prêté serment à Louis XVIII. Il fut inflexible et inexorable durant les Cent-Jours ; in ne se trouvait pas délié de son serment, et sa conscience ne lui permit pas de continuer ses fonctions, malgré que son cœur était toujours celui qui le réclamait. Il les reprit à la deuxième Restauration.

L’invasion étrangère avait jeté 30 000 Prussiens dans la ville et les environs de Rouen, et ce fut à ce moment peut-être que Lézurier rendit par sa fermeté le plus de services à ses concitoyens. Un jour le général ennemi se présente (il parlait à peine français), il adresse impérieusement à l’autorité diverses réclamations : « Si vous voulez, lui répondit froidement Lézurier de la Martel, parlez allemand, nous nous entendrons mieux. » Et, en effet, les exigences disparurent, et dès lors l’occupation ne fut pénible que par l’humiliation.

Après de départ de ces troupes, le baron de la Martel prit du dégoût pour les affaires publiques, et il vint chercher le repos sous les ombrages d’Hautot. C’est là qu’il a passé trente-cinq années de sa vie, en cherchant avec sa digne compagne le moyen de soulager les malheureux (6). Il y a quatre ans, la Providence la lui enleva ; il consentit alors à se jeter dans les bras de sa chère fille, qui l’a entouré de son amour jusqu’au dernier moment. Lézurier de la Martel a conservé l’amabilité de la causerie jusqu’au dernier jour ; il s’entretenait, il n’y a pas encore une semaine, de son bonheur, des jouissances de sa vieillesse, et des belles et longues années qu’il avait passées à Hautot, qu’il n’habiterait plus que lorsqu’il viendrait rejoindre da chère Constance.

Hélas ! Il ne pensait pas la retrouver si tôt ! Repose donc près d’elle ; porte-lui notre tendresse, qui dure toujours. Tu te rappelles qu’elle n’a pas entendu le canon de la révolte qui grondait (7) et qu’elle n’a pas vu l’incendie qui illuminait son cortège funèbre ; ne lui parle donc pas de nos discordes civiles ; dis-lui, au contraire, que sa famille est heureuse et que la patrie est calme. Adieu !

: Louis Paul Lefort (1803-1859), manufacturier de dentelles et de tulles, Maire de Grand-Couronne de 1848 à 1859, est l’époux de Lucienne Fizeaux de la Martel (1817-1877) petite-fille de Louis Lézurier de la Martel.

: L’ordre de l’Amarante est un ordre de chevalerie suédois institué par la reine Christine de Suède le 6 janvier 1653.

: Entre le 25 brumaire an IV (16/11/1795) et le 10 prairial an VIII (30/05/1800), la commune de Rouen est dirigée par un président de l'administration municipale.

4 : Louis Lézurier est député du département de la Seine Inférieure sous l’Empire du 10 août 1810 au 4 juin 1814 et sous la Première Restauration du 4 juin 1814 au 20 mars 1815.

5 : Louis Lézurier est Maire de Rouen du 25 mars 1813 au 1er mai 1815 et du 24 juillet 1815 au 29 novembre 1815. 

6 : Du 16 décembre 1821 au 15 novembre 1840, il est le Maire de Hautot-sur-Seine.

7 : Allusion à la proclamation de la deuxième république au moment du décès de son épouse.

M. Nepveur (1) a pris en suite la parole en ces termes :

Messieurs,

On l’a dit avec raison, la mort d’un homme de bien est une calamité publique. Jamais peut-être cette vérité n’a été mieux sentie que dans ce jour de douleur qui nous réunit autour de la tombe de M. Lézurier baron de la Martel. Vit-on jamais une vie mieux remplie ? Quel homme est allé à Dieu, les mains chargées de plus de bonnes œuvres ?

Toutefois, messieurs, vous n’attendez pas de moi que je retrace avec détails cette vie si belle : j’aurais à vous demander un temps trop long ; d’ailleurs, je redirais moins bien ce que vous venez d’entendre ; dans ce moment suprême où la pensée religieuse doit être la pensée dominante, j’aime mieux prendre dans la vie de ce vieillard, que nous regrettons tous, quelques faits saillants qui peignent à la fois l’homme de cœur, le bon citoyen, l’administrateur habile, le chrétien confessant tout haut sa foi. M. Lézurier de la Martel, vous le savez, est entré dans l’administration des hospices de Rouen à cet âge où tant d’hommes ne pensent qu’à leurs plaisirs : il comptait à peine vingt deux ans. Tout entier à ses graves fonctions, jamais les malheureux n’eurent un ami plus dévoué. Jamais non plus les devoirs de l’administrateur hospitalier ne furent ni mieux compris, ni remplis avec plus de zèle. Au conseil municipal, M. Lézurier de la Martel apporta la même aptitude, le même amour du bien, et plus d’une fois son courage fut mis à l’épreuve.

Deux dates rayonnent sur la vie déjà si belle de M. de la Martel : 1814 et 1815 ! En 1814, il trouve dans son esprit organisateur et dans son cœur tout brûlant de charité les moyens d’assurer les secours les plus efficaces de la médecine aux nobles débris de notre armée, et e soustraite notre population à l’action meurtrière du typhus, en créant de vastes ambulances à Saint-Yon. En 1815, M. de la Martel, remis à la tête de l’administration communale de Rouen, sut maintenir l’ordre dans la citée, alors occupée par plus de 25 000 Prussiens ; il sut aussi résister avec une noble énergie aux exigences du général en chef, et toujours il fit respecter l’honneur du nom français. Aussi, dans ce jour de deuil, le premier magistrat du département s’est-il empressé de se joindre à nous pour payer un tribut de regrets à cet homme de bien. Messieurs, ce vieillard vénéré dont les cendres vont reposer dans ce cimetière, après avoir donné à tous l’exemple d’une bonne vie, a voulu donner aussi à sa famille, à ses amis les plus intimes, à ses serviteurs, l’exemple d’une sainte mort. Il s’est éteint dans les bras de la religion, en remerciant de manière la plus affectueuse le ministre de Dieu qui l’avait assisté dans ses derniers moments.

Au nom de la commission administrative des hospices, que j’ai l’honneur de représenter ; au nom du conseil municipal, qui ne m’a pas donné cette mission, mais qui ne me désavouera pas, j’en suis convaincu, adieu, homme vertueux ! Vous êtes maintenant en possession d’une gloire impérissable, car vous êtes au Ciel !

: Albert Marie Louis NEPVEUR (1797-1887) est un magistrat membre de l’Académie. Il devient adjoint au Maire  de Rouen de 1876 à 1881. Sa biographie est chroniquée dans le Journal de Rouen du 23 juillet 1887.

M. Alphonse Cordier (1), au nom de la Société libre du Commerce, dont il est le vice-président, s’est exprimé ainsi :

Messieurs,

Au moment où cette tombe va se fermer, qu’il nous soit permis, à nous, les délégués de la Société libre du Commerce et de l’Industrie, d’apporter notre tribut de regrets à ct homme de bien, dont la carrière fut si noblement remplie. Nous ne pensions pas que le jour des adieux éternels fût si près de nous. Hier encore, cet illustre vieillard nous disait, au milieu d’une de nos réunions, au moment où nous lui rappelions quelques pages de sa noble vie : « Merci, mes amis, merci, mes enfants, de ces quelques fleurs que vous jetez sur la tombe que je vois s’entrouvrir devant le vieillard. » En effet, nous étions bien ses enfants, car il avait été l’un des fondateurs de notre corporation. La Révolution de 89, dans son œuvre de transformation, avait renversé toutes les institutions du vieux monde : lois, mœurs, religions ; elle avait jonché le sol de toutes ces choses qui servent de guides aux nations dans leur marche. Les chambres de commerce, comme toutes les corporations, avaient disparu. Les commerçants n’avaient plus de représentants qui prissent la défense de leurs intérêts, qui fissent connaitre leurs besoins et souvent leur souffrances. Ce fut alors que des hommes de bonne volonté se réunirent et formèrent cette société, qui prit le nom de Société libre du Commerce et de l’Industrie.

C’étaient des hommes de cœur et d’énergie ; ils remplirent dignement leur mission ; leur ardeur, leur courage ne se démentirent pas une minute, et leur action rendit de grands services au pays. Plus tard, lorsque les chambres de commerce furent reconstituées, notre société continua la mission qu’elle s’était donnée ; elle suppléa bien souvent la chambre de commerce dans les circonstances où l’initiative n’était pas permise à ce corps éminent.

Messieurs, si la Société libre du Commerce et de l’Industrie a vécu jusqu’à ce jour, si aujourd’hui elle tient un rang honorable dans l’estime publique, elle le doit en partie à la haute considération dont l’avaient environnée ses premiers fondateurs. Parmi ces hommes, M. Lézurier de la Martel était au premier rang ; il était un de ceux qui honorèrent le plus notre société par leurs travaux. Aussi nous ne ferons pas taire nos cœurs, dans cette époque où les choses les plus saintes et les plus respectables sont souvent foulées aux pieds. Nous voudrions qu’elle parlât bien haut, qu’elle fût entendue de tous, notre reconnaissance, cette sainte mémoire que Dieu a placée au fond de nos cœurs ! D’autres voix plus éloquentes ont développé les phases glorieuses de cette longue existence ; pour nous, qui écoutons toutes les voix qui montent de tous côtés vers nous, nous le disons comme la postérité le dira : Lézurier, ton nom est à l’histoire, et ton souvenir vivra toujours dans le cœur de tes amis et dans la mémoire du peuple de Rouen !

Adieu, homme de bien ! Adieu, homme vertueux ! Adieu, Lézurier de la Martel !

1 : Alphonse CORDIER (1820-1897) manufacturier, est vice-président de la Société libre du commerce et de l'industrie depuis 1851. Par la suite il devient sénateur inamovible de 1875 à 1897 et Président du Conseil général de la Seine Inferieure de 1880 à 1893.

Ces discours, écoutés avec la plus religieuse attention, n’étaient interrompus que par la vive émotion de ceux qui les prononçaient, émotion bien partagée par tous les assistants. Une dernière hymne a été chantée par les enfants de l’hospice, et chacun s’est retiré en disant le suprême adieu à l’homme qui avait eu une vie si belle et si noblement remplie. Le bateau à vapeur a repris ses passages et est reparti pour Rouen, où il est arrivé vers trois heures et demie.

Tel est le récit de cette touchante cérémonie, qui s’est achevée par un temps favorable. Les honneurs militaires devaient être rendus à M. Lézurier de la Martel ; mais à cause de la difficulté du voyage et de l’incertitude de l’heure de l’inhumation, fixée tardivement, la famille n’a pu accepter l’offre d’un détachement qui était faite par l’autorité militaire. Les mêmes obstacles ont empêché beaucoup de personnes, qui n’ont pas appris assez tôt l’heure du départ du bateau spécial, de venir grossir le cortège funèbre. Avant de terminer, nous ajouterons encore quelques détails sur la vie de M. Lézurier de la Martel ; nous avons cité dimanche sa réponse aux Prussiens qui demandaient le pillage de la ville, nous citerons aujourd’hui celle qu’il fait au général prussien Sacken (1), qui osait demander que le séjour de son armée à Rouen fût constaté, comme il l’avait été dans d’autres villes, par une médaille commémorative. M. Lézurier, le front rouge d’indignation, brisa l’encrier qu’il avait devant lui en s’écriant : « Général, on me coupera la main plutôt que de me faire signer une semblable humiliation. » Les Prussiens se passèrent de médaille.

M. Lézurier de la Martel, lorsqu’il fit ses voyages au cap Nord, en Norvège et aux frontières de la Laponie, avait été excité par l’amour de la science ; il voulait examiner de près le merveilleux spectacle des aurores boréales. L’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Rouen, dont il était membre, est redevable à M. Lézurier d’un travail sur le commerce de la mer Noire et de nombreuses traductions d’auteurs anglais, entre autres de Shakespeare. Il aimait beaucoup les littératures anglaise et allemande, et il parlait ces langues avec une grande facilité. C’était, de plus, un bibliophile éclairé : il recherchait les beaux et bons livres, dont il a réuni une nombreuse collection. Beuzeville.

1 : L’anecdote est à confirmer. En 1815 l’occupation de Rouen date d’octobre. Le commandant est le général Von Tauentzien.

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28 mars 2022 1 28 /03 /mars /2022 18:56

 

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